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2011
En décembre 1987, OCORA publiait une première partie des documents sonores collectés en Guinée une année plus tôt par les Films du Village. C’était l’occasion de découvrir, pour qui ne la connaissait pas, la musique des chasseurs peul du Wassolon, à laquelle ce disque compact (OCORA C 558679) était exclusivement consacré. La qualité irréprochable des enregistrements mit à l’époque l’eau à la bouche de plus d’un africaniste, et la parution à la télévision de deux moyens métrages effectués par ..
Cahiers D Ethnomusicologie Anciennement Cahiers De Musiques Traditionnelles, 1993
L'Homme, 2017
Au sommet d'une colline surplombant Guéckédou, ville du sud de la Guinée située aux frontières de la Sierra Leone et du Libéria, se trouve un Centre de traitement Ebola (Cte) géré par une équipe de Médecins sans frontières (Msf) 1. Avant de devenir un Cte, le lieu était connu comme la Trypano, du nom du service qui, depuis l'époque coloniale jusqu'à la fin du régime de Sékou Touré (1958-1984), organisait dans la préfecture de Guéckédou, comme dans l'ensemble des territoires sous domination française, la lutte contre la trypanosomiase, ou « maladie du sommeil » (Dozon 1985 ; Lachenal 2014). De nos jours, ce lieu abrite la Direction préfectorale de la santé (Dps), une maternité et, depuis mars 2013, un Cte. Chaque jour, une noria de 4 x 4 quitte le centre pour sillonner la région : des soignants sensibilisent les populations et les informent sur la maladie à virus Ebola. Si les signes d'une fièvre hémorragique sont identifiés chez une personne, celle-ci est ramenée vers le centre dans un véhicule dédié faisant office d'ambulance. Au plus fort de l'épidémie Ebola, en 2014, le Cte disposait d'un total de 100 lits et de 355 employés 2. Entrer, comme sortir du centre, suppose de passer ses semelles, de même que ses mains, à l'eau chlorée, afin d'éviter toute contamination. Ce rituel liminal signale la rupture de l'éthique ordinaire qui est caractéristique de ces structures d'isolement 3. La mise en camp de la Guinée ÉTUDES & ESSAIS une population d'humains qu'il s'agit de protéger, de l'autre une masse d'« indésirables » ou de « surnuméraires » (Agier 2011 ; Bauman 2006) qu'il s'agit de contrôler, quitte à les laisser mourir. Parce qu'ils représentent un modèle de gouvernement des hommes imbriquant « biopolitique » et « nécropolitique » (Jackson 2013 ; Mbembe 2003), les Cte sont exemplaires du rapport des populations africaines aux élites tant nationales que mondiales, mais aussi « de la vie politique des débris de l'empire, de la longévité des structures de domination et du rythme inégal avec lequel les gens peuvent s'extraire de l'ordre colonial des choses » 5. Les Cte rendent compte ainsi d'un aspect de la vie dans le présent postcolonial ou, plus exactement, dans ce que Ann Stoler définit comme les « formations impériales » pour traduire les contraintes longues qui sous-tendent les sociétés anciennement soumises au pouvoir colonial. Le présent article s'appuie sur le matériel ethnographique collecté par les deux auteurs durant l'épidémie 6. Les enquêtes de terrains ont été réalisées principalement dans deux Cte de Guinée : Frédéric Le Marcis a effectué trois séjours dans le Cte de Guéckédou, en Guinée forestière, entre novembre 2014 et mars 2015 ; Veronica Gomez-Temesio a enquêté, entre février et septembre 2015, au sein du Cte de la ville de Wonkifong, située dans la région de la Basse-Côte, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la capitale Conakry. À ces terrains s'ajoute la participation des auteurs à certaines activités menées dans le cadre du dispositif de réponse à Ebola dans le pays 7. 5. « […] the political life of imperial debris, the longevity of structures of dominance, and the uneven pace with which people can extricate themselves from the colonial order of things » (Stoler 2008 : 193). Toutes les citations de l'article extraites d'ouvrages en anglais ont été traduites par nos soins et restituées dans leur version originale dans les notes. 6. Les enquêtes sur lesquelles ce texte s'appuie ont été financées par le programme Horizon 2020 de l'Union européenne, dans le cadre du projet Réaction !, coordonné par Hervé Raoul (US003, Laboratoire P4 Jean Mérieux-Inserm, Lyon). Elles visaient à accompagner un essai clinique portant sur un antiviral, le Favipiravir, pour le traitement d'Ebola. Cet essai était dirigé par le
Études littéraires africaines, 2005
Tous droits réservés © Association pour l'Étude des Littératures africaines (APELA), 2005 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit.
