Chap. 6 of the thesis, in French. Grammatical sketch of the language. Analysis wrt diathesis, possession and resultative.
Key takeaways
Une inversion du marquage des actants est toutefois visible à la 3 e personne du passé, ce qui a pu être interprété comme une forme de fracture d'actance à base temporelle (3.5.3).
En fait, seul le participe passé correspond à la forme de même nom en français, à la fois par son sens et son possible emploi adnominal.
Sans vouloir donner une définition trop précise du point de coupure entre ce qui est On remarquera que la forme de ce passé est très similaire à celle du passé composé français (par lequel nous la traduirons) et de ses équivalents romans, ce qui suggère qu'elle provient, comme ces derniers, d'une grammaticalisation d'un tour initialement résultatif à valeur de présent.
Plutôt que l'exemple (99), qui se prête mal sémantiquement à illustrer cette diathèse, partons d'un énoncé biactanciel qui décrit une activité susceptible de résultat, comme (102), et voyons comment il se plie à la diathèse « antipassive » en (103) on passe d'une diathèse transitive à une diathèse intransitive ; -le participe passé porte une marque spécifique, et l'auxiliaire izan peut être remplacé par egon ; -il y a réduction de valence au niveau du verbe (on passe d'une matrice AE à une matrice A), mais il reste un « complément de patient » facultatif 209 représentant le patient initial, formellement identique à l'actant Y de (102), mais non repris dans le verbe ; -aussi bien l'actant Z, issu du X initial, que le complément de patient sont à l'absolutif ; -au cas où le complément de patient manque, la phrase Kepa irakurria da est ambiguë, et peut être interprétée de façon antipassive « Pierre a lu », aussi bien que passive « Pierre est (a été) lu » : c'est le contexte et le sémantisme 208 « Je voudrais lancer cet appel : De grâce, veuillez changer de terme en inventant une autre désignation, que ce soit parapassif, quasipassif, métapassif, ou je ne sais quoi, mais non antipassif, car ce terme-là, déjà breveté, ne se trouve plus disponible.
comme les précédentes, la diathèse « de second passif » est intransitive ; -le participe passé porte une marque spécifique, et l'auxiliaire izan peut être remplacé par egon ; -on observe que les trois participants peuvent être représentés dans chacune des quatre constructions, soit sous la forme de termes syntaxiques, soit sous la forme d'indices actanciels, soit sous les deux formes ; -au niveau du verbe, on passe d'une matrice triactancielle à une matrice biactancielle pour le passif et l'antipassif (ou d'une matrice biactancielle à une uniactancielle si l'on omet l'indice D) ; -la matrice est seulement uniactancielle pour le « second passif » : l'agent est exclu de l'accord verbal, comme au passif, et le patient également, comme à l'antipassif, mais les agent et patient initiaux peuvent être représentés par des termes syntaxiques facultatifs non repris dans le verbe ; -la forme de « second passif » est potentiellement ambiguë si les deux termes facultatifs ne sont pas présents : Kepa liburuak emana da peut être interprété comme une diathèse antipassive « Pierre a donné les livres », et Kepa nik emana da comme un passif « Pierre est (a été) donné par moi » ; -comme pour les deux diathèses précédentes, le « second passif » possède un sémantisme résultatif.
La complexité du basque consiste en fait notoire que le basque est une seule langue isolée dans toute l’Europe. La question d’actualité concerne l’origine de la langue basque. D’après le groupe indo-européen le basque est hors la classification avec les langues telles que: les langues finno-ougriennes (finnois, estonien, same ou lapon et hongrois), le turc, les langues sémitiques (le maltais), quelques langues caucasiennes et la langue japonaise. Voilà pourquoi le basque est considéré par les linguistes comme l’un de plus compliqué en Europe [1, p. 54].
Archaeological excavations carried out from 1990 to 1993 on ile aux Basques (Quebec), in the middle of the St Lawrence River, have revealed objects testifying to a Basque presence as early as the sixteenth century. This discovery is considered a confirmation of long repeated oral narratives that have associated Basque fishermen with the founding of the city of Trois-Pistoles. It was decided to exhibit these objects in an interpretation centre with an adjoining fronton, for playing Basque pelota, and a restaurant. This article examines what is involved in this transfer of objects from the island to the museum. How were these artifacts changed into identity markers of a whole region, of which the only referent to Basque culture is a tenacious myth and an island situated six kilometres offshore? Resume Entre 1990 et 1993, une equipe d'archeologues realise des fouilles au milieu du Saint-Laurent, a l'ile aux Basques (Quebec). Elle y decouvre des objets qui attestent d'une pr...
