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1984, Jeu Revue De Theâtre
Agôn. Revue des arts de la scène
Critique d’art
S'il fallait en croire le Dictionnaire des idées reçues, le critique, c'est bien connu, est « censé tout connaître, tout savoir, avoir tout lu, tout vu ». La voix de la doxa portée par Flaubert fait briller, non sans perfidie, ce frisson d'omniscience que le nécessaire opportunisme de la critique pourrait bien en effet mettre en jeu. La critique, pratique impure, prédatrice, mixte, arlequine… Le présent numéro ne manque pas d'alimenter le pari méthodologique, voire le vertige épistémologique, qui fait sans doute le délice de ceux qui s'y adonnent, d'une indiscipline construite. Le paysage éditorial et l'atmosphère théorique de saison entretiennent nos intranquilités, occupées aux lectures qu'un nouveau sommaire de Critique d'art ne manque pas d'élargir. Mais nos intranquilités ont aussi à faire à tout ce qu'un sommaire de la revue ne saurait contenir… C'est là sans doute que se cheville le souci critique, dans l'interrogation permanente de son hors-champ, de son extériorité, de son impensé, souci dont découle, serait-ce sous forme de mauvais procès, l'appétit de totalité qu'ironise le Sottisier. Lequel d'ailleurs renvoie aussi la figure du critique (« Quand il vous déplaît, l'appeler Aristarque ») à celle du philologue et du bibliothécaire (d'Alexandrie, en l'occurrence), toujours armé de cette verve ambiguë qui fait que, comme Flaubert le souhaitait, « le lecteur ne [sait] si l'on se fout de lui, oui ou non 1 ». Bref, avec ou malgré Flaubert, accordons-le sans barguigner : quelque chose d'une exaspération gnoséologique habite le critique, et en tout cas le méta-critique. Très concrètement, la question travaille Critique d'art et chaque réunion de rédaction tend à faire vibrer les bornes du territoire bibliographique qu'embrasse la revue-et sans doute ne les déplace-t-elle jamais assez. Le rêve du bibliographe est toujours rempli d'un désir babélien, le syndrome Aristarque de bibliographie universelle ! Mais l'héritage des Lumières a terni, et avec elles la chimère de l'Universalisme, mondialisation aidant 2. Critique d'art ne saurait pour autant se passer d'interroger les modes disciplinaires les plus incertains et les modalités de discours qui échappent même à son intelligence classificatoire. Et puisque l'éditorialiste peut s'autoriser d'un léger surplomb, il viendrait volontiers prendre celle-ci à défaut, ou au moins jouer de ses angles morts. La réflexivité critique mène par exemple à prendre à revers une opposition structurelle de nos numéros, dont l'index (précieux index !) porte la marque. Il liste deux types d'entrées : les Auteurs d'une part ; de l'autre « Faire l'auteur » autrement Critique d'art, 34 | Automne 2009
Revue d'histoire de l'enfance …, 2001
Voix et Images, 2008
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2018
Consacré au personnage de l’auteur dramatique, de l’Antiquité au xxie siècle, ce volume montre sa richesse poétique, théorique et historique. Il permet de saisir des aspects essentiels du phénomène théâtral : son histoire polémique ; l’émergence du statut du dramaturge et l’évolution de sa relation avec le public.
L'Esprit Créateur, 2011
LA FAVEUR DE SON BESTIAIRE foisonnant, la littérature du XIX e siècle tisse des liens particuliers entre l'écrivain et la figure animale, soit qu'elle dote les animaux de la faculté de se raconter comme le Chat Murr d'Hoffmann dont l'« autobiogriffure » a été analysée par Sarah Kofman 1 , soit qu'elle invente des fables dans lesquelles le poète, artiste ou écrivain, est métaphorisé par l'animal, comme « L'Albatros » de Baudelaire, soit encore qu'elle insiste sur les affinités spéciales qui lient aux bêtes « les amoureux fervents et les savants austères 2 ». Dans les années 1830 la pilosité débridée des Jeunes-France revendique une part d'animalité. Philothée O'Neddy les compare avec « leurs crins vagabonds » à des « chevaux sans mors ni cavaliers 3 ». Les portraits et les caricatures des artistes romantiques, Chateaubriand, Berlioz, Delacroix, Hugo, ébouriffent la crinière du génie. À travers le surnom adopté par Petrus Borel, « le lycanthrope », s'affiche une hybridité sans doute fondamentale dans les représentations qui nous intéressent. L'artiste et l'écrivain composent avec les animaux, coexistent avec eux. Sous une forme apparemment plus anodine et réaliste, à la fin du siècle l'intérêt des journalistes pour les animaux familiers des écrivains témoigne de la perpétuation de cette proximité. Georges Docquois en fait la matière d'un ouvrage. Bêtes et gens de lettres (1895) rapporte ses visites chez les auteurs en vogue et ses entretiens avec ceux-ci à propos de leurs animaux de compagnie. Le couple animal/auteur témoigne des liens particuliers que l'écrivain (ou l'artiste) tisse avec le monde, et qui ne se limitent pas aux rapports sociaux. Il emblématise également le drôle de corps qu'est l'écrivain, sa personne composite, son moi pluriel, la chimère qui le constitue. Dumas ou Gautier en dressant leur autoportrait à travers les histoires de leurs bêtes 4 rusent avec l'autobiographie, préférant suggérer par l'intermédiaire de leur « ménagerie intime » un « moi » kaléidoscopique et polymorphe, aux frontières floues. Si Gautier évoque la tribu de rats blancs apprivoisés qui prolongent et disséminent son corps, Baudelaire présente au lecteur la « ménagerie infâme » de « nos cerveaux », où grouille « un million d'helminthes », mais aussi « les chacals, les panthères, les lices, / Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents » (Baudelaire 50).
