Hommage à Claude Lefort

Une lecture politisante de Claude Lefort qui reste inédite, peut-être orpheline d'une colloque de 2011.

Mémoires de la Société mathématique de France, 1991

L'accès aux archives de la revue « Mémoires de la S. M. F. » (http://smf. emath.fr/Publications/Memoires/Presentation.html) implique l'accord avec les conditions générales d'utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d'une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/

Cahiers de philosophie de l’université de Caen, 2016

Pour Lefort, il est de plus en plus clair que « concevoir le socialisme c'était s'abîmer dans une fiction rationaliste 1 », dans la croyance en une société qui s'exprime à elle-même dans un projet clair et conscient de ses causes et de ses objectifs. Cette position intimement liée à ce refus de la totalité et d'un savoir dernier, se trouve à la base de l'enseignement de Merleau-Ponty 2 , coeur de la formation philosophique de Lefort 3 .

2015

Cet article propose une réflexion sur l'appropriation que tente Chantal Mouffe de la théorie de la démocratie de Claude Lefort en ce qui concerne le rapport entre le politique et le religieux. Pour Lefort, le politique doit être entendu comme la forme de la société, son institution symbolique ; la société, pour se représenter, doit en effet établir un rapport à un lieu autre qu'elle-même, à une autorité extérieure. C'est pourquoi, d'une certaine manière, le politique doit nécessairement être pensé dans sa relation au religieux, défini comme la nécessité pour la société de s'orienter par rapport à un dehors. C'est ce que Leo Strauss a nommé le « problème théologico-politique ». En ce sens, l'étude du politique est intrinsèquement liée à une conception du bien et du juste, aux conduites humaines qui leur correspondent ; cette étude révèle, en outre, la manière dont les hommes adhèrent à un régime qui se reproduit dans la durée. Si Mouffe semble suivre Lefort sur la définition du politique en démocratie comme institution symbolique conflictuelle, en revanche elle prend ses distances lorsqu'il est question du religieux. Celui-ci renvoie selon elle à des questions existentielles insolubles, que Mouffe considère comme faisant partie des conflits de type antagoniste, que l'on doit contenir au maximum. Qui plus est, influencée par Maurice Merleau-Ponty, la pensée de Lefort doit être comprise comme une phénoménologie politique dans laquelle « l'expérience du monde », « une interrogation…sur l'Être comme tel », se pense conjointement avec « l'expérience de la coexistence », la rencontre avec autrui. Cela signifie que nous nous instituons comme sujet, nous développons notre capacité autoréflexive, simultanément en nous confrontant à l'autre et en faisant l'expérience du monde sensible. Mouffe, pour sa part, ignore cette dernière expérience pour ne conserver que l'expérience relationnelle dans la compréhension de la formation du sujet. En somme, Mouffe définit le politique par l'institution de la société dans le conflit, en pensant régler le problème de l'universalisme par les luttes hégémoniques, et en réduisant l'expérience du sujet dans le monde aux relations interpersonnelles. De son côté Lefort pense le politique dans un rapport intrinsèque au religieux sous l'angle de l'unification de la société et il saisit l'expérience du monde sensible au-delà de l'intersubjectivité.

Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 2020

L'Homme et la société, 2005

Distribution électronique Cairn.info pour Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines (ARSSH). © Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines (ARSSH). Tous droits réservés pour tous pays.

