Papers by Florian Bousquet

Literary naturalism has attracted several African American writers and has certainly impacted on ... more Literary naturalism has attracted several African American writers and has certainly impacted on African American writing. One only needs to take Michel Fabre’s and Côme Ndongo Onono’s critical studies on Richard Wright into consideration. It is nonetheless striking to notice its late revival in the urban fiction of the 1960s and 1970s when most works of (African) American fiction of the time seem to have done away with this mode of writing and continued their exploration of modernism and more recently postmodernism. The authors included in our corpus, Chester Himes, Iceberg Slim and Donald Goines, seem not only to “flirt” with a naturalistic vision of the world, but seem rather to embrace it. This study therefore aims at addressing both the conditions of this revival as well as its possible causes. Defining the terms of naturalistic writing within these exemplars of popular fiction necessarily implies that they stand as an extension of a literary tradition engendered by Stephen Crane and Theodore Dreiser. This also challenges the critical view that gladly dismisses these authors as cultural misfits, or as “authentically” African American.
Referring to Uncle Tom’s Cabin, the title of Richard Wright’s collection of short stories clearly... more Referring to Uncle Tom’s Cabin, the title of Richard Wright’s collection of short stories clearly indicates a rewriting of what is considered the first American best-seller. Almost a hundred years after the publication of Harriet Beecher Stowe’s novel, Uncle Tom’s “children” are still subjugated by the white man. Therefore, they are liable to behave rebelliously and reject the enduring legacy of Uncle Tom’s character in the meantime. Resultantly, Wright’s short stories are engaged in an intertextual confrontation and tend to deconstruct Stowe’s stereotypical representations. This study therefore aims at analyzing the different aspects of Wright’s rewriting with the help of literary theories based on the notion of intertextuality as initiated by Mikhail Bakhtin.
Conference Presentations by Florian Bousquet

Le silence, dans les Etats-Unis du Sud de William Faulkner, de Flannery O’Connor ou bien de Carso... more Le silence, dans les Etats-Unis du Sud de William Faulkner, de Flannery O’Connor ou bien de Carson McCullers, c’est surtout celui qui est imposé par le « blanc ». Manifestement, l’histoire des Etats-Unis du Sud porte en elle un long et sanglant héritage du silence, de la dépossession de la parole et du déni de la liberté d’expression de la communauté noire américaine. L’esclavage et, plus tard, les violentes répressions lors des manifestations pour les droits civiques comme à Birmingham ou à Selma (Alabama) dans les années 60 en témoignent. (Il est aussi intéressant de mentionner les marches « silencieuses » organisées par le chef de file du mouvement des années 60, Martin Luther King.)
En littérature, espace privilégié du verbe, écrit et/ou oral, on retrouve tout naturellement les traces de ce silence. Il semble commencer, ou tout du moins commence à se faire « voir » pour la première fois en 1852 avec la parution de La Case de l’Oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe. Volontiers considéré comme étant le premier best-seller dans l’histoire de la littérature américaine, ce pamphlet abolitionniste, contrairement à toute attente, n’est autre qu’une des incursions les plus violentes de « l’homme blanc » sur le discours du noir. En effet, en dépit de et bien au-delà des caricatures racialistes (souvent racistes) et stéréotypées de ses personnages noirs, Beecher Stowe s’impose comme la porte-parole des aspirations philanthropiques de l’époque, i.e. l’abolition de l’esclavage. Bien qu’ayant choisi un personnage noir comme personnage principal, le silence de toute une communauté se dessine en creux, une communauté dépossédée de son verbatim sur la question ou sur l’expérience même de l’esclavage. Sous couvert de bienfaisance chrétienne, Beecher Stowe procède donc à ce que j’appellerai un rapt de l’énonciation et dérobe la parole en se posant comme figure d’autorité (étymologie d’« auteur »). Le problème, ce sont les portraits facétieux voire grotesques, nourris de l’idéologie racialiste de l’époque.
Presque cent ans plus tard, un écrivain en devenir, Richard Wright, publie cinq nouvelles dans un recueil intitulé Les Enfants de l’Oncle Tom (1937). La référence au best-seller de Beecher Stowe est trop évidente pour être négligée et mérite toute notre considération. Cette communication visera donc à délimiter les aspects de la reprise de parole après « cent ans de silence » dans le recueil de Richard Wright en s’attelant aux motifs intertextuels explicites et implicites. L’étude montrera que la volonté de Richard Wright est double : d’une part, il souhaite la rupture du silence (et engage par là la réappropriation ou récupération du discours de l’homme noir sur sa propre expérience) ; d’autre part, il s’agit de « faire taire » (en anglais = to silence) l’hypotexte et de refermer pour de bon les pages d’un livre trop longtemps célébré.
