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2017, Série Documents, www.florentboucharel.com, n° 4
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Sartre et la question palestinienne : son article "A propos de Munich" après la prise d'otages par Septembre noir aux jeux olympiques de 1972 ; l'homosexualité dans les romans de Sartre et Sartre normalien.
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Diogene 241 (janvier-mars, 2013), 58-79
2011
Car il n'est permis à personne de dire ces simples mots : je suis moi. Les meilleurs, les plus libres, peuvent dire: j'existe. C'est déjà trop 1. La pensée de Sartre, dit-on souvent-en l'opposant à celle de Merleau-Ponty-, est faite de dualités : pensée coupante, anguleuse, hostile à la nuance et aux entrelacs qui font la complexité de l'existence humaine. Chacun a en mémoire quelques sentences péremptoires qui semblent en effet séparer sans appel la mort de la vie, la conscience de l'être, l'imaginaire du réel, la poésie de la prose, le pour-soi du pour-autrui. On pourrait s'attendre à ce qu'un semblable coup d'épée conceptuel 2 tranche entre personne et personnage, s'il est vrai que le premier terme est grosso modo du côté du réel, le second de celui de l'imaginaire. Il n'en est rien, et peut-être cette problématique, déployée dans sa complexité et son devenir, permet-elle, par contrecoup, de réfuter la vulgate du dualisme impénitent de Sartre.
Joseph Joubert - Testament philosophique et spirituel.
C.), racconta in maniera dettagliata come le fonti epigrafiche e letterarie mostrino quanto l'imperatore Galliano, nella sua rinascenza artisticoculturale, s'ispiri ai due illustri modelli: Traiano per la comunicazione numismatica (in primis testuale), Adriano per quella iconografica. Infine, i manes di Madame Cleenewerck de Crayencour sono esplicitamente evocati nel piacevole contributo dello scrittore A. Terneuil, « L'art magique capable d'évoquer un visage perdu ». Mémoire des portraits de Trajan et d'Hadrien rêvés par Marguerite Yourcenar. Attraverso lettere, commenti dell'autrice è possibile ricostruire la natura stessa dell'azione creatrice del romanzo Mémoires d'Hadrien, ove la ritrattistica antica costituisce l'humus, l'ispirazione letteraria. Marco CAVALIERI
Jean-François Louette (éd.), Autour des écrits autobiographique de Sartre, Revue des Sciences Humaines, n° 308, Lille, Presses universitaires du Septentrion, p. 133-146, 2012
I C'est à New York que fut célébré par un colloque, avec deux ans de retard, en 1998, le cinquantenaire de Réflexions sur la question juive. Quelle qu'ait été, à sa sortie, la portée de ce petit livre, ressenti par l'immense majorité de ses lecteurs comme libérateur, on découvrait, à New York University, au fil de diverses interventions, un Sartre ambigu, voire carrément antisémite. On lui adressait des objections, et ce en deux sens plus ou moins opposés. On lui reprochait d'une part de n'avoir donné aucune consistance à la judéité, puisque pour lui le Juif ne serait tel que du fait du regard de l'antisémite ; et d'autre part que, lorsque « le Juif » prenait d'aventure sous sa plume quelque consistance, celle-ci fût de nature raciste, puisqu'il n'hésitait pas à faire appel, pour identifier la judéité, à des traits somatiques et ethniques, dangereusement prolongés, en outre, par des caractéristiques psychologiques, tels le rationalisme, la réflexivité anxieuse, un certain rapport à l'argent, au corps, aux usages sociaux. C'était il y a un peu plus de vingt ans, le « politiquement correct » était en pleine efflorescence. On plaquait, sans nulle précaution, notre précautionneux vocabulaire, notre esprit aseptisé et surinformé, sur la manière dont, dans la confusion, la stupeur et le silence général, un demi-siècle plus tôt, se déchiffrait et se défrichait « la question juive » (termes en eux-mêmes inacceptables, pour certains des participants au colloque new-yorkais, inacceptables puisqu'ils avaient servi aux Nazis). Une 2 fois parus les actes du colloque 1 , Francis Kaplan entreprit de répondre point par point, dans un article en deux parties, aux objecteurs de Sartre 2 . Si convaincantes et si détaillées que fussent ses réponses, se produisit l'inéluctable en pareille circonstance : la rumeur ne meurt pas, elle insiste, se ramifie, prend d'autres voies. Derrière les prétendues ambiguïtés des Réflexions se profila très vite l'inquiétante silhouette de l'homme-Sartre, qui n'aurait pas hésité, en septembre 1941, à prendre le poste, au Lycée Condorcet, d'un enseignant juif révoqué en raison des lois raciales, Henri Dreyfus-Lefoyer. Je ne reviens pas sur cette navrante affaire, qui a déjà fait couler trop d'encre et qui est enfin close 3 . « Tu lâches un mot ici, au jugé ; il cascade de siècle en siècle 4 », disait le Franz des Séquestrés. On a employé, outre Atlantique, il y a plus de vingt ans, des mots trop jeunes, de cinquante ans trop jeunes pour une problématique de 1944-1946, et Sartre s'est retrouvé « antisémite » pour une vingtaine d'années. Espérons tournée cette page.
