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Pour plusieurs auteurs, l'histoire de la sociologie a un caractère épistémologique dans la mesure où elle s'intéresse au lien de l'émergence d'une discipline et l'état de la société. « Les sciences de l'homme se doivent sur le strict plan de l'exigence scientifique de rendre compte de leur propre genèse ». L.Sebag : Marxisme et structuralisme. 1965 L'histoire de la pensée sociologique dépend de ce que l'auteur pense de la sociologie de ses méthodes. Raymond Aron : les étapes de la pensée sociologique 1967 / Paul Lazarsfeld. Philosophie des sciences sociales 1970 Robert Nesbet. La tradition sociologique : 1984 / Steven Seidman : le libéral et la théorie sociale en européen. On trouvera des auteurs chez Lazarsfeld que certains ne citent pas. A l'inverse R.Aron va citer Auguste compte, que Lazarsfeld ne le cite pas car il refuse l'empirisme. La sociologie de la modernité : La réflexion sur la société est ancienne. Ex : Platon (la cité), Aristote (la politique), Machiavel (Le prince). Pour autant la sociologie ne née qu'avec l'avènement de la modernité à partir du 18 ème siècle. Wallerstein : distingue la conception (réflexion au 17 ème ) de la sociologie et sa naissance au institutionnelle au 19 ème siècle (avec reconnaissance universitaire). Plusieurs condition au 18 ème siècle rendent possible un questionnement sur le social : le mouvement intellectuel des lumières qui affirme la liberté de pensée et la puissance de la raison (Pour Kant la devise des lumières est : « aie le courage de te servir de ta raison »). Du courage car la raison vient en opposition à la religion qui est le pilier de la société traditionnelle : la société n'est plus seulement comme dieu l'a voulue. La raison conteste aussi l'importance de la tradition et les institutions. En conséquence si les lois qui régissent les sociétés ne sont plus légitimées ni par la tradition ni par la religion, alors un questionnement peut s'ouvrir sur ce qui régit l'organisation des société humaines. Le contexte politique est favorable à ce questionnement car les révolutions politiques soulignent clairement que les institutions ne sont pas immuables en France. En France de 1789 à 1815 : changements de régime permanents. La période des lumières rend possible la critique ce qui ouvre la possibilité d'un discours scientifique. Thomas Khun et Karl Popper établissent un lien entre la science et un certain type de société. K.Popper : pour qu'un discours scientifique émerge il : --Le relâchement du contrôle social, la possibilité de critiquer les institutions même les plus respectées (monarchie, coutumes, familles).
Entre histoire et sociologie [Une perspective constructiviste appliquée à l'émergence des collèges et de la bourgeoisie]
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
Discours du récipiendaire Monsieur le Recteur de l'université de Crête, Mesdames et Messieurs les Professeurs, Mesdames et Messieurs les Maitres de conférences, Chers collègues, Mes amis Madame Kaklamani, Monsieur Georgoulas, Monsieur Panayotopoulos, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi d'abord de vous remercier du grand honneur que vous me faites en m'attribuant le titre de docteur Honoris Causa de votre université. Et ceci dans la période pour le moins difficile que vous traversez actuellement. Ce faisant vous acceptez de me compter comme l'un des vôtres ce dont je ne suis pas peu fier. Croyez bien que dans le temps qui me reste, « le travail prend du temps et la vie est brève » je m'efforcerai d'oeuvrer au mieux au développement de la connaissance sociologique et à sa diffusion par l'enseignement pour rester digne de figurer dans votre assemblée.
Pierre Moessinger revisite ici la principale raison d'être de la sociologie, à savoir la question de l'émergence. Il montre comment et pourquoi la nouveauté qualitative -- ou structurelle -- d'un système social a été mal comprise, et pourquoi ce problème est au centre des grandes oppositions qui partagent la discipline depuis sa fondation. Il propose une révision de ses fondements en mettant l'accent sur les liens micro-macro et sur la distinction entre systèmes hiérarchiques et systèmes décentralisés.
