Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
2012, Bulletin De L Association De Geographes Francais Geographies
…
18 pages
1 file
L 'approche territorialisée des conflits implique de considérer que tout type de conflit peut être analysé selon une grille de lecture territoriale. L'étude des frontières permet de mettre en évidence des processus de territorialisation qui font évoluer ces lieux, transformant des lignes arbitraires en espaces complexes, où les conflits s 'expriment à différentes échelles. Ce texte approfondit les interactions conflictuelles auxquelles les individus qui vivent autour des frontières ou les traversent se trouvent soumis, en conséquences de tensions inédites liées à la «sécurisation » accrue des frontières depuis 2001.
Bulletin de l'Association de géographes français, 2012
Bulletin de l'Association de géographes français Frontières et conflits : une approche territoriale. (Borders and conflicts : a territorial approach) Anne-Laure Amilhat-Szary Résumé L 'approche territorialisée des conflits implique de considérer que tout type de conflit peut être analysé selon une grille de lecture territoriale. L'étude des frontières permet de mettre en évidence des processus de territorialisation qui font évoluer ces lieux, transformant des lignes arbitraires en espaces complexes, où les conflits s 'expriment à différentes échelles. Ce texte approfondit les interactions conflictuelles auxquelles les individus qui vivent autour des frontières ou les traversent se trouvent soumis, en conséquences de tensions inédites liées à la «sécurisation » accrue des frontières depuis 2001.
Vivre et penser la coopération transfrontalière (vol 6) Vers une cohésion territoriale ?, 2014
La cohésion territoriale fait désormais partie des objectifs de l'Union européenne (UE). Ceux qui ont oeuvré à son inscription dans le traité ont voulu faire reconnaître que la cohésion de l'Europe ne résulte pas seulement de son marché unique ou de politiques menées depuis Bruxelles, mais se réalise aussi dans les territoires de vie des Européens. Parmi ceux-ci figurent les « régions transfrontalières », selon les termes du traité de Lisbonne 1. La dimension territoriale de la cohésion européenne, loin d'aller de soi, manifeste un paradoxe. Le concept de territoire est à l'origine lié à celui d'État, délimité par des frontières, au sein desquelles se déploie la cohésion nationale; la notion même de région transfrontalière est intrinsèquement subversive. Cependant, le projet européen consiste, non pas à abolir, mais à changer le signe des frontières internes, censées désormais ne plus faire obstacle à la libre circulation des personnes, biens, ou capitaux et à une « union sans cesse plus étroite des peuples européens », même si ce second objectif est bien loin d'être réalisé. Le présent article vise à explorer la problématique de la cohésion européenne, telle qu'elle est mise en oeuvre au travers de frontières d'États. Il examine successivement l'émergence sous l'impulsion de Jacques Delors, en contrepoint du projet de marché unique européen, du concept de cohésion; son enracinement dans celui de cohésion sociale, élaboré par Émile Durkheim et figurant au coeur du modèle français; et le développement de la notion de cohésion territoriale; la cohésion au sein de l'État-nation, dans sa face lumineuse : la figure moderne de l'articulation du sujet et du social; mais aussi dans sa face cachée : le reliquat de violence et de sacré que recèlent les frontières, selon les analyses de Pierre Beckouche et de René Girard; les composantes de la cohésion des sociétés contemporaines, au travers du prisme des six « cités » proposées par Luc Boltanski et Laurent Thévenot, analysant les discours de justification des acteurs, leurs contradictions et leurs compromis pour construire un espace sociétal non violent; la construction, au travers de nouveaux agencements de ces six cités, d'une cohésion de l'Europe et plus particulièrement, d'une cohésion par-delà chaque frontière.
