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2011, Recherches amérindiennes au Québec
Les cahiers de la LCD
Entretien avec David BOBEE du collectif Décoloniser les arts Réalisé par Arnaud Alessandrin et Johanna Dagorn Pour ce numéro spécial des Cahiers de la LCD-Lutte Contre les Discriminations-autour des droits culturels, nous avons voulu qu'un point de vue artistique, militant et réflexif soit versé à l'analyse générale. Pour cela, nous avons contacté le collectif Décoloniser les arts, tant il semble évident que sur ces questions, il est devenu incontournable. Selon leur propre présentation, « Décoloniser les Arts est une association composée de comédiens et comédiennes, auteurs et auteures, metteurs en scène et metteures en scènes, chorégraphes, personnels agissant dans l'audiovisuel, journalistes culturels issus des minorités, de plasticiens, nés et vivant dans toutes les régions de France. Ils/elles se sont donné pour objectif d'interroger les milieux culturels en France sur l'infinitésimale présence d'artistes issus des populations minorées sur les plateaux de théâtre et de danse, à la télévision, au cinéma et dans les arts plastiques. Ils/elles désirent également interroger les récits dominants dans les théâtres et souhaitent contribuer à une meilleure représentation de pans entiers de l'histoire de notre pays, qu'il s'agisse des siècles passés ou du contemporain ». C'est David Bobée qui fut notre premier interlocuteur. Depuis septembre 2013, David Bobée dirige le Centre Dramatique National de Normandie-Rouen, premier CDN à vocation transdisciplinaire. Engagé dans une recherche théâtrale originale, il met en oeuvre conjointement scénographie, écriture dramaturgique, travail du son, de l'image et du corps. Ses créations mêlent le théâtre, la danse, le cirque, la musique, la vidéo, la lumière et se jouent partout en France et à l'étranger. David Bobée est membre du Collège de la diversité, mis en place en décembre 2015 par la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, à la suite des Assises de la diversité, qui visaient à identifier les bonnes pratiques dans la culture. Il est aussi initiateur, notamment avec le comédien Yann Gael, la romancière Gerty Dambury ou la chercheuse Françoise Vergès, de l'association Décoloniser les Arts, créée en décembre 2015 « par des artistes et des professionnels du monde de la culture », qui tient sa première réunion publique en avril 2016 au théâtre de Chaillot. Dénonçant plus particulièrement « le racisme du théâtre français », il soutient que « la langue ne doit pas être excluante » et défend une approche intersectionnelle de la diversité, et la mise en place de quotas ethniques. En mai 2016, David Bobée, avec Yann Gael et pour le compte du collectif, publie sur le site Télérama.fr une tribune titrée Les Molières de la honte dénonçant la sous-représentation des personnes issues de la diversité parmi les nommés lors de la 28 e cérémonie des Molières. Les Cahiers de la LCD : Bonjour David, et merci de nous accorder cet entretien. En quelques mots, pourrais-tu revenir sur le collectif Décoloniser les arts ? Décoloniser les arts est un collectif d'artistes, de penseuses, de penseurs, d'actrices, d'acteurs, dans le champ artistique et culturel. Nous sommes un collectif mixte, c'est-à-dire que nous
Revue québécoise de droit international, 2013
La préoccupation concernant les questions relatives à la diversité culturelle remonte à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et à la création de l’Organisation des Nations unies. Mais ce serait à travers l’adoption des deux textes internationaux, la Déclaration de l’UNESCO de 2001 et la Convention de l’UNESCO de 2005, que cette préoccupation prendrait de façon plus concrète. La Déclaration de 2001 et la Convention de 2005 ont à la fois évoqué la nécessité de protéger la diversité culturelle et mis l’accent sur l’importance de cette dernière au niveau international. Ainsi, le présent article a comme objectif de mettre en exergue la protection de la diversité culturelle au niveau international. Pour ce faire, nous examinerons la reconnaissance de la diversité culturelle par le droit international et la manière dont il peut mettre en oeuvre sa protection au niveau international.
La spécificité des droits culturels ne réside pas dans un régime particulier qui leur aurait été octroyé, ainsi qu’une partie de la doctrine l’a un temps suggéré, mais dans leur objet commun : ce sont des droits protégeant la construction et l’expression libres des identités culturelles, et l’accès aux ressources le permettant. Malgré le caractère peu explicite des dispositions internationales, notamment en dehors des champs relatifs aux minorités et aux peuples autochtones, une tendance se dégage en droit positif, au niveau tant universel que régional, exigeant le respect des identités individuelles et collectives sur la base des principes de liberté et d’égalité. Les droits culturels, destinés à protéger des capacités de créer et les œuvres individuelles ou collectives qui en résultent, sont des droits fondamentaux au sens plein du terme. Ils obligent à l’écoute des blessures identitaires et à l’engagement, en réponse à ces souffrances, à un dialogue articulé autour de la notion de droits de l'homme. En tous domaines, ils engagent les sociétés à interroger les valeurs qui les fondent et à s’adapter aux diverses identités dont elles sont constituées.