2019
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Sociologies pratiques, 2012
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Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2005
Par exemple : En Occident, ce qui est « purement subjectif » est perçu comme faux. La validité d'une connaissance dépend de son objectivité, et nous fondons l'objectivité sur le consensus. Ce critère est culturel. Ainsi nous traitons l'hallucination comme une erreur, symptôme de maladie mentale ; dans d'autres cultures, les hallucinations sont au contraire porteuses d'une vérité que seul celui qui y est sujet est capable de percevoir. La difficulté de ce cours tient essentiellement à la distance critique par rapport à notre monde, à notre culture propre, qu'il nécessite. Car l'histoire discontinuiste suppose une distance à l'égard de la science moderne, et plus largement, à l'égard des croyances partagées dans notre société et que nous considérons comme des évidences indiscutables. Par exemple : L'efficacité technologique de l'homme, sa capacité à transformer le monde naturel, est un critère de validité ancré dans la modernité. L'homme n'a pas de tout temps et dans toutes les cultures voulu transformer le monde. Dans d'autres cultures, la modification de l'ordre naturel est considérée au contraire comme profanation nuisible à l'homme, de par les déséquilibres écologiques qu'elle induit. De même, c'est une croyance (et non une connaissance fondée empiriquement et/ou rationnellement), inscrite dans une idéologie, que de considérer l'homme d'aujourd'hui comme plus accompli (plus rationnel, plus libre, plus affranchi des nécessités biologiques) que celui d'hier. Une illustration peut en être fournie par les travaux contemporains de l'anthropologue américain Marshall Sahlins ; ces travaux remettent en cause le stéréotype suivant lequel la vie dans les sociétés primitives était très dure. Il relève entre autres que le "travail" (la quête de nourriture) n'y occupe que 4 à 5 heures par jour ; on y dort plus que dans n'importe quelle autre société, et les besoins énergétiques sont largement couverts. Ces sociétés, organisées autour de la valeur d'usage (i.e. : satisfaction qu'un bien apporte à son utilisateur), et non de la valeur d'échange (qui structure l'économie de marché ; c'est le prix auquel un bien s'échange sur le marché), sont en fait des sociétés d'abondance. Sahlins dénonce ainsi notre ethnocentrisme : "Ayant attribué au chasseur des motivations bourgeoises et l'ayant muni d'outils paléolithiques, nous décrétons par avance que sa situation est désespérée." (SAHLINS M. (1972). Age de pierre, âge d'abondance. L'économie des sociétés primitives. Paris : Gallimard). De manière générale, la valeur que l'on attribue à une connaissance donnée dépend d'une conception du monde donnée, d'une certaine vision des choses commune à tous les individus d'une société donnée. Cette valeur repose donc sur des critères d'ordre idéologique. Par exemple : Au Moyen Âge, connaître, c'est connaître ce que sont les choses (ontologie) ; l'essence des choses rend compte de l'ordre naturel. A partir de la Renaissance, connaître, c'est connaître le fonctionnement ; les relations entre phénomènes rendent compte des lois de la nature. Epistémologie : Du grec épistémè : connaissance, science, et logos: étude. Synonyme en France au début du siècle de philosophie des sciences (ex. : le positivisme, qui se veut « la » philosophie de « la » science), utilisé également pour désigner la théorie de la connaissance ou gnoséologieanalyse des modes de connaissance et critique philosophique du et/ou des savoirs, le terme n'a pas un usage exactement fixé. Les Anglo-Saxons opposent l' « epistemology »-au sens d'étude de la connaissance en général-à la « philosophy of science »-au sens d'étude des méthodes et des résultats scientifiques. (D'après Dictionnaire de philosophie, p.99).-la sociologie : sociologie des sciences* Sociologie des sciences : Spécialité de la sociologie qui étudie les sciences comme un phénomène de société. Programme fort de la sociologie des sciences : point de vue qui prétend que toute la teneur des sciences peut être étudiée à partir des conditions sociales de son fonctionnement. Il s'agit d'analyser les sciences comme tout autre phénomène sociohistorique (comme, par exemple, la sorcellerie ou la cordonnerie). Les tenants de ce programme adoptent une position agnostique quant à la nature ultime des sciences (c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas se prononcer sur la valeur ultime des représentations scientifiques, tout comme des sociologues de la religion pourraient ne pas vouloir se prononcer sur la valeur ultime des religions). Le programme fort refuse de prétendre qu'il y a un « noyau dur » au centre du travail scientifique (c'est-à-dire des éléments qui représentent une objectivité absolue, une scientificité spécifique). Selon ce point de vue, les sciences sont des phénomènes comme les autres, produites par et liées à 1'histoire humaine. Exemple: De ce point de vue, on peut voir les similitudes entre les sorciers et les scientifiques. Tous les deux ont des rôles spécifiques dans la société ; ils ont aussi des principes de légitimation et ils prétendent que leurs pratiques sont efficaces. (D'après FOUREZ G., ENGLEBERT-LECOMTE V., MATHY P. (1997) Nos savoirs sur nos savoirs. Un lexique d'épistémologie pour l'enseignement. Bruxelles : De Boeck Université, pp.28-29).