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2013, Eighteenth-Century Fiction
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Le but de ce chapitre est de présenter le problème de l'interblocage (deadlock) : les conditions de son apparition, et les différentes méthodes qui ont été proposées pour le traiter.
2022
Il est coutumier chez les commentateurs, de dire à la suite de Lucien Febvre, que l'incroyance est un phénomène moderne et que parler d'athéisme à l'époque de Rabelais, puis même à l'Âge classique, est un « anachronisme » 1. Pourtant le Theophrastus redivivus, ce traité manuscrit anonyme et rédigé en 1659, certes inédit avant 1981, date de sa première publication 2 , est un démenti éclatant par sa critique de toute croyance et l'affirmation de l'inexistence des dieux. Serait-ce que, brusquement, au milieu du XVII e siècle, l'incroyance surgirait comme par miracle ? L'affirmation du caractère tardif de l'incroyance repose sur deux présupposés. Le premier, sociologique et hérité de Lévy-Brühl, est le caractère homogène de la mentalité d'une époque et d'une société : or, si le pouvoir de l'Église est la source de l'idéologie dominante, celle-ci n'implique pas que tous les hommes y participent. Le second présupposé, philosophique cette fois, hérite de l'idée, encore courante au XVII e siècle, selon laquelle Dieu a déposé les germes de la croyance dans notre raison : de nos jours, encore, la croyance est souvent considérée comme inhérente à la nature humaine, comme un besoin humain. Le Theophrastus redivivus 3 nous invite, non seulement à repousser l'origine de l'incroyance à l'Antiquité, et même à des temps immémoriaux, mais aussi à reconnaître que l'incroyance a toujours existé. Cette idée est fondée sur une certaine conception de la nature humaine dépourvue de germes religieux et capable de penser par elle-même. C'est alors au coeur de l'anthropologie, dans un jeu entre deux forces naturelles, l'imagination et la raison, qu'il nous faut plonger pour comprendre le caractère éternel de l'incroyance et comprendre pourquoi l'auteur du Theophrastus redivivus nous présente paradoxalement une généalogie, non pas de l'incroyance, mais de la croyance et des religions. Nous constaterons, tout d'abord, avec l'auteur du TR que les athées sont et ont été nombreux, et nous assisterons à l'invention de la croyance en dieu. Puis, nous nous demanderons si l'athéisme n'est pas nécessairement antérieur à la croyance aux dieux. Enfin, nous nous interrogerons sur le jeu éternel, en l'homme, entre la raison et l'imagination et dégagerons son ancrage dans un désir qui est, lui, fondamental, celui de se conserver.
Argument : Biannual Philosophical Journal, 2013
After the Second World War, Paul Ricoeur started his career teaching philosophy at the Collège Cévenol in the village of Chambon-sur-Lignon, where he wrote his doctoral dissertation dedicated to the phenomenological analysis of the voluntary and the involuntary. Borrowed from Milan Kundera, the paradoxical notion of 'wisdom of uncertainty' , applied to Ricoeur's work as a whole, highlights the specific features of his contribution to the development of hermeneutic philosophy in the 20 th century.
Revue Philosophique De La France Et De L Etranger, 2011
Le phénomène de l'hésitation. A partir de Ricoeur. "L'illusion n'est pas de chercher le point de départ, mais de le chercher sans présupposition". [1] L'ouvrage de Paul Ricoeur, Le Volontaire et l'Involontaire (Aubier, 1950) constitue le premier volume de sa "Philosophie de la Volonté". L'ambition n'en était rien de moins que d'effectuer un "commentaire de la bipolarité fondamentale de l'existence humaine, à la fois subie et conduite" (p. 144). Il nous paraît intéressant de revenir sur cet ouvrage, que la vogue structuraliste avait mis à l'Index : non leguntur. A l'heure où ceux que Ricoeur lui-même appellera les penseurs du soupçon[2] n'ont plus la même emprise totale sur la pensée, il est peut-être temps de revenir sur certains aspects de cette Le couple classique passif/actif, et donc, en particulier, le couple involontaire/ volontaire, est au coeur du livre, qui vise sans fard à constituer une "philosophie du sujet"[3]. Ricoeur inscrit d'abord sa démarche dans le cadre de la phénoménologie de Husserl, dont il fait paraître la même année sa traduction des Ideen, dans la prestigieuse collection dirigée par Sartre et Merleau-Ponty, chez Gallimard. Mais sa filiation par rapport à Husserl est originale, et il n'hésite pas à tenter de compléter l'approche phénoménologique, ramenée pour l'essentiel à la "réduction éidétique"[4], à quelques éléments de la théorie de la perception (les "profils") et de celle, précieuse, de la "conscience intime du temps", en utilisant librement aussi bien la tradition aristotélico-thomiste[5] que la tradition française (Descartes et Malebranche, mais aussi Pascal, Maine de Biran, Lequier, Bergson, Alain, Nabert). La réduction