Revue germanique internationale
Sartre/Merleau-Ponty. Un dissido produttivo, 2019
A new biographical, intellectual and philosophical look-back at Sartre and Merleau-Ponty's relationships, where we reexamine the influence of the Cold War, the story of the Temps Modernes and French Colonial History. This is the French version of the article published in the Italian philosophical journal Aut Aut, 381, Marzo 2019, special issue : Sartre/Merleau-Ponty. Un dissido produttivo (a cura di E. Lisciani-Petrini & R. Kirchmayr). Un nouveau retour biographique, intellectuel et philosophique sur les relations entre Sartre et Merleau-Ponty, où l'on réexamine le poids de la Guerre Froide, l'aventure des Temps Modernes et l'histoire coloniale française. Version française de l'article, traduit en italien par Raoul Kirchmayr, est publié dans la revue Aut Aut, 381, Marzo 2019, dans le numéro thématique Sartre/Merleau-Ponty. Un dissido produttivo (a cura di E. Lisciani-Petrini & R. Kirchmayr)
Cet ouvrage a été numérisé en partenariat avec le Centre National du Livre. Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. Ce livre est la trace d'un travail qui s'est fait au cours d'un séminaire de deux années (1968 et 1969), tenu à l'École pratique des hautes études. Je prie les étudiants, les auditeurs, les amis qui ont participé à ce séminaire de bien vouloir accepter la dédicace du texte qui s'est écrit selon leur écoute. Index Girodet, « Le Sommeil d'Endymion ». I. L'évaluation On dit qu'à force d'ascèse certains bouddhistes parviennent à voir tout un paysage dans une fève. C'est ce qu'auraient bien voulu les premiers analystes du récit : voir tous les récits du monde (il y en a tant et tant eu) dans une seule structure : nous allons, pensaient-ils, extraire de chaque conte son modèle, puis de ces modèles nous ferons une grande structure narrative, que nous reverserons (pour vérification) sur n'importe quel récit : tâche épuisante (« Science avec patience, Le supplice est sûr ») et finalement indésirable, car le texte y perd sa différence. Cette différence n'est évidemment pas quelque qualité pleine, irréductible (selon une vue mythique de la création littéraire), elle n'est pas ce qui désigne l'individualité de chaque texte, ce qui le nomme, le signe, le paraphe, le termine ; elle est au contraire une différence qui ne s'arrête pas et s'articule sur l'infini des textes, des langages, des systèmes : une différence dont chaque texte est le retour. Il faut donc choisir : ou bien placer tous les textes dans un va-et-vient démonstratif, les égaliser sous l'oeil de la science indifférente, les forcer à rejoindre inductivement la Copie dont on les fera ensuite dériver ; ou bien remettre chaque texte, non dans son individualité, mais dans son jeu, le faire recueillir, avant même d'en parler, par le paradigme infini de la différence, le soumettre d'emblée à une typologie fondatrice, à une évaluation. Comment donc poser la valeur d'un texte ? Comment fonder une première typologie des textes ? L'évaluation fondatrice de tous les textes ne peut venir ni de la science, car la science n'évalue pas, ni de l'idéologie, car la valeur idéologique d'un texte (morale, esthétique, politique, aléthique) est une valeur de représentation, non de production (l'idéologie « reflète », elle ne travaille pas). Notre évaluation ne peut être liée qu'à une pratique et cette pratique est celle de l'écriture. Il y a d'un côté ce qu'il est possible d'écrire et de l'autre ce qu'il n'est plus possible d'écrire : ce qui est dans la pratique de l'écrivain et ce qui en est sorti : quels textes accepterais-je d'écrire (de ré-écrire), de désirer, d'avancer comme une force dans ce monde qui est le mien ? Ce que l'évaluation trouve, c'est cette valeur-ci : ce qui peut être aujourd'hui écrit (ré-écrit) : le scriptible. Pourquoi le scriptible estil notre valeur ? Parce que l'enjeu