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2022
Comme pour la dissertation, l’introduction est un moment absolument fondamental du commentaire. L’on pourrait penser, à première vue, que la tâche de l’introduction du commentaire est moins significative que celle de la dissertation, en disant à peu près : dans la dissertation, il s’agit d’inventer un problème, tandis que, dans le commentaire, le texte, donc le problème, est déjà devant nous : il n’y a rien à inventer, seulement à découvrir. Une telle conception est erronée. On a vu, dans la dissertation, que même les sujets-question devaient être problématisés : il fallait montrer en quoi la question constituait un problème, il fallait transformer la question en problème. La tâche est assez similaire pour le commentaire : il faut montrer en quoi le texte pose un problème, en quoi la question abordée par le texte ne va pas de soi et exige donc une résolution. Le développement du commentaire, de même que pour la dissertation, va consister à montrer comment le texte répond au problème que l’on aura identifié en introduction.
Document pédagogique distribué dans le cadre du TD de tutorat (Paris IV)
Espace Philopolis Montréal, 2020
Comme jeune chercheur.e, faire un commentaire critique d’une présentation est généralement une des premières opportunités qui nous est donnée de participer à conférence ou un colloque professionnel. C’est aussi souvent de cette façon qu’on s’initie au travail collaboratif en recherche philosophique. Comme un commentaire critique d’une présentation philosophique peut prendre plusieurs formes, l’équipe de Philopolis 2020 vous propose ici quelques consignes allant dans le sens des pratiques les plus répandues dans le milieu académique.
2022
Exercice académique franco-français par excellence, la dissertation a de quoi surprendre. N’est-ce pas une folie que de prétendre régler en quelques heures une question philosophique discutée depuis des siècles ? L’énoncé même de certains sujets (« La connaissance ») apparaît presque ridicule comparé au temps dont on dispose pour le traiter. La dissertation traduirait ainsi une forme de mégalomanie philosophique. Une seconde critique régulièrement évoquée se concentre sur la totale liberté laissée aux étudiants : comment comparer entre elles des productions qui auront fait usage de thèses, d’auteurs, de références, totalement différents ? On comprend bien comment l’on note un commentaire : on met en regard le sens du texte et ce qu’en a compris l’étudiant. Mais pour la dissertation ? Sur quelle norme devrait-on se fonder pour juger la copie ? Enfin, on pourra encore ajouter ceci, que la dissertation, parce qu’elle nous pousse à défendre des thèses pour mieux les rejeter par la suite, est une forme d’absurdité. Pourquoi ne pas simplement défendre notre point de vue ? Pourquoi s’embarrasser de ces longs détours avant de parvenir enfin, épuisés, à la vérité de la dernière partie ?
La poétique d'Aristote La querelle des Anciens et des Modernes La critique au XIXe siècle Naissance de la critique moderne L'âge positif Le temps des polémiques La critique depuis 1845 La critique historique Sociologie et littérature Lucien Goldmann Les groupes de recherche
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
Revue de métaphysique et de morale, 2005
Distribution électronique Cairn.info pour Presses Universitaires de France. © Presses Universitaires de France. Tous droits réservés pour tous pays.
in C.J. Gill et Fr. Renaud (éd.), Hermeneutic Philosophy and Plato : Gadamer’s Response to the Philebus, Sankt Augustin, Academia Verlag, 2010
Le lecteur qui ouvre pour la première fois Platos dialektische Ethik, le premier livre de Gadamer (1931) issu de son Habilitationsschrift de 1929, peut être surpris, voire dérouté, par l'usage constant qui y est fait de la conceptualité heideggérienne 1 . En effet, alors que cet ouvrage se présente, du moins dans sa seconde partie, comme un commentaire suivi du Philèbe, il y est constamment question du Dasein et de ses possibilités d'être, de son « êtredécouvrant » (Entdeckendsein) et de la vérité comme « être-découvert » (Entdecktheit), du « laisser faire encontre » (Begegnenlassen) du monde, de « disposition » (Befindlichkeit) et de « tonalité affective » (Stimmung), etc. Dès l'avant-propos de la première édition, Gadamer prévient d'ailleurs le lecteur qu'il fera « un renvoi fréquent, explicite ou implicite », à Sein und Zeit 2 . Pourtant, il prétend dans l'avant-propos de la troisième édition (1982) que son interprétation lui paraît conserver toute sa pertinence en ce qui concerne la fidélité au texte (Textnähe) 3 . Comment peut-il revendiquer une telle fidélité tout en reconnaissant l'influence décisive de Heidegger sur sa propre interprétation ? N'y a-t-il pas une incompatibilité de principe entre la fidélité au texte et l'usage d'une conceptualité étrangère ? Aux yeux de Gadamer, non seulement il n'y a là aucune incompatibilité, mais en un certain sens, la véritable fidélité au texte n'est possible qu'à ce prix.