La Révolution Scientifique du XVII e siècle est communément caractérisée par la manière dont elle aurait initié un processus de mathématisation de la physique 2 . Ceux qui poursuivent plus avant ce panorama historique nous disent que ce processus de mathématisation fut ultérieurement étendu, plus ou moins rapidement et avec plus ou moins de succès, à toutes les autres sciences de la nature 3 , et même aux sciences de l'homme et de la société (des méthodes quantitatives, des formalisations, et/ou des axiomatisations interviennent à divers degrés en économie, sociologie, linguistique, psychologie, etc.) 4 . En somme, un processus de mathématisation aurait été enclenché, qui aurait ensuite touché, par une sorte de mouvement historique inéluctable, toutes les disciplines. Les historiens, à leur coutume, souhaiteront nuancer ces affirmations, et remarqueront que tout est plus compliqué qu'il n'y paraît, tel domaine n'ayant pas été mathématisé aussi bien ou aussi tôt qu'on ne le dit parfois, tel type d'objets ayant longtemps résisté à la mathématisation. Il n'est heureusement pas nécessaire d'examiner l'histoire de toutes les mathématisations pour parer l'objection des historiens une fois pour toutes et en général. Lorsqu'on dit que le XVII e siècle a connu une Révolution Scientifique dont l'ordonnancement a été déterminé par les mathématiques, on ne se réfère pas principalement à des résultats effectifs. On cherche plutôt à identifier quelque chose comme une tendance historique générale, et, plus certainement encore, à désigner, de manière normative, une idée qui indiquerait quelle serait la tâche à accomplir, finalement de manière assez vague et sans les précisions nécessaires sur la manière exacte d'accomplir cette tâche et sur les critères selon lesquels on jugerait qu'elle a effectivement été accomplie. Pour formuler cette idée sous forme d'une thèse, les mathématiques constituent le langage par excellence de la science et, corrélativement, une science n'atteint son seuil de scientificité qu'à partir d'un certain degré de mathématisation ; ou encore, pour la présenter cum grano salis, le degré de scientificité d'une science est rigoureusement proportionnel à la quantité de mathématiques qu'on y trouve 5 . La thèse de la mathématisation inéluctable est donc qu'une science bien 1 Je remercie tous les collègues qui sont intervenus dans le séminaire La mathématisation comme problème, plus généralement tous ceux qui y participèrent, et plus particulièrement Hugues Chabot, Yves Gingras et Martin Zerner pour leurs remarques sur une première version de cette introduction. . [email protected] 2 Edmund Husserl et Alexandre Koyré sont deux figures clefs dans la constitution de notre idée qu'il y aurait eu une Révolution Scientifique, et qu'une composante essentielle de cette dernière aurait été la mathématisation de la nature, entendue comme idéalisation. Pour une première présentation des thèses de Koyré, voir Gérard Jorland, La science dans la philosophie, Les recherches épistémologiques d'Alexandre Koyré, . 4 Il convient cependant de rappeler que ces disciplines ont été l'objet de tentatives de mathématisation dès le XVIII e siècle ; voir sur ce point, et dans des perspectives bien différentes, Roshdi Rashed (éd.), Condorcet. Mathématique et société, Paris, PUF, 1956 ; Gilles-Gaston Granger, La mathématique sociale du marquis de Condorcet (1955), Paris, Odile Jacob, 1989 ; Tore Frängsmyr, John L. Heilbron, Robin E. Rider (éd.), The Quantifiying Spirit in the Eighteenth Century, Berkeley, University of California Press, 1990. Pour des études plus récentes, il suffit de consulter la revue Mathématiques et sciences humaines ; voir également, par exemple, le numéro spécial, dirigé par Olivier Martin, « Mathématiques et sciences sociales au XX e siècle », Revue des sciences humaines, n° 6, 2002. 5 Cette position a été vigoureusement exprimée par Kant, avec des arguments qui lui sont propres, tenant à sa définition de la science, des mathématiques, et de ce que c'est qu'être possible (Premiers principes métaphysiques de la nature,
