Compiègne

Témoins de la paix - éditions des Célestins, 2023

27 mai 1906, Pie X béatifie les seize carmélites de Compiègne. Partout dans le monde, c'est une joie et une fête. A Rome, les festivités s'étalent mais les évêques ne peuvent pas y séjourner longtemps. Ils sont attendus à Paris pour une première assemblée d'évêques après la Séparation. Le temps de la fête s'annonce pourtant : Saint Sulpice à Paris avec les évêques Touchet, Rumeau et Douais ; Beauvais avec l'évêque de Montpellier et ancien mentor de l'évêque de Beauvais : Mgr Cabrières ; puis Compiègne en juillet avec le Cardinal Lecot, l'enfant du pays devenu Archevêque de Bordeaux. Mgr Douais profitera des béatifications pour prononcer de nombreux panégyriques dont celui à Mouy, Reims ou Lunel.

ithaque.qc.ca

Jacomet (Humbert), « Toulouse et Compostelle », dans Toulouse. Sur les chemins de Saint-Jacques : De saint Saturnin au « Tour des Corps Saints » (Ve-XVIIIème siècles), Skira, Genève-Milan, 1999, pp. 23‑37. ISBN : 88-8118-616-0.

Revista Criação & Crítica, 2015

Au XVIIIe siècle, la mode parisienne connaît de profondes mutations. L’offre vestimentaire variée est illustrée par une presse de mode devenue périodique qui renouvelle ses propositions grâce à de séduisantes gravures. Surtout une figure iconique émerge de ce siècle des Lumières : la marchande de mode et sa représentante la plus célèbre, mademoiselle Rose Bertin, « ministre des modes » de la reine de France, Marie-Antoinette. Les femmes étaient comme des oiseaux amusants qui changent de plumage deux ou trois fois par jour. Cet engouement pour la mode a provoqué de vives réactions notamment chez Mercier de Compiègne. Dans Comment m’habillerai-je ? Mercier établit un lien indéniable entre la mode vestimentaire et la puissance de la nation. Le respect de la simplicité traduit réserve et modestie ; deux vertus caractéristiques de la nature humaine. Tout vêtement pouvant exalter les prétentions des femmes est en opposition avec leur destination naturelle. Les réflexions de Mercier sont e...

Compostelle. Cahiers du Centre d’Études, de Recherches et d’Histoire Compostellanes, 17, pp. 5-25 [ISSN 0994-8597], 2014

2021

Engagée vers le milieu des années 1990, la collecte d’informations orales, écrites, iconographiques et archéologiques concernant les occupations anciennes du territoire actuel du village de Jumièges a abouti à la remise d’un premier inventaire, succinct, des sites, vestiges et mobiliers archéologiques, au SRA de Haute-Normandie, en janvier 2012. Il s’agit surtout d’une localisation de sites archéologiques sur fond cadastral, dans l’attente de la remise d’un inventaire plus détaillé de toutes ..

Les chanoines de Saint-Corneille de Compiègne se constituent dès le haut Moyen Âge un très vaste temporel grâce aux riches donations royales. Dans la région de Longueil-Sainte-Marie, ce temporel très dense et cohérent est rigoureusement organisé par la suite par les moines. Pourquoi se sont-ils installés là plutôt qu'ailleurs ? Quelle est la part d'opportunité dans leur implantation ? Il est possible de comprendre la « politique rurale » de Saint-Corneille de Compiègne en étudiant tout d'abord la nature de son temporel, et en particulier ses maisons : dans la région de Longueil-Sainte-Marie, elles se répartissent à intervalles réguliers, tous les 3 km, afin de faciliter la surveillance des terres et la perception des impôts et taxes. Il faut également dresser un inventaire des éléments géographiques, naturels ou non, que les moines ont trouvé utile d'inclure dans leur temporel : voies de communications, ressources variées, contrôle sur le pouvoir religieux et administratif, financements, main d’œuvre abondante, industries de transformation des produits agricoles… Enfin, il est intéressant de constater que les rapports que Saint-Corneille entretient avec les autres monastères possèdent une incidence certaine sur l'implantation géographique du temporel : une véritable stratégie de « sphères d'influences » est mise en place, permettant d'éviter une concurrence néfaste et des conflits inutiles.

Nice Historique, 2016, p. 120-135

2013

Le développement des congrégations enseignantes constitue l'un des phénomènes les plus marquants de la période moderne en matière d'éducation 1. Dans bien des villes, les anciens collèges séculiers, dont certains remontaient au moyen âge, sont repris par les jésuites, les oratoriens, les pères de la doctrine chrétienne ou d'autres encore. L'histoire du collège de Compiègne illustre parfaitement ce mouvement. C'est celle d'un modeste établissement municipal, créé comme tant d'autres à la fin du XVI e siècle, au moment où le mouvement humaniste se transforme en une pratique scolaire, avec l'enseignement des « humanités. » L'établissement compiégnois est par la suite confié aux jésuites, jusqu'en 1762. Si une telle évolution est courante, elle n'est cependant pas systématique, car la plupart des établissements français conservent jusqu'à la Révolution leur statut et leur organisation traditionnels 2. Minoritaires, les établissements congréganistes, et particulièrement les collèges jésuites, n'en restent pas moins les plus célèbres de la période. Plutôt hostile aux jésuites, Gabriel Compayré reconnaît ainsi volontiers que la Compagnie « est incontestablement au premier rang parmi les congrégations enseignantes, quelque jugement que l'on porte d'ailleurs sur l'esprit de sa pédagogie 3. » Mais, s'ils se démarquent d'une approche hagiographique 4 , les historiens comme Compayré expliquent simplement ce succès par la qualité de l'enseignement des jésuites et par la nouveauté de leurs pratiques pédagogiques, sans mener de comparaison serrée avec l'offre alternative que représentent alors les collèges séculiers. Il est vrai que l'historiographie de l'éducation de la période moderne s'est longtemps divisée en deux courants antagonistes (les membres des congrégations écrivant leur propre histoire et leurs adversaires, plus attachés à l'histoire de l'université séculière), ce qui n'a guère favorisé une approche globale de la question. On se propose donc de présenter ici, à partir de 1 Sur ce mouvement et en particulier sur l'implantation des jésuites voir Henri Fouqueray (S.J., le P.

2019

Une nouvelle statue-menhir a été exhumée à la suite de travaux ruraux sur la commune de Cargèse en novembre 1993, ce qui porte à 84 le nombre de statues recensées dans l’île. D’après les toponymes du lieu de découverte – « U Scumunicatu » (L’excommunié) dans la plaine « di Malura » (plaine du malheur) et plus loin « Stantare » (menhirs) –, ce monument a certainement été détruit à une époque historique qui reste à préciser, lors de la lutte contre les cultes païens. L’environnement géographiqu..