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2004, Balkanologie
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La dynamique spatiale est une dialectique de changement social lorsqu'elle atteint l'imaginaire des sociétés et met en cause les formes dans lesquelles elles se représentent leur stabilité. "Le changement social est d'abord et au premier chef dans l'imaginaire" 1 La réduction transforme l'espace d'entourage en espace d'objets ; elle introduit la réitération et la pluralité là où il y avait unicité et totalité ; la distance et l'accessibilité à des configurations là où il y avait enveloppement et appartenance à des figures ; la réduction est passage du visible à l'intelligible ; un changement de la vie sociale présuppose une transformation de l'imaginaire, de ce que l'on imagine et non seulement de ce qui se voit, du réel qui se donne à la perception. S'accouplant à des formes d'expansion et de réduction spatiale, un mouvement de pulsations sociales, d'extériorisation et d'intériorisation de la mémoire et de l'espoir collectif, transforme ce que l'on imagine résider dans le réel qui est le nôtre. Voyages et pèlerinages, découvertes et conquêtes, colonisation rurale et extension urbaine, s'accomplissent comme rétrécissement progressif du monde de l'inconnu autant que comme allongement des parcours possibles de notre commerce avec autrui. 2 Plus la perte de maîtrise du réel par la perception est directe et plus la croissance de l'information fragmentée et médiate est grande, plus les représentations unificatrices et globales sont renvoyées dans l'imaginaire. L'imaginaire est appelé non seulement à peupler de figures du désir l'étendue et ses intervalles, espacés par expansion, mais aussi à trouver une pertinence à ces figures, quitte à modifier l'ordre de leur occurrence en ajoutant, déplaçant ou supprimant des dimensions et des découpages du réel dans leur image. L'imagination pour ce faire porte réflexivement sur son propre processus comme saisie d'un réel qui toujours peu ou prou s'échappe parce que répondant aux espaces de définition de l'altérité. L'impact social de l'imaginaire est déjà dessiné dans l'acte même d'imaginer. , du monument au document ; c'est un procès où le grand se fait petit pour être plus aisément saisi et mis en image en mémoire. L'expansion, elle n'est pas strictement l'inverse de la réduction ; si la seconde fait disparaître le superflu et ne retient que les traits directeurs, la première n'apporte pas de détails supplémentaires ; affirmant les marques élémentaires, elle étend une même détermination spatiale dans un horizon plus large, laissant béantes et sans pertinence des dimensions entières du réel. Ce que l'on imagine assimile les déterminations du réel à des règles, des "archétypes" 3 1 R. Ledrut, La révolution cachée, Casterman, Paris, 1979. ; l'imagination trouve ainsi sa liberté en jouant avec des "modèles de longue durée" qui, pénètrent le vécu, déterminent la perception de la réalité et la vision du monde. L'imagination est dès lors tant jeu d'écarts, grâce auquel nous nous distancions des réalités présentes, que jeu de reflets, par le moyen duquel nous mettons en scène nos activités.
2014
Citer cet article Burgess, J. (2014). Le passé retrouvé. L’interprétation de l’histoire dans les lieux historiques. Cap-aux-Diamants, (116), 4–8. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/]
Géographie et cultures
Les espaces souterrains suscitent des angoisses et des peurs qui sont liées à un imaginaire largement défavorable. Notre contribution vise à esquisser les grands points cardinaux de l'imaginaire de la profondeur souterraine en s'appuyant sur l'anthropologie française de l'imaginaire (Gaston Bachelard, Gilbert Durand). Celle-ci établit que l'imaginaire nourrit une relation émotionnelle et affective à l'espace, qui est structurante de l'expérience d'un monde. Les qualités de l'espace souterrain prennent dans l'imaginaire un caractère ambivalent. À partir d'une bibliographie littéraire des grands récits qui condensent les différentes composantes de l'imaginaire du souterrain en des ensembles d'images cohérents, nous établissons cinq points cardinaux de l'imaginaire du souterrain qui en forment les topiques. La première, la profondeur, est la plus prégnante et a donné lieu à de nombreux récits, notamment ceux consacrés aux enfers, dont l'imaginaire reste omniprésent aujourd'hui. Les autres qualités sont la clôture de l'espace, l'absence de repères, l'espace en creux, et l'espace dessous par rapport à un dessus. L'imaginaire du souterrain largement marqué par l'angoisse laisse aussi place au repos le plus profond, à la quête initiatique et l'envie de se dépasser, au plaisir de l'exploration et à la subversion créatrice. Cette ambivalence qui fait la richesse de notre expérience nous permet de nourrir des pistes pour l'aménagement des espaces souterrains urbains actuels. Celles-ci visent à ce que les espaces souterrains puissent être intégrés dans l'expérience d'un monde.
