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2009
Dans le cadre de la preparation du colloque « Le General de Gaulle et les elites » de la Fondation Charles de Gaulle des 26 & 27 novembre 2007, l’association X-Resistance avait apporte quelques donnees sur l’engagement des polytechniciens dans la Resistance. Ces donnees sont principalement quantitatives, mais elles permettent, a travers le parcours de certaines personnalites, de mieux cerner l’engagement des « elites » dans la Resistance, notamment aux cotes du General. On denombre trente-tro...
Gouvernement & action publique, 2022
Depuis une douzaine d'années, de nombreux rapports interrogent le rôle et la place de l'École polytechnique, s'inquiétant que celle-ci forme de moins en moins de hauts fonctionnaires (Canepa, Folz, 2009 ; Cornut-Gentille, 2014 ; Attali, 2015 ; Cour des comptes, 2020). Un nouveau rapport sur les grands corps techniques de l'État, dans le cadre de la réforme de la haute fonction publique, et en lien avec la création de l'Institut national du service public qui remplace l'École nationale d'administration (ENA) (Berger et al., 2022), montre toute l'actualité du sujet. La proportion de polytechniciens intégrant un corps de l'État à l'issue de la scolarité est, en effet, passée de 50 % à la fin des années 1970 à moins de 20 % au début des années 2010 (Cornut-Gentile, 2014), alors qu'elle pouvait atteindre 90 % d'une promotion au début du xxe siècle. Certes, les effectifs ont évolué : de quelque 200 élèves, les promotions sont passées à 300 dans les années 1950 puis à 400 au début des années 1990, mais cette hausse n'explique pas tout. Le nombre de postes offerts dans les corps civils et militaires de l'État n'a cessé de diminuer en valeur absolue depuis quarante ans, jusqu'à un étiage historique en 2018 de seulement 69 places pour 400 élèves (Cour des comptes, 2020, p. 463). Les auteurs des rapports y voient volontiers le signe d'un découplage croissant entre l'État et l'École qu'ils attribuent, d'une part, à un certain immobilisme de l'institution produit par la désunion et la passivité des parties prenantes qui l'entourent-le ministère de la Défense, les corps, l'association des anciens élèves, etc. (Cour des comptes, 2020)-et, d'autre part, aux transformations de l'État lui-même qui, devenu régulateur plus que bâtisseur, ne serait plus en quête des compétences techniques diversifiées qui avaient été la raison d'être de l'École (Cornut-Gentile, 2014). On serait dans un premier temps tenté d'apporter crédit à ces critiques et de se focaliser sur l'École et ses parties prenantes pour essayer d'en comprendre les blocages. Toutefois, il n'est pas sûr que nous parvenions à expliquer de la sorte le « déphasage » avec l'État. La sociologie de l'action publique a, en effet, depuis longtemps démontré que les guerres intestines n'étaient pas en soi un signe de pathologie ou d'archaïsme, mais relevaient du fonctionnement normal des institutions (Duran, Thoenig, 1996 ; Bezes, 2009 ; Genieys, Hassenteufel, 2012 ; Faure 2020). L'École polytechnique connaît depuis ses origines des débats quant à son organisation et ses missions (Belhoste, 2003), sans que son rapport consubstantiel à l'État n'ait, jusqu'à ces dernières décennies, été remis en cause. Surtout, on voit mal comment un mouvement enclenché depuis une quarantaine d'années s'expliquerait par les guerres de palais des années 2000. Ainsi que l'enseignait Fernand Braudel, c'est l'histoire longue qui renseigne l'histoire courte, non l'inverse et il est vraisemblable que les luttes administratives du xxie siècle soient alimentées par la baisse tendancielle des emplois publics plutôt qu'elles n'en soient la cause. Certains rapports sur l'École notent, d'ailleurs, la logique des contraintes budgétaires qui pèse de manière aveugle sur l'emploi public (Canepa, Folz, 2009 ; Attali, 2015). La seconde critique sur la transformation de l'État paraît, de ce point de vue, plus pertinente. La révision des domaines d'intervention de l'État ces quarante dernières années (Lascoumes, Le Galès, 2005 ; Borraz, Ruiz, 2020) est allée de pair avec de profondes transformations de l'emploi public (Rouban, 2017). Ainsi, de nombreux corps autrefois dévolus aux polytechniciens ont soit disparu, à l'instar du corps des Télécoms, soit connu des
