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« Traduction d'un piyyuṭ araméen »

Abstract

Traduit de l'araméen palestinien par Damien Labadie Dans la littérature juive, le piyyuṭ (ou piyyout) est un poème liturgique, composé et récité pour les grandes fêtes juives, mais aussi pour les shabbats, les jours de jeûne, et même les jours ordinaires de la semaine. Ce genre, en araméen et en hébreu, fleurit entre les premièrs siècles de notre ère (la période classique du piyyūṭ s'achevant au VI e siècle) et la Haskala au XVIII e siècle. Certains des plus anciens piyyuṭim se trouvent également dans le Talmud. Nous proposons ci-dessous une traduction française d'un piyyuṭ de tonalité messianique d'époque tardo-antique, conservé en araméen palestinien. Le texte a été édité par M. Sokoloff et J. Yahalom en 1999 1. ❊ J'ouvre la bouche et je reçois l'autorité De celui qui a créé le monde par la parole. Dans sa louange, David-je l'exalte-! Le juste qui n'aura pas de pareil après lui, Rugit et dit : « Heureux l'homme Qui fait volonté du Saint et du Vigilant 2 , Qui ne marche pas dans le conseil des impies pour s'y associer, qui ne s'associe pas à l'assemblée des moqueurs 3 ! » C'est lui qui déclama cent cinquante psaumes, Avec tous ceux-là, il chante en l'honneur de celui qui créa l'univers en parlant. Ceux qui se réunissent dans les synagogue pour les déclamer