1987
Close Encounters of the Third Kind |S) Extrait de notes prises par Georges Seurat lorsqu'il peignit Le Dimanche d'été à la Grande Jatte (1IM-1886). (6) Voir Image et son. avril 1978. no 327.
Roman 20-50, 2008
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2020
The article reveals the work of a stage-photographer whose eye is laden with pictorial references. A brief look back at “posture” in the literary field, in our time of social networks; two testimonies from women authors who lent themselves to this game of photographic staging and image building around the images in the photographer’s mind. Alice Piemme practices photography as one practises a language other than one’s own, looking for ways of saying something in a different manner. Her work is at the intersection of theatre and painting, on the verge of the frame. Just where we look at the stage, where the performance is revealed. She speaks of the revisited image, first that of the surrealists, then of a gaze enhanced by memory that is enriched by all its visual history. Her photographic writing ends with the montage of a gynecological midwife who combines the multiplication of identity and that of rewriting.
La visite des grands écrivains par Yannick Bellon et Roger Leenhardt : le cinéma documentaire entre biographie, entretien et anthologie Marion Brun Ma communication se concentrera particulièrement sur deux courts-métrages documentaires : le premier est réalisé par Yannick Bellon en 1951 et s'intitule Colette, le second date de 1954, a pour titre François Mauriac et a été tourné par Roger Lennhardt. Dans la filmographie de ces deux réalisateurs qui s'intéressent à la littérature, ces deux films se démarquent. Ils mettent en scène les écrivains interprètes du film, filmés dans leurs lieux de vies. Ces documentaires, en partie scénarisés, offrent des portraits incarnés de Colette et Mauriac. Le catalogue de la BnF range d'ailleurs le film François Mauriac de Roger Leenhardt dans la catégorie « évocation scénarisée ». Ils se distinguent donc de l'entretien ou des films qui se fondent sur les documents d'archives après la mort de l'auteur. Ainsi, par exemple, le court-métrage intitulé Portraits parallèles 1 auquel participe Yannick Bellon repose principalement sur un interview de Jean Paulhan mis en regard avec une performance artistique de Robert Lapoujade. Le film de Roger Leenhardt sur Paul Valéry 2 , en 1960, fait entendre la voix de Claude Valéry qui se fait passer pour son père mais l'ensemble du film ne fait qu'imiter l'effet de présence de l'écrivain. Ces deux films contemporains, Colette et François Mauriac, sont comparables sur plusieurs aspects : ils sont des commandes émanant de la direction des Relations culturelles du ministère des Affaires étrangères qui souhaitait « restaurer le rayonnement culturel de la France 3 » après-guerre. Ils ont été tous deux bénéficiaires de la prime qualité accordée par le CNC 4 et s'inscrivent dans une politique publique commune. Ces deux courts-métrages contribuent à la patrimonialisation de ces deux écrivains renommés et permettent d'asseoir la notoriété internationale de Colette et Mauriac. Enfin, ce sont deux films biographiques (voire autobiographiques) « construits sur le ton de l'entretien à domicile 5 ». Ils permettent une traversée de leurs lieux de vies, donnant ainsi à voir les maisons-musées qui inspirent leur écriture.
