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2004, Le Télémaque
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Anthropologie et Sociétés, 2005
Résumé L’identité sourde contemporaine, comme enjeu de la « culturalisation » de la surdité exprimée à travers la figure du Sourd, met en dialogue plusieurs logiques sociétales. Le présent article se penche sur deux de ces logiques. En ce qu’elles renvoient à des mondes en rupture et en continuité, les logiques de prise en charge et de revendications identitaires au coeur du processus de communautarisation de l’identité sourde permettent d’explorer les négociations à l’oeuvre dans la construction de la surdité comme réalité ethnique et culturelle. L’identité sourde, répondant à ces deux logiques, apparaît ainsi comme une complexe dyade. Dyade qui, si elle éclaire certains aspects de la figure du Sourd, n’épuise pas les questions soulevées par la « culturalisation » de la surdité.
Journal des anthropologues, 2011
française sur la professionnalisation de l'ethnologie-anthropologie en 2005 ; journée d'études sur les « Chercheurs hors-statut et recherche contractuelle » organisée par le Laboratoire d'anthropologie urbaine en 2005.
A partir des travaux et des réflexions du sociologue Bernard Mottez (CEMS) sur la situation sociale des sourds et de la stigmatisation de la Langue-des-Signes-Française (LSF), un double regard est porté sur le mouvement social connu sous le nom du Réveil Sourd (1970-1990). D'abord, il s'agit de prendre acte de la manière avec laquelle ce sociologue engagé s'est intéressé aux sourds et a agi avec eux pour changer leur condition d'existence et réhabiliter leur langue séculairement interdite. Ensuite, en revenant sur les différentes dimensions et revendications de l'action collective de ce mouvement, il est possible de dégager sa portée sociologique en termes d'émancipation des sourds et de bouleversement de leur regard sur eux-mêmes.
Revista Polis e Psique, 2015
années 1980 et la législation promouvant l'égalité des chances des personnes handicapées (loi du 11 février 2005), les sourds locuteurs d'une langue visuo-gestuelle se sont mobilisés pour réclamer la présence de la langue des signes française comme condition d'accès au plein exercice de leur citoyenneté. Cette revendication, liant langue et instruction à l'accès à la citoyenneté, remonte à deux siècles. Afin d'explorer l'idée de citoyenneté, la place des sourds en tant qu'êtres parlants et « capables de » s'exprimer comme n'importe qui, servira d'analyseur. Nous nous efforcerons de déplacer la perspective : pour nous dégager de la conception statique du citoyen sourd comme sujet de droit ressortissant des lois et des institutions, nous tenterons de l'inscrire dans un processus de subjectivation politique toujours soumis à l'épreuve de l'égalité.
Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2011
Jacques berChtoLD Rousseau dans le dialogue de sourds Dans le dispositif éditorial malicieux de la Lettre sur les sourds et muets, Diderot insère en guise d'auto-critique au labyrinthe de réflexions sur l'inversion un addendum sur un point précis : il doit répondre à une protestation d'avril ou mai 1751 de sa « femme savante » Mademoiselle de La Chaux (figure d'une voisine à Paris 1), lectrice exigeante du titre de son texte. Celle-ci, ayant certainement en tête la Lettre sur les aveugles et connaissant les récentes « Observations remarquables sur un sourd et muet de naissance, auquel on a appris à parler » (rapport d'Académie paru dans le Journal des savants de septembre 1749, p. 621-626) aurait naïvement souhaité que l'auteur se recentre sur son sujet et développe stricto sensu la question philosophico-scientifique du sourd-muet de naissance. Diderot (se souvenant alors sûrement des rigueurs de Vincennes) botte en touche, passant sur la question potentiellement explosive comme chat sur braise et répond : Je vous avoue que je ne suis pas en état de répondre aux questions que vous me proposez sur les Sourds et Muets de naissance. Il faudrait recourir au Muet mon ancien ami, ou, ce qui vaudrait encore mieux, consulter M. Pereire. […] Il ne faut qu'un instant pour former un systême ; les expériences demandent du temps. 2 Si faute avouée est à demi pardonnée, soulignons que Diderot réparera de surcroît rapidement la lacune concédée. Grâce à une lettre à La Condamine, nous savons qu'il trouvera l'occasion de rencontrer le meilleur connaisseur des sourds-muets de l'époque en France, Pereire 3 ,