Centres de villes durables en Amérique latine : exorciser les précarités ?
Ce livre est le fruit d'une recherche réalisée dans le cadre du PIDUD-CNRS (2005-2007). Il est édité avec le concours financier du PIDUD (Programme interdisciplinaire sur le développement urbain durable).
2011
L'hypothèse générale à l'origine de cette recherche est que les transformations urbaines ne font pas l'économie des représentations et des imaginaires sociaux. Il est donc nécessaire que chaque image, parole ou récit recueilli soit rapporté à des situations concrètes que le ...
EspacesTemps.net, 2015
Recension de "Paquot, Thierry. 2015. Désastres urbains. Les villes meurent aussi. Paris : La Découverte." "À lire le titre de ce livre, le lecteur songera inévitablement à ces villes qui périclitent, dont Détroit est un exemple emblématique et bien connu, qualifié par certains d’« apocalyptique » (Diamond 2013), bien que, même dans de tels cas extrêmes, des alternatives semblent se former, témoignant d’une certaine résilience urbaine (Paddeu 2012). Pourtant, ce n’est pas véritablement ce processus que le philosophe Thierry Paquot a choisi d’aborder ici, mais bien plusieurs « dispositifs » qu’il juge problématiques, chacun conduisant à sa façon à « une situation qui accroît et l’enfermement et l’assujettissement des individus qui les “subissent” » (p. 25). Il dénonce différents modèles urbains engendrés par le « capitalisme industriel productiviste » qui porteraient atteinte à l’humain, auraient montré leurs limites, et nécessiteraient d’être dépassés. Les villes pourraient et devraient se réinventer complètement, en se libérant de ces configurations. L’auteur livre ici un essai engagé et une analyse s’appuyant sur une multitude de données éparses pour traiter de l’avenir des villes. Il ne s’agit pourtant pas d’un brûlot vindicatif — bien que le ton s’en rapproche parfois tant l’auteur s’y montre affirmatif —, mais d’une sorte de bilan sur son cheminement intellectuel après plus d’une vingtaine d’ouvrages (la plupart relatifs à la ville), proposant également quelques pistes pour amorcer un virage radical quant au devenir des villes. [...]"
Cybergéo, 2019
Dans cet essai, nous souhaitons proposer une approche des espaces urbains par les sciences sociales qui mobilise l’étude des nostalgies en tant qu’émotions, pratiques et discours. Parce que la nostalgie est une caractéristique de notre ère, nous proposons de la penser comme catégorie d’analyse pour approcher les expériences vécues des individus qui vivent les changements toujours plus rapides de notre monde hypermobile, hyperconnecté, où le processus de destruction créative semble s’imposer comme modèle urbain hégémonique. Dans ce cadre, nous voulons démontrer que cette catégorie permet de dépasser la séparation pré-établie entre individus mobiles (les migrants) et immobiles (les natifs) pour penser l’être humain face aux changements parfois brutaux qu’impose le monde urbain actuel. A partir de la comparaison de leurs expériences de recherche respectives, les auteurs, géographes, anthropologue et sociologue, cherchent à partager leur réflexion collective sur la nostalgie, en présentant ses apports dans le champ des sciences sociales en général et dans les études urbaines en particulier.
Théologiques, 1995
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.
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Métropolitiques, 2022
La beauté d'une ville. Controverses esthétiques et transition écologique à Paris, 2021
2008
Lieux Communs - Les Cahiers du LAUA, 2012
Cahiers d'études romanes, 2018
revue textimage, 2013
Biografistyka Pedagogiczna, 2019
Balkanologie, 2005
Prospective et stratégie, 2018