In 2014, West Africa was hit by the first large-scale outbreak of the Ebola virus epidemic. The event was widely recognized as exceptional, not only for how rapidly it spread, how long it lasted, and the scale of the humanitarian response but also, from the point of view of people in Guinea, for the attempt to resist, sometimes violently, the means used to respond to it. Our comparative ethnographic study of two Ebola Treatment Centres (Etc) set up by Doctors Without Borders in Guinea will detail how care was set up and organized. We will show that Etcs have several traits in common with the « camp-forms » that inhabit the contemporary world : border regions, epidemiological reasoning, the triage of populations and finally, the suppression of ordinary ethics. This is why the Ebola experience actually reveals the coming of a regime of global health governance inscribed within a postcolonial context that has populations in Guinea revisit their long historical relation to power characterized by violence and extraction. It is also emblematic of a world government that conjugates bio-politics with necro-politics.
Histoire urbaine, 2023
Joëlle Salomon-Cavin, Les naturalistes et la ville. Esquisse d'une relation contrariée Naturalists and the City. A Sketch of a Contradictory Relationship IN MEMORIAM Maurice Garden, John Merriman, le plus « français » des historiens américains ÉVÉNEMENTS EVENTS Laurent Coudroy de Lille, Entretien avec Frédéric Laux, directeur des Archives de Bordeaux Métropole, Jean-Cyril Lopez, responsable du service des publics aux Archives métropolitaines et Sylvain Schoonbaert, chef de projets à la Direction de l'urbanisme de Bordeaux Métropole (16 septembre 2022) : Bicentenaire du pont de pierre à Bordeaux : expositions, journées d'études, célébrations sur le pont et aux Archives de Bordeaux Métropole NOTES CRITIQUES CRITICAL NOTES
L'espace politique, 2021
Revue en ligne de géographie politique et de géopolitique 44 | 2021-02 L'Afrique à l'épreuve de la pandémie de Covid-19 + Varia Discours radiophoniques, cartographies épidémiques et représentations locales de la COVID-19 en Guinée Radio discourses, epidemic maps and local representations of COVID-19 in Guinea
Politique africaine, 2002
Systèmes de pensée en Afrique noire, 2008
La question de la transmission ne se pose que pour un être fini… 1 Professeur Université Libre de Bruxelles *Que soient remerciés tous les Monchonais que je ne peux citer ici mais qui m'ont tant aidé, (en particulier
Cahiers De Litterature Orale, 2008
Enquêter sur la littérature orale, c'est avant tout contribuer à la construction d'interactions que l'on classe dans la catégorie « littérature orale » et qu'il s'agit de penser en tant que co-constructions qui se développent dans un contexte particulier. Cette affirmation me permet de mettre l'accent sur l'aspect dialogique qui existe, sous forme implicite, dans tout discours de littérature orale. Dans les récits de griots généalogistes songhay-zarma par exemple, on s'aperçoit que si ceux-ci ont le monopole de la parole, ils s'adressent pourtant bien à un destinataire, direct ou indirect, avec lequel ils établissent un dialogue implicite. Si cette fonction dialogique du discours est essentielle à la production du sens, sa prise en compte est, par voie de conséquence, indispensable à sa compréhension. Or cela implique de considérer le contexte de production dans son ensemble : qui énonce et qui reçoit le discours, dans quel cadre et dans quelles circonstances. Mais aussi quel type d'échange se met en place et quels en sont les destinataires, primaires ou secondaires. C'est bien sûr toujours l'auditoire « traditionnel » de l'énonciateur, mais lorsqu'un chercheur assiste à la prestation, il est important de considérer que sa présence est de nature à modifier l'interaction, puisqu'une partie au moins du discours lui est