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2007, Revue d'Histoire des Sciences Humaines
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2 À mi-chemin entre la synthèse pédagogique et l'ouvrage de recherches, car muni de sa propre problématique et nourri des travaux de l'important séminaire qu'animent les auteures au Centre Alexandre Koyré, l'Histoire de la psychologie en France vient combler une lacune criante. ...
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2005
Par exemple : En Occident, ce qui est « purement subjectif » est perçu comme faux. La validité d'une connaissance dépend de son objectivité, et nous fondons l'objectivité sur le consensus. Ce critère est culturel. Ainsi nous traitons l'hallucination comme une erreur, symptôme de maladie mentale ; dans d'autres cultures, les hallucinations sont au contraire porteuses d'une vérité que seul celui qui y est sujet est capable de percevoir. La difficulté de ce cours tient essentiellement à la distance critique par rapport à notre monde, à notre culture propre, qu'il nécessite. Car l'histoire discontinuiste suppose une distance à l'égard de la science moderne, et plus largement, à l'égard des croyances partagées dans notre société et que nous considérons comme des évidences indiscutables. Par exemple : L'efficacité technologique de l'homme, sa capacité à transformer le monde naturel, est un critère de validité ancré dans la modernité. L'homme n'a pas de tout temps et dans toutes les cultures voulu transformer le monde. Dans d'autres cultures, la modification de l'ordre naturel est considérée au contraire comme profanation nuisible à l'homme, de par les déséquilibres écologiques qu'elle induit. De même, c'est une croyance (et non une connaissance fondée empiriquement et/ou rationnellement), inscrite dans une idéologie, que de considérer l'homme d'aujourd'hui comme plus accompli (plus rationnel, plus libre, plus affranchi des nécessités biologiques) que celui d'hier. Une illustration peut en être fournie par les travaux contemporains de l'anthropologue américain Marshall Sahlins ; ces travaux remettent en cause le stéréotype suivant lequel la vie dans les sociétés primitives était très dure. Il relève entre autres que le "travail" (la quête de nourriture) n'y occupe que 4 à 5 heures par jour ; on y dort plus que dans n'importe quelle autre société, et les besoins énergétiques sont largement couverts. Ces sociétés, organisées autour de la valeur d'usage (i.e. : satisfaction qu'un bien apporte à son utilisateur), et non de la valeur d'échange (qui structure l'économie de marché ; c'est le prix auquel un bien s'échange sur le marché), sont en fait des sociétés d'abondance. Sahlins dénonce ainsi notre ethnocentrisme : "Ayant attribué au chasseur des motivations bourgeoises et l'ayant muni d'outils paléolithiques, nous décrétons par avance que sa situation est désespérée." (SAHLINS M. (1972). Age de pierre, âge d'abondance. L'économie des sociétés primitives. Paris : Gallimard). De manière générale, la valeur que l'on attribue à une connaissance donnée dépend d'une conception du monde donnée, d'une certaine vision des choses commune à tous les individus d'une société donnée. Cette valeur repose donc sur des critères d'ordre idéologique. Par exemple : Au Moyen Âge, connaître, c'est connaître ce que sont les choses (ontologie) ; l'essence des choses rend compte de l'ordre naturel. A partir de la Renaissance, connaître, c'est connaître le fonctionnement ; les relations entre phénomènes rendent compte des lois de la nature. Epistémologie : Du grec épistémè : connaissance, science, et logos: étude. Synonyme en France au début du siècle de philosophie des sciences (ex. : le positivisme, qui se veut « la » philosophie de « la » science), utilisé également pour désigner la théorie de la connaissance ou gnoséologieanalyse des modes de connaissance et critique philosophique du et/ou des savoirs, le terme n'a pas un usage exactement fixé. Les Anglo-Saxons opposent l' « epistemology »-au sens d'étude de la connaissance en général-à la « philosophy of science »-au sens d'étude des méthodes et des résultats scientifiques. (D'après Dictionnaire de philosophie, p.99).