Ethnologies, 2005
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Les déclarations politiques autour de l'emploi des personnes handicapées se multiplient aujourd'hui en France. La loi du 11 février 2005 « pour l'éga! lité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », a en effet renforcé l'in! jonc! tion d'emploi de ces personnes par une hausse substantielle des amendes à verser à l'Association de gestion de fonds pour l'inser! tion professionnelle des personnes han! di! ca! pées (Agefiph, créée en 1987), ou aux Fonds pour l'insertion des personnes han! dicapées dans la fonction publique (FIPHFP, nouvellement créée par un décret en 2006)[1]. Elle reconnaît la langue des signes pratiquée par les sourds français (LSF) comme une langue à part entière. Pourtant nous ne dis!posons d'au! cun chiffre sur la population de salariés pratiquant cette langue ou sur la situation professionnelle des personnes sourdes. Il n'existe que très peu d'études sur les sourds au travail en France et celles-ci reposent sur un petit nombre d'en! tretiens (Lefebvre-Grandmai! son, 1997; Ker! bourc'h, 1999;. Cette population est pourtant prise en compte dans les études de grande ampleur et les prospections autour de l'emploi des personnes handicapées. Mais ces travaux n'apportent aucune information sur le profil des salariés sourds, car ils ne donnent jamais de détails selon le type de déficiences, et donc selon la nature des blocages et des ressources, ou des conditions de travail. La logique qui préside à cette catégorisation est vécue par les personnes sourdes comme une première forme de violence car elle relève d'un déni des particularités de chaque type de handicap, et d'un déni d'existence d'autres col! lectifs que celui de « handicapés » ou de détenteurs de carte d'invalidité.
De l'exclusion à la solidarité. Regards intersectionnels sur les médias , 2020
Laurence : J'aimerais commencer cet échange en te disant à quel point je suis honorée d'écrire ce chapitre avec toi. Si nous nous connaissons et sommes devenues amies et collègues, c'est justement parce que nous avons toutes les deux, à peu près à la même période de notre vie, fait un coming-out en tant que personne handicapée et personne sourde. La chercheure féministe Sara Ahmed 1 écrit qu'une histoire commence toujours avant qu'elle puisse être racontée. La mienne a commencé en 1985 à Québec avant même ma naissance. Lors d'une échographie, une anomalie a été détectée. Les médecins ont alors dressé un pronostic assez sombre à mes parents. Si j'allais vivre, je vivrais avec un handicap physique, fort probablement assez sévère. Je suis finalement arrivée dans ce monde sans problème de santé majeur mis à part une forme de nanisme. S'il était trop tôt pour connaître les impacts de ce diagnostic sur mes capacités, il était déjà établi que je serais handicapée. Je ne me souviens pas d'avoir réalisé que j'étais
Terrains & travaux, 2013
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Un enfant sur mille nait sourd et un enfant prématuré sur cent est sourd. « (…) C'est certainement un handicap assez fréquent et plus fréquent que d'autres maladies qui sont dépistées depuis longtemps à la naissance. (…) La grande majorité (…) [des enfants sourds] sont nés de parents entendants. Plus de 80 % des enfants qui naissent sourds, naissent au sein d'une famille qui ne connait pas la surdité. (…) Dans les cas de surdité sévère, où l'appareil auditif ne donne pas de bons résultats, et dans les cas de surdité profonde, l'implant cochléaire 1 permet d'avoir une information sonore certainement importante sur une large bande de fréquences. Il permet, si l'implant est placé précocement avec une rééducation précoce d'avoir accès au développement d'une langue orale. [Mais] ce sont des stimulations électriques transmises au nerf auditif et donc, c'est une information qui n'est pas aussi complète et aussi travaillée que celle qui est transmise par une oreille qui fonctionne normalement. (…) Tout ceci