destinée. Cette part est soumise à variation suivant l'identité de l'observateur, mais aussi de ses antécédents relationnels avec les participants ou le rôle social qu'on lui attribue. Ainsi le chercheur, par sa simple présence, participe de fait à l'interaction verbale, et l'on peut alors affirmer qu'il la coproduit, avec les détenteurs d'un répertoire oral, comme avec le reste de l'auditoire, dans des contextes particuliers qu'il s'agit de décrire. Mais le concept de contexte est en lui-même problématique et, depuis quelques années, sa représentation comme statique et préexistant à l'interprétation est remise en question tant en anthropologie qu'en analyse des discours. Les réflexions récentes montrent qu'il est désormais nécessaire de le percevoir dans sa dynamique, c'est-à-dire comme le résultat d'une interprétation. Qu'impliquent alors ces nouvelles représentations du contexte sur les pratiques d'enquêtes en littérature orale ? C'est ce Histoires de contextes Cahiers de littérature orale, 63-64 | 2008 que je m'efforcerai d'examiner ici à partir d'exemples tirés de mes expériences chez les Songhay-Zarma 1 du Niger. De l'art de tisser des liens L'étymologie même du mot « contexte » nous met sur la piste d'une conception dynamique : celui-ci vient, en effet, du latin contextus et contexere signifiant respectivement « assemblage » et « tisser avec ». Contextualiser correspondrait ainsi à l'action de mettre en relation. Ceci renvoie, en anthropologie, à ce qu'écrit Dilley (1999, 39), lorsqu'il montre que pour résoudre : the problem in delimiting the extent of the domain indicated by «context», one possible line of approach is to think of context in terms of «connection». Context too involves making connections and, by implication, disconnections. A phenomenon is connected to its surroundings. En analyse des discours, Charaudeau et Maingueneau (2002, 135) développent l'aspect construit de la relation, montrant que : le discours est une activité tout à la fois conditionnée (par le contexte) et transformatrice (de ce même contexte) ; donné à l'ouverture de l'interaction, le contexte est en même temps construit dans et par la façon dont celle-ci se déroule ; définie d'entrée, la situation est sans cesse redéfinie par l'ensemble des événements discursifs. Ces réflexions m'amènent à décrire trois principaux types de relations dont il me semble devoir tenir compte pour évaluer l'impact du « contexte » sur la performance de l'énonciateur 2 de littérature orale et sur les analyses du chercheur : relations entre le chercheur et son « terrain » 3 ; relations au sein de la situation de communication (correspondant à la performance) ; relations entre une performance particulière et les performances précédentes. Cette classification « durcie » pour les besoins de l'article doit, toutefois, être relativisée ; elle est provisoire et ne prétend à aucune exhaustivité. Relations entre le chercheur et son « terrain » Parler du « contexte », ce n'est pas seulement décrire les représentations des « contextes socioculturels » dans lesquels vivent les différents interlocuteurs du chercheur et celles des situations de communication 4 liées aux discours analysés. Cela implique aussi de prendre en compte ce qui a amené un chercheur à étudier cette littérature orale particularités, les relations qui lient celui-ci aux habitants du « terrain » dans lequel il enquête et ce qu'elles impliquent (notamment sur les analyses qui en découlent). Une recherche aux dimensions intersubjectives et émotionnelles Si je devais évoquer les origines premières de ma recherche sur la littérature orale songhay-zarma, il me faudrait remonter bien au-delà de mes études universitaires. C'est en effet dans l'enfance qu'ont eu lieu mes premiers contacts avec l'Afrique noire et l'oralité. Les contes d'abord que mon père et ma grand-mère me racontaient le soir m'ont fait rêver dès mon plus jeune âge, puis les aventures de mon cousin au Tchad,
