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Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Jeu Revue De Theâtre, 1996
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Revue critique de fixxion française contemporaine, 2020
Une fine ligne de lumière fend l'obscurité d'une chambre de service entre fin mai et début septembre. Le temps de sa course, un ancien prisonnier de "la nouvelle administration" fait le récit de sa captivité à quelqu'un venu l'écouter et l'enregistrer, probablement son fils. Ce trait de lumière lui rappelle celui qui pénétrait dans la cellule qu'il partageait lors de son incarcération avec un autre détenu, "le 53". Okosténie, empli d'un bout à l'autre par la voix du narrateur, est une saison de la mémoire. Comme dans La scie patriotique, Nicole Caligaris s'empare de certains éléments faisant fortement signe vers l'histoire du XX e siècle sans jamais permettre l'identification stable d'une guerre, d'un régime ou d'un lieu en particulier. Le renversement d'une "ancienne administration" par une nouvelle, la présence de l'armée, une villa transformée en centre de torture, la surveillance généralisée, la politique de la disparition, l'ambivalence de ceux qui tirent profit de la situation ou les tentatives désespérées d'exil, sont les images mélangées et imbriquées qui peuplent la mémoire historique et le roman, évoquant fugacement tel régime autoritaire, telle dictature, telle guerre civile, passés, présents voire encore à venir. Le principe littéraire du brouillage onomastique-fonctionnant comme un opérateur de déterritorialisation-et de l'indécidabilité référentielle font ici écho à la mémoire de l'ancien captif, elle-même confuse et trafiquée. Cette cohérence est de l'ordre de la métalepse : l'interlocuteur du narrateur comme le lecteur-tous les deux en position de réception par rapport au monologue de l'ancien prisonnier-seront laissés radicalement démunis devant le flottement du sens et l'impossibilité de tracer une ligne nette entre réalité et fiction. Le récit auquel ils sont confrontés est en tout point irrécupérable. Mais n'est-ce pas le but lorsqu'on tente de se soustraire à la logique inquisitoriale de l'interrogatoire ? Ce dispositif qui tend à brouiller toute les limites rassurantes-celles qui séparent ce qu'il est convenu d'appeler le réel et ses contraires (fabulation, rêve, délire, mensonge…), l'univers romanesque et l'univers extra-littéraire-met en crise la mimesis, que celle-ci s'appuie sur le réalisme ou l'analogie. S'il s'agit encore du monde, nous n'en saisissons Technique d'oubli et mémoires truquées Revue critique de fixxion française contemporaine, 20 | 2020
"Les paradigmes du temps", 2015
En train de travailler sur un livre réunissant plusieurs auteurs, traitant du crime de guerre, il me semblait intéressant d’ouvrir la perspective, purement historique, à des événements de notre temps. Aussi, me suis-je intéressé au conflit en cours au Proche-Orient et à la montée en puissance de l’État islamique. La démarche adoptée est toutefois celle d’un journaliste que je ne suis pas, raison pour laquelle, peut-être, l’interview que j’ai eu la chance de faire d’un combattant kurde n’emprunte-t-elle pas les voies les plus usuelles de la discipline !
2015
La problematique d’un droit a l’oubli n’est pas nouvelle mais le developpement des techniques de communication et de diffusion des informations via Internet lui donne une dimension totalement inedite. Le droit a l’oubli pourrait etre defini comme une prerogative de la personne lui permettant d’exiger que ne soit plus accessibles a tous certains evenements ou donnees la concernant. C’est une soustraction a la memoire collective. Le droit doit-il integrer un droit autonome a l’oubli ? Afin d’etre en mesure de prendre position, nous avons, dans un premier temps, determine la perception actuelle du droit a l’oubli a travers les textes mais aussi par les protagonistes, victimes potentielles de leurs propres actes de diffusion ou de diffusions realises par des tiers. Dans un deuxieme temps, nous avons delimite les contours d’un droit a l’oubli a travers l’identification de son objet et des acteurs susceptibles d’etre concernes, specifiquement les acteurs du numerique dont l’activite n’eta...
Quand le souvenir induit l'oubli C'est la fin de la journée, enfin le moment de rentrer à la maison et de retrouver votre famille. Vous allez vers le parking, clés en main pour reprendre votre voiture, et là vous stoppez net .... Vous avez oublié où vous l'avez garée ce matin ! Vous restez un instant planté(e) à l'entrée du parking à considérer les possibilités qui bombardent votre esprit : « J'ai dit bonjour au gardien ce matin… Oui mais avant ? J'étais près de la porte 5 ! Non, c'était lundi... Ou peut-être à côté du poteau en face des escaliers ? Non, ça c'était hier ! » Mais que se passe-t-il ? Pourquoi votre esprit vagabonde-t-il ainsi entre ces différents souvenirs ? Pourquoi le souvenir pertinent semble-t-il ainsi bloqué dans les tiroirs de votre mémoire ? Cet effet d'oubli induit par l'effort de remémoration est appelé en anglais « Retrieval Induced Forgetting effect » (effet RIF), soit en français « l'oubli induit par le rappel ». Les chercheurs en psychologie se sont penchés pour la première fois sur ce phénomène en 1994 (1). Dans une expérience, ils ont proposé aux participants d'apprendre des mots associés en paires de Catégorie-Objet : « Fruit-Orange »/ « Fruit-Pomme » ou « Animal-Lion »/ « Animal-Eléphant » etc. Ils trouvèrent que lorsque les participants devaient réactiver certains mots d'une même catégorie (« Fruit-Orange »), ils ne parvenaient pas à se souvenir d'autres mots de cette même catégorie (« Fruit-Pomme »). En revanche, ils arrivaient parfaitement bien à se souvenir des autres associations (« Animal-Lion », « Animal-Éléphant »). Revenons à notre situation initiale : lorsque vous essayez de récupérer le souvenir de l'emplacement de votre voiture, celui-ci s'embrouille avec des souvenirs similaires passés. En revanche, vous pouvez tout à fait vous souvenir d'autres détails de votre journée qui n'ont rien à voir avec votre place de parking ; par exemple le fait d'avoir dit bonjour à votre gardien qui revenait de son congé maladie !" Le fonctionnement du RIF effect est encore en débat dans le champ scientifique, mais il existe aujourd'hui deux théories dominantes qui permettraient de l'expliquer (2).