Argumentation et analyse du discours, 2019
Cette courte bibliographie-où ne figurent pas les articles du présent numéro d' Argumentation et Analyse du Discours-ne peut prétendre recenser tous les travaux qui ont pris pour objet, partiellement ou totalement, la philosophie envisagée dans sa dimension linguistique, textuelle ou discursive. Elle met l'accent sur ceux qui relèvent d'une perspective d'analyse du discours, ou en sont proches. Nous sommes bien conscients que le fait de ranger telle ou telle publication dans telle ou telle rubrique comporte une bonne part d'arbitraire et que ces rubriques elles-mêmes sont discutables. En outre, beaucoup de textes auraient pu être placés dans plusieurs rubriques, et celles-ci auraient pu être subdivisées plus avant pour tenir compte de la complexité des problématiques. Nous espérons néanmoins qu'en dépit de ses évidentes imperfections elle sera utile. Nous avons pris le parti de ranger dans chaque rubrique les publications en suivant l'ordre chronologique ; il nous a semblé que cela donnait une vision plus réaliste de l'évolution des problématiques.
Critiques de la critique, Les Temps Modernes, n° 672, Paris, Gallimard, p. 133-144, 2013
Réflexion sur la spécificité de la lecture et l'interprétation en philosophie, dans le cadre d'un numéro de la revue Les Temps modernes sur la critique littéraire.
Noesis, 2019
Dans un premier temps, il semblerait, comme l'indique le topos classique historia magistra vitae, qu'une approche de type historique de la connaissance respecte notre intention d'obtenir une connaissance de l'expérience de l'exil qui nous soit utile. Cependant, comme le montre Reinhart Koselleck 1 , ce topos classique, qui fait référence à un avantage plutôt pédagogique de l'histoire, a été dissous au cours de la modernité, en perdant sa force explicative et en la rendant plus problématique. Nous sommes donc confrontés à la question de l'utilité de l'histoire et, dans notre cas particulier, de cette utilité par rapport à l'histoire de la philosophie. Le point central qui nous intéresse dans cette discussion est en rapport à la possibilité d'interprétation et de traduction des idées philosophiques du passé au présent, et, de là, à leur utilité potentielle. Dans le débat intense autour de cette question, deux postures de base opposées peuvent être identifiées : d'une part, celle qui vise à approcher l'histoire de la philosophie afin qu'elle devienne pertinente face à nos problèmes actuels ; d'autre part, celle qui consiste à défendre une approche de l'histoire de la philosophie avec l'intention de comprendre les philosophies et les textes du passé dans leurs propres termes. La première a été taxée d' « anachronisme » parce que la traduction, l'interprétation ou l'adaptation au présent des théories philosophiques du passé masqueraient, selon ses détracteurs, le profil exact de cette philosophie, en perdant toute valeur historique. La seconde a été qualifiée d' « antiquaire », car ses excès de zèle à préserver les caractéristiques spécifiques de l'époque des philosophies rendraient impossibles leur traduction et leur interprétation, en leur faisant perdre leur valeur philosophique actuelle et en transformant les théories en objets de musée, sans aucun impact réel dans le présent. Ambrosio Velasco décompose la controverse entre anachroniques et antiquaires en ce qu'il appelle respectivement la « perspective philosophique » et la « perspective Autour d'une « perspective philosophique » de l'histoire de la philosophie Noesis, 33 | 2019
"Philosopher, c’est, pense-t-on, faire de l’histoire de la philosophie ; c’est lire et interpréter les textes canoniques des grands penseurs de la tradition européenne en suivant l’enchaînement des idées depuis les Grecs anciens. Cette manière de pratiquer la philosophie est devenue tellement naturelle qu’elle en a oublié sa propre historicité. D’où la nécessité de la mettre en évidence en examinant de près ses multiples conséquences. C’est justement un des objectifs de l’analytique des pratiques philosophiques entreprise dans le présent ouvrage. Ce livre propose en même temps une logique historique et herméneutique alternative s’inscrivant en faux contre la philosophie contemporaine, notamment dans ses diverses tentatives de « rupture », plus ou moins superficielles sur le plan pratique. Dans un dialogue avec les sciences humaines et sociales, il reprend à nouveaux frais et d’un tout autre point de vue les trois moments privilégiés de notre histoire de « la » philosophie (le commencement, le tournant moderne, le moment présent). Ne visant pourtant pas à entériner la réduction de la philosophie à une pratique historique et herméneutique, il s’agit avant tout de mettre