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2007, Revue du Mauss
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27 pages
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POUR CITER CE TEXTE Jérôme Maucourant, Karl Polanyi, une biographie intellectuelle Revue du MAUSS 2007/1 (n° 29), pages 35 à 62, 2007/1 RESUME On s’attachera ici à retracer les grandes étapes de la vie et de la carrière de Karl Polanyi ainsi que la genèse de ses principales idées dans la première partie du XXE siècle marquée à la fois par la survenue de catastrophes majeures et par l’effacement de la première société de marché qui avait pris forme au XIXE siècle.
Francis Dupuis-Déri (dir.), Par dessus le marché! Réflexions critiques sur le capitalisme, Montréal, Écosociété, 2012
Publié dans Francis Dupuis-Déri (dir.), Par dessus le marché! Réflexions critiques sur le capitalisme, Montréal, Écosociété, 2012, p. 90-110. En novembre 2010, dans un article du New York Times sur la fête de l'Action de grâce aux États-Unis, on apprenait que le mouvement Tea Party proposait une nouvelle interprétation des origines de leur nation. Pour les membres de ce mouvement ultraconservateur, cette fête des récoltes, célébrée par les Pilgrims dès 1621, marquerait leur adhésion aux vertus de la propriété privée et de l'économie de marché. En arrivant sur le continent américain, les colons auraient adopté les vieux modes communaux d'occupation de la terre, ce qui aurait mené à la pauvreté, à la paresse et à la famine. Le gouverneur de la colonie de Plymouth (aujourd'hui Plymouth, dans l'État du Massachusetts) aurait alors aboli le système communal pour le remplacer par le système de la propriété privée, suscitant aussitôt le travail industrieux des colons et, conséquemment, la production de récoltes abondantes. C'est dans ce contexte qu'aurait été célébrée, pour la première fois, la fête de la Thanksgiving. La leçon de l'histoire est évidente : le socialisme ne fonctionne pas et seul le système de la propriété privée, en accord avec la nature individualiste de l'être humain, peut produire de la richesse et, de ce fait une société viable 2 . « d'historiciser » le capitalisme pour en montrer le caractère artificiel, et ainsi rejeter le postulat puissant d'une adéquation entre la nature humaine et le capitalisme. Cela dit, le mythe est tenace. L'actualité, en plus de l'exemple du Tea Party, nous donne mille autres exemples illustrant que ce mythe légitime toujours une foule de décisions collectives, de la privatisation des services publics à la consolidation d'un marché mondial « autorégulé », en passant par l'augmentation des frais de scolarité et à la réduction des protections du salariat. En d'autres mots, les lois du marché sont tout simplement présentées comme des vérités qui ne relèvent pas d'un discours, et donc du débat politique, mais de la nature humaine elle-même. Elles sont au coeur de ce que Foucault appelait un « régime de vérité ». En m'appuyant sur les travaux de Karl Polanyi, une figure intellectuelle majeure du XX e siècle, je me propose ici de réfléchir, en tant qu'historien, sur la nature de ce régime de vérité et le projet critique d'historicisation du marché.
Revue de la régulation, 2011
Bien que Karl Polanyi (1886-1964) n’ait jamais eu pour ambition « d’élaborer une théorie complète des institutions économiques », ce texte met en évidence qu’il y a, dans son œuvre, une analyse aussi implicite que profonde du marché appréhendé comme institution ou « processus institutionnalisé ». À l’encontre de la croyance économique conventionnelle, l’œuvre de Polanyi permet de comprendre que le marché, n’est ni spontané ni autorégulateur. Plus encore, à suivre Polanyi, le capitalisme ou « société de marché » se caractérise par un fait culturel spécifique : la croyance utopique en l’autorégulation marchande. Une origine de la crise économique actuelle peut ainsi être mise en évidence. Plus généralement, tout économiste contemporain soucieux des problématiques de l’institution et du marché peut, avec Polanyi, resituer de façon novatrice les marchés au sein des contextes socio-historiques dans lesquels ils se déploient. MOTS CLEFS capitalisme, crise, encastrement, institution, marché autorégulateur, marchés, société de marché, utopie POUR CITER CET ARTICLE Jérôme Maucourant et Sébastien Plociniczak, « Penser l’institution et le marché avec Karl Polanyi », Revue de la régulation [En ligne], 10 | 2e semestre / Autumn 2011, mis en ligne le 21 décembre 2011, consulté le 08 août 2024. URL : http://journals.openedition.org/regulation/9439 ; DOI :
Revue du MAUSS semestrielle, 2009
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2009-2-page-336.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
LIBERTÉ, INDIVIDU ET SOCIÉTÉ DANS L'OEUVRE DE KARL POLANYI L'objet de ce texte est de traiter la question des rapports entre individu, société et liberté dans l'oeuvre de Karl Polanyi. Il semble à première vue que le débat central tourne autour des tensions entre individu et institutions. Karl Polanyi a traité ces questions dans plusieurs textes . Il y a d'abord le dernier chapitre de la Grande Transformation . Le problème plus général que nous voulons poser est de savoir si Karl Polanyi n'a pas sous estimé l'importance de l'individu dans le problème de la liberté car, contrairement à ce qu'il croyait, la Grande transformation n' a pas eu lieu même si le marché autorégulateur , tel qu'il le décrit, a bel et bien disparu et si le libéralisme au sens où il le discute est mort. Ceux qui se présentent comme libéraux, même les plus extrêmes, ne nient plus qu'il y ait nécessité d'une intervention et d'une réglementation de l'État. Da...