Bulletin de la Classe des sciences, 2010
Hermans Michel, Mansion Paul, Bosman Henri. Correspondance de Paul Mansion adressée à Henri Bosmans, Introduction, transcription et annotation . In: Bulletin de la Classe des sciences, tome 21, 2010. Le Père Henri Bosmans SJ (1852-1928) historien des mathématiques. pp. 217-251
2021
La thèse intitulée Le problème philosophique de la conceptualité de l’insaisissable propose une analyse de l’insaisissable défini comme quelque chose qu’on ne peut pas saisir ni par la pensée, ni par les organes de sens. Dans l’introduction, la notion d’insaisissable est définie dans le contexte de la philosophie contemporaine et du vingtième siècle – le point de départ de l’analyse est la notion de l’altérité chez Emmanuel Levinas et Jacques Derrida. Pour parler spécifiquement de l’insaisissable qui concerne la réalité sensible, on peut utiliser les mots comme ‘intouchable’, ‘invisible’, ‘inaudible’, ‘ingoûtable.’. Pour penser l’insaisissable qui concerne la réalité abstraite, on peut parler du ‘non-conceptuel’, de ‘l’ineffable’, du ‘non-itérable’. Ces derniers sont peut-être des modalités de l’insaisissable, tandis que l’insaisissable lui-même n’est réductible à aucune de ces modalités. Dans l’histoire de la philosophie, ces modalités prenaient plusieurs formes. Elles étaient parfois considérées comme entrelacées, mais pouvaient aussi être estimées absolues par certains penseurs – par exemple la théologie négative considère l’insaisissable absolument invisible, absolument intouchable, absolument inaudible, absolument ineffable...etc. L’absoluité de ces modalités est une forme d’exclusivité liée à un certain désir de saisir caractérisé par trois traits : l’exactitude, la propreté et la domination. Le premier chapitre est consacré au rôle du motif de la main dans la phénoménologie : dans cette partie on examine de près le rôle de la main dans la métaphysique de la présence, afin de cerner davantage la notion d'insaisissable qui, par principe, échappe à la main. Pour la phénoménologie, le privilège de la main consiste dans une exemplarité de celle-ci et dans son antériorité dans les analyses phénoménologiques de la perception par rapport aux autres parties du corps, étant donné que la main est censée être le meilleur exemple du saisi. Même si la main n’est qu’un exemple, elle est toujours le meilleur, l'exemple de l’anthropocentrisme. Dans le deuxième chapitre on fait une analyse de la première œuvre de Levinas qui propose une pensée de l’insaisissable de la nature (à partir de la notion d’il y a). Le troisième chapitre est consacré à Derrida qui a montré que l’altérité n’est pas uniquement humaine mais aussi animale et théorique, alors qu’il ne consacre que peu d’espace à l’altérité des objets inanimés ou anorganiques. Toute cette problématique implique la question importante sur l’altérité des objets qu’on appelle anorganiques ou inanimés. Dans l’expression ‘altérité de l’inanimé’, il s’agit de l’insaisissabilité de la nature et des artefacts. Cette problématique fait l’objet du dernier chapitre. Mots-clés : l’insaisissable, l’altérité, l’altérité des objets, l’altérité de l’inanimé.
2013
After the Second World War, Paul Ricoeur started his career teaching philosophy at the Col-lège Cévenol in the village of Chambon-sur-Lignon, where he wrote his doctoral dissertation dedicated to the phenomenological analysis of the voluntary and the involuntary. Borrowed from Milan Kundera, the paradoxical notion of 'wisdom of uncertainty' , applied to Ricoeur's work as a whole, highlights the specific features of his contribution to the development of hermeneutic philosophy in the 20 th century.
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Revue Des Sciences Philosophiques Et Theologiques, 2015
Bulletin D Analyse Phenomenologique, 2008
Presses universitaires de Rennes eBooks, 2022
Chantiers de la Création, 2008
L’Antiquité à la BnF, 2024
psychologie clinique, 2021
Conséquences cliniques du principe de jouissance, 2021
PSICOANÁLISIS EN LA UNIVERSIDAD
French Journal of Management Information Systems, 2014
Cahiers de philosophie de l'Université de Caen, 2007
Féeries, 2020
Cahiers internationaux de sociologie, 2010
Gouverner (par) les finances publiques, 2011
Annales de Demographie Historique, 2014