Retour sur l’œuvre de Maxime Lalanne

Alternative Francophone, 2018

Studiolo, 2014

La dernière en date des publications, la thèse consacrée par Cecilia Hurley à l'un des ouvrages majeurs de Millin-Antiquités nationales-, offre également un portrait assez précis de son auteur [fig. 3] 8. Sa personnalité, ses origines familiales, son parcours intellectuel sont passés au crible en quelques chapitres très documentés. La carrière de Millin s'est presque entièrement déroulée entre les murs de la Bibliothèque nationale, où il entra en 1778 comme employé surnuméraire. Après s'en être éloigné une dizaine d'années, il succéda en 1795 à l'abbé Barthélemy (1716-1795) en tant que conservateur du Cabinet des médailles, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort précoce, à l'âge de cinquante-neuf ans 9. Alors que ses premiers travaux portaient sur les sciences naturelles-il fut l'un des membres fondateurs de la Société linnéenne de Paris (1787)-, sa carrière prit une nouvelle orientation avec la Révolution dont, du moins au début, il partageait les idées. Conscient de la

Pauvreté et intervention sociale en milieu rural : portrait, bilan et prospective Volume 30, numéro 1, automne 2018 URI : id.erudit.org/iderudit/1051407ar https://doi.org/10.7202/1051407ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Université du Québec à Montréal ISSN 0843-4468 (imprimé) 1703-9312 (numérique) Tous droits réservés Perspectives NPS Vol. 30, n o 1

www.nonfiction.fr, 2023

Dans un récit plein d'anecdotes, Mathieu Lindon revient sur l'histoire des éditions de Minuit, ses auteurs désormais classiques, et « l'intelligentillesse » de son père Jérôme Lindon.

La lettre du Collège de France, 2012

Jean Leclant est né à Paris, le 8 août 1920. Il s'est éteint le 16 septembre 2011 à l'âge de 91 ans. Égyptologue, spécialiste de l'histoire et de la civilisation pharaonique, en particulier la XXV e dynastie, il est nommé professeur au Collège de France en 1979, titulaire de la chaire d'Égyptologie (1979-1990). Notice sur la vie et les travaux de Jean Leclant La lettre du Collège de France, 34 | juillet 2012 Jean Leclant examinant au temple de Soleb (XIV e siècle avant notre ère), l'écusson d'une tribu de bédouins (shasou). © DR 2 C'est à l'école primaire de la rue Robert Estienne, dans le VIII e arrondissement de Paris, que Jean Leclant apprend, comme il aimait à le rappeler parfois, les bases les plus sûres, sur lesquelles construire sa vie, bases qu'il avait acquises dès l'âge de sept ans : lire, écrire, compter et, surtout, les cadres historiques, géographiques et civiques que les hussards de l'école républicaine savaient si bien inculquer aux futurs citoyens qui leur étaient confiés, et auxquels il resta lui-même profondément attaché toute sa vie. 3 S'il était parmi nous aujourd'hui, il ne manquerait probablement pas de dire que la suite allait de soi. Des études secondaires, toujours à Paris, le conduisent à un prix de version grecque au concours général de 1938 et à la khâgne d'Henri IV. Les temps sont difficiles,

« Un Etat ne peut pas se maintenir quand il a l'humanité conte soi » voici une déclaration qui dévoile la conviction du sociologue français Emile Durkheim dans cet opuscule intitulé l'Allemagne au-dessus de tout. A ne lire que son titre, on se croirait en possession d'une réflexion scientifique démontrant et approuvant la suprématie de l'Allemagne. Il se présenterait alors comme un éloge à l'Allemagne. Loin s'en faut, il s'agit pour le penseur français de faire ici la lumière sur le procès et l'inculpation dont l'Allemagne est l'objet au début du XX ème siècle. Ainsi, l'Allemagne au-dessus de tout pourrait autrement s'intituler « les raisons de l'accusation de l'Allemagne ». Ce livre comporte cinq chapitres ; et même s'il est petit de par son volume, il constitue l'un des éléments clefs de la mise en oeuvre de l'étude des faits sociaux telle que normalisée par Durkheim. A ce titre il est un autre spécimen à coté du Suicide. Mais ce qui l'intéresse ici c'est d'expliquer comment d'âge en âge, de génération en génération, subsiste le caractère belliqueux de l'Allemagne. La belligérance de l'Allemagne relève de son bellicisme qui émane de sa mentalité et la caractérise dans son rapport au monde. Durkheim voudrait comprendre comment cet esprit guerrier ou la volonté belliqueuse de l'Allemagne se maintenait ou se transmettait malgré l'accalmie. Pour sonder et cerner cette mentalité, le sociologue français prend pour référent l'écrivain allemand Heinrich Von Treitschke. Cohérent dans sa démarche, le choix de cet auteur se justifie par la figure symbolique qu'il représente ; sa pensée est l'expression de la réalité d'un peuple ou d'une communauté. Son œuvre revêt un caractère impersonnel.

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2015

2020

Ce que le règlement de l'Académie ne dit pas… et que la « Collection » puis Lalande nous apprennent Hugues Chabot et Irène Passeron Le Règlement pour l'académie royale des sciences de 1699 a connu de nombreuses mises à jour tout au long du XVIII e siècle. Les plus importantes scandent l'histoire de l'institution et font l'objet de publications officielles. On peut en citer quelques-uns des éléments les plus saillants : en 1716, la classe des élèves est remplacée par celle des adjoints ; en 1753 est introduit un règlement spécifique pour les correspondants ; en 1785 enfin, une nouvelle classe de physique générale apparaît. Ces ajouts au règlement initial ne recouvrent cependant pas les très nombreuses spécifications et précisions sur son application, et dont on peut souvent trouver la trace dans les procès-verbaux des séances comme ayant fait l'objet d'une discussion et d'une décision. Certaines sont évoquées ou citées à la marge par les premiers historiens de l'institution 1. Un document important existe, cependant, et permet de suivre les tractations et interprétations auxquelles a donné lieu le règlement académique pour être traduit en usages. Il s'agit d'une « Collection des règlements et délibérations de l'Academie Royale des Sciences, par ordre de matières ». Bien qu'il en existe plusieurs exemplaires manuscrits (dont nous donnons une description plus loin), peu d'historiens s'en sont emparés. Le premier 2 semble être Roger Hahn, qui la cite d'abord dans un article publié en 1965, puis dans son ouvrage clé sur l'histoire de l'Académie d'ancien régime 3. Dans un texte notable, Rodha Rappaport recourt incidemment à la même source pour documenter, à travers un examen de la nomination ou de la promotion des membres de l'Académie sur la période 1716-1785, l'évolution des rapports entre l'institution et le pouvoir royal 4. Plus récemment enfin, James E. McClellan III l'a utilisée pour éclairer le fonctionnement du Comité de librairie, qui contrôle la politique éditoriale de l'Académie 5. Mais c'est Patrice Bret qui en a fait l'usage le

Philonsorbonne, 2018