2009
NOTA BENE Ce texte constitue la version longue d'une première publication "Polanyi, le lecteur de Marx", Actuel Marx 2000/1 (n° 27), pages 133 à 151 ABSTRACT Polanyi as a Reader of Marx Too often, Polanyi is regarded as an author whose work was carried out in indifference, or even in opposition to that of Marx. The aim of the present article is to demonstrate how his successive readings of Marx enabled Polanyi to formulate first an "ethical socialism", then a "Christian sociology" (the foundation of a reflection on fascism) and, finally, an economic anthropology. While the last of these readings bears little relation to Marxism, Polanyi never ceased to oppose his particular reading of Marx to the dominant conception of Marxism.
Revue du MAUSS, 2007
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Karl Polanyi, le marché et le socialisme Arnault SKORNICKI La société est-elle condamnée à subir les lois du marché ? La publication d'Essais inédits de l'économiste Karl Polanyi remet à la une le socialisme démocratique prôné par l'auteur de La grande transformation. Ses réflexions sur la capacité du pouvoir politique à organiser les échanges économiques sont toujours d'actualité. Recensé : Karl Polanyi, Essais, Paris, Seuil, 2008, 589 p., 29 €. Édités par Michèle Cangiani et Jérôme Maucourant, traduits par Françoise Laroche et Laurence Collaud, avec une postface d'Alain Caillé et Jean-Louis Laville. On prend aujourd'hui la mesure de la postérité intellectuelle de Karl Polanyi, dans des domaines aussi divers que l'anthropologie (Marshall Sahlins, Louis Dumont), l'histoire de la Grèce antique (Moses Finley) ou la sociologie économique (Mark Granovetter). Un courant de sciences sociales comme le MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales, auquel appartiennent Alain Caillé et Jean-Louis Laville, auteurs de la postface) revendique son influence. Il n'en reste pas moins que la réception française a longtemps souffert des retards et de la rareté des traductions de l'oeuvre prolifique du grand penseur hongrois. Ce gros volume, annoncé il y a quelques années par Jérôme Maucourant dans une lumineuse petite monographie intitulée Avez-vous lu Polanyi ? (La Dispute, 2005), remédie définitivement à cette situation fâcheuse. Les éditeurs ont en effet accompli un grand travail -2 -de traduction (de l'allemand et de l'anglais) afin de rassembler des articles, certains célèbres, d'autres moins (dont des manuscrits inédits), écrits avant et après La grande transformation (1944). Ils ne sont classés ni par ordre chronologique, ni par ordre thématique, mais de manière générique : recherche académique, activités journalistiques, propositions politiquesvariété qui donne d'autant plus le vertige qu'elle découle de la diversité des observatoires qui scandent une trajectoire mouvementée (Vienne de l'entre-deux-guerres, Angleterre, carrière américaine). Les trois parties se répondent et se croisent bien souvent, mais ce choix des éditeurs a le mérite de faire voir la portée et la pluralité du travail de Polanyi : des textes forts savants d'histoire économique qui relèvent autant de l'anthropologie que de l'économie politique (1 ère partie) ; des analyses politiques, tant programmatiques que journalistiques, en pleine crise européenne (2 e partie) ; des conceptions « positives » du socialisme polanyien (3 e partie).