2018
Éditeur FMSH -Fondation Maison des sciences de l'homme Référence électronique Jean Dhombres, « L'École polytechnique et ses historiens », Bibnum [En ligne], Sciences humaines et sociales, mis en ligne le 15 juin 2018, consulté le 19 avril 2019. URL : bibnum/1154 © BibNum Ce n'est pas tant le goût statistique qui surprendon connaît les progrès des administrateurs français à ce sujet sous le Directoire et l'Empiremais l'application aux mouvements sociaux et plus encore le besoin exprimé d'une typologie adaptée des métiers et des classes, c'est-à-dire la recherche de paramètres de repérage. 1. Les renseignements sur ces annuaires figurent dans la bibliographie en fin de la liste des ouvrages collectifs et anonymes.
Artefact, 2021
Who were the first industrial Polytechnicians and how can we characterize them? Recalling the great aggregative masses of polytechnic careers in the first half of the 19 th century, the article examines five careers of Polytechnicians during this period, each one with a ten-years gap between their promotions: Dufaud, Vicat, Guimet, Lafarge, Goüin. These industrial engineers also appeared as scholars, inventors, entrepreneurs, and even investors in industrial firms. Two of them developed "innovation" within the "Corps d'État" to which they belonged. This sample suggests that a prosopography of industrial Polytechnicians 1800-1840 would contribute to French industrial history, and to the study of relationships between French State and private industry.
VertigO, 2012
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Bulletin de la Sabix, 2004
Histoire@Politique, 2008
Né en 1888, combattant de la Grande Guerre, le général d'aviation Gabriel Cochet se distingue lors des combats de 1940 avant de s'imposer comme l'une des figures de la Résistance naissante en zone libre. A partir de 1943, il servira sous les ordres du général de Gaulle, à Londres et à Alger. Son parcours est de ceux qui ont été durablement gommés de la mémoire résistante. Pourtant, dès 1945, il a fait publier les appels à la résistance qu'il avait rédigés en 1940 et 1941 et qui faisaient de lui un pionnier 1. Par la suite, les historiens ont repris ces textes sans les questionner 2. C'est seulement en 1993 que la complexité du personnage a commencé à être mise en lumière. Daniel Cordier a alors révélé que le général Cochet, lors de la publication de ses appels, avait censuré les passages mettant en évidence son positionnement initial à l'égard du régime de Vichy et de la France libre 3. Depuis, ses rapports avec Vichy et la France libre ont donné lieu à un certain nombre d'études dont aucune, cependant, ne s'attache à faire ressortir ni la continuité d'un parcours, ni les raisons de l'oubli dans lequel il a sombré 4. En France comme à Londres puis à Alger, sa posture a toujours été atypique : vichysto-résistant, il fait partie de ces hommes qui adhèrent à la Révolution nationale tout en combattant l'occupation ; rallié au général de Gaulle, il peine à trouver sa place parmi les gaullistes. Ces ruptures apparentes ne cachent-elles pas un parcours finalement cohérent ? Un vichyste revanchard Un général d'aviation un peu marginal Bien avant la guerre, le général Cochet est convaincu d'avoir un destin. Doté d'un incontestable courage physique et intellectuel, il n'hésite pas à prendre la plume pour défendre des positions parfois iconoclastes. C'est toutefois un homme de son
The Conversation, 2018
En fin d’après-midi le 6 décembre 1989, Marc Lépine, âgé de 25 ans, se présente à l’École polytechnique de Montréal armé d’un semi-automatique. Il entre dans une classe et ordonne aux hommes de sortir. Seul avec les étudiantes, il déclare « J’haïs les féministes », avant d’ouvrir le feu. Six femmes ne se relèveront jamais. Le tueur circule ensuite dans l’établissement, tirant sur des femmes, puis entre dans une seconde classe où il vise encore des femmes. Il retourne finalement son arme contre lui. Quand la police intervient, il est trop tard. Quatorze femmes sont mortes, soit 13 étudiantes et une adjointe administrative : Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte, Barbara Klucznik-Widajewiczs. POUR LA SUITE, LIRE LE TEXTE...
