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2011, Décadrages
Critique d’art
S'il fallait en croire le Dictionnaire des idées reçues, le critique, c'est bien connu, est « censé tout connaître, tout savoir, avoir tout lu, tout vu ». La voix de la doxa portée par Flaubert fait briller, non sans perfidie, ce frisson d'omniscience que le nécessaire opportunisme de la critique pourrait bien en effet mettre en jeu. La critique, pratique impure, prédatrice, mixte, arlequine… Le présent numéro ne manque pas d'alimenter le pari méthodologique, voire le vertige épistémologique, qui fait sans doute le délice de ceux qui s'y adonnent, d'une indiscipline construite. Le paysage éditorial et l'atmosphère théorique de saison entretiennent nos intranquilités, occupées aux lectures qu'un nouveau sommaire de Critique d'art ne manque pas d'élargir. Mais nos intranquilités ont aussi à faire à tout ce qu'un sommaire de la revue ne saurait contenir… C'est là sans doute que se cheville le souci critique, dans l'interrogation permanente de son hors-champ, de son extériorité, de son impensé, souci dont découle, serait-ce sous forme de mauvais procès, l'appétit de totalité qu'ironise le Sottisier. Lequel d'ailleurs renvoie aussi la figure du critique (« Quand il vous déplaît, l'appeler Aristarque ») à celle du philologue et du bibliothécaire (d'Alexandrie, en l'occurrence), toujours armé de cette verve ambiguë qui fait que, comme Flaubert le souhaitait, « le lecteur ne [sait] si l'on se fout de lui, oui ou non 1 ». Bref, avec ou malgré Flaubert, accordons-le sans barguigner : quelque chose d'une exaspération gnoséologique habite le critique, et en tout cas le méta-critique. Très concrètement, la question travaille Critique d'art et chaque réunion de rédaction tend à faire vibrer les bornes du territoire bibliographique qu'embrasse la revue-et sans doute ne les déplace-t-elle jamais assez. Le rêve du bibliographe est toujours rempli d'un désir babélien, le syndrome Aristarque de bibliographie universelle ! Mais l'héritage des Lumières a terni, et avec elles la chimère de l'Universalisme, mondialisation aidant 2. Critique d'art ne saurait pour autant se passer d'interroger les modes disciplinaires les plus incertains et les modalités de discours qui échappent même à son intelligence classificatoire. Et puisque l'éditorialiste peut s'autoriser d'un léger surplomb, il viendrait volontiers prendre celle-ci à défaut, ou au moins jouer de ses angles morts. La réflexivité critique mène par exemple à prendre à revers une opposition structurelle de nos numéros, dont l'index (précieux index !) porte la marque. Il liste deux types d'entrées : les Auteurs d'une part ; de l'autre « Faire l'auteur » autrement Critique d'art, 34 | Automne 2009
Cahiers d'histoire du Cnam, 2019
Membres du Conseil de perfectionnement Gaumont Léon : inventeur et chef d'entreprise, membre du conseil de Perfectionnement dès 1931 Debrie André : industriel, fabricant de matériel cinématographique, rejoint le Conseil de perfectionnement en 1946 Conseillers techniques et membres de commission Cantagrel Marc : secrétaire de la cinémathèque des écoles de l'enseignement commercial supérieur, nommé en 1932 comme conseiller technique au sujet du fonctionnement d'un centre de production de films scientifiques Comandon Jean : biologiste utilisant la micro-cinématographie pour ses travaux, nommé en 1934 comme membre d'une commission d'étude de l'organisation d'un centre de production cinématographique Coissac Georges-Michel : directeur de la revue Cinéopse, nommé en 1926 comme conseiller technique au Musée du conservatoire Cromer Gabriel : photographe et collectionneur, nommé en 1926 comme conseiller technique au Musée Fabry Charles : directeur de l'Institut supérieur d'optique, nommé en 1934 comme membre d'une commission d'étude de l'organisation d'un centre de production cinématographique Grimoin-Sanson Raoul : inventeur, nommé en 1926 comme conseiller technique au Musée Le Roy Jean : inventeur, nommé en 1926 comme conseiller technique au Musée Potonniée Georges : auteur en 1925 d'une Histoire de la découverte de la photographie, nommé en 1926 comme conseiller technique au Musée Encadré 1-Le Cnam et le monde du cinéma : personnalités intermédiaires L'encadré liste les intermédiaires entre le Cnam et le monde du cinéma repérés jusqu'à présent dans les archives et identifiés de manière certaine.
