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Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie …, 1999
Théologiques
Il est d’usage de qualifier le repas que Jésus prend avec ses disciples la veille de son arrestation de « dernier repas ». Or, il n’en est rien. Une lecture attentive des évangiles de Luc et de Jean montre que Jésus mange encore après sa mort : au moins du poisson, peut-être du pain et du miel. Un tel constat pourrait relever de l’anecdote et le travail qui y conduit d’un pur souci d’érudition. Sauf qu’ils ont des conséquences pratiques et des impacts contemporains. Car l’insistance sur une « dernière cène » où Jésus partage le pain et le vin a conduit l’Église chrétienne à survaloriser l’eucharistie comme seul repas liturgique, alors que le christianisme primitif semble avoir fait de tous les repas l’occasion de rencontrer le Ressuscité.
Lorsqu'on évoque les grands monuments berbères d'Algérie, on pense tout d'abord à Imedracen, près de Hbathent (Batna), au Mausolée royal de Maurétanie, près de Tipasa, ou bien aux Djedars dans la région de Frenda. On pense également aux Kasbahs (tighremt) de la Saoura, jumelles de leurs voisines du Sud marocain. Mais on parle rarement de ces admirables monuments que sont les hiqliɛine « guelâas » de l'Aurès. La haqliɛth « guelâa » est un grenier fortifié, une sorte de grande bâtisse communale qui a longtemps été l'un des piliers de la société chaouie. C'était en effet la pièce maîtresse du village aurassien de par son rôle à la fois social et défensif. C'est un monument architectural qui témoigne de la permanence de l'identité berbère dans le symbolisme de la pierre. Le massif de l'Aurès apparaît comme une sorte d'îlot, enserré à l'intérieur des terres. Ce caractère « insulaire » lui a permis de rester à l'écart des grands courants et donc de préserver, plus intactes qu'ailleurs, ses coutumes ancestrales et son originalité. haqliɛth de Kebach – Aurès Extérieurement, la haqliɛth ne se distingue guère des demeures chaouies. Elle est seulement plus grande, souvent aussi plus haute, et située de préférence sur une éminence. Mais ce sont les même matériaux que l'on utilise pour sa construction : pierres et bois de cèdre, deux éléments, dont nous évoquerons l'importance symbolique. Dans le Roman de la Kahéna (Boisnard,1925) voici comment Magali Boisnard décrit l'arrivée à une haqliɛth : « On accédait à l'entrée, large et basse entre d'épais montants de cèdre, par trois degrés de pierres brutes. L'angle de la terrasse plongeait à pic sur un torrent. » Lorsqu'on connaît les fondements traditionnels de la société berbère, on se doit d'évoquer avant tout la fonction sociale de la haqliɛth. Dans une région déshéritée, aux hivers parfois rigoureux, la haqliɛth est conçue comme un entrepôt. C'est le grenier collectif où chaque famille dispose d'une pièce, où sont stockées les provisions. Ceci permet de soustraire aux femmes, réputées dépensières, un trop plein de nourriture qu'elles seraient enclines à utiliser s'il était à portée. La frugalité leur est en effet imposée par le milieu naturel. C'est pourquoi on viendra chercher les provisions au fur et à mesure des besoins. Dans ce milieu pastoral, la haqliɛth apparaît comme la seule richesse du groupe. C'est là qu'ont lieu, bien souvent, les réunions à caractère social. « Le grenier public compte quarante cellules qui sont autant de celliers, de fenils, et d'alvéoles aux destinations variables. C'est une ruche et c'est une fourmilière. L'esprit d'inquiétude, de rapacité et de prévoyance a présidé à la construction et à l'organisation de ce réservoir pour l'alimentation d'un village et de cette forteresse pour sa défense. (…) La Kahéna siège dans la salle centrale désencombrée des grains et des fruits. Elle est pleine de visiteurs, de notables ou d'émissaires… » (Le Roman de la Kahéna.) Le mur d'enceinte de la bâtisse est aveugle ou tout au moins percé de minuscules ouvertures triangulaires peu visibles à distance. Le toit est plat comme dans tous les villages chaouis. La structure interne est constituée soit par une cour à ciel ouvert, soit par un entrelacs de passages étroits sur lesquels s'ouvrent de petites pièces auxquelles on accède par des sortes d'échelles en bois amovibles. Les ouvertures sont basses et fermées par une lourde porte en cèdre. Quelques fenestrons triangulaires laissent pénétrer un peu de lumière. La haqliɛth a donc l'aspect d'une forteresse. Et c'était en effet son rôle. En cas d'attaque, elle servait d'ultime retranchement aux villageois, qui grâce aux provisions qu'elle contenait en permanence, pouvaient éventuellement soutenir un siège de longue durée. La haqliɛth contenait également un puits, ou tout au moins une réserve d'eau. Elle ressemblerait en certains de ses aspects aux châteaux forts du Moyen Age, mais sa fonction est plus démocratique. Bien communal, et non pas domanial, elle souligne une nouvelle fois la tradition démocratique des sociétés berbères. Il serait intéressant d'établir un parallèle entre la cité grecque et la cité berbère. La haqliɛth serait un peu à l'Aurès ce que l'acropole est à la Grèce. N'est-il pas vrai d'ailleurs que la déesse Athéna soit née sur les bords du lac des Tritons, l'actuel Chott-el-Djérid ? Le village aurassien est bâti sur le même modèle que le village berbère de l'Atlas marocain ou du Sud tunisien. On retrouve à chaque fois ces cubes de pierres à toits plats assemblés comme dans un jeu de construction. Les murs sont faits des pierres des montagnes, enchâssées les unes sur les autres, ainsi qu'on le voit dans ces pendants de la haqliɛth aurassienne que sont dans le Sud marocain l »'agadir », et dans