Concevoir les continuités, 2008
À travers quelle sorte de panoptique une communauté sociale regarde-t-elle la société dans laquelle elle vit et comment donne-t-elle à l’image de cette société l’apparence d’une totalité bienveillante? Ce texte pose l’hypothèse de la perpétuation, dans la Mongolie postsocialiste, d’un dispositif de mise en confiance façonné dans la dernière phase de l’édification du socialisme en Mongolie (vers la fin des années 1950). Ce dispositif ancre un type particulier de mémoire sociale – la mémoire sociale des exemples – dans un sentiment nostalgique commun mais très prégnant en Mongolie : l’absence des êtres chers. J’avance que cet ancrage permet de comprendre la pérennité de ce dispositif dans une société mongole postsocialiste surtout caractérisée par une situation de précarité de la confiance sociale.
Romanica Cracoviensia
In narratives, French plus-que-parfait (past perfect) is regularly used to indicate that the situation referred to is located prior to another past situation. When these flashbacks stretch for a long time, and gain some autonomy, they may form a real 'narrative in a narrative' (analepsis). It may happen, then, that the passé simple (past simple) takes over from the plus-que-parfait inside the analepsis. This article examines the environments and the conditions of this tense switching inside the analepsis.
2003
Que peut ressentir aujourd'hui le citoyen « ordinaire » face au nouvel intitulé du ministère de l'Environnement devenu le 6 mai 2002, ministère de l'Écologie et du Développement durable ? Autant l'environnement, malgré sa polysémie, avait fini par entrer dans les moeurs et désigner un domaine inscrit dans les découpages institutionnels et accepté socialement, bien que loin d'être partagé par tous, autant le nouvel intitulé témoigne d'une rupture évidente, intentionnelle, cherchant à situer le ministère dans des registres sémantiques nouveaux, au prix d'un décalage tranché avec les continuités antérieures et les représentations qui y étaient attachées. On peut s'étonner, au premier degré, de la désinvolture avec laquelle les responsables politiques se sont autorisés à modifier de manière apparemment arbitraire l'intitulé d'une structure ministérielle, sur le mode du jeu de langage, sans référence fondée au passif ou aux raisons qui motivent une telle transformation. Toute aussi étonnante est l'absence de réaction de la part des scientifiques et des experts, des responsables de l'environnement, des associations et des Verts, totalement muets en l'occurrence. Ce silence manifeste qu'un des objectifs visés par les politiques a été atteint : mesurer la réactivité du milieu, évaluer leur propre marge de manoeuvre et fonder sur le mode de l'évidence la nouveauté d'une approche sans précédent. On a affaire là à une trouvaille sémantique du même ordre que celle de la fracture sociale avancée en son temps pour manifester dans un renouvellement d'image, l'effacement d'une vision de la question sociale et des mises en oeuvre qui y étaient attachées. La nouvelle alliance de l'écologie et du développement durable suggère un renouvellement institutionnel apparemment sans limite. Mais de quelle écologie, scientifique, politique ou humaine, comme l'avait revendiquée J. Chirac dans son discours de pré-campagne électoral, s'agit-il ? Et de quel développement durable, tributaire d'un minuscule secrétariat d'État au sein de ce même ministère alors que la notion engage le politique dans sa structuration même et dans l'ensemble de ses dimensions, santé, industrie, économie, agriculture, transport, aménagement du territoire, recherche, etc. ?
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Presses du Réel, 2014
e-Spania Revue interdisciplinaire d’études hispaniques médiévales et modernes, 2021
Revue germanique internationale, 1999
Cottier, Julie, "Oraison pour l'oubli", in Olvidar / Forgetting / Brumaria works #9, Brumaria, Darío Corbeira, Hugo Coria, Hugo López-Castrillo, Pedro José Mariblanca, Pablo Posada Varela (ed.), Madrid, 2018, 207-222, 2018
« Ce que fait le concept à l’œuvre », Marges n° 27, 2018
Journal of French Language Studies, 2014
Presses Universitaires de Montréal, 2018
KOSSAIFI, 2006
De mémoire et d’oubli : Marguerite Duras (Christophe Meurée & Pierre Piret, eds.), 2010
Poétique, 2020
NPG Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie, 2009
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
De l’impardonnable, de la résilience et de l’impossible deuil. Joseph Nasr, 2020
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2020