Entrelacs, 2021
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Article « De la critique de cinéma à la critique de film : la modernité antonionienne, effet de critique ou démarche d'auteur? » Dominique Nasta Cinémas : revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, vol. 6, n° 2-3, 1996, p. 45-64. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/1000971ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.
Autruche - Journal de la comédie de Genève , 2015
Un entretien avec Mathieu Bertholet sur son travail d'auteur et de metteur en scène - nouvelle direction du Poche Genève
Recherches amérindiennes au Québec
Le travail de l’image et du son agit comme révélateur en termes de relation, de connexion et de transmission culturelle par et au-delà des identités. Les étapes d’archivage et de documentation offrent non seulement un riche potentiel de recherche mais aussi une base perceptive et sensible essentielle à l’atteinte d’une expression visuelle articulée et engagée. La formation en vidéo et cinéma n’est pas une recette ni une simple question de procédés techniques, elle est avant tout un espace relationnel. Filmer engage toute la communauté et est un outil de transmission de savoir et de mémoire comme nous l’expriment les cinéastes autochtones. Cet espace est un entre-lieu saisissant les vues culturelles des participants et ouvrant par la voie de la créativité une pensée visuelle propre aux individus et à leur communauté. Cette créativité se joue autant du côté du formateur que des participants en un continuel processus de participation, de collaboration, de concertation que l’on décrit c...
1895 Mille Huit Cent Quatre Vingt Quinze Revue De L Association Francaise De Recherche Sur L Histoire Du Cinema, 2008
Lidil, 2007
Les cours magistraux de première année 1 jouent un rôle « initiatif » pour les étudiants, et leur proposent une première image-en actes-de l'enseignant-chercheur. Pendant ces cours qui ouvrent leur formation, l'intervenant procède de fait à une triple initiation. D'une part, il les introduit à une discipline (ici, « l'économie politique » (corpus 2) et « l'économie du développement » (corpus 1) que ces étudiants n'ont encore jamais rencontrée en tant que telle). D'autre part, il utilise un genre académique également nouveau, le cours magistral. Enfin il enseigne en manifestant comment se comporte-de facto et de jure-un nouveau type d'acteur pédagogique, l'enseignant-chercheur. C'est non seulement en tant que vecteur de savoirs produits par d'autres que celui-ci intervient, mais aussi en tant qu'auteur d'un cours original, soutenu par un polycopié, voire par un manuel, qu'il a lui-même réalisé. Le mot-valise aucteur que nous allons utiliser par la suite voudrait montrer la superposition de ces rôles dans l'exercice du cours magistral (CM), évènement didactique qui exige une action plurisémiotique spécifique. Par sa manière de dire et de faire, l'enseignant-chercheur donne à entendre et à voir des valeurs et une déontologie universitaires en actes. Il indique aussi, implicitement ou explicitement, comment les étudiants doivent se comporter à leur tour, de manière complémentaire ou symétrique, en tant eux-mêmes que sujets de l'institution universitaire française, futurs spécialistes, voire futurs chercheurs. Ajoutons qu'ici l'une des disciplines enseignées, l'« économie du développement », est plus impliquée socialement que d'autres, ce qui amène l'enseignant-localement-à se manifester en même temps comme universitaire et comme citoyen engagé, et à s'adresser en tant que tel aux étudiants, convoqués eux-mêmes alors comme citoyens. C'est le jeu de ces différentes postures et la manière dont l'enseignant-chercheur les fait émerger, consciemment ou inconsciemment, en les distinguant et/ou en les superposant
Décadrages, 2005
Captures
Cet article revient sur la polémique qui a éclaté en juin 2017, lorsque des artistes, des intellectuels et des militants cherokees ont publié une lettre ouverte dénonçant comme frauduleuse l'identité cherokee de l'artiste Jimmie Durham, l'une des figures les plus reconnues de l'art contemporain autochtone. Loin de vouloir trancher un débat aux ramifications complexes, cet article entend plutôt restituer les termes de la querelle et examiner la façon dont cette controverse éclaire la notion d'« autochtonie ». This article focuses on the controversy, which came out in June 2017, about the Cherokee identity of the wellknown contemporary artist Jimmie Durham. Cherokee artists, intellectuals, and activists published an open letter denouncing Durham's Cherokee identity as a fraud. This article does not intend to settle this complex debate, but rather wishes to examine how this argument shed some light on the notion of "Indigeneity" in the arts. Incredible as it may seem, Durham was not an Indian… Jimmie Durham au sujet de Douglas Durham, chef de la sécurité de l'American Indian Movement Jimmie Durham (1940-) est aujourd'hui l'artiste contemporain autochtone le plus connu dans le monde de l'art occidental. Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris en 2009 et le Musée d'art contemporain d'Anvers en 2012 lui ont déjà consacré des rétrospectives couvrant quarante ans de création. Depuis son installation en Europe, il y a vingt-cinq ans, son travail est inclus dans tous les grands rendezvous internationaux de l'art contemporain (la Documenta de Kassel, la Biennale de Venise…), mais aussi dans les grandes expositions autochtones organisées, entre autres, au Canada (Terre Esprit Pouvoir à Ottawa en 1992, Close Encounters à Winnipeg en 2011, Sakahàn à Ottawa en 2013). Son engagement au sein de l'American Indian Movement (AIM) dans les années 70, entre autres comme directeur de l'International Indian Treaty Council (IITC) à l'ONU, organisme qui allait semer les germes de ce qui deviendra en 2007 la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, a fait de lui une voix respectée sur la scène internationale. Ajoutons que Jimmie Durham est certainement l'une des personnes ayant le plus réfléchi et écrit sur ce que signifie être un « artiste contemporain autochtone », et que ses articles ont déjà fait l'objet de deux imposants recueils (Durham 1993, 2014). On comprendra pourquoi la polémique qui a éclaté en juin 2017, 1
1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 2006
2016
Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques Mémoire présenté à la Faculté des arts et science Département d'Histoire de l'art et d'études cinématographiques en vue de l'obtention du grade de maîtrise en études cinématographiques Janvier 2013 © Pierre-Olivier Forest janvier 2013 i « I had always been interested, perhaps obsessed, in that seemingly uncrossable gulf between an early draft of a book or film and a finished product. How does one make that journey from there to here? » (Ondaatje, 2002, XII). « La pensée avant d'être oeuvre est trajet » (Michaux, 1971, p.22). « Va jusqu'au bout de tes erreurs, au moins de quelques-unes, de façon à bien pouvoir observer le type. Sinon, t'arrêtant à mi-chemin, tu iras toujours aveuglément reprenant le même genre d'erreurs, de bout en bout de ta vie, ce que certains appelleront ta « destinée ». L'ennemie, qui est ta structure, force-le à se découvrir. Si tu n'as pas pu gauchir ta destinée, tu n'auras été qu'un appartement loué » (Michaux, 1981, p.12). « Oui, une nouvelle image de l'acte de penser, de son fonctionnement, de sa genèse dans la pensée elle-même, c'est bien ce que nous cherchons » (Deleuze, 2002a, p.193).
D'autres Continents - Mouvances du cinéma présent, J. Baron (dir.), Nantes, Festival des 3 Continents, 2018.
Jeu Revue De Theâtre, 1984
Culture Etudes, 2015
2012
Dubbing is the most common AVT technique in France but few scientific studies have been conducted on the subject, due to everal factors: the difficulty in understanding oral speech, the cultural devaluation of a mode of translation initiated by the American studios to target the masses or the impossibility of assigning an author to a collective production. Nonetheless, a Cinéma d'auteur exists, far from Hollywood studios, and thus quite rare in the American film system. Woody Allen, an American director independent from the Majors, is a unique example: he has been able to preserve his artistic autonomy while using international distribution channels. They have brought him a real fame in France, thanks to subtitled and dubbed versions of his films. Cinéma d'auteur and dubbing can however be regarded as an antinomy as the former is supposed to address an elite and the latter is ontologically tied to mass media. The "Frenchification" of Allen's films lies at the very heart of that paradox and demands a balance between two poles, one leading towards the author's speech, and the other towards the facilitation of the spectator's work. This dissertation seeks to understand how dubbing has negotiated the contradictions at the very heart of this situation, and what room is ascribed to the author in the dubbed versions, between the Model Author and Addressee as defined by the reception theories. Based on examples taken from nine of Allen's comedies over a 30-year period, this descriptive diachronic and comparative study contrasts the original versions of the films with their translations in French editions and their dubbed versions, using Berman's theory of "deforming tendancies".