-la sociologie : sociologie des sciences* Sociologie des sciences : Spécialité de la sociologie qui étudie les sciences comme un phénomène de société. Programme fort de la sociologie des sciences : point de vue qui prétend que toute la teneur des sciences peut être étudiée à partir des conditions sociales de son fonctionnement. Il s'agit d'analyser les sciences comme tout autre phénomène sociohistorique (comme, par exemple, la sorcellerie ou la cordonnerie). Les tenants de ce programme adoptent une position agnostique quant à la nature ultime des sciences (c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas se prononcer sur la valeur ultime des représentations scientifiques, tout comme des sociologues de la religion pourraient ne pas vouloir se prononcer sur la valeur ultime des religions). Le programme fort refuse de prétendre qu'il y a un « noyau dur » au centre du travail scientifique (c'est-à-dire des éléments qui représentent une objectivité absolue, une scientificité spécifique). Selon ce point de vue, les sciences sont des phénomènes comme les autres, produites par et liées à 1'histoire humaine. Exemple: De ce point de vue, on peut voir les similitudes entre les sorciers et les scientifiques. Tous les deux ont des rôles spécifiques dans la société ; ils ont aussi des principes de légitimation et ils prétendent que leurs pratiques sont efficaces. (D'après FOUREZ G., ENGLEBERT-LECOMTE V., MATHY P. (1997) Nos savoirs sur nos savoirs. Un lexique d'épistémologie pour l'enseignement. Bruxelles : De Boeck Université, pp.28-29).-la psychologie : épistémologie génétique* (Jean PIAGET, 1896-1980). Epistémologie génétique L'épistémologie génétique, définie par Jean Piaget, pose l'indissociabilité de la psychologie et de l'épistémologie, à partir du constat que la connaissance ne saurait être conçue comme prédéterminée ni dans les structures internes du sujet, puisqu'elles résultent d'une construction effective et continue, ni dans les caractères préexistants de l'objet, puisqu'ils ne sont connus que grâce à la médiation nécessaire de ces structures. (D'après Piaget J. (1970), L'épistémologie génétique. Paris : PUF, p.5 ; Cf. aussi infra, texte « Qu'est-ce que la psychologie? » de Piaget.) Toute histoire des idées est alors simultanément histoire de l'esprit lui-même, producteur de ces idées. La perspective est constructiviste * : Constructivisme Vision qui reconnaît le rôle joué par le sujet qui construit les connaissances. Les modèles, les notions et les lois scientifiques sont des représentations mises au point par les humains et pour les humains en vue de comprendre leur monde (jusque dans les observations de base: les sciences de la cognition estiment, par exemple, qu'il n'y a pas de sensation non traitée par notre cerveau). Du point de vue constructiviste, toute connaissance est liée aux sujets qui connaissent. De ce point de vue, elles sont donc subjectives, sans qu'on donne à ce terme, appliqué aux connaissances, aucune connotation péjorative. (D'après FOUREZ G. & Al., op.cit., p.23) Cette perspective s'oppose à l'objectivisme issu du positivisme* : Positivisme Le positivisme, tel qu'on le retrouve souvent vulgarisé, prétend que l'on peut découvrir des lois scientifiques indépendantes de tout contexte et de tout projet. Dans cette perspective, les modèles, les notions et les lois scientifiques existent en eux-mêmes et seraient un reflet exact du monde, indépendamment de tout sujet. Exemple: Croire que les lois de la physique existent en elles-mêmes et ne sont en rien des modèles inventés par les humains pour comprendre le monde qui les entoure. …/… Exemple : Le résultat d'un unique lancer de dé est aléatoire : il n'est pas déterminé