2015
Introduction L'intelligibilité du passé n'a pas toujours eu partie liée avec le récit. La mise en intrigue est aujourd'hui souvent assimilée à l'expérience et au savoir historiques comme tels, mais un léger effort de mémoire disciplinaire suffit à rappeler combien cette évidence est récente-et sa justification encore précaire. L'examen de ce consensus historiographique, actuellement si prégnant, n'est pas de la seule compétence des historiens ; il incombe également aux didacticiens de l'histoire dont les objets se voient depuis peu traversés par une demande sociale de récits scolaires. La réhabilitation en cours de la narration dans la recherche et dans l'enseignement engage en effet les ambitions et les finalités que l'on assigne aussi bien à l'histoire savante qu'aux rapports au passé transmis dans les classes. Le refus du récit Au début du XX e siècle, les historiens positivistes comme Charles Seignobos, Charles-Victor Langlois ou même Gustave Lanson, pour ne prendre que l'exemple de la France, se sont revendiqués des sciences naturelles et expérimentales pour défendre le strict établissement méthodique des faits isolés, la « critique des sources », rejetant du même coup le travail du tissage narratif dans l'enfer des tentations littéraires. Mais il leur fallait malgré tout produire un certain enchaînement de ces faits pour présenter le passé : la simple chronologie compensa alors leur indifférence pour le récit. L'École des Annales, apparue dans les années 1930 et dont l'influence fut mondiale durant la seconde moitié du XX e siècle, opta très vite dans ses tropismes majeurs, à côté d'une ouverture au comparatisme entre espaces géographiques prônée par Marc Bloch, pour l'histoire immobile conceptualisée par Fernand Braudel ou pour l'histoire sérielle défendue par Pierre Chaunu. Les immenses stases géologiques des environnements humains, la longue durée des mentalités collectives et la rémanence de représentations sociales sur plusieurs siècles n'offraient guère de prises au narratif ; les courbes de prix, les variations démographiques et les inventaires de biens légués après décès dessinaient pour leur part des enchaînements croisés de variables et de matrices qu'aucune mise en intrigue n'aurait alors pu prétendre épuiser. Le récit était une conséquence possible de ces enquêtes, et non leur prérequis, leur ambition ou leur visée.
Poétique, 2007
Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-poetique-2007-3-page-259.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Raphaël Baroni Histoires vécues, fictions, récits factuels Un rêve secret de cartographe ou de diamantaire meut l'entreprise historique. Paul Ricoeur, Temps et récit. L'intrigue et le récit historique1. Cronos qui croit avaler un dieu n'avale qu'une pierre. Emmanuel Levinas, Totalité et infini2. Il est devenu banal d'affirmer que la distinction traditionnelle entre récits fictionnels et récits factuels est loin d'aller de soi dans le contexte actuel. En effet, les récits de vie, les narrations ethnographiques, journalistiques ou historiographiques, et même nos souvenirs ou nos projets les plus secrets, semblent aujourd'hui placés sous une forme de méfiance généralisée : toutes ces façons de considérer le monde, de se référer à ses histoires, c'est-à-dire de le raconter, apparaissent comme des « médiations », des fictiones, une façon bien humaine de façonner le monde en se servant d'un répertoire de formes sémio-discursives. Si l'on peut encore envisager un rapport entre le monde et les récits qui le racontent, il semblerait que ce ne puisse être qu'un rapport créatif, une « construction » qui conférerait à l'expérience « brute » des traits qu'elle n'aurait pas en elle-même. Cette position n'est certes pas nouvelle, elle était déjà défendue, dans les années 