Au cours des années 1960-1970, le monde théâtral est tiraillé entre la perpétuation de l’héritage que constitue le théâtre populaire et le tournant que représente Mai 1968 dans le champ artistique. Éditeur et critique marxiste, Émile Copfermann s’est alors employé à définir le statut de l’artiste et de l’œuvre d’art au sein de la société capitaliste, en partant du principe constitutif que si l’artiste est un créateur, il est avant tout un producteur. Contre l’institution culturelle française, mais aussi en opposition avec les positions politiques défendues par le P.C.F., il s’emploie à poser les fondements de ce qui pourrait constituer un véritable théâtre populaire révolutionnaire.
Argumentation et analyse du discours, 2009
Image de l'auteur et création d'un ethos fictif à l'Âge classique Argumentation et Analyse du Discours, 3 | 2009 autobiographique, qui empruntent leur structure à l'épistolaire ou aux « mémoires » qui, étymologiquement et souvent pratiquement, constituent des textes incomplets, provisoires, non destinés à la publication, des minutes qui pourront servir de matériau de base à un texte à venir : la biographie de l'auteur, qui sera faite par un autre. C'est de cette façon que les premiers éditeurs posthumes de Voltaire ont perçu le texte autobiographique qu'il avait laissé à sa mort. Impubliable en tant que tel, les éditeurs de Kehl ont appelé « Mémoires » ce manuscrit que Voltaire n'avait pas songé à publier, titre sous lequel ce texte a été souvent réédité 3. Il faut rappeler aussi la solennelle et pompeuse proclamation par J.-J. Rousseau de ce que Philippe Lejeune a appelé en 1975 le « pacte autobiographique » (Lejeune 1975) qui pour Rousseau apparaît comme une entreprise inédite et exclusive : « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi » (Rousseau 1968 : 1 : 43). 4 Dans ce texte que Rousseau brandit devant l'Eternel, une voix parlera de quelqu'un. Cette voix ce sera la sienne, et la personne dont il sera question ce sera encore lui, Jean-Jacques. Et qui plus est, il assumera cette voix comme une voix authentique, comme une voix qui résonne dans la réalité du lecteur ou, provisoirement, de l'auditeur. Trois « je » qui font corps et qui se résument en un seul, lui-même, Jean-Jacques Rousseau. « Pacte » autobiographique qui implique l'identité de ces trois « je ». A la fin de ces Confessions, qui ne constituent en rien la fin de l'aventure autobiographique de Rousseau, il semble toutefois que Rousseau ait transgressé un « tabou ». Il a parlé de ses chagrins, de ses pensées les plus intimes, de ses fantasmes les plus secrets, de sa sexualité. Il a parlé comme quelqu'un qui, précisément va « à confesse ». Rousseau a fait de ses « Confessions » des lectures publiques qui ont semblé gêner son auditoire. Il fait part à son lecteur de sa déception dans la dernière phrase des Confessions : « J'achevai ainsi ma lecture et tout le monde se tut. Mme d'Egmont fut la seule qui me parut émue ; elle tressaillit visiblement, mais elle se remit bien vite et garda le silence. Tel fut le fruit que je tirai de cette lecture et de ma déclaration » (Rousseau 1968 : 2 : 431). Cette fin des Confessions nous informe sur un code sous-jacent à la discursivité classique, auquel Rousseau essaie en vain de se soustraire par son entreprise « qui n'eut jamais d'exemple » : on ne parle pas de soi en public. La parole personnelle, intime, doit se confiner dans la sphère privée. Le moi ne peut s'exprimer librement que dans le confessionnal, ou dans une correspondance privée. En intitulant de façon extrêmement provocatrice « Confessions » un texte où il rend le public dépositaire de son intimité, Image de l'auteur et création d'un ethos fictif à l'Âge classique Argumentation et Analyse du Discours, 3 | 2009 Image de l'auteur et création d'un ethos fictif à l'Âge classique Argumentation et Analyse du Discours, 3 | 2009
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