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2003, Cahiers de la Méditerranée
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Recherches amérindiennes au Québec
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L’ENNEMI INTIME Perte de soi et retour à soi sous le colonialisme (Fayard, Les Quarante Piliers, 2007), Traduction française, présentation, notes et glossaire par Annie Montaut de Ashis NANDY The Intimate Enemy (loss and recovery of self under colonialism), OUP, 1983 Aventure morale et cognitive ainsi que le définit son auteur, le livre traite aussi de la traduction d’un certain Occident pour les Indiens, qu’il s’agisse de ceux qui ont introduit en Inde les concepts de modernité et de progrès, des babous qui les ont singés, ou de ceux qui ont christianisé l’hindouisme, traduisant Ravana en héros martial, Krishna en héros de la raison et de l’efficacité. Si de telles traductions ont pu se faire, c’est que la culture qui les conçut pour faire « jeu égal » avec ses maîtres en leur renvoyant l’image d’un Orient miroir de l’Occident, disposait à titre de « sous-culture » des modèles adéquats, bien que périphériques. Mais ceux qui choisirent d’affronter la souffrance de l’oppression avec leurs propres armes, les indiens ordinaires (personnifiés un temps par Gandhi), dont la conscience était autrement formatée, ont aussi leur façon de traduire. Elle consiste à inclure, et cette inclusion constitue l’opposition même au terrorisme de la modernité. C’est cela même qui mit en échec la Grande Bretagne dans son expansion coloniale, et qui peut toujours mettre en échec « un monde entièrement homogénéisé, contrôlé par la technologie, intégralement hiérarchisé, défini par les polarités du type moderne et non-moderne, laïc et non laïc, scientifique et non scientifique, expert et simple citoyen ». Inventer une opposition qui « transcende les catégories analytiques du système », c’est le sens de la civilisation indienne aujourd’hui, libérée des oripeaux du relativisme culturel. Et ce sens coïncide avec la proposition d’un « universalisme alternatif », par opposition avec l’universalisme conventionnel, parce qu’il est, par nature, local. On retrouve ce terme dans le titre d’un autre ouvrage de Nandy, Alternative Science, consacré à un mathématicien (Bose) et un physicien (Raman) contemporains, où A. Nandy attribue l’originalité de leur capacité inventive dans des sciences réputées universelles aux schèmes traditionnels qui ont formaté leur pensée. Ainsi, de l’universalisme culturel. Alternatif, car il n’est justement pas pris dans une dialectique opposant des catégories nettement distinctives comme masculin et féminin, spiritualisme et matérialisme. Universalisme, car « la souffrance infligée à l’homme par l’homme est la même partout ».
2012
En janvier 2012, a l'initiative du groupe de recherche FIRA - Frontieres identitaires et Representations de l'alterite, une journee d'etude etait organisee aux fins de travailler sur les frontieres qui se font et se defont, dans notre monde contemporain, certes epris de democratie, mais trop souvent ignorant et violent a l'endroit des differences, des richesses de l'alterite. Les textes qui suivent ont pour propos de faire ressortir la dynamique des frontieres identitaires situees aux interstices de mouvements sociaux nationaux et transnationaux, eux-memes traverses par de nouveaux referents. Certains d'entre eux permettent de representer les cultures occidentales et orientales dans leurs particularites et dans leurs similitudes. D'autres soulignent des transformations plus ou moins marquees par les luttes antiracistes et les revendications d'une reconnaissance citoyenne elargie. Dans ce sens, l'accent est mis sur l'analyse des rapports relati...
Revue Histoire de l'art, n°75, 2015, p. 43-53
2003
A la suite du fait migratoire provoque par la guerre civile, des auteurs nes en Espagne se sont installes en France et ecrivent aujourd’hui en francais. Les ecrits de Jorge Semprun, de Augustin Gomez-Arcos, d’Adelaide Blasquez et de Michel del Castillo nous offrent un terrain exceptionnel pour etudier la place et l’influence que la langue maternelle et la culture espagnole ont sur la langue d’ecriture et sur leurs univers de fiction. Les problemes d’identite qu’elle cree aussi chez le bilingue, car si l’identite de l’ecrivain est a priori de nature pathologique, elle est encore plus menacee lorsqu’il doit la definir entre deux langues, entre deux cultures. Si dans le miroir de l’ecriture se reflete une image de soi, celle de l’ecrivain qui s’exprime dans la langue d’un autre se trouve confrontee a l’alterite. Quelle est la reflexion linguistique qui se degage de leurs oeuvres ? Il y a chez ces auteurs un discours extremement fin de la langue et de l’identite. Ils possedent une consc...
