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2014, L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre
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592 pages
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Développée en France au lendemain de la Révolution, l'idée d'art social, qui interroge la fonction de l'art dans une société postrévolutionnaire, industrielle et marchande, recouvre des acceptions diverses. Si elle a d'abord participé à l'abolition des classes sociales, contribué au développement de l'éducation populaire et finalement renouvelé le concept même d'art, elle a pu aussi servir, sous la Troisième République, le maintien des hiérarchies existantes et être pensée dans le cadre de la politique artistique de l'État. Ce n'est donc pas une mais des conceptions de l'art social qui ont été défendues, soutenues par des théoriciens politiques, des philosophes et des artistes. Cette notion a fait l'objet d'une recherche menée sous la direction de Neil McWilliam, Catherine Méneux et Julie Ramos, et a débouché sur deux publications : un volume de 23 essais qui permettent de mesurer la diversité et l'originalité des formes qu'a pu revêtir l'idée d'art social (coédition INHA-Presses universitaires de Rennes), et cette anthologie en ligne, riche de plus de 110 textes sources présentés, commentés et illustrés.
Quelle image Arsène Houssaye voulait-il léguer à la postérité dans ses Confessions ? Certainement pas celle d'un homme de presse. Le chapitre XXI du tome VI, intitulé « Journaux et Revues », s'ouvre sur une variation moderne du « Ceci tuera cela » hugolien : « Les Journaux et les Revues sont la menue monnaie de la vie intellectuelle. Ils finiront par tuer le livre, mais ils ne tueront pas le beau livre 1 . » Ce rejet de la presse est ensuite renforcé par le fait que diriger un journal est considéré comme une « bévue 2 ». Mais comment comprendre que la direction de L'Artiste n'occupe qu'une place anecdotique dans ces Souvenirs d'un demi-siècle, alors que cette même direction s'étend sur plus de la moitié de la période évoquée ? Est-ce parce que L'Artiste est une revue moribonde quand Houssaye rédige son autobiographie ? Ou bien parce que le statut d'homme de presse n'est plus aussi prestigieux sous la III e République que sous la Monarchie de Juillet ? Ou bien encore parce que Houssaye préfère que l'on se souvienne de lui comme d'un Administrateur général de la Comédie-Française de 1849 à 1856 ? Le troisième tome des Confessions, entièrement consacré à ses années de directeur de théâtre, nous laisse pencher pour la dernière réponse sans invalider les deux premières. Quoi qu'il en soit, l'on ne peut que constater cette mise à l'écart de l'activité journalistique, qui a pourtant été le quotidien d'Houssaye, omniprésent dans le monde de la presse des années 1830 jusqu'à sa mort. Il a en effet dirigé tour à tour, voire simultanément, L'Artiste, L'Artiste-Revue de Paris, la deuxième Revue de Paris, La Presse, la Gazette de Paris, la troisième Revue de Paris, la Revue du XIX e siècle et La Grande Revue. Paris et Saint-Pétersbourg. L'évocation de cet acteur majeur de la vie littéraire du XIX e siècle ne peut donc se passer d'une étude portant sur son activité journalistique. Pour cela, le choix de L'Artiste s'impose de lui-même : c'est la revue que Houssaye a dirigée le plus longtemps, de 1844 à 1849 puis de 1859 à 1880 ; c'est un organe essentiel dans l'histoire de la presse consacrée aux beaux-arts et de la presse illustrée ; c'est un périodique qui a publié nombre de grands écrivains de l'époque ; enfin, c'est un cas particulier puisque Houssaye y 1
L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre, 2014
Développée en France au lendemain de la Révolution, l'idée d'art social, qui interroge la fonction de l'art dans une société postrévolutionnaire, industrielle et marchande, recouvre des acceptions diverses. Si elle a d'abord participé à l'abolition des classes sociales, contribué au développement de l'éducation populaire et finalement renouvelé le concept même d'art, elle a pu aussi servir, sous la Troisième République, le maintien des hiérarchies existantes et être pensée dans le cadre de la politique artistique de l'État. Ce n'est donc pas une mais des conceptions de l'art social qui ont été défendues, soutenues par des théoriciens politiques, des philosophes et des artistes. Cette notion a fait l'objet d'une recherche menée sous la direction de Neil McWilliam, Catherine Méneux et Julie Ramos, et a débouché sur deux publications : un volume de 23 essais qui permettent de mesurer la diversité et l'originalité des formes qu'a pu revêtir l'idée d'art social (coédition INHA-Presses universitaires de Rennes), et cette anthologie en ligne, riche de plus de 110 textes sources présentés, commentés et illustrés.
Actes de la journée d’étude organisée à l’Université de Rouen en juin 2016, publié par Françoise Court-Perez. © Publications numérique du CÉRÉdI, 2017
Shanghai Painting and Calligraphy Press, 2019
Catalogue de l'exposition "La Naissance des Beaux-Arts, du Grand Siècle à la Révolution, Chefs-d’œuvre des collections des Beaux-Arts de Paris", exposition présentée au Musée de Shanghai du 5 novembre 2019 au 9 février 2020, collections des Beaux-Arts de Paris et du musée du Louvre.