du travail littéraire (de la littérature comme travail), c'est de faire du lecteur, non plus un consommateur, mais un producteur du texte. Notre littérature est marquée par le divorce impitoyable que l'institution littéraire maintient entre le fabricant et l'usager du texte, son propriétaire et son client, son auteur et son lecteur. Ce lecteur est alors plongé dans une sorte d'oisiveté, d'intransitivité, et, pour tout dire, de sérieux : au lieu de jouer lui-même, d'accéder pleinement à l'enchantement du signifiant, à la volupté de l'écriture, il ne lui reste plus en partage que la pauvre liberté de recevoir ou de rejeter le texte : la lecture n'est plus qu'un referendum. En face du texte scriptible s'établit donc sa contrevaleur, sa valeur négative, réactive : ce qui peut être lu, mais non écrit : le lisible. Nous appelons classique tout texte lisible. II. L'interprétation Des textes scriptibles, il n'y a peut-être rien à dire. D'abord où les trouver ? Certainement pas du côté de la lecture (ou du moins fort peu : par hasard, fugitivement et obliquement dans quelques oeuvres-limites) : le texte scriptible n'est pas une chose, on le trouvera mal en librairie. De plus, son modèle étant productif (et non plus représentatif), il abolit toute critique, qui, produite, se confondrait avec lui : le ré-écrire ne pourrait consister qu'à le disséminer, à le disperser dans le champ de la différence infinie. Le texte scriptible est un présent perpétuel, sur lequel ne peut se poser aucune parole conséquente (qui le transformerait, fatalement, en passé) ; le texte scriptible, c'est nous en train d'écrire, avant que le jeu infini du monde (le monde comme jeu) ne soit traversé, coupé, arrêté, plastifié par quelque système singulier (Idéologie, Genre, Critique) qui en rabatte sur la pluralité des entrées, l'ouverture des réseaux, l'infini des langages. Le scriptible, c'est le romanesque sans le roman, la poésie sans le poème, l'essai sans la dissertation, l'écriture sans le style, la production sans le produit, la structuration sans la structure. Mais les textes lisibles ? Ce sont des produits (et non des productions), ils forment la masse énorme de notre littérature. Comment différencier de nouveau cette masse ? Il y faut une opération seconde, conséquente à l'évaluation qui a départagé une première fois les textes, plus fine qu'elle, fondée sur l'appréciation d'une certaine quantité, du plus ou moins que peut mobiliser chaque texte. Cette nouvelle opération est l'interprétation (au sens que Nietzsche donnait à ce mot). Interpréter un texte, ce n'est pas lui donner un sens (plus ou moins fondé, plus ou moins libre), c'est au contraire apprécier de quel pluriel il est fait. Posons d'abord l'image d'un pluriel triomphant, que ne vient appauvrir aucune contrainte de représentation (d'imitation). Dans ce texte idéal, les réseaux sont multiples et jouent entre eux, sans qu'aucun puisse coiffer les autres ; ce texte est une galaxie de signifiants, non une structure de signifiés ; il n'a pas de commencement ; il est réversible ; on y accède par plusieurs entrées dont aucune ne peut être à coup sûr déclarée principale ; les codes qu'il mobilise se profilent à perte de vue, ils sont indécidables (le sens n'y est jamais soumis à un principe de décision, sinon par coup de dés) ; de ce texte absolument pluriel, les systèmes de sens peuvent s'emparer, mais leur nombre n'est jamais clos, ayant pour mesure l'infini du langage. L'interprétation que demande un texte visé immédiatement dans son pluriel n'a rien de libéral : il ne s'agit pas de concéder quelques sens, de reconnaître magnanimement à chacun sa part de vérité ; il s'agit, contre toute indifférence, d'affirmer l'être de la pluralité, qui n'est pas celui du vrai, du IV. Pour la connotation, tout de même Cette critique de la connotation n'est juste qu'à moitié ; elle ne tient pas compte de