-la psychologie : épistémologie génétique* (Jean PIAGET, 1896-1980). Epistémologie génétique L'épistémologie génétique, définie par Jean Piaget, pose l'indissociabilité de la psychologie et de l'épistémologie, à partir du constat que la connaissance ne saurait être conçue comme prédéterminée ni dans les structures internes du sujet, puisqu'elles résultent d'une construction effective et continue, ni dans les caractères préexistants de l'objet, puisqu'ils ne sont connus que grâce à la médiation nécessaire de ces structures. (D'après Piaget J. (1970), L'épistémologie génétique. Paris : PUF, p.5 ; Cf. aussi infra, texte « Qu'est-ce que la psychologie? » de Piaget.) Toute histoire des idées est alors simultanément histoire de l'esprit lui-même, producteur de ces idées. La perspective est constructiviste * : Constructivisme Vision qui reconnaît le rôle joué par le sujet qui construit les connaissances. Les modèles, les notions et les lois scientifiques sont des représentations mises au point par les humains et pour les humains en vue de comprendre leur monde (jusque dans les observations de base: les sciences de la cognition estiment, par exemple, qu'il n'y a pas de sensation non traitée par notre cerveau). Du point de vue constructiviste, toute connaissance est liée aux sujets qui connaissent. De ce point de vue, elles sont donc subjectives, sans qu'on donne à ce terme, appliqué aux connaissances, aucune connotation péjorative. (D'après FOUREZ G. & Al., op.cit., p.23) Cette perspective s'oppose à l'objectivisme issu du positivisme* : Positivisme Le positivisme, tel qu'on le retrouve souvent vulgarisé, prétend que l'on peut découvrir des lois scientifiques indépendantes de tout contexte et de tout projet. Dans cette perspective, les modèles, les notions et les lois scientifiques existent en eux-mêmes et seraient un reflet exact du monde, indépendamment de tout sujet. Exemple: Croire que les lois de la physique existent en elles-mêmes et ne sont en rien des modèles inventés par les humains pour comprendre le monde qui les entoure. …/… Exemple : Le résultat d'un unique lancer de dé est aléatoire : il n'est pas déterminé par des causes repérables, mais par ce que l'on nomme par défaut le "hasard" ; il ne peut être prédit. La science moderne (c'est-à-dire la science telle qu'elle est conçue depuis le XIX°s.) est déterministe*, en ce qu'elle porte sur des objets déterminés. Déterminisme Du latin determinare : fixer, marquer les limites. Doctrine philosophique selon laquelle l'univers tout entier, y compris la volonté humaine, est soumis à la nécessité. Dans la physique contemporaine, ensemble des conditions nécessaires pour qu'un phénomène se produise. Nécessité: Caractère de ce qui est nécessaire. La nécessité s'oppose à la contingence. Nécessaire: Dans son sens le plus général, est qualifié de nécessaire tout ce qui ne peut pas ne pas être ou être autrement que ce qu'il est. (D'après Dictionnaire de philosophie, pp.79, 201, 202). Cela étant, les développements les plus récents de la physique invitent à revisiter cette conception de la science : Déterminismes et processus chaotiques Un processus est «chaotique» lorsque son aboutissement à long terme ne peut être prévu quelle que soit la précision, nécessairement limitée, de la connaissance de l'état initial. Un exemple classique est fourni par le problème dit « des trois corps ». Si l'on imagine un univers ne comportant que deux corps soumis à l'attraction gravitationnelle, ainsi l'ensemble soleil-terre, les formules traduisant cette attraction permettent de calculer les positions de ces deux corps aussi loin qu'on le désire dans l'avenir ; dans ce processus simple le chaos ne se manifeste pas. Mais si l'on considère un trio, ainsi en tenant compte simultanément du soleil, de la terre et de la lune, ces formules entraînent une imprécision de plus en plus grande à mesure que l'on se projette dans un futur plus lointain. L'imprécision initiale est multipliée par 1,00000025 chaque année. Cela peut sembler insignifiant; en effet au bout de cent mille ans la marge d'erreur n'est accrue que de 2 %, mais, si l'on prolonge jusqu'à la cent millionième année, cette marge sera multipliée par près de cent milliards, ce qui enlève toute signification au résultat des calculs. De tels processus chaotiques risquent de se manifester et de rendre impossible toute prévision chaque fois que plusieurs causalités entrelacent leurs effets. Même dans l'hypothèse d'une soumission absolue à des lois rigoureuses, notre univers est la proie d'interactions qui le rendent imprévisible. Mais cela signifie-t-il qu'il est indéterminé ? Nous pourrions admettre que, certes, nous ne pouvons savoir où va l'univers, mais que, pour autant, son chemin n'en est...
Revue d'Histoire des Sciences Humaines, 2005
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L'Année Sociologique, 2017
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Cahiers de recherche sociologique, 1996
Revue d'histoire des sciences humaines, 2017
Revue européenne des sciences sociales, 2002
Actes de la recherche en sciences sociales, 2014
Presses de l’Université de Montréal eBooks, 2017
Revue du MAUSS, 2004
Revue Française de Sociologie, 1996