Dans leur ouvrage sur les résidences de souverains, Charles Percier (1764-1838) et Pierre Fontaine (1762-1853) consacrent un passage à celui qu'ils considéraient encore, à la fin de leur vie, comme leur maître. Dressant un portrait flatteur d'Antoine François Peyre, ils en arrivent à formuler cette conclusion énigmatique : " C'est ainsi qu'en réfléchissant et récoltant sans cesse, il est parvenu à créer une théorie nouvelle, dégagée des préjugés du temps, et basée sur les découvertes d'une longue pratique ".
2021
Musée d'Art Moderne Département des Aigles Marcel broodthaers, 1968 Le Musée d'Art Moderne département des aigles de Marcel Broodthaers est inauguré le 27 septembre 1968 au domicile de l'artiste au 30, rue de la Pépinière à Bruxelles. Marcel Broodthaers et Joannes Cladders (directeur du Musée de Mönchengladbach) prononcent tout deux un discours d'inauguration. Broodthaers réalisera pour l'occasion un petit film, «La Discussion inaugurale». Comme le précise Marcel Broodthaers lui-même, ce musée « est composé d'un jardin, d'une tortue, de caisses portant des indications de galeries, des marques d'envoi et de destination, d'une série de cartes postales agrandissant d'oeuvres de Ingres, David, ou Meissonier. Le mot Musée est peint sur la façade, on le lit à l'envers de la rue, à l'endroit de l'intérieur. Je vis avec ma famille dans cette situation. Le Musée est situé 30, rue de la Pépinière, Bruxelles, Belgique 1 ».
Droit et société, 2011
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L’Art social en France. De la Révolution à la Grande Guerre. Anthologie de textes sources, sous la dir. de N. McWilliam, C. Méneux, J. Ramos - http://inha.revues.org/4825, 2014
Cahiers du CAP, 2015
Cet article s’attache à comprendre les processus de mise à l’abri patrimoniale enclenchés lors des évacuations des collections publiques françaises lors du conflit de 1870 et des deux guerres mondiales. L’auteur s’intéresse également à la mise en place intellectuelle des listes d’évacuation et à leur éventuelle évolution à travers l’Europe. Expression d’une première réflexion, ce travail s’organise autour d’un état des lieux historiographique — quelle littérature, quelles sources existent et peuvent nourrir nos recherches — puis d’une histoire des évacuations de 1870, 1914 et 1940, afin de saisir la matérialité de ces épisodes et découvrir de nouveaux éléments pour une histoire politique du patrimoine et une histoire idéologique du goût, tout en soulevant des enjeux nationaux et transnationaux des politiques patrimoniales contemporaines. Evacuating museums: which heritage to save and a history of taste, 1870-1940 This article examines how heritage was protected when major French public collections were evacuated during the Franco-Prussian War of 1870 and the two World Wars. The author focuses on the decision-making process for establishing lists of works to be evacuated and how they varied across Europe. This preliminary research report comprises a review of the historiography, existing literature and sources available for research, a history of the 1870, 1914 and 1940 evacuations, in order to describe the practical details of the operations and discover new elements for a political history of heritage and an ideological history of taste, with all the national and international controversies of contemporary heritage policies.
L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre, 2014
Développée en France au lendemain de la Révolution, l'idée d'art social, qui interroge la fonction de l'art dans une société postrévolutionnaire, industrielle et marchande, recouvre des acceptions diverses. Si elle a d'abord participé à l'abolition des classes sociales, contribué au développement de l'éducation populaire et finalement renouvelé le concept même d'art, elle a pu aussi servir, sous la Troisième République, le maintien des hiérarchies existantes et être pensée dans le cadre de la politique artistique de l'État. Ce n'est donc pas une mais des conceptions de l'art social qui ont été défendues, soutenues par des théoriciens politiques, des philosophes et des artistes. Cette notion a fait l'objet d'une recherche menée sous la direction de Neil McWilliam, Catherine Méneux et Julie Ramos, et a débouché sur deux publications : un volume de 23 essais qui permettent de mesurer la diversité et l'originalité des formes qu'a pu revêtir l'idée d'art social (coédition INHA-Presses universitaires de Rennes), et cette anthologie en ligne, riche de plus de 110 textes sources présentés, commentés et illustrés.
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L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre, 2014
2004
L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre
Livraisons D'histoire De L'architecture, 2005
L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre, 2014
Publications de l’Institut national d’histoire de l’art eBooks, 2014
Histoire de l’éducation, 2009
Les cahiers de l'École du Louvre
Les Cahiers de l'Ecole du Louvre, n° 11, 2017
Collecter et inventorier pour la nation : la formation révolutionnaire des collections Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques , 2022