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Écrire Sans Les Fées : Naturalisme et Merveilleux

2015

Abstract

Cet article aborde les rapports du naturalisme et du merveilleux, et montre que l’on peut depasser le clivage definitif qui a priori isole, d’une part, un courant litteraire fonde sur le scientisme et, d’autre part, un genre, le conte de fees, auquel le second xixe siecle ne semble plus croire. Le naturalisme n’est pas tant le lieu d’une liquidation du feerique — qui paracheverait celle du romantisme — que d’une relation refondee par la naivete (Zola) et/ou la melancolie (Goncourt). L’auteur des Rougon-Macquart reenchante a coups de metaphores feeriques la modernite ; Jules et Edmond de Goncourt cherchent et trouvent aux sources du recit populaire et du recit d’enfance des fragments de poesie aussi salutaires que fragiles. Il en va de la survie de la litterature.