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2008, Sociétés
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IL SEGRETO a cura di Raul Calzoni, Michela Gardini, Viola Parente-Čapková settembre 2019, 2019
Secret, solecism and unveiling of the unspeakable in Pierre Klossowski’s works Pierre Klossowski (1905-2001), in most of his written and illustrated works, recounts artistically a single event: the unquestionable erotic desires of his wife Roberte, in other words Denise Morin-Sinclaire, a Protestant educator and inspector of the Censorship (The Revocation of the Edict of Nantes, 1959; Roberte, ce soir, 1954; Le Souffleur, 1965 in the trilogy of the Roberte novels Laws of Hospitality, 1995). A woman with a multiple, paradoxical, contradictory mind, divided between repression and perverse pleasure, a kind of demon that actualizes itself as a pagan goddess in continuous metamorphosis, elusive and uncommunicable just as Diana is in front of her voyeur Actaeon (Diana at Her Bath/The Women of Rome, 1956). "Impenetrable", imperturbable, Roberte gives in to pleasure by betraying her own erotic will through gestures and a face that are mostly shared between repulsion and invitation to embrace. Through solecism, Klossowski thus demonstrates Roberte's incoherence and tries to "show us" his perverse secret that the written text is limited to evoking. At the same time, Klossowski as painter reveals to us, through the diaphanous drawings sketched inside his "living pictures" (tableaux vivants), the ghosts that inhabit Roberte's body and thereby declassify his fantasies. Only the pictorial work, visible, is thus capable of showing the secrets that haunt Roberte's mind, and the body language, replacing the coded language of the conventional world and bourgeois morality, finally reveals the unfathomable. Pierre Klossowski then realizes in the act of writing, and drawing above all, his own fantasized will. He caresses with his hand, through his pencil lead, the body that is born of his mind and his own canvas (here a large format sheet). Writing and painting are offered to the "reader-spectator-voyeur" in their complicit and complementary relationship in order to stage a "figurative" enunciation that underlies any literary work that contains in itself the essence of a secret body. Pierre Klossowski (1905-2001), dans la plupart de ses œuvres écrites et illustrées, raconte artistiquement un seul événement : les désirs érotiques inconfessables de sa femme Roberte, autrement dit Denise Morin-Sinclaire, éducatrice protestante et inspectrice de la Censure (La Révocation de l’Édit de Nantes, 1959 ; Roberte, ce soir, 1954 ; Le Souffleur, 1965 in Les Lois de l’hospitalité, 1995). Une femme donc à l’esprit multiple, paradoxal, contradictoire, partagée entre la répression et le plaisir pervers, une sorte de démon qui s’actualise comme une déesse païenne en métamorphose continue, insaisissable et incommunicable tout comme l’est Diane devant son voyeur Actéon (Le Bain de Diane, 1956). « Impénétrable », imperturbable, Roberte cède au plaisir en trahissant sa propre volonté érotique par des gestes et un visage qui se partagent, la plupart du temps, entre répulsion et invitation à l’étreinte. À travers le solécisme, Klossowski nous démontre ainsi l’incohérence de Roberte et tente de nous « faire voir » son secret pervers que le texte écrit se limite à évoquer. Parallèlement, Klossowski peintre nous révèle, grâce aux dessins diaphanes esquissés à l’intérieur de ses « tableaux vivants », les fantômes qui habitent le corps de Roberte et déclassifie de ce fait ses fantasmes. Seule l’œuvre picturale, visible, est ainsi capable de réaliser la monstration des secrets qui hantent l’esprit de Roberte, et l’idiome corporel, en se substituant au langage codé du monde conventionnel et de la morale bourgeoise, nous dévoile finalement l’insondable. Pierre Klossowski réalise alors dans l’acte d’écrire, et de dessiner surtout, sa propre volonté fantasmée. Il caresse de sa main, par le biais de sa mine de crayon, le corps qui naît de son esprit et de sa propre toile (ici feuille grand format). L’écriture et le tableau s’offrent au « lecteur-spectateur-voyeur » dans leur rapport complice et complémentaire dans le but de mettre en scène une énonciation « figurative » qui sous-tend toute œuvre littéraire renfermant en soi l’essence d’un corps secret.
Études de lettres, 2012
Le Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki est, à sa façon, un roman de la mise en abyme du roman. Dans cette étude sont comparées deux versions du texte, celle inachevée de 1804 et celle achevée de 1810. La question est alors de savoir si cette logique de la mise en abyme du texte, commune aux deux versions et qui rencontre à chaque fois les thèmes de la quête de système et d'encyclopédie, donc de totalisation, peut être mise en rapport avec une logique ironique de l'intotalisable.
