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2021, Studi Francesi
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Nouvelle revue de psychosociologie, 2014
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Le dieu aux bois de cerf, qu’on a rapproché de l’Apollon hyperboréen, est-il un dieu qui meurt et est démembré ? Il est, on l’a vu, un maître des animaux en rapport avec l’arbre cosmique du centre du monde et avec les liens qui assurent la cohésion de l’univers. Or, la lyre qui figure souvent dans l’iconographie laténienne et gallo-romaine semble être en rapport avec ce thème de l'harmonie cosmique. Il n’y a jusqu’aux « feuilles de gui » de part et d’autre de la tête des dieux et des héros celtes, qui ne puissent être interprétées comme des oreilles à l’écoute de la musique divine. Un bref retour sur le mythe d’Orphée permettra d'identifier des traits de Cernunnos qui peuvent lui faire allusion. Les mythes de l’Apollon hyperboréen, d’Orphée et d’Actéon apparaissent comme des fragments d’un thème dionysien archaïque, dont on peut appréhender quelques réminiscences dans l’iconographie cernunnienne et dans les récits antiques sur les Celtes.
Riccardo Raimondo, « Aurélia fable mystique », Romantisme n° 171 (1/2016), pp. 118-128. // [FR] Michel de Certeau a cherché à décrire une véritable topique visant à identifier et à contextualiser le genre de la fable mystique à travers l’histoire. Il en trace les contours pendant deux siècles, les XVIe et XVIIe. On se demandera sous quelle forme la mystique est encore présente dans la littérature moderne et contemporaine : la lecture d’Aurélia de Gérard de Nerval en tant que fable mystique aura pour objectif de mettre à l’épreuve cette question. Cette démarche entend constituer une première étape vers une théorisation plus large de la fable mystique dans la prose moderne et contemporaine. // [ENG] Michel de Certeau tried to describe a topology identifying and contextualising the genre of the mystic fable throughout history. He has delineated its contours over two centuries, the 16th and the 17th. This paper focuses on the continued presence of the mystical in modern and contemporary literature : a reading of Gérard de Nerval’s Aurélia as a fable of mysticism serves to explore this issue. It may constitute a first stage in a larger theorisation of the mystic fable in modern and contemporary prose.
2015
Il est sans aucun doute exagéré d'attribuer à Meillet (1928: Esquisse d'une histoire de la langue latine), comme plusieurs l'ont fait, l'idée qu'une sorte de processus de créolisation du latin soit à l'origine du protoroman. Meillet en avait à peine suggéré l'idée; trop peu, il me semble, pour que lui soit attribuée cette paternité (Voir HO, 1): (1) En cessant d'être la langue d'une cité pour s'étendre à un empire, le latin ne pouvait garder ses délicatesses et ses originalités. Les Romains de Rome ont longtemps manié avec sûreté le système délicat des démonstratifs is, d'une part, hic, iste et ille, de l'autre; mais les oppositions ainsi marquées étaient trop fines pour être observées par des gens pour qui le latin n'était pas une langue maternelle et qui l'apprenaient avec quelque grossièreté. On sait ce que sont devenues les langues européennes chez les esclaves transportés dans les colonies: les divers « créoles », français, espagnols, hollandais, sont des langues où la grammaire est réduite presque à rien et d'où les nuances anciennes ont été supprimées. (Meillet 1928. Esquisse d'une histoire de la langue latine, Hachette, 6e éd., p. 236)
« Il y a tout un livre à faire sur Machiavel. Machiavel et Barbey d’Aurevilly » dans Letteratura permanente Poeti, scrittori, critici per Giorgio Ficarra, Milano, La nave di Teseo,, 2022
Frédérique Dubard de Gaillarbois "Il y a tout un livre à faire sur Machiavel." Machiavel et Barbey d'Aurevilly On est d'abord surpris de rencontrer si souvent le nom de Machiavel sous la plume de Barbey. L'homme, l'auteur, le mythe ou le phantasme de Machiavel apparaissent dans l'oeuvre multiple de cet auteur chatoyant, se pliant aux mille nuances-autobiographique, romanesque, critique-de la palette aurevillienne.