Confluences en Méditerranée, 2010
Distribution électronique Cairn.info pour L'Harmattan. Distribution électronique Cairn.info pour L'Harmattan. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2010-2-page-37.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Quelle éthique pour les droits culturels ?, 2021
Conférence donnée à Rennes le 02/12/2021 dans le cadre d’une rencontre sur les droits culturels organisée par Bretagne Culture Diversité et le laboratoire LIRIS de l’université Rennes2 à l’occasion dans le cadre des Rencontres & Débats proposés par l’Association des Trans Musicales. L’être humain est un être culture. Que faut-il entendre par là ? Il faut d’abord, me semble-t-il comprendre par là que l’être humain ne peut accéder à l’humanité que parce que d’autres ont auparavant pris soin de lui et lui ont transmis un certain éthos, c’est-à-dire une certaine manière d’être en société qui va constituer la base de son identité. Ces manières d’être sont diverses et multiples et nous montrent qu’il n’y a pas qu’une seule manière d’être humain, mais qu’il y en a de multiples et que cette multiplicité constitue toute la richesse de l’humanité. Cependant, tous les êtres humains n’ont pas conscience de cette richesse et ont souvent tendance à percevoir la différence de l’autre comme une menace ou à vouloir retrancher l’autre de l’humanité en raison de sa différence. De nombreuses cultures ont une fâcheuse tendance à l’ethnocentrisme, c’est-à-dire à se poser comme la norme absolue de l’humanité et à considérer que ceux qui ne partagent pas leurs ethos, comme inférieurs ou comme devant être civilisés, c’est-à-dire comme devant rejeter leur manière d’être au monde pour en adopter lune autre correspondant mieux à ce que devrait être un être humain. Cette attitude est à l’origine de l’intolérance, du racisme et de tous les crimes qui ont pu être commis par les différentes entreprises de colonisation qui jalonnent l’histoire de l’humanité. Et si aujourd’hui une certaine reconnaissance de la diversité culturelle permet de faire valoir un certain nombre de droits culturels, nous voyons bien que la tâche est encore immense et qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant que droit à la différence soit universellement reconnu. On peut, certes, le déplorer et condamner ceux qui ne font pas preuve d’ouverture et de respect envers l’altérité de ceux qui leur sont différents, mais cela ne ferait pas beaucoup avancer les choses. Il me semble que si l’on veut réellement faire évoluer les comportements en la matière, il nous faut d’abord essayer de comprendre les raisons qui peuvent conduire de nombreux êtres humains à rejeter ce qui fait leur richesse au lieu de l’accueillir et d’en faire un facteur de progrès. Comme l’écrit Spinoza, il ne faut pas « déplorer les actions des hommes, encore moins les maudire, mais seulement les comprendre ».
Mouvements, 2005
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Revue belge de droit constitutionnel, 2014, n°1, pp. 7-29., 2014
The accumulation of objectives in cultural policies and the loss of clarity in these policies make them more permeable to the language of fundamental rights. Thus, we observe a growing importance of this framework in cultural policies, both in France (in regional and departmental cultural policies) and in Belgium, as well as at the level of UNESCO and the Council of Europe. However, this increasing significance of cultural rights in cultural policies raises several questions. First, because these rights have long remained underdeveloped conceptually, legally, and politically, and second, because there may be a certain danger in attempting to compensate for a democratic debate on cultural policy, which often appears impoverished, by resorting to cultural fundamental rights presented in a consensual manner. First, we will define, rather succinctly, the right to participate in cultural life and question the scope of this definition, particularly as it is understood in international law. Second, we will examine the extent to which cultural policies today are genuinely permeable and open to fundamental rights, and more specifically to cultural rights. The third question is: What is the impact of this growing importance of the framework of the right to participate in cultural life—if it exists—on the reconstruction and deepening of cultural policies? L'accumulation des objectifs des politiques culturelles et la perte de lisibilité de ces politiques rend ces dernières plus perméables au langage des droits fondamentaux. Ainsi, on constate une montée en puissance de ce référentiel dans les politiques culturelles, en France (dans les politiques culturelles régionales et départementales) et en Belgique, tout comme au niveau de l’Unesco ou du Conseil de l'Europe. Or, cette importance croissante que revêtent les droits culturels pour les politiques culturelles n’est pas sans poser de questions, d’abord parce que ces droits sont restés longtemps peu développés, conceptuellement, juridiquement et politiquement et ensuite parce qu’il peut y avoir un certain danger à vouloir pallier un débat démocratique qui, sur la question de la politique culturelle, apparaît souvent bien appauvri par le recours à des droits fondamentaux culturels présentés de façon consensuelle. Dans un premier temps, nous définirons, de manière assez succincte, le droit de participer à la vie culturelle et s’interroger sur la portée de cette définition, notamment telle qu’elle est reçue en droit international. Ensuite, dans un deuxième point, nous voudrions, dans le temps qui nous est imparti, traiter de la question de la mesure dans laquelle les politiques culturelles se montrent, aujourd’hui, réellement perméables et ouvertes aux droits fondamentaux et plus spécialement aux droits culturels. La troisième question est la suivante : quel est l’impact de cette montée en puissance du référentiel du droit de participer à la vie culturelle – si elle existe – sur la reconstruction et l’approfondissement des politiques culturelles ?
