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En 1958, après près d'un siècle de colonisation, la Guinée est le premier pays africain à accéder à l'indépendance. Et il faudra attendre 1990, date d'indépendance de la Namibie, pour qu'enfin l'Afrique soit libérée de toute présence coloniale 1 . Depuis 56 ans, le continent africain a donc cherché à se reconstruire, loin du joug des puissances européennes et américaines. Cependant, l'empreinte laissée par les colons est très profonde, elle prend du temps à s'effacer. Ainsi, on peut toujours observer un lien important entre l'Afrique et les pays du Nord, comme par exemple dans la création d'un cinéma africain.
Causes Toujours, 2014
L'Afrique et le cinéma documentaire. « Il n'existe donc, nulle part, de description de l'Afrique qui ne jouerait pas à la fois de fonctions destructrices et de fonctions fabulatrices. Mais cette oscillation entre la chose et son « imaginer » n'a pas seulement lieu dans l'écriture. Cet enchevêtrement de l'un dans l'autre a également lieu dans la vie. » Achille Mbembe (De la postcolonie) Il y a quelques années que La Terre Solidaire, une ONG française réalisant des projets de développement-entre autres en Afrique, a sorti une série d'affiches « Le Sud mérite mieux que nos clichés ». René Magritte nous apprend à nous méfier des représentations, surtout celles qui prennent le pouvoir de nommer. La Terre Solidaire nous apprend surtout qu'elle sait ce que le Sud est vraiment et ce qu'il mérite. D'après ce jeu de marketing qui remplit les silences de Magritte, ce que le Sud est, ce sont les représentations produites par la Terre Solidaire. Ce que le Sud mérite, ce sont les réalités qui naissent dans le bas du texte si nous faisons confiance à ces représentations. « Moi, quand on me parle de sud, je perds le nord » écris le poète James Noël (Cheval de feu), si je peux me servir ici de ses silences. La trahison d'image et poetic lies Les résultats de mes recherches sur les représentations occidentales de l'Afrique dans les films documentaires produits récemment me donnent envie de revisiter les événements et les textes qui ont influencé la critique postcoloniale depuis les années '60, vérifier l'actualité de ses outils, et la puissance de ses références. Ce n'est pas sans frustration que, cinquante ans plus tard, je remarque que l'objet de cette critique semble toujours présent et cela à cause des associations presque involontaires que le film « Loin de Rwanda-le journal de Kisangani » suscite chez moi une matinée. C'est un des premiers films d'Hubert Sauper (tourné en 1997 et sorti en 1998), le réalisateur du « Cauchemar de Darwin » et « We come as friends ». Les premiers plans du film m'amènent directement dans un train de marchandises qui traverse la brousse de l'ancien Zaïre ; je suis prise en otage dans un voyage au coeur des ténèbres. Le train fait un trajet spécial, mis en route pour la première fois depuis vingt ans, à la recherche des refugiés hutu « sciemment oubliés et occultés par le reste du monde ». L'équipe de cette mission est constituée de « deux experts des refugiés de l'ONU, quelques membres de la Croix Rouge locale, des reporteurs de la télévision française », Zsuzsanna Varkonyi et le réalisateur. Malgré ce que Sauper annonce au tout début du film dans sa voix off : « Voici l'histoire d'un peuple en fuite », ses efforts pour comprendre la complexité de la situation des Hutu en 1997 se font de plus en plus rares, jusqu'à leur disparition complète. La caméra suit surtout la mission évaluatrice des experts en aide humanitaire, des corps malades et mourants. Sauper ralentit les cadres en ralentissant ses propres regards, et par conséquent celui du spectateur, afin d'installer et prolonger la souffrance dans le film. Son entreprise cinématographique est aussi violente dans son processus de représenter et mesurer la tragédie que les gestes d'un expert qui soulève par un bras et secoue longtemps le corps d'un enfant pour vérifier s'il est toujours en vie. La violence est transmise non pas seulement par la matérialité de l'image, mais aussi par le processus de sa production qui existe en dehors du cadre filmique-dans la durée des regards de Sauper qui ont eu