Romantisme, 2013
Un livre est quelqu'un. Hugo 1 […] j'ai toujours rêvé et tenté autre chose, avec une patience d'alchimiste, prêt à y sacrifier toute vanité et toute satisfaction, comme on brûlait jadis son mobilier et les poutres de son toit, pour alimenter le fourneau du Grand OEuvre. Mallarmé 2 Dans une lettre à Franz Liszt, datée de Nuremberg, le 23 juin 1854, Nerval évoque Aurélia et qualifie l'oeuvre, encore à venir, de « roman-vision à la Jean-Paul », ou encore de « mille-pattes romantique » : Mon esprit, tourné au mysticisme et non pas au plus clair ni au plus méritoire, s'est dévoré lui-même depuis plusieurs mois ; j'ai écrit des oeuvres du démon, non des comédies, comme l'entendait Voltaire, mais je ne sais quel roman-vision à la Jean-Paul que je voudrais donner à traduire avant de l'envoyer aux revues. […] Une fois ma tête débarrassée de ce mille-pattes romantique, je me sens très propre à des compositions claires 3. L'expression de « mille-pattes romantique » est saisissante : elle suggère une sorte de grouillement intérieur de l'oeuvre, et semble dire à la fois sa dispersion panique, et son unité organique, vivante,musicale aussi, si l'on songe au destinataire de la lettre,-inquiétante en outre, parce que dotée d'une vie indépendante, sans queue ni tête, qui la soustrait à la maîtrise de l'auteur. Un indice de ce grouillement fantastique est donné dès le deuxième paragraphe du récit, quand Nerval évoque les « modèles poétiques » qui lui servent de cautions à la fois spirituelles et littéraires : rien moins que trois noms, aux multiples résonances,-Swedenborg, Apulée, et Dante,-ainsi mis à la clé du récit : Swedenborg appelait ces visions Memorabilia ; il les devait à la rêverie plus souvent qu'au sommeil ; L'Âne d'or d'Apulée, La Divine Comédie du Dante, sont les modèles poétiques de ces études de l'âme humaine. Je vais essayer, à leur exemple, de transcrire les impressions d'une longue maladie […] 4 .
Écopoétique de « l'Unité humaine concrète »* Essai d'anthropologie esthétique de la communauté d'Auroville * charte d'AV « Auroville is a community dedicated to working on process in an attempt to develop living forms, both external architectural and environmental forms, and internal styles of human relations, which will transcend our present level of community living (…) » Margaret Mead (anthropologue), lettre du 30 octobre 1973 L'écopoétique, discipline encore émergente et donc mal connue, peut être définie de façon très générale comme l'attention à l'environnement dans les productions esthétiques. Celles-ci peuvent être de nature directement artistique (roman, poésie, théâtre, performance, cinéma, musique, chant, danse, etc.) ou simplement associées aux activités plus larges d'agencement de leur monde par les hommes (réalisations urbaines, constructions sociales, inventions politiques, structurations économiques, élaborations spirituelles, etc.). L'écopoétique peut dès lors inclure, 1 comme ici, l'étude de la part esthétique de ces réalisations plus globales : c'est alors l'analyse de la place, du rôle, des moyens et de la mise en oeuvre d'une attention sensible dans un projet de développement humain, c'est-à-dire dans l'écosystème ainsi créé : par exemple, dans la construction d'une ville, dans la création d'une communauté. Auroville est précisément un projet de communauté indissociablement spirituel, technologique, urbanistique et esthétique, avec ses réalisations (les traductions formelles matérielles et immatérielles) et les traces visibles ou encore invisibles de son développement en cours. D'où la richesse de cette construction et la complexité de cette imbrication pour l'observateur. Comme la ville matérielle elle-même, le projet n'est pas figé dans le temps (ou l'espace) mais toujours en voie de réalisation à travers elle, entre approfondissement et expansion, toujours en constante négociation