Critique Internationale, 2005
est professeure-assistante de science politique au Massachusetts Institute of Technology. Ses thèmes de recherche actuels portent sur les théories de la justice et de la démocratie, la théorie féministe, les droits des minorités, le multiculturalisme et les mobilisations ...
Transversalités, 2008
Droits de l'homme et droits culturels, H. FAES 87 Communauté, singularité et pluralité éthique, J.-D. CAUSSE
Obed Frausto, “Une défense des humanités : les différentes cultures en dispute”, Artelogie [Online], 20 | 2023, 2024
Le transhumanisme et le posthumanisme ont remis en question le rôle des sciences humaines. Alors que le transhumanisme abandonne le projet humaniste pour celui de l'amélioration génétique humaine, le posthumanisme reprend la critique pour démanteler les dualismes. Cet article soutient que, loin d'abandonner la critique, l'imagination critique est nécessaire, c'est-à-dire une critique qui, au lieu de nous conduire à la vérité pour dénigrer les autres, nous invite à une rencontre avec d'autres personnes et groupes dans le but d'apprendre d'eux et de parvenir collectivement à un accord par le biais d'un désaccord. L'imagination critique repose sur cinq principes : l'indétermination, l'historicité, l'ignorance, la pluralité et la résistance. Sloterdijk s'oppose à l'indétermination ontologique. Contre Braidotti, on affirme qu'il existe une dualité homme/machine qui n'a pas été vaincue. Cette dualité est historique et fonctionne encore aujourd'hui. Elle s'exprime dans la construction anthropologique de l'homo faber avec la révolution scientifique du 17ème siècle et de l'homo loquaris avec la Renaissance italienne du 15ème siècle. On soutient qu'il est nécessaire d'engager un dialogue entre ces dimensions anthropologiques, mais qu'elles se disputeront dans une culture interdisciplinaire et animée par l'humilité et la recherche de la justice envers les plus défavorisés.
Romainville, Céline. Le droit international des droits culturels au service des politiques culturelles ?. In: L'observatoire : la revue des politiques culturelles, no. 1, p. 57-60 (2017). , 2017
This contribution focuses on the interactions between the right to participate in cultural life and cultural policies as they have developed in the French Community of Belgium and in France. It argues that the right to participate in cultural life serves as both the justification and the objective of cultural policies, but more importantly, it calls for vigorous democratic debates and the formation, by politicians and citizens, of bold cultural policies. These policies are intended to enrich the content of this right and may even lead to the recognition of new rights related to cultural life. Cette contribution se concentre sur les interactions entre le droit de participer à la vie culturelle et les politiques culturelles telles qu’elles se sont développées en Communauté française de Belgique et en France. Elle soutient que le droit de participer à la vie culturelle marque à la fois la justification et l’objectif des politiques culturelles mais qu'il appelle surtout de vigoureux débats démocratiques et la formation, par le politique et les citoyens, de politiques culturelles audacieuses, appelées à enrichir le contenu de ce droit voire même, peut-être, à porter la reconnaissance de nouveaux droits relatifs à la vie culturelle.