par des causes repérables, mais par ce que l'on nomme par défaut le "hasard" ; il ne peut être prédit. La science moderne (c'est-à-dire la science telle qu'elle est conçue depuis le XIX°s.) est déterministe*, en ce qu'elle porte sur des objets déterminés. Déterminisme Du latin determinare : fixer, marquer les limites. Doctrine philosophique selon laquelle l'univers tout entier, y compris la volonté humaine, est soumis à la nécessité. Dans la physique contemporaine, ensemble des conditions nécessaires pour qu'un phénomène se produise. Nécessité: Caractère de ce qui est nécessaire. La nécessité s'oppose à la contingence. Nécessaire: Dans son sens le plus général, est qualifié de nécessaire tout ce qui ne peut pas ne pas être ou être autrement que ce qu'il est. (D'après Dictionnaire de philosophie, pp.79, 201, 202). Cela étant, les développements les plus récents de la physique invitent à revisiter cette conception de la science : Déterminismes et processus chaotiques Un processus est «chaotique» lorsque son aboutissement à long terme ne peut être prévu quelle que soit la précision, nécessairement limitée, de la connaissance de l'état initial. Un exemple classique est fourni par le problème dit « des trois corps ». Si l'on imagine un univers ne comportant que deux corps soumis à l'attraction gravitationnelle, ainsi l'ensemble soleil-terre, les formules traduisant cette attraction permettent de calculer les positions de ces deux corps aussi loin qu'on le désire dans l'avenir ; dans ce processus simple le chaos ne se manifeste pas. Mais si l'on considère un trio, ainsi en tenant compte simultanément du soleil, de la terre et de la lune, ces formules entraînent une imprécision de plus en plus grande à mesure que l'on se projette dans un futur plus lointain. L'imprécision initiale est multipliée par 1,00000025 chaque année. Cela peut sembler insignifiant; en effet au bout de cent mille ans la marge d'erreur n'est accrue que de 2 %, mais, si l'on prolonge jusqu'à la cent millionième année, cette marge sera multipliée par près de cent milliards, ce qui enlève toute signification au résultat des calculs. De tels processus chaotiques risquent de se manifester et de rendre impossible toute prévision chaque fois que plusieurs causalités entrelacent leurs effets. Même dans l'hypothèse d'une soumission absolue à des lois rigoureuses, notre univers est la proie d'interactions qui le rendent imprévisible. Mais cela signifie-t-il qu'il est indéterminé ? Nous pourrions admettre que, certes, nous ne pouvons savoir où va l'univers, mais que, pour autant, son chemin n'en est...
Revue de Kinésithérapie, 2018
Devant la diversité des courants de pensée, des traditions nationales, des créateurs de techniques de travail sur soi et des pratiquants enthousiastes, comment donner une définition universelle du développement personnel ? En première approximation, il faut garder à l’esprit que la santé, le succès et enfin la sagesse forment les trois registres rhétoriques autour desquels s’édifièrent les discours et les pratiques du développement personnel à la fin du XIXème siècle. Entre hygiène, management et spiritualité, les bréviaires et les séminaires de la psychologie populaire répètent en boucle les même topoï. S’améliorer physiquement, s’élever socialement et enfin se perfectionner moralement et spirituellement : tels sont les trois objectifs que cultivent les amateurs de développement personnel. La réforme des habitudes de vie est au cœur du projet des prédicateurs de l’épanouissement personnel. Ils encouragent auprès de leurs clients l’acquisition de compétences nouvelles et la modification en profondeur de l’image de soi, du rapport au corps et aux autres. Loin de se limiter à la personnalité, c’est l’ensemble du style de vie des pratiquants qui est soumis à des questionnements et des changements au cours de ce suivi personnalisé qui ressemble plus à un entraînement sportif qu’à une psychothérapie.