ne peut fonctionner que si on s'entoure de toute une équipe, avec des logopèdes, des psychologues, des spécialistes de l'éducation des enfants sourds qui peuvent accompagner l'enfant et sa famille dès l'annonce du diagnostic. » (Docteur Chantal Gilain ORL Centre spécialisé de la surdité au CHU Dinant-Godinne, 2015) La surdité d'un enfant n'entrave en rien ses facultés à apprendre. Il est tout-à-fait capable de suivre l'enseignement ordinaire. Mais, l'accessibilité à une scolarité dite « normale » n'est réalisable et souhaitable que moyennant certaines conditions. Pour les parents, la scolarisation de leur enfant sourd ou malentendant en milieu scolaire ordinaire est le plus souvent synonyme d'un véritable parcours du combattant. Il faut trouver une école qui veuille bien accueillir l'enfant avec sa différence, et chaque année sensibiliser 1 « L'implant cochléaire est une aide auditive pour les personnes relativement sourdes, c'est-à-dire qui ont des seuils d'audition supérieurs à 80 décibels.(…) Les autres appareils sont des amplificateurs de sons. Le son amplifié est ensuite analysé par l'oreille interne, la cochlée. Si l'oreille interne joue bien son rôle, le patient entend et discrimine le son (il comprend ce qui est dit). Dans le cas d'un patient atteint de surdité profonde, la cochlée ne joue pas son rôle et le patient, s'il entend que l'on parle, ne comprend pas ce qui est dit. Il faut qu'il puisse bénéficier d'une aide auditive plus performante qui fait le travail de la cochlée.(…) L'implant cochléaire est formé de deux parties. La première partie est implantée dans l'oreille interne et sous la peau qui reste intègre. La deuxième partie est externe et est composée d'un appareil ressemblant à une aide auditive classique, avec un petit émetteur. La partie externe est composée d'un processeur vocal qui analyse le son et qui le transforme en impulsions électriques qui codent les fréquences, l'intensité et la durée de la stimulation. Ces informations sont envoyées par l'émetteur à la partie interne qui est implantée. Cette partie externe s'enlève comme n'importe quel appareil auditif. La partie interne implantée réceptionne cette information codée et la distribue au niveau des électrodes placées dans l'oreille interne. Les électrodes implantées dans la cochlée sont stimulées en fonction de la fréquence du son. Les électrodes plus basales vont coder pour les fréquences plus aiguës et les électrodes plus apicales vont coder pour des fréquences plus graves, comme cela se passe dans l'oreille normale. Ces électrodes stimulent directement les fibres du nerf cochléaire. La cochlée est donc court-circuitée par cet appareil auditif qui permet la stimulation directe des fibres du nerf cochléaire. » (Deggouj, 2002)
Les Sourds ne gesticulent pas, ils « signent » Réflexion sur le rapport entre corps sourds et langues des signes Réfléchir sur la spécificité langagière sourde et au sentiment identitaire qui l’accompagne, c’est d’abord et avant tout interroger le sens commun qui veut que les Sourds gesticulent pour communiquer. Pourtant, les Sourds ont une langue qui ne se résume pas à un ensemble de mouvements substituant le geste à la parole ou à des adaptations de l’oralité à la gestualité. En fait, cette différence linguistique est plurielle : il existe des langues, qui véhiculent et sont véhiculées par autant de communautés identitaires sourdes. Le rapport des Sourds à ces langues se fait à travers une rhétorique ancrant paradoxalement la différence langagière sourde dans une caractéristique qui serait naturelle aux Sourds, une sorte d’inclination spontanée ramenant bien souvent la langue des signes à des gestes quasi instinctifs et souvent conçus comme innés. La langue des signes serait en quelque sorte une essence qui relie les Sourds entre eux. Le présent article propose d’explorer trois axes d’interprétation du lien entre langues des signes et corps sourds. The Deaf Don’t Gesture, They « Sign » A Reflection on Connection between Deaf Bodies and Sign Languages Contemplating the specifics of deaf language, and the sense of identity that accompanies it, is to question the cliché that the Deaf gesture to communicate. The Deaf have a language which is not limited to movements