Romainville, Céline. XVII.F. Le droit à l’épanouissement culturel. In: Marc Verdussen et Nicolas Bonbled (dir.), Les droits constitutionnels en Belgique. Les enseignements jurisprudentiels de la Cour constitutionnelle, du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation, Bruylant: Bruxelles, p. 1473-1510. , 2011
Many paradoxes permeate studies on the right to culture. In addition to the tension between the individual nature of the right and its strong collective connotation, there is the reconciliation of different policies at work within this right: policies of cultural democratization, cultural democracy, and cultural diversity. However, these paradoxes do not prevent the existence and effectiveness of a legal regime for the right to culture, provided that its elements are clearly defined and the theories developed for all rights are adapted to the specificity of the cultural domain. Thus, the application of the standstill principle to the right to culture presents significant challenges in terms of legislative evaluation and the restructuring of cultural policies, even though it is one of the keys to the effectiveness of the right to culture. Precision in the legal regime of the right to cultural fulfillment is not merely an exercise in legal theory; it has real importance for cultural policies as they are experienced. The laborious development of the legal regime for the right to culture, which is the subject of this contribution, is not without theoretical and practical difficulties. However, it is precisely these difficulties that allow the debate on cultural policies, their objectives, their legislative transposition, and, ultimately, their evaluation to be reopened. De nombreux paradoxes traversent les études sur le droit à la culture. A la tension entre le caractère individuel du droit et la forte connotation collective de celui-ci, s’ajoute la conciliation de politiques différentes à l’œuvre dans ce droit : politiques de démocratisation culturelle , de démocratie culturelle, de diversité culturelle. Ces paradoxes n’empêchent toutefois pas l’existence et l’effectivité d’un régime juridique du droit à la culture, pour autant que l’on en précise ses éléments et que l’on adapte les théories développées pour l’ensemble des droits à la spécificité du domaine culturel. Ainsi, l’application du principe de standstill au droit à la culture présente des défis importants en termes d’évaluation législative et de refondation des politiques culturelles , alors qu’il constitue une des clés de l’effectivité du droit à la culture. La précision du régime juridique du droit à l'épanouissement culturel n’est pas qu’un exercice de théorie juridique : cet exercice a une importance réelle pour les politiques culturelles telles qu’elles se vivent. L’élaboration laborieuse du régime juridique du droit à la culture, qui fait l'objet de la présente contribution, ne se fait pas sans heurts théoriques et pratiques, mais ce sont précisément ces heurts qui permettent de relancer le débat sur les politiques culturelles, leurs objectifs, leur transposition en termes législatifs, et, enfin, leur évaluation.
Les droits de l'homme menacés par la diversité culturelle, 2016
Nous disons qu'à part les droits intangibles, l'application d'autres droits de l'homme dans l'espace doit tenir compte des particularismes historiques, culturels et religieux pour raison de paix et de sécurité internationales.
Edizioni Ca’ Foscari Digital , 2018
The title of the Series «Sapere l’Europa, sapere d’Europa» voices the desire to investigate facets of the process of European integration without disregarding its most weighty, however controversial and bureaucratic, aspects, yet looking beyond them. The main intent is thus to make room for vision, feelings, imagination. In this fourth volume, Cultural Heritage. Scenarios 2015-2017, the different profiles of the CH, tangible and intangible, are undoubtedly presented in an international and interdisciplinary perspective. Yet, as the constant reference to the Faro Convention proves, “practices, knowledge and collective traditions” – be they nested or not in the humus of Venice and the Veneto Region – still distinctively taste of Europe.
J. Bouchard, S. Gandolfi, P. Meyer-Bisch (Sous la direction de), Les droits de l’homme. Une grammaire du développement, 2013
Alterstice Revue Internationale De La Recherche Interculturelle, 2011
Lesviolencescontemporainesquiimpliquentdansnombredecasdesexactionsdesdroitslesplusfondamentaux sont chaque jour exposées à nos yeux, ne serait-ce que par leur hypermédiatisation en tous genres. Les droits humainssontpourleurpartdevenusplusquejamaisunlangagetransnationalquipermetlatraductionmultiforme et culturellement située de ces exactions. Le témoignage, utilisé de diverses façons comme forme de communicationdesexactionsparrapportauxdroits,mériteuneattentionparticulière.Letémoignage,dontl'usage est connudansledomainedudroit entantquemoyendefaireapparaître lavérité,prendpotentiellementdans l'espace public d'autres significations. Il est plus que jamais l'une des expressions des altérités, en même temps qu'un moyen, pour diverses catégories d'étrangers et de personnes et collectivités minorisées et discriminées, d'arriverparlavoixou l'imageàsefaireentendre etvoir.Sefaire entendre, c'est-à-direquelavoixpuisseavoir écho et réponse, mais aussi que cette voix soit recevable et reconnue. Se faire voir c'est-à-dire ouvrir un espace pourdesimagesquifontapparaîtrelessujets,leursdroitslésés,leursrevendications,leursactions,leursvictoires. Cenuméroproposeuneréflexionapprofondiesurcettequestion:d'abordenexposantunesériedecasarticulant droitsettémoignages;ensuiteencernant,leurvariétéaidant,lesmultiplesmédiationsquifontquecesvoixseront oui ou non entendues et reconnues, ces images plus ou moins vues et reçues. Les cultures d'origine et de réception, qu'elles soient liées à l'ethnicité, aux institutions, au statut, à l'âge ou aux régimes politiques, jouent commeonleverra,unrôlefondamental.
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