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Conference Presentations by Florian Bousquet
En littérature, espace privilégié du verbe, écrit et/ou oral, on retrouve tout naturellement les traces de ce silence. Il semble commencer, ou tout du moins commence à se faire « voir » pour la première fois en 1852 avec la parution de La Case de l’Oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe. Volontiers considéré comme étant le premier best-seller dans l’histoire de la littérature américaine, ce pamphlet abolitionniste, contrairement à toute attente, n’est autre qu’une des incursions les plus violentes de « l’homme blanc » sur le discours du noir. En effet, en dépit de et bien au-delà des caricatures racialistes (souvent racistes) et stéréotypées de ses personnages noirs, Beecher Stowe s’impose comme la porte-parole des aspirations philanthropiques de l’époque, i.e. l’abolition de l’esclavage. Bien qu’ayant choisi un personnage noir comme personnage principal, le silence de toute une communauté se dessine en creux, une communauté dépossédée de son verbatim sur la question ou sur l’expérience même de l’esclavage. Sous couvert de bienfaisance chrétienne, Beecher Stowe procède donc à ce que j’appellerai un rapt de l’énonciation et dérobe la parole en se posant comme figure d’autorité (étymologie d’« auteur »). Le problème, ce sont les portraits facétieux voire grotesques, nourris de l’idéologie racialiste de l’époque.
Presque cent ans plus tard, un écrivain en devenir, Richard Wright, publie cinq nouvelles dans un recueil intitulé Les Enfants de l’Oncle Tom (1937). La référence au best-seller de Beecher Stowe est trop évidente pour être négligée et mérite toute notre considération. Cette communication visera donc à délimiter les aspects de la reprise de parole après « cent ans de silence » dans le recueil de Richard Wright en s’attelant aux motifs intertextuels explicites et implicites. L’étude montrera que la volonté de Richard Wright est double : d’une part, il souhaite la rupture du silence (et engage par là la réappropriation ou récupération du discours de l’homme noir sur sa propre expérience) ; d’autre part, il s’agit de « faire taire » (en anglais = to silence) l’hypotexte et de refermer pour de bon les pages d’un livre trop longtemps célébré.
En littérature, espace privilégié du verbe, écrit et/ou oral, on retrouve tout naturellement les traces de ce silence. Il semble commencer, ou tout du moins commence à se faire « voir » pour la première fois en 1852 avec la parution de La Case de l’Oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe. Volontiers considéré comme étant le premier best-seller dans l’histoire de la littérature américaine, ce pamphlet abolitionniste, contrairement à toute attente, n’est autre qu’une des incursions les plus violentes de « l’homme blanc » sur le discours du noir. En effet, en dépit de et bien au-delà des caricatures racialistes (souvent racistes) et stéréotypées de ses personnages noirs, Beecher Stowe s’impose comme la porte-parole des aspirations philanthropiques de l’époque, i.e. l’abolition de l’esclavage. Bien qu’ayant choisi un personnage noir comme personnage principal, le silence de toute une communauté se dessine en creux, une communauté dépossédée de son verbatim sur la question ou sur l’expérience même de l’esclavage. Sous couvert de bienfaisance chrétienne, Beecher Stowe procède donc à ce que j’appellerai un rapt de l’énonciation et dérobe la parole en se posant comme figure d’autorité (étymologie d’« auteur »). Le problème, ce sont les portraits facétieux voire grotesques, nourris de l’idéologie racialiste de l’époque.
Presque cent ans plus tard, un écrivain en devenir, Richard Wright, publie cinq nouvelles dans un recueil intitulé Les Enfants de l’Oncle Tom (1937). La référence au best-seller de Beecher Stowe est trop évidente pour être négligée et mérite toute notre considération. Cette communication visera donc à délimiter les aspects de la reprise de parole après « cent ans de silence » dans le recueil de Richard Wright en s’attelant aux motifs intertextuels explicites et implicites. L’étude montrera que la volonté de Richard Wright est double : d’une part, il souhaite la rupture du silence (et engage par là la réappropriation ou récupération du discours de l’homme noir sur sa propre expérience) ; d’autre part, il s’agit de « faire taire » (en anglais = to silence) l’hypotexte et de refermer pour de bon les pages d’un livre trop longtemps célébré.