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2023, Draft paper
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33 pages
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J'envisage les Pensées constituent une argumentation qui vise à convaincre l'incroyant de la vérité de la foi. Il s'agit donc examiner chaque étape de l'argumentation afin d'en saisir la cohérence logique – puisqu'il s'agit de convaincre – et de saisir la nature de la foi “humaine” à laquelle Pascal espère que son interlocuteur finira par adhérer. Il ne s’agit pas d’opposer la philosophie à la théologie, mais de démontrer que Pascal interprète la doctrine augustinienne au moyen des instruments d’analyse philosophique – psychologique, épistémologique et politique – fournis par les philosophes contemporains : Descartes, Gassendi et Hobbes, en particulier. Du même coup, nous entrevoyons la nature de l’incroyance à laquelle il s’attaque dans les Pensées.
2012
Entre deux utopies que l’on peut a juste titre nommer d’inspiration chretienne, celle de Thomas More et le Telemaque de Fenelon se place le massif port-royaliste, traditionnellement qualifie de christianisme augustinien. Nous voudrions examiner le traitement que Pascal fait subir a la thematique de la cite de Dieu, pour envisager une nouvelle modalite du rapport a la societe civile aussi eloigne du parti devot d’un Bossuet, que de la reprise sans nuance du theme des deux cites augustiniennes. Comment Pascal conjugue-t-il une forme de cynisme (comme rejet de toute utopie) dans son rapport au politique et la presence constante d’un ordre dit de la charite? Tel sera l’enjeu de notre propos.
Libres cahiers pour la psychanalyse, 2013
Justice et force. Politiques au temps de Pascal (actes du colloque de Clermont-Ferrand, 20-23 septembre 1990), Paris : Klincksieck, 1996
Y a-t-il lieu de parler d’un réalisme de Pascal ? Sur un plan politique, on a souvent remarqué comment le respect de la réalité tend à se transformer chez lui en une justification cynique et conservatrice de l’ordre en place ? Mais de quelle manière la réalité cautionne-t-elle les lois ? La réponse de Pascal à cette question échappe aux catégories sommaires dans lesquelles on risque d’enfermer sa pensée politique. Le réalisme de Pascal excède le champ politique. Disséminée dans toute son œuvre, se développe une méditation sur le pouvoir des mots et la résistance des choses, qui constitue au bout du compte un corps de doctrine original et cohérent – prise de position philosophique sur le statut de la réalité et tout à la fois discipline que s’impose le penseur.
in : Gallia, Bulletin de la Société de langue et de littérature françaises de l'Université d'Osaka, n° 50, mars 2011, pp. 13-22.
«Pascal: le cœur et les passions», Philosophie et libertinage au XVIIe siècle, 2000
Fondé sur des travaux antérieurs, cet article vise à démontrer que Pascal n'accorde pas de statut privilégié au sentiment de la foi: celui-ci naît de la coutume – comme tous nos sentiments – et il peut être erroné, comme l'est celui que “le roi est terrible”. L'enjeu de l'analyse est donc le statiut que Pascal accorde au sentiment et nous arguons ici que ce statut est en cohérence avec l'ensemble de son analyse de la “misèrede l'homme sans Dieu”.
Assez peu étudiés les rapports de Pascal avec l'histoire dépassent le simple but apologétique, au fil de son oeuvre Pascal a développé une philosophie de l'histoire
Revue philosophique de Louvain, 1997
Dans les Pensées, qui constituent un projet apologétique de la religion chrétienne, la foi n'apparaît pas comme l'oeuvre de la raison humaine: elle est un don divin. La conversion ne peut, dès lors, être que l'oeuvre de Dieu: c'est mon affaire que ta conversion 1 .
Le sentiment de notre existence dépend pour une bonne part du regard que les autres portons sur nous : aussi peut-on qualifier de non humaine l'expérience de qui a vécu des jours où l'homme a été un objet aux yeux de l'homme1. Dans son récit Si c'est un homme, où Primo Levi raconte ses expériences au sein du camp de concentration à Auschwitz (« Arbeidslager »), le thème de 'l'anéantissement de l'homme' se présente comme un fil conducteur. En effet, le milieu hostile du camp de travail ne fait que de menacer l'humanité de ses habitants: toute distinction d'ordre morale ou sociale semble y être disparue. Le plus grand nombre des habitants du camp font preuve d'une indifférence radicale : ils se sont résignés à leur existence de bêtes ou d'automates à laquelle les Allemands les ont destinés. Or, certains personnages du livre refusent de consentir à leur condition et maintiennent leur humanité malgré le caractère inhumain de l'univers dans lequel ils se trouvent. Leur attitude se distingue par un désir de maintenir leur humanité.