Lidil Revue De Linguistique Et De Didactique Des Langues, 2009
« L'observateur extérieur croit volontiers que celui qui change passe d'une appartenance à une autre : debout à Calais comme il l'était à Douvres, comme s'il suffi sait de prendre un second passeport. Non. Cela ne se vérifi erait que si le milieu se réduisait à un point sans dimension, comme dans le cas du saut. Le corps qui traverse apprend certes un second monde, celui vers lequel il se dirige, où l'on parle une autre langue, mais il s'initie surtout à un troisième, par où il transite. »
Je vous remercie de m'offrir à nouveau l'occasion d'être pour un soir le philosophe de service, fonction et dénomination sur lesquelles je ne reviendrai pas puisque je m'en suis déjà expliqué à d'autres occasions et que, si vous me le permettez, je considèrerai cette assemblée que j'ai le plaisir de rencontrer pour la troisième fois comme un seul et « même homme qui subsiste toujours et apprend continuellement », selon la célèbre formule de Pascal 2. Nous avons examiné précédemment deux processus qui occupent ensemble une place centrale dans l'activité philosophique et qui ont été, pour cette raison, contemporains de la naissance de la philosophie en Grèce ancienne : la transmission et l'émancipation. Ce sont en effet les deux grandes modalités de l'affrontement, longuement mis en scène par Platon, entre la continuité et la rupture et donc entre ce qui demeure et ce qui change, c'est-à-dire entre ce qui demeure le même et ce qui devient autre. Il nous reste donc à examiner à titre de synthèse, dans le prolongement de nos précédentes réflexions, ce qui a été le moteur de la pensée de l'Occident, à savoir la dialectique du même et de l'autre et la fonction de l'altérité dans la construction de la rationalité. Les deux mots grecs, autos, le même, et allos, un autre ou l'autre-dont il n'y a même pas besoin d'évoquer la descendance étymologique tant elle est pléthorique 3sont déjà parmi les termes les plus employés, et peut-être les plus employés chez Platon puis chez Aristote et dans toute la philosophie antique. L'identité et l'altérité, pour utiliser cette fois leurs équivalents, les substantifs latinisés correspondants, ont été eux aussi deux catégories majeures, et cela se comprend, car élaborer un concept, ce qui est toujours la première tâche du philosophe, c'est rassembler le même qu'on arrive à regrouper et à unifier, et rejeter comme étant autre tout ce qui n'entre pas dans cette unification ou ce regroupement. Je dirai, dans le langage des logiciens, que l'autre et le même renvoient aux deux éléments qui constituent la structure de tout concept, son extension et sa compréhension. Mais ce n'est pas seulement au resurgissement de cette problématique ancienne que nous allons nous consacrer car entre temps, la modernité, sur ce point comme sur tant d'autres, a largement fait écho à l'Antiquité et l'a considérablement relayée : avec une saisissante symétrie, la question du même et de l'autre qui était au coeur de l'ontologie antique se retrouve, et avec la même intensité, dans la pressante interrogation contemporaine sur l'identité et la différence. L'ancienneté de cette question et sa persistance à travers le temps montrent bien qu'elle est constitutive du discours de l'Occident, c'est-à-dire de l'histoire de la raison. Elle sera au centre de notre réflexion d'aujourd'hui, que je vous propose d'organiser, si vous voulez bien, selon trois étapes, comme toujours ontologie, épistémologie, éthique. D'abord, je vais essayer de tracer dans ses grandes lignes une philosophie générale du même et de l'autre et de montrer la place que tient l'altérité à la fois dans la constitution de la réalité et dans la genèse de la pensée et plus particulièrement de la philosophie. J'envisagerai ensuite l'altérité dans ses dimensions de relation à autrui et de mise en rapport entre des mondes différents et surtout dans
2008
Francine Saillant Mme Saillant est anthropologue à École des sciences infirmières et chercheure au Centre de re-cherche sur les services communautaires Université Laval. "Identité, invisibilité sociale, altérité. Expérience et théorie anthropologique au coeur des pratiques soignantes". 1
Critique, 2018
