Laboratoire du photographique

1992

Recherches en Communication, 2004

Toute organisation, qu'elle se constitue ou qu°elle se transforme, tend à créer, tant pour elle-même que pour le monde extérieur, une représentation de soi3. De la même façon qu"elle pense, et partant récrit, sans cesse sa propre histoire, elle développe aussi des stratégies pour gérer sa propre image, c"est-à-dire la représentation visuelle de l"idée qu°elle se fait et cherche à donner d'elle-même. S'il est aussi ancien que les institutions elles-mêrnes4, le parti pris de l'image est évidemment renforcé par la révolution visuelle de notre culture et la transformation de nos sociétés en sociétés de spectacle. Il n"en va pas autrement pour les universités qui, à l'instar de n'importe quelle autre _ g Î

2015

Edito "Au-delà d’une entité physique et géographique, nous avons souhaité désigner par « lieux de l’art » les endroits et les échelles multiples d’inscription des pratiques artistiques : lieux de travail et d’expérience esthétique, lieux du toucher des choses et d’invention des formes, lieux de l’adresse et du langage. Dans un premier texte, aux accents à la fois poétique et philosophique, Barbara Coffy apporte via l’exploration de la notion même de lieu, archipélique et mobile, un éclairage sur la nature des Laboratoires d’Aubervilliers, à la fois déterminée par ses actions qui dilatent le présent et par sa capacité à inventer une fiction où se projeter. C’est l’espace domestique, de l’architecture intime et de l’activité quotidienne, qu’ont choisi d’investir les artistes Adva Zakai et Abäke. Après avoir inséminé les rues d’Aubervilliers de légendes urbaines, ils ont produit en lien avec les habitants, et chez eux, un cycle d’actions contées et chorégraphiées, que narrent à leur tour ici trois spectateurs et critiques d’art. Dans un entretien avec l’artiste Myriam Lefkowitz, actuellement en résidence aux Laboratoires, nous revenons sur les dispositifs d’altération des perceptions qu’elle a imaginés pour un seul spectateur à la fois. Elle y évoque également les conditions de prolongement de ces expériences, dans l’espace éditorial d’un livre et à travers l’inauguration d’un nouvel « institut » en 2015 qui activera et fera se rencontrer d’autres pratiques artistiques proches de la sienne. Un manifeste de « l’école de nuit », mouvement de résistance qu’ont initié des étudiants de l’école d’art de Bordeaux, vient clore cette traversée dans différents lieux de l’art. Il sonne comme le (r)appel nécessaire à œuvrer pour que l’institution, ici celle de l’école, demeure un lieu d’apprentissage saisissant."

Laboratoire Informatique, 2024

This Computer Lab course teaches readers about advanced Windows configurations, how to execute DOS commands and how to implement PC security measures.

ELFe XX-XXI, 2019

« Un poète et un cuisinier se ressemblent bien : c'est le génie qui fait l'âme de leur art particulier... » 1 Athénée de Naucratis « Qu'est-ce que la nourriture ? Ce n'est pas seulement une collection de produits, justiciables d'études statistiques ou diététiques. C'est aussi et en même temps un système de communication, un corps d'images, un protocole d'usages, de situations et de conduites. » 2 Roland Barthes 1 Valorisés par Guy de Maupassant comme la seule passion qui lui semblât « vraiment respectable », exaltés par Chateaubriand comme fondement d'une méthode littéraire et culinaire, gourmandise et plaisirs de bouche ont couvé dans toutes les marmites des oeuvres littéraires-prose et poésie-, depuis l'origine de l'écriture… et des arts culinaires. Jean-François Revel réalise une longue promenade à travers trois mille ans de gastronomie littéraire dans Un Festin en paroles : Histoire littéraire de la sensibilité gastronomique de l'Antiquité à nos jours, offrant une vaste recension de la convergence entre les deux arts. L'historien Pascal Ory dissèque, des origines à nos jours, Le Discours gastronomique français, présenté comme un art des mots autant que des mets : l'histoire générale de la gastronomie française s'écrit « au moyen des ingrédients qui seuls comptent en la matière : les textes ». Pour l'historien, la gastronomie est fille de la littérature, comme elle l'est de la médecine et de la technique. La Révolution française lui apparaît comme un « moment cristallisateur » à partir duquel émane progressivement, sous le Consulat et l'Empire, « une littérature poétique où on célébrait le plaisir de la table » 3. 2 La littérature contemporaine qui préoccupe les études d'ELFE XX-XXI n'échappe donc ni aux plus coupables inclinations gourmandes, ni à la liaison charnelle avec les arts et la table. Déjà Jean-Pierre Richard, en explorant « littérature et sensation », avait été sensible aux Laboratoires gastronomiques Elfe XX-XXI, 7 | 2019 des artistes, des professionnels désireux de partager par la lecture une réflexion sur la littérature et le monde. L'édition 2016 était consacrée à « Littérature et cuisines », 22. Voir dans ce numéro « La cuisine de la pensée/la pensée en cuisine », entretien avec Rachel Dufour par Myriam Lépron.

EchoGéo, 2009

Ce document a été généré automatiquement le 30 avril 2019. EchoGéo est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International La Documentation photographique

UNE LEÇON DE TÉNÈBRES PHOTOGRAPHIQUE – ARIP , 2020

Les catastrophes industrielles sont désormais largement représentées ; leurs images atteignent une forme paroxystique dans l’accident nucléaire. Il s’agira d’aborder certaines séries photographiques prenant pour sujet un environnement pollué, à jamais, par la radioactivité : comment le topos du « waste land » peut-il être repris et transformé par l’image contemporaine, et comment permet-il de donner à voir, à travers ses effets, la présence sourde, latente, d’une succession sans précédent de catastrophes ? Il faudra comprendre comment, en regard d’un genre qui se veut illustration du déclin d’un (éco)système, de sa prédilection et de sa délectation, des tentatives d’autres formes de représentation pourraient se faire jour, depuis l’impensable même de l’accident. Quelles stratégies photographiques permettraient alors de faire face à la réalité d’une société allant vers sa disparition ? Peut-être qu’envisager photographiquement le monde, ce serait aussi, dans un même mouvement, ne jamais cesser de (re)penser la fabrique du visible et tenter de réaliser un retour aux origines mêmes de la formation de toute image.

L'à côté photographique , 2020

FR- Sens oublié par l’observation théorique de l’art du 20e siècle, l’odorat commence à intriguer le monde de la critique. Infusées de mille manières dans la production photographique, l’usage ou qu’elles soient l’expression des effluves témoignent de la volonté flagrante, manifestée par les artistes, d’envisager l’art autrement que par le prisme du visible. ENG- A sense overlooked by theoretical observation of 20th century art, smell is beginning to intrigue the world of criticism. Infused a thousand ways in photographic production, the use and expression of scents testify to the clear desire manifested among artists to consider art other than through the prism of the visible.

Vacarme, 2004

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