Actes du colloque Karl Polanyi et le marché du12 juin 2003, Nanterre, MSH René-Ginouvès, 2004
POUR CITER CE TEXTE Jérôme Maucourant « Karl Polanyi, les marchés et le Marché », Actes du colloque Karl Polanyi et le marché (12 juin 2003), Nanterre, MSH René-Ginouvès/Les Colloques en ligne, 2004. URL https://gabrielperi.fr/wp-content/uploads/2019/03/Karl-Polanyi.pdf EXTRAIT La troisième journée consacrée à Karl Polanyi le 12 juin 2003 a montré combien la problématique de cet auteur pouvait continuer à nourrir des discussions fécondes. Dans une précédente publication de Rencontres nous avons tenté de montrer la force de la problématique polanyienne que n’entame pas le recours à la théorie dite « des coûts de transaction » et le développement d’un « néomodernisme » pour ce qui est de l’histoire économique du monde antique. Maintenant, il nous semble important de traiter directement de cette question du « marché » qui est sans doute la source originelle de tant de discordes. En effet, la référence au marché pose de nombreuses difficultés au sein même de la discipline économique qui, dès son origine, s’est voulue la science même des rapports marchands.
Tracés, 2009
Si, à ce jour, Polanyi a acquis quelque légitimité auprès d’éminents économistes comme le Prix Nobel d’économie 2001, Joseph E. Stiglitz, c’est que les économistes ont de plus en plus de mal à prouver le caractère scientifique d’une discipline qui manque singulièrement de contenu empirique. Il suffit de se souvenir, par exemple, de l’échec des politiques recommandées par des références de premier ordre au moment de l’effondrement du bloc soviétique (la fameuse « thérapie de choc ») ou la surprise absolue qu’a constituée la crise de 2008 autant pour l’homme du commun que pour la quasi-totalité des économistes professionnels4. Dès lors que la construction sociale des grandes règles structurant les flux économiques est reconnue comme décisive, dès lors qu’on admet que les règles constitutives de l’organisation marchande n’émergent pas spontanément du jeu d’acteurs rationnels dans un monde d’optimalité, dès lors, aussi, que l’autorégulation des marchés est conçue comme un mythe, un espace de légitimité s’ouvre pour une authentique analyse institutionnelle. C’est aussi en dehors des constructions néo- institutionnalistes qu’il faut repenser l’institution dans ses rapports avec l’économie. Bien que Polanyi n’ait pas développé suffisamment le concept d’institution, la notion existe bien dans son œuvre. Nous nous attacherons donc à rappeler, d’abord, la problématique transdisciplinaire de Polanyi en la matière pour, ensuite, en dégager ce qui doit rendre attentif l’économiste soucieux de la problématique de l’institution, tout en insistant sur la nature distincte du marché.
Revue Du Mauss Semestrielle, 2000
POUR CITER CE TEXTE Jérôme Maucourant, « Un retour sur l’économie politique de Karl Polanyi », pp. 207-222, La revue du Mauss (15), 1, 2000. Cf. https://www.revuedumauss.com.fr/Pages/LAUTM-U.html RÉSUMÉ Il ne nous semble pas qu’il faille faire son deuil de l’esprit même qui anima la démarche de Polanyi. Il convient à cet effet de remarquer que le point de vue de Polanyi n’est peut-être pas aussi simple qu’on a parfois voulu le dire : celui-ci craignait en effet que les analyses de Weber, trop globalisantes, occultent une nécessaire analyse économique des institutions. C’est pourquoi il nous a paru utile, dans un premier temps, de faire un retour sur les fondements de la démarche de Polanyi car nombre de questions plus “ récentes ”, adressées à la démarche polanyienne, ne font que reprendre de vieilles interrogations économicistes. Nous pourrons alors mieux, en un second moment, mettre en valeur la spécificité de l’analyse que Polanyi produit du commerce, de la monnaie et de l’échange.
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Tradition antique et tolérance moderne, Montreal, PUM, 2016
Revue du GRATICE,, 2001
Archives de Philosophie, 2019
Revue de philosophie économique, 2014
Revue de philosophie économique, 2010
Revue du MAUSS 51 (juin 2018)
Institutions et développement , 2007
Revue du MAUSS, 2007
Philonsorbonne, 2008