Hommes & migrations
Webinaire, Conflits et projet, Institut de la concertation et de la participation citoyenne, 3 mai 2023. , 2023
Le chantier "Conflits et projets" 2. Profil des inscrit.e.s a. Statuts et profils b. Expérience du conflit dans les concertations 3. Présentation Qui est notre intervenant ? Au niveau du contexte national, vit-on actuellement un moment de fermeture (sur le plan politique), de radicalisation (mouvements activistes, réseaux sociaux, suite du mouvement des gilets jaunes...) aux dépens d'un contexte plus favorable au dialogue ? Le conflit est-il le signe d'un blocage du dialogue ou un moment particulier dans une trajectoire (celle d'un projet, d'un territoire...) ? A quels moments le dialogue est-il pertinent ou au contraire n'est pas pertinent ? Quels e ets le conflit produit-il ? 4. Questions-réponses Echanges 5. Perspectives Poursuite des webinaires Autres perspectives
Territoire en mouvement, 2007
Les sciences politiques et l'économie territoriale permettent de proposer une nouvelle compréhension de l'action publique locale et des dynamiques de développement. Cette compréhension s'avère particulièrement utile dans le contexte des projets transfrontaliers. Les dynamiques présentes ne se résument plus à une réponse ponctuelle à un problème : l'enjeu peut être de construire un territoire de projet. L'analyse de trois actions transfrontalières franco-belges met entre autres en évidence les bricolages et les « rattrapages » juridiques, les enjeux culturels ou fonctionnels, les processus de pérennisation mis en oeuvre sur ces « frontières qui gagnent ».
Revue d’Économie Régionale & Urbaine, 2018
2011
La notion de frontière, y compris si on la limite à son acception géographique, est l'objet de nombreuses discussions. Elles sont dues premièrement à l'intérêt d'une conception différente de la frontière, non réductible au territoire et à l'ordre politique et, deuxièmement, à la relation entre techniques de contrôle de la mobilité et localisation de la vérification d'identité et du droit de visite ou de séjour dans un État donné. La première discussion, d'ordre topologique, peut sembler abstraite, mais ses implications politiques et techniques sont fondamentales. La frontière est-elle une ligne continue séparant et démarquant des entités, des objets solides ou un point de passage, de transformation, de changement imperceptible d'états au sens physique du terme dont le caractère solide, liquide ou gazeux modifie la capacité à séparer ou même trier, canaliser ? Pour le dire autrement, est-elle selon un langage partagé par la science politique et les militaires une ligne que l'on peut « blinder », une forteresse et même une mise en ligne de forteresses formant une longue muraille impénétrable autour du homeland, de la patrie ? Est elle, selon un langage de marin et de philosophe, une série de lignes brisées ou poreuses, une sorte de passage du nord-ouest en période de réchauffement climatique où les démarcations d'États existent, mais se modifient en permanence et ne peuvent être figées? (Serres 1980). Est-elle le signe de l'ordre du monde et une réalité de cet ordre (étatique) mise en danger par la mobilité nouvelle ou la conséquence logique du clinamen, du changement et de la mobilité qui sont toujours causes premières ? La frontière est-elle, au-delà de ces métaphores, une ligne continue qui se boucle sur elle-même et crée un espace distinct qu'il est possible d'homogénéiser, de purifier à partir d'un centre de pouvoir avec, comme critère central, la distinction claire entre un interne et un externe ? Est-elle de l'ordre d'un ruban de Moebius où l'interne et l'externe se distinguent mais varient d'un observateur à l'autre ? Une série de lignes brisées, de limites, de points de contact produisant de l'hybridation entre hétérogénéités non réductibles à une unité ? Et, dans ce cadre, la frontière est-elle en train de se rétracter jusqu'à l'unité du frontier-land, du monde frontière globalisé, nous laissant orphelin des frontières multiples et prisonnier d'une frontière invisible comme le laissent à penser certains discours de sociologues sur une mondialisation qui détruirait les frontières ? Est-elle, à l'inverse, la mise en sens rétroactive dans un monde de fluidité, des différences d'état et de perspectives entre groupes hétérogènes qui pensent voir des frontières partout mais les articulent selon des logiques qui les différencient, produisant dès lors une multiplication de frontières réseaux, elles-mêmes mouvantes et incertaines ? (
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.
Revue d’Économie Régionale & Urbaine, 2010
Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ?
ressources-cla.univ-fcomte.fr
Cultures & conflits, 1996
75 ans de départementalisation Outre-mer, 2021
Espaces et sociétés, 2009
in, I. Garat, R. Séchet, D. Zeneidi,. Espaces en (trans)action, Rennes, PUR , 2008
Revue d'histoire du XIXe siècle, 2002
Canadian Journal of Applied Linguistics, 2004
cycle de conférences 2009-2010 Bicentenaire de l'Indépendance Argentine, 2010
Cahiers d Économie Politique, 2004