En temps de guerre, on sait que certaines lois ou certaines normes sociales sont brisées, caduques ou non respectées. L'argumentation polémique, qui renvoie étymologiquement à la question de la guerre (polemos), fait valoir dans sa pratique des stratégies rhétoriques qui franchissent les normes régulatrices de l'argumentation logique, raisonnable et policée (qui renvoie étymologiquement à la polis, la Cité). La polémique ou l'argumentation éristique déborde de l'univers clos et normé, régi essentiellement par la raison. Cet état sauvage de la parole fait alors surgir des mouvements rhétoriques que d'aucuns estiment illégitimes : les sentiments de colère ou de peur peuvent « infiltrer » le discours de la raison et le combat verbal met en scène les combattants eux-mêmes autant que ce qu'ils argumentent. Autrement dit, des argumentations fondés sur l'èthos ou sur le pathos sont non seulement présents, mais encore reçus comme « naturels », eu égard aux circonstances. Selon Antoine C. Braet, Aristote envisage l'usage des preuves dans différents contextes. Dans un contexte idéal, gouverné par la raison, le logos devrait suffire. Mais dans un contexte plus réaliste, a fortiori s'il est plus polémique, èthos et pathos sont indispensables. Pour Braet, Aristote laisse penser qu'il envisage « ethos, pathos et logos selon une échelle proportionnelle, dans laquelle les extrêmes ne sont pas atteints » 1 : logos èthos et pathos Situation idéale: procédure juste et juges rationnels Situation réelle: procédure mauvaise et juges irrationnels
2004
As governor of the province of Luxembourg, count Peter Ernst von Mansfeld (1517-1604) was for nearly sixty years responsible for overseeing all fortification works in this strategically important border province of the Habsburg Low Countries and thus entertained close contacts with many engineers and military architects, including Donato de Bono, Francesco Paciotto, Jacques van Noyen and Pierre Lepoivre. Besides discussing Mansfeld’s role and his interactions with these engineers in the Luxembourg border fortresses (Thionville, Montmédy, Damvillers, Yvois, Luxembourg, Arlon) and elsewhere in the country, this article also identifies and publishes for the first time several previously unknown drawings, including a plan of the castle of Aspremont from c.1551 (fig. 1), the earliest known fortification plans, datable to the early 1550s, of Luxembourg (fig. 2) and Thionville (fig. 3), a plan of Yvois by the Venetian engineer Giovan Tommaso Scala (fig. 4), and a remarkable design for Thionville which is here attributed to Jacques van Noyen c.1561-62 (fig. 8). . A thoroughly revised and updated version of this article, with other illustrations, appeared in the 2007 exhibition catalogue “Un prince de la Renaissance. Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604)”, pp. 97-112.