Pierre Klossowski (1905-2001), écrivain, peintre, traducteur, philosophe et frère de Balthus, épouse Denise Morin-Sinclaire en 1947. Dès lors, Denise devient son modèle conjugal, celle qu’il a choisie entre toutes pour accueillir le corps et l’esprit de sa monomanie : Roberte. Le signe unique du nom de Roberte, nommé et renommé comme une litanie, apparaît ainsi dans l’œuvre klossowskienne comme une véritable révélation d’identités superposées. Elle est d’abord épouse, puis se transforme, au fil des textes et des tableaux, en femme immorale. Roberte est omniprésente dans la trilogie de Les Lois de l’hospitalité (Gallimard 1995) qui contient dans l’ordre : La Révocation de l’édit de Nantes (Les Éditions de Minuit 1959), Roberte (Les Éditions de Minuit 1954) et Le Souffleur ou le Théâtre de société (Les Éditions de Minuit 1965). Dans son importante postface, Klossowski explique la raison pour laquelle Roberte est pour lui une véritable obsession : elle véhicule sa pensée et sa peau peut être comparée à son œuvre toute entière. En ce sens, le corps de Roberte est mainte fois réinvesti tout au long des différentes transcriptions, qu’elles soient narratives, picturales ou sculpturales. On la voit surexposée dans tous les tableaux de l’auteur et sous différentes formes : habillée, nue, étreinte ou seule en compagnie de ses fantasmes. On la perçoit également superposée au corps de jeunes garçons qui se « transsexualisent » dès qu’ils portent sur leur visage le masque pervers de Roberte. Denise se prête ainsi de manière complice à la monomanie de son époux. Pierre Klossowski expose le corps de sa femme Denise pour offrir aux regards des différents personnages et du lecteur-spectateur-voyeur sa monomanie Roberte. C’est elle qui incarne son esprit et ses fantasmes et qui les met en scène dans sa connivence absolue. Exposée, « mise à nu », véritable « monnaie vivante » de son art, elle est révélée dans toute son essence spirituelle perverse, traversée par ses multiples fantasmes et contritions. Denise joue le rôle de Roberte et Roberte pactise avec le corps de Denise pour s’exhiber dans l’œuvre. Le corps de Roberte est ainsi un corps que Klossowski souhaite d’abord décrire dans ses métamorphoses érotiques pour le transcrire ensuite dans ses différentes manifestations narratives, figuratives et plastiques.
Revue Flaubert (Rouen), n°16, 2018
Les multiples déclinaisons de la prostitution chez Flaubert et les discours qu'elle lui inspire, les configurations qu'elle permet. https://flaubert.univ-rouen.fr/labo-flaubert/archives-de-la-revue-flaubert/revue-flaubert-n16-2018/prostitutions/
Université de Montréal, 2021
Cette thèse examine l’œuvre et la vie de Pierre Klossowski en les considérant comme figure du phénomène littéraire. S’intéressant à l’œuvre de ce dernier en ce que celle-ci, traversant les genres, les médias et les techniques du XXe siècle et véhiculant une pensée des plus singulière, exemplifie de façon à la fois concrète et abstraite une économie du littéraire qui est le fond épistémo-critique de cette thèse. Articulant une conception du littéraire en tant que rencontre se refusant à la simple dualité, la thèse propose une réflexion épistémologique sur le phénomène littéraire et sur l’exemplarité de la figure de Klossowski dans un tel contexte, figure dont la thèse, par le fait même, déploie la formation et la façon dont celle-ci agit sur le littéraire. En prenant en considération la formation historiquement tardive des institutions actuelles du savoir et leur effet sur la conception moderne des disciplines, la thèse permet de briser les schèmes actuels des catégorisations disciplinaires et de repenser la puissance épistémologique du littéraire selon une économie de la rencontre qu’elle analyse dans les productions transdisciplinaires de Pierre Klossowski. This thesis examines the work and life of Pierre Klossowski as a figure of the literary phenomenon. Klossowski’s work exemplifies, both concretely and abstractly, a particular economy of the literary which is the epistemocritical basis of this thesis, for it crosses the boundaries between genres, medias and techniques of the 20th century. Articulating a conception of the literary as an encounter that refuses to be confined to simple duality, the thesis proposes an epistemological reflection on the literary phenomenon and on the exemplarity of Klossowski’s figure in such a context, a figure whose formation and the way in which it acts on the literary itself are also deployed in the thesis. By taking into consideration the historically late formation of current knowledge institutions and their effect on the modern conception of disciplines, the thesis breaks down the current schemas of disciplinary categorizations and rethinks the epistemological power of the literary according to an economy of the encounter that is analyzed through Pierre Klossowski’s transdisciplinary productions.