Lidil, 2007
Les cours magistraux de première année 1 jouent un rôle « initiatif » pour les étudiants, et leur proposent une première image-en actes-de l'enseignant-chercheur. Pendant ces cours qui ouvrent leur formation, l'intervenant procède de fait à une triple initiation. D'une part, il les introduit à une discipline (ici, « l'économie politique » (corpus 2) et « l'économie du développement » (corpus 1) que ces étudiants n'ont encore jamais rencontrée en tant que telle). D'autre part, il utilise un genre académique également nouveau, le cours magistral. Enfin il enseigne en manifestant comment se comporte-de facto et de jure-un nouveau type d'acteur pédagogique, l'enseignant-chercheur. C'est non seulement en tant que vecteur de savoirs produits par d'autres que celui-ci intervient, mais aussi en tant qu'auteur d'un cours original, soutenu par un polycopié, voire par un manuel, qu'il a lui-même réalisé. Le mot-valise aucteur que nous allons utiliser par la suite voudrait montrer la superposition de ces rôles dans l'exercice du cours magistral (CM), évènement didactique qui exige une action plurisémiotique spécifique. Par sa manière de dire et de faire, l'enseignant-chercheur donne à entendre et à voir des valeurs et une déontologie universitaires en actes. Il indique aussi, implicitement ou explicitement, comment les étudiants doivent se comporter à leur tour, de manière complémentaire ou symétrique, en tant eux-mêmes que sujets de l'institution universitaire française, futurs spécialistes, voire futurs chercheurs. Ajoutons qu'ici l'une des disciplines enseignées, l'« économie du développement », est plus impliquée socialement que d'autres, ce qui amène l'enseignant-localement-à se manifester en même temps comme universitaire et comme citoyen engagé, et à s'adresser en tant que tel aux étudiants, convoqués eux-mêmes alors comme citoyens. C'est le jeu de ces différentes postures et la manière dont l'enseignant-chercheur les fait émerger, consciemment ou inconsciemment, en les distinguant et/ou en les superposant
Revue européenne des sciences sociales, 2001
Fabula LHT (Littérature, Histoire, Théorie) No 4, 2008
L'hypothèse de cet article est qu'un « écrivain-préféré » -expression que l'on pourrait figer, dont on pourrait faire une association signifiante -ne dit pas notre histoire, mais produit le dire de notre vivre [1]. Par vivre, j'entends ici, à la suite de Gérard Dessons, la vie historicisée, médiatisée par le langage : une pratique historique, par opposition à l'acception biologique, vitaliste, de la vie, qui fait la logique d'un certain discours sur la biographie [2]. L'écrivain-préféré inaugurerait ainsi le régime de discours par lequel on va pouvoir s'inscrire au monde exactement, et par là coïncider avec soi-même. Non qu'il réaliserait la somme des énoncés qui peuvent nous dire : il inaugurerait plus radicalement un paradigme discursif tel qu'il peut contenirprédire, entériner -qui nous sommes et ce que nous vivons. Selon cette hypothèse, l'écrivain préféré contient en puissance, à l'état de potentialités, toutes nos phrases. Sa manière nous élit, bien plutôt que nous ne la choisissons, parce qu'elle engage toute notre historicité [3]: notre situation et notre façon de signifier dans l'histoire, voire de faire-histoire. Nous devenons par lui la référence d'un temps jusque-là étale et linéaire, et réciproquement ce temps se voit vectorisé, orienté par la position qu'il nous fait tenir dans le langage. C'est pourquoi, éventuellement, cet écrivain qui nous parle peut changer avec les époques de notre vie, mais fondamentalement, il n'y a qu'un écrivain-préféré, au sens où c'est un paradigme langagier spécifique qui, dans sa singularité, est apte à nous illimiter. En produisant un régime poétique qui nous reconnaît et dans lequel nous nous reconnaissons, l'écrivain-préféré inaugure notre vie comme vivre, c'est-à-dire qu'il en initie la dimension profondément historique -telle qu'elle peut s'historiciser par le langage, « définition même de l'homme [4] », comme l'écrivait Benveniste.
Elina Absalyamova, Laurence van Nuijs et Valérie Stiénon, « Cerner les figures du critique-écrivain : quelques réflexions transversales », dans Figures du critique-écrivain (XIXe – XXIe siècles), Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2019, pp. 7-28.
Du XIXe siècle à nos jours, de nombreux auteurs ont combiné l'écriture de création et une pratique de critique littéraire. Que l'on pense aux figures de Sainte-Beuve, Jean-Paul Sartre, Roland Barthes, François Nourissier ou encore Julia Kristeva : leurs oeuvres signalent toutes une partition plus ou moins explicite entre une production majeure ou principale et une oeuvre « résiduelle ». Au vu de la diversité des rapports revendiqués, perçus et imaginés entre la critique et la création, nous avons fait le choix de désigner notre objet comme les "figures du critique-écrivain", où « figures » peut s’entendre au triple sens identitaire, postural et rhétorique. Cet article propose de réfléchir aux formes et aux enjeux que prend la relation critique depuis l'institutionnalisation qu'elle connaît au XIXe siècle jusqu'aux formes plus récentes du commentaire littéraire.
Etudes de lettres, 2007
Communication & langages, 2012
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Le français aujourd'hui, 2018
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