substituting words with actions or a simple adaptation of spoken language to gesture. In fact, linguistic differences are as diverse as the Deaf communities which convey them. Their relationship to language becomes a rhetoric, paradoxically entrenching the deaf language difference in nature, a kind of spontaneous inclination often reducing sign language to instinct and innate gestures. Sign language is somehow a quality connecting the Deaf. This article explores three ways of interpreting the connection between sign languages and deaf bodies. Los sordos no gesticulan, « significan » Reflexiones sobre la relación entre cuerpos sordos y lenguajes de signos Reflexionar sobre la especificidad del lenguaje de los sordos, y sobre el sentimiento identitario que la acompaña, es, por principio y antes que nada, interrogar el sentido común que supone que los Sordos gesticulan para comunicar. Sin embargo, los Sordos poseen un lenguaje que no se reduce a un conjunto de movimientos que sustituyen el gesto por el habla o a adaptaciones de lo oral a lo gestual. De hecho, esta diferencia lingüística es múltiple : hay lenguajes que vehiculan y son vehiculados por una multiplicidad de comunidades identitarias de sordos. La relación de los Sordos a dichos lenguajes se realiza a través de una retórica en donde se arraíza paradójicamente la diferencia del hablar sordo en una característica que es natural a los sordos, una suerte de inclinación espontanea que con frecuencia reduce el lenguaje de los signos a los gestos casi instintivos y con frecuencia concebidos como innatos. El lenguaje de los signos sería algo así como una esencia que liga a los Sordos entre ellos. El presente artículo se propone explorar tres ejes de interpretación de la relación entre los lenguajes de los signos y los cuerpos de los sordos.
Le corps sourd est loin de laisser indifférent : la surdité interroge, elle peut surprendre ou même créer de l’inconfort chez ceux qui en sont témoins. Une chose est sûre, elle bouleverse suffisamment l’expérience humaine pour susciter une multitude de représentations qui s’entrecroisent dans le corps sourd, tantôt lui permettant de s’épanouir, tantôt le séquestrant dans sa différence. C’est sur ces dernières représentations que le présent article élaborera afin de faire une généalogie de certains réductionnismes qui emprisonnent la différence sourde et l’empêchent d’être porteuse d’une expérience positive pour les personnes qui vivent avec une surdité. Pour ce faire, trois réductionnismes seront abordés : l’unidimensionnalité du corps sourd, son inflexibilité et sa vulnérabilité à la souffrance. Ces trois pôles de réflexion permettront de démontrer comment tant les savoirs biocentriques que primordialistes procèdent à partir des mêmes préjugés sur le corps sourd pour construire leur vision étriquée de la différence qu’il porte. Cette critique sera l’occasion de remettre en question les différentes raisons qui justifient l’incompatibilité imaginée existant entre les technologies telles que l’implant cochléaire et les langues signées. The deaf body by no means leaves us indifferent. Deafness raises questions, may surprise us or even cause discomfort among onlookers. One thing is certain. Deafness disrupts human experience sufficiently to give rise to a multitude of representations that intersect in the deaf body, sometimes enabling it to develop, sometimes confining it in its difference. This article will examine this type of representation. The author seeks to constitute a geneology of certain types of reductionism that confine the difference of deafness and prevent it from providing a positive experience for persons living with deafness. To this end, three types of reductionism will be discussed: the unidimensional character of the deaf body, its inflexibility, and its vulnerability to suffering. These three approaches will show how both biocentric and primordialist knowledge proceed from the same prejudices about the deaf body and build a narrow vision of the difference of deafness The criticism put forward in this article enables us to call into question the various reasons used to justify the imaginary incompatibility between technologies like the cochlear implant and sign languages.