le Sud tunisien la « hghurfet ». En tant que monument communal, la haqliɛth cristallise dans son architecture toutes les aspirations profondes de ceux qui l'érigent. L'architecte algérien, Abderrahmane Bouchama (1966) atteste que « c'est avec la pierre, dans leurs constructions et par leur architecture que les peuples transcrivent le mieux les pages de leur histoire ». Dans les traditions berbères, le mort est enseveli sous la pierre et non pas mis en terre comme l'exige maintenant le rite islamique. On retrouvera ce symbolisme fondamental de la pierre dans les dolmens de Roknia, les Djeddars, ou les mausolées de Tipasa, de Imedracen, ou du Khroub. La haqliɛth, en tant qu'entrepôt des graines et des fruits, dons de l'au-delà au monde des vivants pour sa survie et sa régénération, apparaît comme un lieu sacré. Si elle n'est pas de prime abord un sanctuaire, elle en revêt tout au moins les fonctions, de par son importance vitale pour la subsistance et la protection. Elle participe donc du symbolisme de la montagne: par sa forme, c'est une sorte d'autel tabulaire en pierre, qui en fonction de ses dimensions et de sa position se trouve à la jonction des deux mondes, comme dans l'acropole (« la ville haute ») grecque. Houkhribth – Ibaniane – Aurès Lorsqu'on pénètre dans les alvéoles qui servent à entreposer les provisions familiales saisonnières, on est frappé par l'obscurité ambiante. Cela permet de conserver au frais le contenu comme dans une grotte (ifri) qui a peut être donné le nom même de l'Afrique (en arabe Ifrikya). Pour les Carthaginois, les Libyens étaient « le peuple des cavernes ». Gabriel Camps (1980) note d'ailleurs que « le culte de la montagne, ou sur la
Arène. Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 07 mai 2018. Accès : http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/arene/. Le Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics est un dictionnaire collaboratif en ligne sous la responsabilité du Centre de recherche sur les médiations (Crem, Université de Lorraine) ayant pour ambition de clarifier la terminologie et le profit heuristique des concepts relatifs à la notion de public et aux méthodes d'analyse des publics pour en proposer une cartographie critique et encyclopédique.
Archaelogia Luxemburgensis, 2016
An introduction to the roman villa of Schieren (Luxembourg). Established on a steep slope of the right bank of the river Alzette, and consisting of a main building and secondary buildings of symmetrical, axial disposition, the complex covers an estimated 8-9 hectares. Though the preservation of the archaeological remains was variable, an under-floor heated room yielded an impressive amount of fragmented wall paintings. The painted fragments show that despite its modest floor plan of 4.5 x 3.5m, the room was 4.8m high with a vaulted ceiling. With extravagant stucco, the figurative painted decorations are numerous, varied in subject and a riot of colour. Study continues and the excavation is ongoing.
Tout ce que l’on peut savoir sur les Galates nous est donné par les auteurs grecs et latins, puis indirectement, par les Lettres de saint Paul aux Galates dans les Évangiles. Le Galate, issue principalement du gaulois, est une des langues celtiques les moins connues et documentées. De plus, selon ce que l’on peut conclure à partir des sources classiques, les Galates auraient rejoint leurs cousins cimmériens et phrygiens avec lesquels ils se seraient légués.
Histoire Des Sciences Medicales, 2016
The main objective of this research was, for the first time, to partially edit an anatomical text in middle french, the ms FR 19.991, a 15th century manuscript held by the Bibliothèque Nationale de France. After restitution of the text (transcription, expansion of abbreviations and identification of rubricated sections) a glossary of all terms was compiled. The analysis of this anatomical treatise following the arabic galenic tradition revealed that it results from the assembly of at least three previous texts, the largest part of it (18 / 22 sections) following very closely the anatomia ricardi salertinani, translated from arabic to latin in the 12th century in the Salernitan school of medicine. The use of this treatise remains to be elucidated.
2006
1 Introduction 2 1.1 Prolongements disomorphismes aux corps de décomposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.2 Groupe de Galois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.3 Morphisme de Frobenius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.4 Polynômes séparables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.5 Corps parfaits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.6 Corps nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.6.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.6.2 Cyclicité de Gal Fq Fp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.6.3 Extensions intermédiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....
Le règne de la quantité, 1945
ET LES SIGNES DES TEMPS-1945- Avant-propos Depuis que nous avons écrit La Crise du Monde moderne, les événements n'ont confirmé que trop complètement, et surtout trop rapidement, toutes les vues que nous exposions alors sur ce sujet, bien que nous l'ayons d'ailleurs traité en dehors de toute préoccupation d'« actualité » immédiate, aussi bien que de toute intention de « critique » vaine et stérile. Il va de soi, en effet, que des considérations de cet ordre ne valent
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Sociétés & Représentations, 2011
Portrait sociolinguistique de travailleurs étrangers temporaires agricoles au Québec : entre barrières et besoins., 2020