lieu dans la région de Kisangani au Zaïre en 1997, et qui ont été médiatisés par la caméra. Les regards des Hutu médiatisés par la caméra de Sauper puis par mon ordinateur portable posé sur la table de cuisine en novembre 2014 à Bruxelles déclenchent une répulsion physique suivie d'une vague de désespoir et compassion. Je ne veux pas l'accueillir, surtout pas sur ordre de Sauper. Ils génèrent aussi le faux-semblant d'un sentiment qu'on vit pendant une crise, et toujours uniquement en solitude, une impression forte et presque plaisante de toucher la vie dans sa forme crue et violente, une mort romantique parce qu'elle se passe dans l'imaginaire. Il y a des exotismes qui excitent, mais aussi ceux qui nous permettent de nous plonger dans la tristesse. Dans la description du film mis en ligne sur Vimeo par Jambo NewsTV, je lis la déclaration du réalisateur: Les images parlent d'elles-mêmes, dans leur nudité et leur horreur, suivant la chronologie exacte des événements. Je souhaite que les spectateurs deviennent eux-mêmes témoins de cette réalité insupportable de la nature humaine. En tant que cinéaste, je fais partie de cette réalité et j'ai conscience de m'exposer moimême, plus que quiconque, à la critique. (http://vimeo.com/15814449) Effectivement, même sans l'explication de Sauper, j'ai l'impression d'être confrontée à une condition, un état immobile. Immobilisé par Sauper, qui rend les refugiés Hutu muets dans leur souffrance. Ruth Finnegan qui travaille sur l'oralité en Afrique reprend la question postcoloniale de Gayatri Chakravorty Spivak « Les subalternes peuvent-elles parler ? » : que certains groupes n'écoutent pas ne veut pas dire que personne ne parle (...) aujourd'hui, comme dans le passé, les gens déploient leur capacité, dans n'importe quelles conditions, pour utiliser des mots mis en histoires, créer et formuler, et ainsi, contrôler leurs expériences. Ils ne sont pas silencieux.
This essay proposes a framework for a typology of films produced in or about Africa from the 1950s to the present. It re-explores the controversial issue of Africanity that should neither be a theoretical ghetto nor another essentialist category. By considering African any cultural production that involves Africa as a category of analysis, the typology exposed here explores various avenues in the determination of African cinema. It also establishes new theoretical constructs that better reflect the various aesthetic and ideological permutations displayed in post-1990 film-makers by determining how, beyond various accompanying discourses, film-makers address issues and express them in a new cinematic language. Résumé Jusqu'ici, la question d'une typologie des films africains a été abordée dans la perspective des contenus, de l'origine géographique et des discours mis en oeuvre. La présente étude considère la problématique sous un angle qui dépasse les enjeux sémantiques pour prendre en compte la question de la signature, ainsi que celle de l'identité tant textuelle qu'idéologique. Il en ressort une redéfinition, un élargisse-ment de la notion d'africanité, dont la pluralité est fondamentale à l'intelligence des cinémas multiples incluant l'Afrique comme catégorie de création.
2012
Parce que l'Indépendance ne se gagne pas seulement par l'insurrection, les Etats maghrébins ont rapidement compris le rôle que pouvait jouer le cinéma dans la reconquête de leur Histoire et de leur culture.
Africulture, 2015
site iNteRNet www.africultures.com Lionel Kimbembe éditiON et diffusiON éditions L'harmattan 5-7 rue de l'école polytechnique 75005 paris ABONNeMeNts voir dernière page VeNte Au NuMéRO en librairies ou à L'harmattan et sur www.harmattan.fr
2012
Cette these met en avant, d’une part, les bouleversements qui parcourent le secteur cinematographique en Afrique du Sud depuis 1994 : volontes d’autonomie esthetique et economique, recherches de voix authentiques, formation d’une nouvelle famille de cineastes.D’autre part, cette recherche revele le role de l’Etat Sud-Africain dans la definition de la fonction du cinema au sein de la democratie contemporaine : Organes specialises de l’Etat, politiques publiques, ideologies, relations avec les professionnels du secteur.