The De Luce of Robert Grosseteste is a quite fascinating little opus, where Grosseteste develops his stunning thesis about light as form of corporeity for matter. This popular paper focuses on presenting Grosseteste's reflections on this topic and underscoring the links with Huygens' theory of light, Newton interest in optics and Modern Theory of Relativity
2021
Catalogue accompagnant l'exposition "Hubert Robert. De Rome à Paris", organisée à la galerie Eric Coatalem du 18 mai au 3 juillet 2021.
Spirale, 2015
Recension du livre "L'Homme qui s'aime" de Robert Alexis, paru aux éditions du Tripode en 2014.
Journal Des Anthropologues Association Francaise Des Anthropologues, 2008
Australian Journal of French Studies, 2005
Son récit, sans concessions et d'une rare crudité, est plus particulièrement attentif au bon fonctionnement des techniques mises en oeuvre. Elle n'est pas chiche en détails piquants. En levrette ou à la paresseuse, il faut être adroite. Les mots ne lui écorchent d'ailleurs pas outre mesure la langue. Elle dit clairement que pour faire une bonne fellation, il faut savoir retrousser ses lèvres sur ses dents, par exemple, un art dans lequel elle se déclare experte. 1 Cette analyse, lorsqu'il est question de l'oeuvre de Serge Douvbrovsky, est inconcevable, même si Michel Contat a pu écrire que ce dernier reculait "intrépidement les bornes du dicible". 2 Un rapide survol des comptes-rendus ayant suivi la parution des romans de Doubrovsky révèle que les mots "sexe" ou "sexualité" n'y apparaissent que très rarement. Que ce soit dans des quotidiens ou des magazines littéraires, ceux qui présentent les romans de Doubrovsky en parlent certes, mais de façon allusive, si bien que le lecteur qui ne saurait rien de l'oeuvre de cet auteur et dont le désir serait de lire un roman où les références au sexe et à la sexualité seraient explicites, ne pourrait guère compter sur ces articles pour guider son choix. Quelques exemples pris parmi les compte-rendus ayant suivi la publication de trois de ses romans suffiront à montrer la nature des commentaires qui reviennent d'un roman à l'autre. Un amour de soi est pour Jacqueline Piatier un roman "violent, brutal, érotique, parfois jusqu'à l'obscénité"; 3 pour Jean-Paul Delamotte, le roman recule "les limites de la vie privée, fouillant l'intimité du couple jusque dans les culs de basse-fosse les plus profonds de la conscience"; 4 Catherine David qualifie le livre d'"impudique". 5 Le Livre brisé, auquel fut attribué
1999
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Cygne noir, 8, 2020
L’œuvre littéraire de l’écrivain et peintre français Pierre Klossowski (1905-2001) présente d’importantes récurrences sur le plan thématique. Le bain de Diane (1956), Les lois de l’hospitalité (1965) et La monnaie vivante (1970) forment le corpus ici à l’étude. C’est au personnage de Diane/Roberte que nous nous intéressons plus particulièrement, en tant qu’elle est le « signe unique » et le symbole organisateur de la scène fantasmatique dans l’œuvre littéraire klossowskienne. Nous profitons de la parution récente de feuillets inédits de l’écrivain rassemblés sous le titre Du signe unique (2018) pour revisiter sa pensée et tâcher de cerner les propriétés singulières de ce « signe unique », de même que le rôle que tient celui-ci dans l’économie du fantasme klossowskien. C’est aux aspects proprement sémiotiques de cette œuvre que nous voudrions accorder une attention particulière. La mise en rapport des propriétés singulières du signe unique klossowskien avec l’utopie de la monnaie vivante envisagée par l’écrivain en 1970 nous fournit l’occasion d’interroger le signe du point de vue de la valeur et des mœurs pour repenser à nouveaux frais la fameuse loi d’hospitalité formulée par Klossowski en 1956. En nous intéressant à la notion de signe dans la pensée klossowskienne, nous pensons contribuer à une mise en rapport productive entre les écrits « fictionnels » et les écrits « notionnels » de l’écrivain, dont la connexion n’est pas toujours aisée.
2013
La question de la prostitution est complexe, car elle implique un ensemble de considérations économiques, sociales, politiques et éthiques. Elle est marquée par des rapports sociaux de pouvoir liés à la classe sociale, à l'appartenance ethnique et, bien entendu, au sexe ; les femmes constituant la très forte majorité des personnes prostituées et les hommes, des clients.
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