Son discours est d'autant plus remarquable qu'il n'a pas un seul soldat dans la bataille en cours. (Télégramme de Churchill à Roosevelt, le 7 juin 1944) Quatre ans après l'appel du 18 juin 1940, l'allocution du Général de Gaulle sur les ondes de la BBC, au soir du débarquement, est un discours politique dont la complexité rhétorique est liée à ses conditions historiques de production. Nous avons choisi d'examiner un texte tout entier pris dans une action politique et militaire historiquement importante et particulièrement dramatique. Rédigé et prononcé en plein débarquement des forces alliées sur les côtes normandes proches de Cerisy-la-Salle, ce discours, qui pourrait apparaître dans un premier temps comme purement militaire, relève pleinement du genre délibératif, dans la mesure où il est politiquement tourné vers le moment attendu de la Libération et vers l'immédiat après guerre. Ecrit et prononcé à un moment de vif conflit politique entre le général de Gaulle et les chefs des forces alliées, ce discours de combat est, en fait, dominé par une argumentation épidictique qui déplace le propos d'une centration sur les actions à entreprendre (pôle délibératif) à une mise en avant des valeurs qui fondent l'action. Si la définition aristotélicienne du délibératif comme genre rhétorique débattant des décisions utiles ou nuisibles pour l'avenir ne pose pas de problèmes et correspond bien à l'essentiel du propos tenu par le Général de Gaulle le 6 juin 1944, il n'en va pas de même du genre épidictique (démonstratif des latins). Comparativement aux genres démonstratif et judiciaire, le traitement de l'épidictique a toujours été nettement moins favorable. Cicéron est assez dédaigneux dans Partitions oratoires (71) et Quintilien ne lui consacre qu'un chapitre (III, 7) de l'Institution oratoire. Dans le livre I de la Rhétorique d'Aristote (1368a, 1416b, 1417b), le genre est distingué du judiciaire et du délibératif par le fait qu'il a pour objet des hommes et des actions qui font l'unanimité alors que les deux autres ont pour but d'emporter une décision dans un domaine où s'affrontent des opinions contraires. L'orateur épidictique postule d'emblée l'adhésion de son auditoire à certaines valeurs. L'éloge ne cherchant pas directement à convaincre,
Géographie et cultures, 2007
Littératures classiques, 2011
Nombreux sommes-nous à garder en tête le dessin satirique que Roland Moisan fit paraître en 1965 à l'occasion de la campagne présidentielle 1 , très souvent reproduit depuis lors : il reprend avec exactitude la mise en page et le costume d'apparat du grand portrait de Louis XIV en majesté par Hyacinthe Rigaud 2 mais substitue au visage du roi celui du général de Gaulle. D'une manière générale, l'association entre de Gaulle et le XVII e siècle est devenue topique dans l'imaginaire politique collectif. Il suffira d'un petit parcours sur la toile pour mesurer encore sa présence : les argumentaires de vente pour les Mémoires de Philippe de Gaulle, le fils de Charles, ou pour la dernière biographie en date du général, parue en 2004, reposent largement sur ce binôme symbolique ; les cérémonies d'ouverture en 2008 du Mémorial Charles de Gaulle aux Invalides n'y ont pas manqué, à commencer par le discours d'inauguration prononcé par l'actuel président de la République-il est vrai que le lieu même l'imposait. Encore en 2009, Patrick Weber, qui se présente comme « royaliste et chroniqueur sur la RTBF », inventait dans un ouvrage intitulé Vive les rois un dialogue des morts entre de Gaulle et Louis XIV. Dans l'association des deux hommes, deux soubassements symboliques me paraissent en jeu : d'une part, celui du Grand Siècle ; d'autre part, celui du grand homme. Tous deux sont corrélés dans l'inconscient, comme si le second, actualisé dans le chef de la Résistance et le fondateur de la V e République, s'adossait au
« Le choix nucléaire du général de Gaulle », Jean-Paul Bled, dir., De Gaulle, l’homme du siècle, Cerf, 2020, p. 163-181., 2020
En 1957, le général Ailleret a choisi l’Algérie contre la Polynésie, trop éloignée et inadaptée, semblait-il, à des tirs souterrains. La pression exercée par le général pour obtenir la bombe H conduit à explorer de nouveaux sites. La Corse, les Alpes sont envisagées, avant qu’on en revienne à l’Algérie, à quelques centaines de kilomètres du polygone de tirs atmosphériques, où l’on construit un site d’essais souterrains. Il se révèle inadapté à des tirs de grande puissance et menacé par la perspective de l’indépendance algérienne. L’éloignement qui avait disqualifié la Polynésie, en 1957, devient un atout en 1962. Le choix conduit à des travaux titanesques : construction d’une base arrière à Tahiti, d’une base avancée à Hao, de polygones de tirs dans les atolls de Moruroa et Fangataufa, sans compter les installations météorologiques et radiologiques dans des atolls satellites. Une logique d’intégration veut compenser l’absence de consultation des habitants et prévenir les sentiments indépendantistes, appliquant une conception du développement exogène, fondée sur le salariat et la consommation. L’histoire de ces hoquets de l’impérialisme français, corollaires du primat du nucléaire chez le décolonisateur de l’Algérie, demeure méconnue. Elle éclaire pourtant nos choix les plus récents en matière stratégique ; quant à la société polynésienne, peut-elle penser sereinement son avenir sans la connaître ?