: It is well known that Basque presents certain morphosyntactic properties that can be considered as exotic within the linguistic context of Europe. Therefore it is interesting to see how the grammarians who first tried to describe this language riewed some of these properties. Larramendi wrote the first published Basque grammar in 1729. However, almost one century before, A. Oihenart had devoted several pages of an essay on history he published in 1638 to the description of Basque grammar : declension paradigms, case system, verb inflection. Taking Larramendi's grammar as its main reference, this paper shows Oeihenart as a precursor in his penetrating analysis of ergative morphology, indefinite declension and auxiliary verbs.
Dans le cadre de cet article, nous allons aborder la question de la présence d'une fonction « sujet » dans une langue à construction ergative : le basque. Ce qui nous a amenée à traiter de ce problème, c'est la très grande diversité des positions des linguistes qui se sont penchés sur la notion ''sujet'' en basque. Dans la majorité des cas, le « sujet » est représenté par la marque personnelle d-qui est d'une très grande fréquence et qui, même si elle ne se réfère pas à la réalité extra-linguistique, continue à déterminer le verbe.
On the NE border of the Basque country (SW France) we find a large bilingual area where Basque is in contact with Gascon, its neighboring Romance language. The varieties of Gascon spoken in this area show a great number of so called gasconisms. Most of them can be explained through Basque, but not in a straightforward way: They are not borrowed from Basque, but represent strategies to overcome structural differences between the languages. In fact, Gascon can be seen as a Romance language with Basque substrat interferences. Such interferences come about where languages differ from another, but instead of following the particularities of the substrat language, they often show innovative strategies of the newly acquired language. This, of course, makes it difficult to argue in favor of a substrat hypothesis. En linguistique romane, la notion de substrat a joue un röle important pour expliquer la fragmentation de la Romania, et dernierement pour expliquer la genese des langues creoles. Souvent, l'explication d'un changement linguistique par interference de substrat reste pourtant speculative: le substrat echappe ä notre Observation, puisqu'il s'agit d'une langue disparue et mal documentee. Pour argumenter avec une explication substratiste, il faut d'abord savoir comment fonctionnent les interferences de ce type. Pour cela, il est utile de se pencher sur un cas oü la langue de substrat, suffisamment distincte de la langue influencee, est encore saisissable par le chercheur. Dans le cas du gascon, on se trouve en face d'une langue romane tres «exotique» par rapport aux autres membres de cette famille linguistique. On songe immediatement ä expliquer les particularites du gascon (les «gasconismes») par l'interference du basque qui, contrairement ä beaucoup d'autres substrats, se prete toujours ä notre Observation. Certes, le basque * La presente etude est en quelque sorte le complement de mon livre sur les influences gasconnes en basque (HAASE 1992). En meme temps, eile peut etre consideree comme le point de depart pour un travail ulterieur sur le role du gascon dans le Sprachbund pyreneen. J'ai entrepris la presente etude grace ä une bourse post-doctorale du Graduiertenkolleg «Mehrsprachigkeit und Sprachkontakte» de rUniversite de Hambourg. Malgre le caractere episodique de mon sejour ä Hambourg, il va sans dire que j'ai beaucoup profite des discussions avec les autres boursiers et membres de cette Institution. Apres avoir quitte Hambourg pour Osnabrück, j'ai continue mon travail dans le cadre d'un nouvel emploi. Soutenue par l'Universite d'Osnabrück, CECILIA BIERITZ m'a aide dans la saisie des textes par ordinateur. En meme temps, je remercie DANIELLE THOR d'Osnabrück d'avoir corrige mon frangais. Le Centre allemand de Recherche Scientifique (DFG) a subventionne un sejour de recherche en Gascogne. Je tiens ä remercier tous ceux qui m'ont soutenu dans mes recherches, particulierement MM. JEAN-LOUIS et PIERRE FOSSAT, BERNARD MOREUX et XARLES VIDEGAIN de m'avoir mis en contact avec des temoins. Le plus grand merci est adresse ä ces derniers, sans lesquels ce travail n'aurait pas ete possible.
Anuario del Seminario de Filología Vasca "Julio de Urquijo", 2013
It is well known that Basque presents certain morphosyntactic properties that can be considered exotic within the linguistic context of Europe. So it is interesting to see how the first grammarians to try to descrihe the language, viewed some ofthese properties. The first puhlished Basque grammar, puhlished in 1729, was written by Larramendi. But almost one century hefore, in a history hook he puhlished in 1638, A. Oihenart had devoted several pages to a description of Basque grammar: declension paradigms, case system, verh inflection. Using Larramendts grammar as its main comparative reference, the paper expounds oihenart,s outstanding analyses of ergative case morphology} indefinite declension and auxiliary verbs.