Le cinéma sud-coréen est pour nous, Français, un malentendu. Il relève de cette logique de l’altérité qui fait que, de l’autre, toujours et d’abord, je connais, ou veux connaître, ce qui m’est déjà familier. L’autre peut-il s’extirper de cette re-connaissance qui, en fait, finit souvent par nier son altérité dans ce qu’elle a de propre ? Même les différences culturelles sont thématisées en relation avec notre « même » à nous, avec nos savoirs sur les autres et sur nous-mêmes. Ainsi en est-il de ces réalisateurs sud-coréens que la critique française (ce qui inclut les sélectionneurs des festivals, les distributeurs, les producteurs) a décidé d’aimer. Hong Sang-su en est l’exemple le plus flagrant, qui fait jouer Huppert par deux fois, et tourne en France, lui que l’on reconnaît comme le Rohmer de l’Asie. Quelques noms encore, Kim Ki-duk, Lee Chang-dong, Bong Joon-ho, Park Chan-ook, un ou deux franc-tireurs de plus, et on a fait le tour français de ce cinéma coréen « si violent et si original ». C’est que ces auteurs ont su trouver leur place dans nos catégories cinématographiques. Eux-mêmes ayant souvent étudié à l’étranger et ayant même été formés comme cinéphiles devant les mêmes films que les prescripteurs français, ont les mêmes références, la même grammaire cinéma que ceux qui regardent, jugent et sélectionnent leurs films. Aussi parfois, en France, voit-on des films sud-coréens qu’il est difficile, voire impossible de voir en salle ou même en VOD en Corée du Sud. À travers ces réseaux cinéphiliques qui dépassent la France et concernent l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, c’est un certain cinéma sud-coréen qui se dessine. Il correspond bien à des films écrits, produits (en partie), réalisés en Corée du Sud par des réalisateurs sud-coréens. Mais il est très loin du cinéma distribué, consommé, apprécié dans ce pays, puisqu’il exclut la plupart des blockbusters dépassant les dix millions d’entrée qui font l’actualité réelle du septième art en Corée. Ce dernier se rapproche, sans y correspondre totalement, du cinéma sud-coréen consommé en Asie dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler la « Vague coréenne » (hallyu). Il y a en effet un certain nombre de films qui ont été pensés pour un public transnational, surtout régional, visant la Chine, le Japon, la Thaïlande ou le Vietnam – avec plus ou moins de succès. Ce cinéma sud-coréen, sur la scène internationale, est donc doté d’une identité polymorphe : les réalisateurs les plus « art et essai », les plus indépendants, qui bouleversent les codes formels tout comme les conventions et sont critiques de la société sud-coréenne, ont tendance à être plus (re)connus en Occident qu’en Corée ou en Asie. Inversement, ces films qui font le terreau économique et numéraire du cinéma coréen sont inconnus hors des frontières coréennes, hormis ceux qui ont une seconde carrière dans les avant-postes de la hallyu. Il en ressort une dynamique où les Sud-Coréens, découvrant les goûts cinématographiques des « étrangers » à travers les sélections et les prix des festivals occidentaux, rencontrent par là un pan de leur propre cinéma, qui leur est à la fois connu et étranger. La hallyu devient un miroir où se lire dans le fantasme des étrangers, dans leur « désir de Corée ». Qu’importe si l’image que les Coréens y lisent ne correspond pas à leur désir de soi, puisque cette image vient enrichir, bon an mal an, l’image sud-coréenne sur la scène internationale, donc le fameux soft-power national. C’est ainsi que le cinéma coréen, à travers cette disjonction et ce phénomène de rétro-effet identitaire qu’est la Vague coréenne, participe, fondamentalement, du rapport complexe des Sud-Coréens avec ce qui, en eux, est autre. Car, en plus d’être devenu un des outils de définition de l’identité collective passant par le prisme des spectateurs étrangers, depuis une vingtaine d’années, ce cinéma prend de plus en plus comme sujet la question de l’altérité, qu’elle soit sociale, culturelle ou ethnique. Le loup est dans la bergerie… Nous proposons ici un aperçu de ce cinéma de la hallyu à travers quatre œuvres (déjà) classiques qui articulent ce moment d’émergence économique et culturelle de la Corée sur la scène internationale à la thématique complexe de l’agentivité de l’autre dans cette situation de globalisation.
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Purushartha, 2021
Journal de la Société des Américanistes. Tome 72, pp. 185-210., 1986
Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive, 1994
Contextes et didactiques, 2016
in Boutaud, J.-J. (ed.) Sensible En Communication: Du Cognitif Au Symbolique, 2016
Traduction et Langues , 2006
L'Homme, 2012