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4 anthropologique et spirituelle, la via pulchritudinis, comme le souligne le Conseil Pontifical de la culture, devient une voie pastorale 18 . Dans cette optique, nous pouvons dire avec le père Anthony Ciorra que « la beauté est la porte d'entrée à une nouvelle spiritualité » 19 .
Jamais ailleurs qu'en Grèce, la question de l'être, sa nature, son pourquoi, son devenir et son origine, ne s'est posée. En général les gens sont, sans se poser de question superflue. La nature du questionnement philosophique pose problème. Ses fruits aussi, car des siècles de questionnement n'ont pas forcément abouti à grand chose. C'est comme si une schize, un mur infranchissable, s'était introduit entre être et conscience. D'où est venu cette crise existentielle ? Aristote nous dit que la philosophie s'origine dans l'étonnement devant la nature, sur le fait de l'être en lui-même. Mais pas tellement l'être individuel intérieur, le témoin, mais l'être extérieur, le monde, le cosmos. Ce qui s'offre au regard est examiné comme une énigme à déchiffrer, et l'on cherche des méthodes de déchiffrage, on échafaude des structures possibles, raisonnables, rendant compte des faits observables. L'homme se rend compte en effet, qu'il a affaire à une structure dont il peut parler, dont il a un savoir déjà préexistant (ready made), qu'il lui suffit de mettre au jour, de dévoiler. Le philosophe est un déchiffreur de savoir. Au fond l'être pour lui se confond avec le savoir. D'où un certain détachement par rapport aux réalités concrètes de la vie. La difficulté sera donc, précisément, de faire se conjoindre être et savoir. Cette conjonction est incarnée par la figure du sage, ou maître, autour duquel s'attroupent une armée de disciples, formant école, ou secte. Le maître n'incarne pas seulement un savoir, mais aussi ou surtout un idéal cathartique de vie sereine, d'équilibre, de tranquillité et de courage dans les heurts de la vie. Cet idéal de sagesse est pratiquement médical : on cherche un équilibre de vie. Les philosophes se font volontiers thérapeutes, et on a parfois du mal à distinguer les uns des autres. Le but visé n'est pas tellement le savoir en lui-même, on peut même soupçonner que ce but demeure vain. Il s'agit plutôt de donner une réponse « plausible » qui fasse taire les interrogations et permette à chacun de s'occuper de ses problèmes concrets, de façon à mener une vie saine et équilibrée, « bonne », à la façon socratique. Ces maîtres philosophes autour desquels se sont formés des écoles, se sont mis à écrire, eux ou leurs disciples, quand l'écriture a commencé à se diffuser. C'est ainsi qu'on en a conservé le témoignage « historique ». Mais ils existaient probablement avant [...] Je propose ici à mon tour une sorte de sagesse inspirée par la nature, ou plus précisément l'esthétique naturelle et le plaisir qu'elle procure, sans lequel la vie n'est plus qu'un long fleuve tout gris.
Revue de Philosophie Française No 19, 2014 Société franco-japonaise de philosophie, 2014
L'ouvrage Un horizon nouveau des sciences grâce au principe du néant et de l'amour (''New Horizon of sciences by the principle of Nothingness and Love'') comprend des travaux de l'auteur, publiés, au cours de ces dernières années, ou bien exposés lors des conférences scientifiques (même dans seize pays du monde), et auquel précède son livre Philosophy of Nothingness and Love (''La philosophie du Néant et de l'Amour''), édite par Hokujo Company (Tokyo 2002). L'auteur y trouve qu'au fond ultime de nombreux des courants et des opinions, à l'est qu'à l'ouest – à partir de la religion ou bien la philosophie jusqu'à la science – on reconnait deux concepts du ''néant'' et de ''l'amour'', ce qu'elle aurait à prendre en compte, toute opinion future du tout.