Acquisition et interaction en langue étrangère, 2001
La création gestuelle des individus sourds isolés De l'édification conceptuelle et linguistique à la sémiogénèse des langues des signes Ivani Fusellier-souza La création gestuelle des individus sourds isolés Acquisition et interaction en langue étrangère, 15 | 2001 La création gestuelle des individus sourds isolés Acquisition et interaction en langue étrangère, 15 | 2001 La création gestuelle des individus sourds isolés Acquisition et interaction en langue étrangère, 15 | 2001
La Revue du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminations (CREMIS), 2018
Comment les personnes sourdes vivent-elles l’oppression au jour le jour? Voilà l’une des questions explorées dans "C’est tombé dans l’oreille d’une Sourde", une bande dessinée bilingue en langue des signes québécoise (LSQ) et en français (une bande dessignée) produite à partir d’extraits d’entrevues avec des personnes sourdes réalisées dans le cadre de ma thèse de recherche-création. En partant du postulat que l’oppression est ce qui est éprouvé à travers des pratiques quotidiennes souvent bien intentionnées (Young, 1990), l’article se penche sur les dimensions affectives de l’oppression vécues par les personnes sourdes, démystifie l’audisme en explorant trois de ses manifestations et se termine par une réflexion sur l’agentivité et la solidarité nécessaires à l’avènement d’autres possibles.
Anthropologie et Sociétés, 2003
2018
A la suite du diagnostic de surdité de leur enfant, les parents sont rapidement engagés dans son suivi médical et amenés à prendre des décisions importantes en matière de traitements et de soins, notamment en lien . avec la généralisation de l'implantation cochléaire. Cet article présente les résultats d'une étude menée auprès de parents d'enfants sourds de Suisse romande et basée sur l'analyse de leurs trajectoires de soin. Les résultats montrent que dans la plupart des cas, la surdité était associée à d'autres troubles, ce qui a compliqué l'engagement des parents. Dans leurs trajec-. toires de soins, ils ont d'abord été confrontés au corps médical impliqué dans le diagnostic avant de rencontrer d'autres professionnels, dont les thérapeutes du langage. Les parents relèvent que l'accompagnement médical ne prend pas suffisamment en compte les besoins informationnels et émotionnels de la famille. lis souhaitent recevoir une information neutre et obj...
Revue multidisciplinaire sur l'emploi, le syndicalisme et le travail, 2011
Au Québec, des données spécifiques concernant les conditions d’emploi, de travail et de rémunération des hommes et des femmes sont publiées régulièrement. Depuis peu, des données ventilées selon le sexe commencent à alimenter les efforts de prévention en santé au travail. Malgré ces progrès, certains défis techniques, idéologiques et politiques demeurent: allant des difficultés dans les calculs des populations à risque, à la réticence à adapter les postes de travail ou à adapter la formation à la spécificité biologique des femmes. La recherche sur la santé des femmes au travail a beaucoup progressé, mais il reste plusieurs étapes à franchir. Notons également que les spécificités associées au genre des hommes sont presqu'entièrement oubliées dans les études. Il est difficile de conserver un équilibre entre la protection de la santé et l’égalité des sexes dans la recherche et l’intervention en santé au travail. Pour assurer cet équilibre, la recherche doit se faire en collaboratio...
Émulations - Catégories politiques. Enjeux éthiques au coeur du pouvoir, Stéphane Baele (éd.), 2010
La langue des signes est aujourd’hui reconnue en France au sein d’une loi dite sur le handicap. Victoire pour certains, impasse pour d’autres, la diversité de ses interprétations nous invite à réfléchir aux conditions de la catégorisation de la surdité comme handicap afin de mieux comprendre pourquoi les sourds la refusent, et pourquoi l’institutionnalisation de liens entre langue des signes et handicap est inquiétante. En premier lieu, à la recherche de discours et mobilisations ayant contribué à l’émergence d’une telle législation, nous prêterons attention au tournant initié par les « disability studies » puis à l’état des lieux de l’agenda politique du « réveil sourd ». Nous poursuivrons en exposant la stigmatisation de la langue des signes qui caractérise selon nous la loi, ce qui nous amènera à discuter la position du chercheur « militant » ainsi que les relations entre le politique, le social et la recherche.
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