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Le basque: description et analyse

2014

Abstract

Chap. 6 of the thesis, in French. Grammatical sketch of the language. Analysis wrt diathesis, possession and resultative.

Key takeaways

  • Une inversion du marquage des actants est toutefois visible à la 3 e personne du passé, ce qui a pu être interprété comme une forme de fracture d'actance à base temporelle (3.5.3).
  • En fait, seul le participe passé correspond à la forme de même nom en français, à la fois par son sens et son possible emploi adnominal.
  • Sans vouloir donner une définition trop précise du point de coupure entre ce qui est On remarquera que la forme de ce passé est très similaire à celle du passé composé français (par lequel nous la traduirons) et de ses équivalents romans, ce qui suggère qu'elle provient, comme ces derniers, d'une grammaticalisation d'un tour initialement résultatif à valeur de présent.
  • Plutôt que l'exemple (99), qui se prête mal sémantiquement à illustrer cette diathèse, partons d'un énoncé biactanciel qui décrit une activité susceptible de résultat, comme (102), et voyons comment il se plie à la diathèse « antipassive » en (103) on passe d'une diathèse transitive à une diathèse intransitive ; -le participe passé porte une marque spécifique, et l'auxiliaire izan peut être remplacé par egon ; -il y a réduction de valence au niveau du verbe (on passe d'une matrice AE à une matrice A), mais il reste un « complément de patient » facultatif 209 représentant le patient initial, formellement identique à l'actant Y de (102), mais non repris dans le verbe ; -aussi bien l'actant Z, issu du X initial, que le complément de patient sont à l'absolutif ; -au cas où le complément de patient manque, la phrase Kepa irakurria da est ambiguë, et peut être interprétée de façon antipassive « Pierre a lu », aussi bien que passive « Pierre est (a été) lu » : c'est le contexte et le sémantisme 208 « Je voudrais lancer cet appel : De grâce, veuillez changer de terme en inventant une autre désignation, que ce soit parapassif, quasipassif, métapassif, ou je ne sais quoi, mais non antipassif, car ce terme-là, déjà breveté, ne se trouve plus disponible.
  • comme les précédentes, la diathèse « de second passif » est intransitive ; -le participe passé porte une marque spécifique, et l'auxiliaire izan peut être remplacé par egon ; -on observe que les trois participants peuvent être représentés dans chacune des quatre constructions, soit sous la forme de termes syntaxiques, soit sous la forme d'indices actanciels, soit sous les deux formes ; -au niveau du verbe, on passe d'une matrice triactancielle à une matrice biactancielle pour le passif et l'antipassif (ou d'une matrice biactancielle à une uniactancielle si l'on omet l'indice D) ; -la matrice est seulement uniactancielle pour le « second passif » : l'agent est exclu de l'accord verbal, comme au passif, et le patient également, comme à l'antipassif, mais les agent et patient initiaux peuvent être représentés par des termes syntaxiques facultatifs non repris dans le verbe ; -la forme de « second passif » est potentiellement ambiguë si les deux termes facultatifs ne sont pas présents : Kepa liburuak emana da peut être interprété comme une diathèse antipassive « Pierre a donné les livres », et Kepa nik emana da comme un passif « Pierre est (a été) donné par moi » ; -comme pour les deux diathèses précédentes, le « second passif » possède un sémantisme résultatif.