et adaptation : car Auroville (AV) est avant tout un projet d'expérimentation continuelle, d'innovation et de transformation, ce qui en fait tout à la fois une cité tout à fait réelle et un laboratoire grandeur nature. Pour certains même, c'est ce qui en ferait une ville « smart » , 2 résiliente et innovante, notamment du point de vue technologique et écologique. Plus globalement, et selon les mots de l'initiatrice du projet Mirra Alfassa, dite « la Mère », il s'agit avant tout d'« une grande aventure humaine » , basée sur l'éducation permanente, la recherche 3 expérimentale et le développement spirituel, dont le but ultime est « l'unité concrète des hommes ». Cette foi positiviste dans l'expérimentation visait à répondre à un problème urgent et grave dans les années 60 (la ville est inaugurée en 1968) comme-il faut bien le direaujourd'hui encore : le défaut d'unité humaine et le risque de guerre qu'il fait peser sur le monde. La nécessité dans ce contexte de la création d'Auroville, bien que concrétisée uniquement après sa mort, s'inscrit dans le cadre de la pensée évolutionniste du philosophe spiritualiste indien Sri Aurobindo (1872-1950). Celui-ci théorise un effort de dépassement de l'ensemble du vivant vers l'étape suivante de l'Evolution, vers un autre « état », pensé comme supérieur et meilleur, requérant l'avènement et la participation d'un « nouvel homme ». Cette vision s'exprime tant dans les formes futuristes du développement urbain et de l'architecture que dans la sensibilité eschatologique générale de la cité d'Auroville, tout entière tendue vers la transformation envisagée. Car cette accession à l'état cosmologique supérieur et l'accomplissement du plan « divin » ne sont possibles selon Sri Aurobindo que si les hommes s'unissent pour travailler
Bulletin de la Société préhistorique française, 2009
La chasse tient durant le Cerny une place exceptionnelle. Cette place se matérialise archéologiquement par le mobilier mis au jour avec les morts : de l'industrie osseuse et de la parure élaborées sur des ossements d'animaux sauvages, et surtout des armatures de flèche qui sont les objets les plus fréquemment associés aux morts de cette culture. Ces armatures nous permettent d'envisager l'équipement de chasse initialement présent dans les tombes : les flèches, les éventuels carquois et l'arc. Les sépultures de type Balloy, qui associent un défunt en position étendue dans un contenant mobile et un « caveau », nous ont permis de retrouver différentes modalités de dépôt, depuis les armatures déhampées insérées dans un sac ou une boîte posée dans la tombe jusqu'au carquois posé sur le mort. Cette variété des situations peut traduire des sens différents. Si les armatures renvoient explicitement à la chasse et impliquent des flèches et un arc, en revanche d'autres pièces peuvent également s'y rapporter, quoique de manière moins directe : c'est le cas des énigmatiques « tours Eiffel », dont l'une des fonctions possibles était l'utilisation comme arme d'hast. Rien ne permet d'affirmer que l'équipement déposé est l'équipement personnel du mort : le sujet lui-même n'a quelquefois pas pu faire usage d'arc et de flèches ; quant aux flèches déposées, elles paraissent quelquefois bien « précieuses » pour l'usage qui pouvait en être fait et souvent trop peu nombreuses pour constituer un véritable équipement. L'association des flèches avec ces sujets est avant tout un affichage : il faut se garder de conclure hâtivement que l'activité de chasse prévalait chez ces individus vivants. Le statut ou la fonction de chasseur est avant tout le statut ou la fonction que tiennent ces sujets dans la mort.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, 2007
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Bulletin du cercle d'études numismatiques Volume 57-1, 2020
Parcours anthropologiques
Michèle Coltelloni-Trannoy, 2017