1960, par certains historiens narrativistes, parmi lesquels Louis Otto Mink, Hayden White ou Paul Veyne. Mink affirme ainsi que « les histoires ne sont pas vécues mais racontées3 », et White souligne que « bien que les historiens et les auteurs de fiction soient intéressés par des événements de nature différente, aussi bien la forme de leurs discours respectifs que le but qu'ils poursuivent dans leur écriture sont les mêmes4 ». C'est la manière d'envisager la médiation de la mise en intrigue qui semble à l'origine de cette partition entre narration et réalité, et de cette panfictionnalité : si l'unité ordonnée que l'intrigue imprime à l'événement est une pure invention du narrateur, si elle ne trouve aucune correspondance dans la réalité, et si tout récit produit une mise en intrigue, alors tout récit est fictif, et la réflexion sur les rapports entre fiction et monde ne peut en aucun cas se limiter aux seuls genres
Images re-vues, 2017
Un extraterrestre dit à une femme sumérienne : notre enfant sera le premier artiste de la Terre, ensuite viendra le deuxième et après le troisième. Le premier et le troisième seront une oeuvre immortelle ; l'oeuvre sera identique à celle que tu es en train de voir. D'innombrables oeuvres comme celle-ci existent dans l'univers. Celle-ci est l'oeuvre. 1 Anecdotes et histoire d'une vie aliène Images Re-vues, 14 | 2017
Le CEPREMAP est, depuis le 1 er janvier 2005, le CEntre Pour la Recherche EconoMique et ses APplications. Il est placé sous la tutelle du ministère de la Recherche. La mission prévue dans ses statuts est d'assurer une interface entre le monde académique et les décideurs publics et privés.
Les écrits sur les catastrophes (le mot ayant, dès le seizième siècle, outre son sens poétique et théâtral, son acception actuelle 1 ) confirment l'idée, exprimée par Wittgenstein, selon laquelle le témoignage oculaire est un des jeux du langage 2 . Mais si rien n'est plus naturel, en effet, que de certifier la vérité de son dire, d'affirmer le statut factuel d'un écrit par la mention : « je l'ai vu, j'y étais ! », les modalités de l'inscription de la première personne sont éminemment historiques . Hans Blumenberg (1979), à partir de la métaphore de la vie comme naufrage, a souligné la différence entre l'attitude du témoin stoïque, qui assiste à distance au désastre, et celui du témoin « embarqué » (l'expression est de Pascal), qui y participe physiquement ou émotionnellement (Anne Duprat, 2007). L'inscription de la première personne dans le texte documentaire révèle une certaine façon d'être au monde ; elle est aussi conditionnée par le statut du fait, qu'elle contribue à définir. Or la catastrophe naturelle, en tant que fait discursif, subit d'importantes transformations entre le seizième et le dix-huitième siècle. Elle accède, beaucoup plus fréquemment qu'auparavant, au statut d'événement mémorable ; elle est parallèlement l'objet d'un processus de laïcisation et de désémantisation. Au dix-septième siècle, elle suscite maints débats scientifiques, religieux et moraux ; elle devient un objet problématique.
Les MiG des Forces Armées Guinéennes (FAG) n’en viendront pas à intervenir dans le conflit, cependant, ils vont s’aventurer à plusieurs reprises au-delà de la frontière, aux mains de pilotes cubains, qui dans la phase finale de la guerre vont fournir un appui très important dans la rénovation de la FAG. Sans chasseurs et avec un système de défense aérienne obsolète, les Portugais vont se voir obligés d’acheter des missiles solair français Crotale et américains Redeye pour défendre la Guinée, tout en essayant d’acquérir des Mirage, grâce à un prêt de 150 millions de rands accordé par le régime sud-africain en 1974. Malgré les accusations portugaises, les MiG des FAG ne joueront jamais aucun rôle important dans la guerre en Guinée.
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