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Pour une reconsidération de la finitude humaine

2020, Sayed Matar

Key takeaways

  • Ainsi, ce qui nous intéresse dans ce travail, ce n'est pas tant la tension existante entre rationalisme idéaliste et empirisme, à savoir l'investigation sur le fondement originaire de la connaissance, mais bien les capacités et les limitations philosophiques de la rationalité scientifique, rendues manifestes à travers une structure de l'analytique transcendantale dépendante de l'esthétique transcendantale, une immunisation contre toute forme de « paralogisme », la radicalisation de la finitude contre les tentatives d'identification du rationnel et du réel chère au système hégélien.
  • La fonction de la Critique de la raison pure a un but bien précis et clair : déterminer le pouvoir de la raison, à savoir la démarcation de ses limites, sous lesquelles elle doit s'y souscrire afin de légitimer son procédé expérimental.
  • Poser la problématique du pouvoir rationnel équivaut à dire que celui-ci n'est apte à scruter tout, c'est-à-dire à tout connaître, en raison de quoi l'esprit humain questionne, s'intrigue, sans toutefois parvenir à multiples endroits à des réponses convaincantes et objectives, indice marquant certes la radicalité de la finitude humaine.
  • Il faut bien noter que la connaissance, selon Kant, ne dérive pas seulement que d'un procédé a posteriori, c'est-à-dire de l'expérience, mais il y a aussi dans la raison humaine des connaissances qui relèvent uniquement de l'a priori, à savoir le pur rationnel auquel absolument rien d'empirique n'est mêlé.
  • Comme telle, la vérité absolue n'est plus joignable dans le concept, mais elle est nécessairement située, en dépit de son immatérialité, comme Idée régulatrice à la fois du domaine épistémologique et pratique.