la typologie des textes (cette typologie est fondatrice : aucun texte n'existe avant d'être classé selon sa valeur) ; car, s'il y a des textes lisibles, engagés dans le système de clôture de l'Occident, fabriqués selon les fins de ce système, adonnés à la loi du Signifié, il faut bien qu'ils aient un régime de sens particulier, et ce régime a pour fondement la connotation. Aussi, dénier universellement la connotation, c'est abolir la valeur différentielle des textes, refuser de définir l'appareil spécifique (à la fois poétique et critique) des textes lisibles, c'est égaler le texte limité au texte-limite, c'est se priver d'un instrument typologique. La connotation est la voie d'accès à la polysémie du texte classique, à ce pluriel limité qui fonde le texte classique (il n'est pas sûr qu'il y ait des connotations dans le texte moderne). Il faut donc sauver la connotation de son double procès et la garder comme la trace nommable, computable, d'un certain pluriel du texte (ce pluriel limité du texte classique). Qu'est-ce donc qu'une connotation ? Définitionnellement, c'est une détermination, une relation, une anaphore, un trait qui a le pouvoir de se rapporter à des mentions antérieures, ultérieures ou extérieures, à d'autres lieux du texte (ou d'un autre texte) : il ne faut restreindre en rien cette relation, qui peut être nommée diversement (fonction ou indice, par exemple), sauf seulement à ne pas confondre la connotation et l'association d'idées : celle-ci renvoie au système d'un sujet ; celle-là est une corrélation immanente au texte, aux textes ; ou encore, si l'on veut, c'est une association opérée par le texte-sujet à l'intérieur de son propre système. Topiquement, les connotations sont des sens qui ne sont ni dans le dictionnaire, ni dans la grammaire de la langue dont est écrit un texte (c'est là, bien entendu, une définition précaire : le dictionnaire peut s'agrandir, la grammaire peut se modifier). Analytiquement, la connotation se détermine à travers deux espaces : un espace séquentiel, suite d'ordre, espace soumis à la successivité des phrases, le long desquelles le sens prolifère par marcotte, et un espace agglomératif, certains lieux du texte corrélant d'autres sens extérieurs au texte matériel et formant avec eux des sortes de nébuleuses de signifiés. Topologiquement, la connotation assure une dissémination (limitée) des sens, répandue comme une poussière d'or sur la surface apparente du texte (le sens est d'or). Sémiologiquement, toute connotation est le départ d'un code (qui ne sera jamais reconstitué), l'articulation d'une voix qui est tissée dans le texte. Dynamiquement, c'est une subjugation à laquelle le texte est soumis, c'est la possibilité de cette subjugation (le sens est une force). Historiquement, en induisant des sens apparemment repérables (même s'ils ne sont pas lexicaux), la connotation fonde une Littérature (datée) du Signifié. Fonctionnellement, la connotation, engendrant par principe le double sens, altère la pureté de la communication : c'est un « bruit », volontaire, soigneusement élaboré, introduit dans le dialogue fictif de l'auteur et du lecteur, bref une contre-communication (la Littérature est une cacographie...
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Temps Modernes, 1988
Ni patrie ni frontières, 2021
La critique de l'angoisse chez Sartre par Lacan, 2003
E|C Rivista dell’Associazione Italiana di Studi Semiotici, 2021
Jean de Menasce (1902-1978), edited by Michel Dousse and Jean-MIchel Roessli, 1998
La Pluralité des mondes. Le récit de voyage de 1945 à nos jours, 2017
« Études Épistémè », n° 6, 2004
Chimères, pp. 66-77, Vol. XVI No. 2, 1983
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2008
J P Jacquemart
dans Pline le Jeune et son temps. En hommage à Nicole Méthy, ed. O. Devillers, Bordeaux [Ausonius], 2015
Annales Historiques De La Revolution Francaise, 2004