work in progress march 2023, 2023
On s'est habitué à voir dans le gaullisme un volontarisme au service du réalisme. Il est donc pour le moins inattendu de voir le Général De Gaulle, à rebours de la doxa ambiante, qualifier l'attitude du dernier Bourbon de « réaliste » et non de « providentialiste ». 1 Ecartons d'emblée l'hypothèse que le Général ne maitrisait pas son sujet. De Gaulle était né dans une famille légitimiste en 1890, sept ans seulement après la mort du comte de Chambord. Tous les biographes le savent, mais comme le légitimisme est le parent pauvre de l'historiographie française, aucun n'y prête attention. Il est vrai que, de prime abord, le légitimisme est un phénomène plutôt déroutant. Au-delà de la fidélité dynastique, quoi de commun, en 1830, entre le dogmatisme d'un Bonald et le pragmatisme d'un Chateaubriand ? 2 Après 1870, quoi de commun a fortiori entre le journaliste Louis Veuillot, qui veut « sauver Rome et la France au nom du Sacré-Coeur », et le sociologue Edmond Demolins, fondateur de l'Ecole des Roches, qui s'emploiera à régénérer la France par le biais d'une… éducation à l'anglo-saxonne 3 ?
Politique et Sociétés, 2000
Résumé Cet article tente d’analyser l’attitude du général de Gaulle vis-à-vis de la francophonie. La première partie se concentre sur les relations bilatérales que la France entretient avec les pays francophones (particulièrement avec l’Afrique noire et l’Algérie). La seconde partie concerne la réserve que de Gaulle manifeste à l’égard de l’institutionnalisation de la francophonie. En effet, de Gaulle ne croit pas à la nécessité de créer des institutions pour faire vivre la francophonie, puisqu’il juge la politique bilatérale comme l’instrument le plus efficace pour établir des liens tout en respectant chacun des États concernés. Finalement, nul ne peut nier qu’en dépit de sa tiédeur et de ses hésitations à l’égard d’une expression politique de la francophonie, de Gaulle fut indirectement l’un des artisans importants de ce mouvement.
Les mises en guerre de l'État, 2018
Un des sujets les plus fascinants pour les historiens de la Seconde Guerre mondiale est celui des relations personnelles entre Churchill, Roosevelt et de Gaulle. Il est de notoriété publique que de Gaulle se méfiait profondément des Anglo-Saxons. On sait aussi que Roosevelt n'aimait pas de Gaulle bien qu'il fût capable d'efforts, pour l'amadouer, parfois avec un certain succès, si les circonstances l'exigeaient. L'attitude de Churchill est moins nette et semble combiner admiration et répulsion. Il y avait, certainement, en lui un sentiment paternel, mais mêlé à l'amertume du père rejeté. Il est certain néanmoins que Churchill respectait de Gaulle et éprouvait même de la reconnaissance envers lui pour sa prise de position en 1940. Dans cet article nous voulons analyser les sentiments de Roosevelt et de Churchill envers de Gaulle et examiner dans quelle mesure ils influencèrent la politique anglo-américaine vis-à-vis de la France.
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