Thérapie Familiale, 2018

htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

L'Orthodontie Française, 2018

In Memoriam C'est avec une très grande tristesse que j'ai appris, au lendemain du 30 septembre 2018, le décès du Dr William Robert Proffit, dit Bill ou Prof. J'aurais aimé le revoir dans d'autres circonstances que pour assister à son service commémoratif, le 6 octobre à la Carol Woods Retirement Community de Chapel Hill, NC. J'ai fait la connaissance du Dr Proffit en 2001, lors d'un séminaire d'une semaine à l'université de Caroline du Nord. Cette rencontre a eu un impact déterminant et indélébile sur ma carrière professionnelle, comme sur celle de plusieurs autres et j'aimerais lui rendre hommage ici. Je me rappelle encore très bien notre discussion à propos de l'expansion palatine assistée chirurgicalement. En applanissant nos divergences d'appréciation sur la stabilité après Le Fort 1, il m'avait jeté un regard particulier en proposant de m'aider à publier mes données de cas, qui étaient systématiquement consignées en vue de pouvoir éventuellement les analyser ultérieurement de façon rigoureuse. Ceux qui connaissent Prof se rappellent ce regard. J'ai pu comprendre, en discutant avec le Dr David Sarver, que j'avais alors goutté à la technique de motivation préférée du Dr Proffit, celle de la carotte et du bâton. La carotte était l'article à publier. Le bâton, lui, était la condition pour atteindre ce but : il faut travailler très dur. Une de ses qualités les plus merveilleuses était son aptitude extraordinaire à mobiliser, guider, encadrer et maintenir l'effort et l'action. William Proffit savait générer la motivation en créant des opportunités de coopération où vous appreniez la signification du mot travail. C'est ainsi que s'est établie une collaboration de 17 ans menant à la publication de trois articles et un quatrième « sous-presse » lorsqu'il nous a quitté. L'impact de William R. Proffit sur l'Orthodontie dépasse son influence sur la pléthore d'orthodontistes ayant eu le privilège de collaborer avec lui de près ou de loin. Sa rigueur scientifique, dont ses pairs gardent un souvenir personnel, a contribué à établir les jalons de la recherche clinique en orthodontie. Plusieurs s'entendront pour dire qu'il a élevé la profession orthodontique en promouvant des standards scientifiques appuyés par les données probantes (evidence-based practice). Il prônait d'ailleurs la réserve et un ton posé dans l'écriture académique. Il disait souvent : « Si tu affirmes quelque chose, c'est soit un fait, soit une opinion. Si c'est un fait, tu dois être capable de citer la référence ; si c'est une opinion, dis que c'est une opinion ». Ce ton était d'ailleurs combiné à un judicieux sens de l'observation. Lorsque je ressentais un doute quant à la validité des résultats d'une étude, je lui demandais souvent conseil. Il avait le don d'identifier correctement l'erreur dans un article. Voici un commentaire qui revenait régulièrement : « This study is an excellent example of misplaying soft variables in an attempt to support predetermined conclusions, which in fact were not supported by the data they reported » (cette étude est un excellent exemple de mauvaise utilisation de variables confondantes dans le but de soutenir des conclusions prédéterminées, qui en fait n'étaient pas corroborées par les données rapportées).

Romantisme, 2021

Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-romantisme-2021-2-page-115.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Hommage à Dominique Kalifa La rédaction de Romantisme a souhaité rendre hommage à Dominique Kalifa, disparu le 12 septembre 2020. Notre collègue historien avait rejoint la rédaction de la revue en 2005 et s'était activement engagé dans les réunions de la rédaction comme dans la participation à la revue (il y dirigea notamment un important dossier sur l'enquête en 2011). Jean-Claude Caron, Éléonore Reverzy et Alain Vaillant se sont réunis le 4 février 2021 pour évoquer la mémoire de leur collègue disparu et croiser leurs souvenirs. On trouvera ici un portrait qui surgit de trois regards et trois formes de compagnonnage professionnel et amical. LES AFFINITÉS LITTÉRAIRES Alain Vaillant-Ce qui m'a immédiatement frappé, lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, en 1995 je crois, à un colloque sur le roman populaire à Limoges et que nous avions longuement parlé pendant le trajet de retour, en train, c'est sa capacité à entrer en dialogue, de façon pour ainsi dire fraternelle, avec les littéraires. Pour tout ce que nous, littéraires, avons fait depuis cette époque sur l'histoire et la culture de la presse au XIX e siècle, son rôle personnel, sa capacité de travail interdisciplinaire ont été déterminants. Cette collaboration, qui, bien sûr, s'est nouée aussi avec Marie-Ève Thérenty, a été absolument décisive pour le développement de ce vaste champ de recherche, qui était encore largement à défricher, à inventer il y a vingt-cinq ans. Dominique, tout en étant pour moi un historien qui nous apportait toutes les compétences épistémologiques propres à sa discipline, comprenait parfaitement les problématiques de l'histoire littérairebeaucoup mieux, à vrai dire, que bien des littéraires qui, enfermés dans leur logique monographique, ont du mal à passer de la description des corpus individuels à une perspective réellement historique. Mon compagnonnage avec Dominique fut pour moi immédiat et évident, et cette fluidité résultait des qualités de la personne, de cette générosité spontanée qui est indispensable pour le travail collectif. Pour revenir à la question de la discipline, elle ne m'a jamais posé aucun problème : Dominique était pour moi un historien au sens le plus classique du terme, mais qui avait des capacités exceptionnelles de dialogue et d'ouverture. J'ai beaucoup travaillé avec des historiens depuis le début de ma carrière, j'ai peut-être même plus travaillé avec des historiens, comme Jean-Yves Mollier ou Christophe Charle, qu'avec des littéraires ; je me sens de plain-pied avec la pratique rticle on line rticle on line Romantisme, n°192 (2021-2) 2021-2