Revue de synthèse, 1988
ou dans les chapitres introductifs de quelques manuels (M. Reuchlin, 1977 4), reflete une adhesion, rarement discutee, ä une conception internaliste. La psychologie serait, selon cette conception, animee par une dynamique propre, un processus evolutif totalement endogene et serait independante des facteurs externes tels les domaines religieux, socio-politiques et economiques. Tout au plus, les tenants de cette histoire acceptent-ils de voir la psychologie influencee par des disciplines qui se situent ä ses frontieres comme la biologie, la physiologie et, dans une moindre mesure, la physique. Ces domaines frontieres concernent generalement les processus ou les objets psychologiques habituellement qualifies d'inferieurs comme les reflexes, les sensations et perceptions par opposition au langage et ä la pensee qualifies de processus superieurs. Ces memes domaines frontieres ont ä leur tour engendre des sous-domaines relativement autonomes telles la psychophysique ou la psychophysiologie. Correlativement ä cette conception internaliste, le developpement scientifique est presente comme un cheminement vers l'etat de psychologie positive tel qu'il fut defini par A. Comte, en 1837, dans la 45° legon du Cours de philosophie positives. La marche vers la positivite etait indiquee par A. Comte lui-meme : etude de l'anatomo-physiologie du 8. Christian WOLFF,
La Réception de la psychologie dans L'Année Sociologique (1898-1927), 2019
Cet article analyse la réception de la psychologie dans L'Année sociologique Première et Deuxième séries (1898-1927). Il s'agit d'une étude fondée sur les comptes-rendus publiés par la revue, et sélectionnés par les mots-clés « psychologie » et « psychologique ». Cette étude révèle que chacune de ces deux séries a maintenu un rapport singulier avec la psychologie : la Première série laisse voir qu'il fallait fonder la sociologie contre toute sorte de psychologie, alors que la Deuxième série abordait plutôt la question du type de collaboration souhaitable entre les deux sciences. L'étude montre aussi que dans les deux séries des divergences existent entre les collaborateurs de la revue : les durkheimiens stricts ne cèdent pas d'espace à la psychologie, alors que les défenseurs de la cause de la psychologie veulent une fusion des deux sciences.
Recherches & éducations, 2011
Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin.
Acoustice, 2020
De l'empirisme à l'avènement du soi, l'histoire d'une psychologie appliquée à l'orientation scolaire et professionnelle. La motivation pour mieux comprendre la construction des choix d'orientation
En 1968, dans un article consacré au « rôle du psychologue dans l'orientation scolaire », Maurice Reuchlin établissait une filiation directe entre psychologie et orientation : « Il y a longtemps que les psychologues s'intéressent activement au problème de l'orientation. On peut même remarquer que ce sont des psychologues qui, les premiers, ont tenté de poser et de délimiter ce problème, de rechercher par quelles méthodes, relevant de la psychologie ou d'autres disciplines, il pouvait être abordé. Ce sont des psychologues qui ont joué le rôle essentiel dans la fondation des premières institutions consacrées à l'orientation; chacun sait que ce rôle a été assumé en France par mon maître H. Piéron, qui a si souvent présidé et animé notre Société et qui, en 1928, fondait l'Institut National d'Orientation Professionnelle, avec H. Laugier et J. Fontègne. Les liens qu'entretenaient ainsi, vers 1930, la psychologie et l'orientation sont bien connus. On doit admirer le rayonnement qu'a eu cette psychologie de 1930 : il semble parfois qu'elle soit toujours vivante et actuelle dans l'esprit de ceux qui ont le pouvoir de décider quel doit être le rôle du psychologue dans l'orientation scolaire, en 1968.
Gustave Le Bon
in G. Bianco, F. Fruteau de Laclos, L’angle mort des années 1950, Paris, Presses Universitaires de la Sorbonne, 2016, p. 169-191. L'article porte sur le jeune Foucault et son hésitation entre philosophie et psychologie scientifique, hésitation dont il sortire par un long détour par l'histoire, nait ainsi une approche originale, "non pas en psychologie, mais sur la psychologie". "L'histoire de la Folie sera le résultat de ce détour, la psychologie n'y apparaissant plus comme pourvoyeuse de concepts et de méthodes, mais comme un des objets à faire parler du point de vue de la folie elle-même" (Introduction du livre)
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Information transfer: new age - new ways Proceedings of the third European Conference of Medical Libraries Montpellier, France, September 23–26, 1992, 1992
SociologieS, 2019
Artefact, 2023
Ecrits hors-normes (Agnès Steuckardt et Karine Collette (dir.)), 2019
Jérôme Martin, « Henri Piéron, historien et archiviste de la psychologie », Laurent Gutierrez, Jérôme Martin et Ré-gis Ouvrier-Bonnaz, La contribution d’Henri Piéron à l’édification de la psychologie scientifique et de l’orientation profes-sionnelle, Toulouse, Octares, 2016, p. 89-106., 2015
Revue d'histoire de la Shoah, 2017
Sociologies pratiques, 2012
Journée d'étude, Centre Hospitalier de Gonesse, 2018.
dans La voix et le geste. Une approche culturelle de la violence socio-politique, de la Révolution française à nos jours, sous la direction de Philippe Bourdin, Jean-