Quel est le rapport entre la nature de Dieu d'un côté, et sa volonté de l'autre ? La position rationaliste accorde la priorité à la nature de Dieu, en particulier à sa justice et sa sagesse, et du coup, éprouve des difficultés certaines pour faire place à la contingence des actes divins dans la création, la providence et la rédemption. La position volontariste met l'accent sur la volonté souveraine du Seigneur, et a alors tendance à donner une allure capricieuse et arbitraire à l'exercice de la volonté divine. L'article pose la question comment Calvin, dans L'Institution chrétienne, envisage le rapport entre nature et volonté divines. Sa position est comparée à celle de Descartes, qui sert d'exemple type d'un volontariste conséquent. Fidèle à son monothéisme conséquent, le Père de la théologie réformée n'accepte aucune loi au-dessus de Dieu ; la volonté divine est alors le terminus de toute explication possible. Tout en mettant en avant la volonté divine, Calvin maintient pourtant une position d'équilibre, contre le volontarisme, en liant étroitement volonté et nature divines : la volonté du Seigneur s'exerce en accord avec sa justice et sa sagesse. Le traitement de la loi de non-contradiction met en lumière l'harmonie de la solution adoptée : d'un côté, Calvin refuse d'accorder à cette loi un statut autonome (ce qui reviendrait, en dernière analyse, à conférer un statut divin à la logique), de l'autre côté, il évite les difficultés d'un volontarisme conséquent (qui traite la loi de non-contradiction comme créée), dans la mesure où Calvin considère que cette loi exprime quelque chose de la nature divine elle-même. Face à notre difficulté de comprendre l'action divine dans l'histoire, et en particulier devant le mystère du mal, Calvin en appelle aux limites de notre entendement présent. Il garde ainsi l'espérance que nous comprendrons, dans l'état final, comment la justice aura présidé à tous les actes du Seigneur. Et même aujourd'hui, nous sommes appelés à scruter les raisons qui guident Ses actions, même si nous devons exercer notre discernement dans la soumission humble au Seigneur et Sa parole et reconnaître les limites de ce que nous pouvons saisir à présent. Le traitement de la liberté divine par Calvin s'inscrit dans la continuité de sa vision de la liberté humaine : dans les deux cas, l'exercice de la liberté ne présuppose pas l'indifférence devant les deux termes d'une alternative. On peut contraster sa position avec celle de Descartes qui fait coexister une vision augustinienne de la liberté humaine avec une conception de la liberté divine comme indifférence. Le rapport qu'envisage Calvin entre volonté et nature divines est fidèle au monothéisme, car il rejette tout principe autonome par rapport à Dieu ; en même temps, il maintient l'intelligibilité dernière de la réalité. En fin de compte, cette conception revient à prendre au sérieux, au plus haut degré possible, à la fois l'aséité et le caractère personnel de Dieu : la volonté du Seigneur est expression de sa nature qui est personnelle. Ainsi sont garanties à la fois la sagesse et la contingence de Ses oeuvres.
La révolution scientifique du dix-septième siècle a amené avec elle une façon renouvelée de concevoir l'ordre naturel. La notion de création et son corollaire, le règne divin universel, fournirent aux pères de la science moderne le cadre théologique qui leur permit d'exprimer leur vision nouvelle de l'ordre naturel et l'introduction de l'idée de lois de la nature. Sur l'arrière-fond des débats sur les rapports entre création et théories scientifiques sur le devenir de l'univers et des êtres vivants, il est pertinent de signaler le lieu précis dans lequel intervenaient ces considérations théologiques : elles ne tiraient pas avantage des trous de l'explication scientifique, mais se situaient en amont de l'activité scientifique elle-même, en lui fournissant un sous-bassement métaphysique favorable au dépassement de la science aristotélicienne.
Cet article présente un environnement-tuteur d'apprentissage pouvant s'insérer dans une plate-forme de FOAD permettant à des étudiants de prendre connaissance et de réviser des contenus de cours. Cet environnement puise son originalité dans le fait qu'il allie une approche cognitive et des références à l'apprentissage dialogique pour permettre : -de fournir aux apprenants les cours les plus pertinents à étudier étant donné leur compréhension du cours ; -de délivrer des feedback sur la compréhension d'un cours et le contenu de résumés produits sur ce même cours ; -de renvoyer des feedback sur les fils de discussions menées dans des chats.
Noesis, 5 | 2003, 149-174., 2003
If a man were to make a machine for sortie special purpose, but were to use old wheels, springs, and pulleys, only slightly altered, the whole machine with all its parts, might be said to be specially contrived for its present purpose. 1
L Harmattan, 2022
Vers un droit de l'âme et des bioénergies du vivant Logiques Juridiques Fondée par Gérard Marcou Dirigée par Jean-Claude Némery et Thomas Perroud Le droit n'est pas seulement un savoir, il est d'abord un ensemble de rapports et pratiques que l'on rencontre dans presque toutes les formes de sociétés. C'est pourquoi il a toujours donné lieu à la fois à une littérature de juristes professionnels, produisant le savoir juridique, et à une littérature sur le droit, produite par des philosophes, des sociologues ou des économistes notamment. Parce que le domaine du droit s'étend sans cesse et rend de plus en plus souvent nécessaire le recours au savoir juridique spécialisé, même dans des matières où il n'avait jadis qu'une importance secondaire, les ouvrages juridiques à caractère professionnel ou pédagogique dominent l'édition, et ils tendent à réduire la recherche en droit à sa seule dimension positive. À l'inverse de cette tendance, la collection « Logiques juridiques » des éditions L'Harmattan est ouverte à toutes les approches du droit. Tout en publiant aussi des ouvrages à vocation professionnelle ou pédagogique, elle se fixe avant tout pour but de contribuer à la publication et à la diffusion des recherches en droit, ainsi qu'au dialogue scientifique sur le droit. Comme son nom l'indique, elle se veut plurielle.