en lumière la contingence d’une telle détermination afin de déplacer les marges de manœuvre imposées aux penseurs d’aujourd’hui et faire de la place à d’autres pratiques théoriques (qu’elles soient historiques et herméneutiques ou non). Le résultat, c’est une investigation méthodologique dont les enjeux et les conséquences dépassent de loin les limites de la philosophie dans son acceptation traditionnelle. Approximate English Translation: Philosophy, we tend to think, amounts to doing the history of philosophy, to reading and interpreting the canonical texts of the great thinkers of the European tradition, following the sequence of ideas since the ancient Greeks. This way of practicing philosophy has become so natural—at least within the ‘continental’ tradition—that it has forgotten its own historicity. It is for this reason that it is necessary to bring it to light by examining its multiple consequences. This is precisely one of the objectives of the analytic of philosophic practices undertaken in the present work. This book proposes, at the same time, an alternative historical and hermeneutic logic that critically distances itself from contemporary philosophy, particularly in its diverse attempts to propose a “rupture,” which remain more or less superficial at a practical level. In dialogue with the social and human sciences, it reassesses, from an entirely different point of view, the three privileged moments of our supposed history of philosophy (the beginning, the modern turn, the present moment). It does not aim, however, at endorsing the reduction of philosophy to a historical and hermeneutic practice. It is above all a matter of bringing to light the contingency of such a determination in order to displace the margins of maneuverability imposed on thinkers today and to make room for other theoretical practices (if they be historical and hermeneutic or not). The result is a methodological investigation whose stakes and consequences far surpass the limits of philosophy as it is traditionally understood."
2016
Une mise en image du débat télévisé, une mise en abyme du travail en coulisses.
La comédie philosophique La rationalité occidentale est-elle d'essence tragi-mélancolique immuable et close, justifiant dès lors l'évincement définitif du rire dans sa démarche négative jusqu'au nihilisme ? Ou bien doit-on envisager que cette rationalité d'essence tragi-mélancolique entre pour une large part dans la comédie que la raison s'est jouée à elle-même dans le déroulement de son histoire ? Cette comédie philosophique ne pourrait alors se révéler à elle-même qu'en une raison réhabilitant le rire, non comme un antagoniste mais comme ouverture à l'altérité et témoignage de son sérieux critique et lucide, par ses crises de rire successives. Il y a donc un rire de la raison, un rire de raison permettant progressivement de lever le voile des illusions propre à la raison elle-même, notamment par le jeu existentiel et conceptuel du clown philosophique. Abstract: The philosophical comedy Is the tragi-melancholic essence of Western rationality immovable and closed, then, justifying the final eviction of laughter in its negative even nihilistic reasoning? Or else, can one imagine that this rationality, of tragic-melancholic essence, largely contributed to the emergence of the comedy that reason played to itself throughout its history? As a result, this philosophical comedy would only be revealed to itself in a reason which would restore laughter, not as an antagonist but as the opening to otherness and the evidence of its critical and lucid reliability within its successive fits of laughter. Hence a laughter of the reason, a laughter of the reasonable, gradually enabling the illusions proper to reason itself to be lifted, notably by the existentialist and conceptual game of the philosophical clown.
What is analytical philosophy ? La thèse du présent mémoire est que cette question ne peut pas être traitée dans l'abstraction des généralités, en particulier en faisant abstraction de la dualité entre l'empirisme logique à la manière de Russell et la philosophie du langage ordinaire à la manière de Moore. Mais d'un point de vue heuristique encore plus important, la pensée d'Arthur Prior définit pour la philosophie analytique entière le vecteur le plus prometteur, à raison du rôle hors pair qu'il a joué, en réinventant la logique du temps, dans les mutations actuelles de la logique modale sous sa forme mathématique.
Méthodologie pour rédiger bonnement les bons sujet de mémoire ,littérature ,philosophie pour pouvoir réussir les grands concours tels l'agrégation et l'admission à l'école normale supérieure .
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