2012
Le cinema d’auteur sud-africain est en plein renouveau, a en juger par la participation de ses oeuvres aux festivals internationaux et l’attrait qu’il suscite aux yeux des distributeurs occidentaux. Le pays remporte les distinctions partout ou ses films concourent a travers le monde (de Zulu love letter a Drum, en passant pas Tsotsi, U-Carmen eKhayelitsha ou Yesterday). Le cinema sud-africain prend de l’ampleur, et ce au terme d’une longue parenthese due a l'apartheid (politique de developpement separee – 1948/1994). Or, l'industrie cinematographique sud-africaine est, depuis son origine, influencee par le modele hollywoodien. Cette influence perdure dans les tendances actuelles, que ce soit dans le nombre de films americains projetes dans ses salles, comme dans les « codes cinematographiques » presents dans les oeuvres locales. On peut ainsi multiplier les exemples de films jouant sur la corde des bons sentiments, faisant etat d’une analyse binaire de la situation et des pe...
Cine Bulles Le Cinema D Auteur Avant Tout, 1997
Afrique contemporaine, 2010
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Festivals culturels africains : espaces de promotion des patrimoines et des identités des peuples, 2022
Thomas Edison réussit des prises de vues photographiques animées en 1891. Il vient de réaliser un rêve. Mais il est probablement loin de se douter qu’il vient aussi de concevoir un outil qui servira plus tard comme puissant levier de propagande, de domination et de guerres d’hégémonie culturelle entre les peuples et les nations. Comment les festivals cinématographiques accompagnent-ils l’insertion de l’Afrique dans les rivalités culturelles dans les relations internationales contemporaines ?
© Mars 2014 2 Le roman africain des Indépendances PLAN DU COURS DU ROMAN AFRICAIN DES INDEPENDANCES Introduction au roman africain des indépendances L'oralité comme fait caractéristique de la littérature africaine Définitions opératoires : Qu'est-ce-que le roman africain des indépendances ? Les principaux thèmes du roman africain des indépendances La critique coloniale L'engagement des romanciers africains Le choc des cultures La mise en perspective de la famille africaine des indépendances Présentation rapide de quelques romans africains La réappropriation de l'Histoire en tant que justification par défaut Un monde picaresque pour décrire une Afrique ubuesque 3 Le roman africain des Indépendances Eloge des marginaux Critique de la tradition L'ébauche d'un monde nouveau Nouvelles tendances du roman africain des indépendances Roman africain et devenir de l'Afrique Conclusion Bibliographie 4 Le roman africain des Indépendances Avant-propos Ce support pédagogique a pour objectif de permettre à l'étudiant de première année de lettres modernes, d'avoir une connaissance suffisante sur le roman africain des indépendances et de pouvoir le situer dans le champ littéraire universel. Afin de lui permettre d'embrasser le fait littéraire en Afrique de façon chronologique et de façon thématique, une double approche méthodologique sera abordé dans le cours de cette étude : 1. Une étude chronologique du fait littéraire : Il s'agira d'illustrer l'usage de l'écriture en Afrique, de la situer dans son origine et d'expliquer les débuts de la littérature écrite africaine d'expression européenne. Pour les besoins du cours, la catégorisation de la littérature africaine sera faite et l'on tentera de bien faire ressortir les différentes périodes charnières dans la constitution de ce qu'il convient de nos jours d'appeler « la littérature africaine ». Il est question de permettre à l'étudiant d'avoir une vue d'ensemble du fait littéraire en Afrique et de pouvoir reconnaitre une oeuvre grâce à ses éléments périphériques (contexte historique, thématique centrale, point de vue du narrateur, valeur appréciative ou non de l'auteur).
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Cinémas: Revue d'études cinématographiques, 2008
Cahier Louis-Lumière, 2011
European Scientific Journal, 2023
Originally published in Dutch as "Toneel en Maatschappij in Afrika", 1984
Les Cahiers du Centre de recherches historiques, 2007
Registres : Revue d'études théâtrales, 2018
Canadian Journal of African Studies / Revue Canadienne des Études Africaines, 1984
Africa4, regards croisés sur l'Afrique (blog de Libération), 2016
Carnet de recherche en Histoire culturelle, 2016
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018
Voix Plurielles, 2020
L'Homme et la société: Cinéma engagé, cinéma enragé, 1998
Politique Africaine, 2019
Cinémas: Revue d'études cinématographiques, 2000