RESUMÉ : La nature occupe une place primordiale chez Le Clézio qui en viendrait à la rendre poétique. En effet, il étend son désir vers celui d'une nature qui se trouverait ainsi poétisée. Si l'accent avec lui est mis sur la volonté de certains de ses personnages à s'inscrire dans une vie en harmonie avec la nature, il n'en demeure pas moins que l'expression qu'ils en donnent se trouve rattachée au lyrisme qui les anime. C'est ainsi que la tentation poétique chez Le Clézio s'inscrira dans son désir d'une nature qui se revêtira des émotions des personnages. Justement, pour Le Clézio, la nature existe mais dépendamment de celui qui la perçoit, qui est en quelque sorte à la source de sa connaissance. Voilà pourquoi, on retrouve chez lui des personnages qui l'exposent tout en y ajoutant quelque poésie, sinon un lyrisme assez prononcé. Cependant, avec Le Clézio, la tendance à une quelconque poésie est subtile, car si elle existe, elle découle d'une « musique » qui s'évertuerait à suivre un modèle qu'on pourrait aisément retrouver dans la nature réelle. Toutefois, la petite note qui ferait la différence, en ce qui concerne l'auteur, toucherait à l'expression d'une nature empreinte du lyrisme des personnages qui s'y aventurent. En parlant du désir poétique de la nature chez Le Clézio, nous entendons, de ce fait, une esthétique qu'il développe de manière à asseoir un idéal de vie, tout au moins, sa vision personnelle des choses au monde naturel. En effet, Le Clézio arrive bien souvent à disposer une aventure où sont mis en scène des personnages désireux d'entrer en contact avec une nature originelle. Mais, lorsqu'il entreprend cet exercice de représentation du réel naturel, Le Clézio n'hésite pas à accorder une certaine volonté intrinsèque à ce dernier qui « parlerait » à ses personnages. Peut-être, la poésie qui semble ici se dessiner consiste, progressivement, chez l'auteur à combler le désir des personnages avides d'une nature originelle qui, pour ainsi dire, en vient à apparaître comme l'élaboration d'une personnification, en fait, comme « un personnage atypique », à son tour. MÉTHODE / APPROCHE : Analyse littéraire, psychanalyse, sémiotique. La nature est un sujet récurrent qu'aborde Le Clézio dans la plupart de ses récits. Cela étant, nous avons avec lui la présence d'une certaine poésie qui semble également s'intégrer dans ses oeuvres romanesques. Pour Tadié, notamment, « le récit poétique en prose est la forme du récit qui emprunte au poème ses moyens d'action et ses effets ». 1 Effectivement, va se dessiner chez Le Clézio une note qui traduirait un désir poétique de la nature. C'est ce que semble remarquer Cavallero lorsqu'il nous dit encore, à propos de l'auteur, que « Cette étiquette d'écrivain-voyageur est souvent associée à celle du romantique défenseur de la nature, lequel s'emploierait à faire revivre par la musique des mots une beauté originelle aujourd'hui disparue ». 2 À partir de là, on retrouve le désir poétique de la nature chez Le Clézio, du fait même qu'il paraît improbable qu'il ait réellement visité tous les paysages qu'il décrit dans ses oeuvres. Tout au moins, on estime que l'auteur ait pu faire certaines adaptations à partir de paysages réels. Ainsi, on ne peut attribuer à la nature que l'écrivain évoque de la sorte le caractère de vérité par excellence. Même si ses romans s'inspirent d'une certaine réalité, la nature poétique qu'il présente n'en demeure pas moins fictionnelle. C'est ainsi que Alain Chareyre-Mejan parle d'une illusion visant à créer un effet de réel. Pour ce critique il s'agit de (…) l'illusion du déjà vu. Mais justement. Il n'y a pas d'illusion. Seulement du déjà vu. En fait, cela même que l'on a bien déjà vu c'est le fait que ce que l'on a vu alors était réel. L'illusion porte sur l'impression de réel (c'est le critique qui souligne). Dans certaines circonstances, sans doute contingentes nous sentons que ce que nous voyons « existe ». Aussitôt, cela nous rappelle quelque chose : très exactement la même chose, avant et ailleurs. 3 En fait, Le Clézio use d'une référence subjective à la vie réelle dans la plupart de ses romans et si l'on recourt à Irène Tamba-Mecz, « une certaine logique culturelle implique en effet qu'on repère ce qu'est ou devient quelque chose par rapport à la chose déterminée et non l'inverse ». 4 On comprend ici que l'on part d'une réalité pour aboutir chez Le Clézio à une représentation poétique de la nature qui en serait faite et qui trouverait en elle son sens. A l'inverse, le fait de partir de la représentation subjective de la nature par l'auteur, pour en venir à la réalité semble, selon l'impression que la critique nous donne, une logique qui n'est pas appliquée en général, donc qui n'est pas ancré dans sa culture littéraire. En outre, il est loisible de concevoir que la représentation poétique de la nature, fruit de prime abord, d'une perception de Le Clézio, est liée intimement aux catégories que sont l'espace et le temps et ce, selon l'entendement suivant d'Emmanuel Kant : En conséquence, toute synthèse par laquelle la perception elle-même devient possible est soumise aux catégories ; et dans
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Philosophiques, 2000
Arras et la littérature, 2019
Revue de synthèse, 1994
Dialogue, 2005
Circuit: Musiques contemporaines, 2019
Bartha-Kovács Katalin, 2022