Où peut-on prendre ces sentiments ? Quel sujet de joie trouve-ton à n'attendre plus que des misères sans ressource ? Quel sujet de vanité de se voir de des obscurités impénétrables, et comment se peut-il faire que ce raisonnement-ci se passe dans un homme raisonnable ? «Je ne sais qui m'a mis au monde, ni ce que c'est que le monde, ni que moi-même; je suis dans une ignorance terrible de toutes choses; je ne sais ce que c'est que mon corps, que mes sens, que mon âme et cette partie même de moi qui pense ce que je dis, qui fait réflexion sur tout et sur elle-même, et ne se connaît non plus que le reste. Je vois ces effroyables espaces de l'univers qui m'enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans que je sache pourquoi je suis plutôt placé en ce lieu qu'en un autre, ni pourquoi ce peu de temps qui m'est donné à vivre m'est assigné à ce point plutôt qu'à un autre de toute l'éternité qui m'a précédé, et de toute celle qui me suit. Je ne vois que des infinités de toutes parts, qui m'enferment comme un atome et comme une ombre qui ne dure qu'un instant sans retour. Tout ce que je connais est que je dois bientôt mourir, mais ce que j'ignore le plus est cette mort même que je ne saurais éviter. Comme je ne sais d'où je viens, aussi je ne sais où je vais; et je sais seulement qu'en sortant de ce monde, je tombe pour jamais ou dans le néant, ou dans les mains d'un Dieu irrité, sans savoir à laquelle de ces deux conditions je dois être éternellement en partage. Voilà mon état, plein de faiblesse et d'incertitude. Et de tout cela, je conclus que je dois donc passer tous les jours de ma vie sans songer à chercher ce qui me doit arriver. Peut-être que je pourrais trouver quelque éclaircissement dans mes doutes, mais je n'en veux pas prendre la peine, ni faire un pas pour le chercher. Et après, en traitant avec mépris ceux qui se travailleront de ce soin, je veux aller sans prévoyance et sans crainte tenter un si grand événement, et me laisser mollement conduire à la mort, dans l'incertitude de l'éternité de ma condition future» Qui souhaiterait d'avoir pour ami un homme qui discourt de cette manière ? Qui le choisirait entre les autres pour lui communiquer ses affaires ? Qui aurait recours à lui dans ses afflictions ? Et enfin, à quel usage de la vie on le pourrait destiner ? Fragment 194 Ed. Br. / 682 classification S. / « Lettre pour porter à rechercher Dieu », Pascal.
par le Centre d'Etudes sur les Réformes, l'Humanisme et l'Âge Classique (Clermont-Ferrand). Paru dans Pascal, auteur spirituel (pp. 113-142), textes réunis par Dominique Descotes, Paris, Honoré Champion, 2006. 2 « Quelcun a dit que les matieres de la grace sont un Ocean, qui n'a ni rive ni fond. Peutestre auroit il parlé plus juste, s'il les avoit comparées au Fare de Messine, où l'on est tousjours en danger de tomber dans un ecueil, quand on tâche d'en eviter un autre ». (Pierre Bayle, art. « Jansénius » du Dictionnaire critique, cit. par G. W. Leibniz, Essais de théodicée, § 368).
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Usages des vies. Le biographique hier et aujourd'hui (XVIIe- XXIe siècle), Sarah Mombert, Michèle Rosellini (dir.). Toulouse, Presses Universitaires du Mirail (coll. « Cribles XVIe-XVIIe »), 2012
Courrier du Centre international Blaise Pascal, 2005
Laval théologique et philosophique, 2000
Courrier du Centre international Blaise Pascal, 1989
Itinéraires Augustiniens n°50 – Tout est grâce, 2013
Estudos de Religião, 2021
Courrier Blaise Pascal, 43, 2021
Etudes de langue et litterature francaises, 1977
"Pascal. Le coeur et la raison" dir. J.-M. Chatelain, BnF, 2016
Agnès Cousson (org.), Passions géométriques. Mélanges en l'honneur de Dominique Descotes. Paris: Honoré Champion, pp. 425-439, 2019
Retorica biblica e semitica 3. Atti del terzo convegno RBS, dir. R. Meynet et J. Oniszczuk, Bologne, EDB, 2013
Littératures classiques, 2011
Relire l’apologie pascalienne, Chroniques de Port-Royal, n° 63, 2013, 2013
in M. Murat (éd.), La Couronne littéraire d’André Suarès, Paris, Classiques Garnier, 2017, 59-76., 2017