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2021, Verger XXII
La promotion de l’humilité touche tous les plans de la création bellayenne : esthétique, heuristique, politique et spirituel. Toutefois, en dépit de cette valorisation d’une forme de simplicité et de modestie, Du Bellay ne laisse pas de se rêver démiurge. Le défi de l’herméneute face à son texte réside alors dans la juste prise en compte de la grandeur et de la misère d’une figure poétique qui nous apparaît toujours, pour peu qu’on se donne la peine de l’observer avec attention, dans un troublant clair-obscur.
Du Bellay, poète bifrons, eds. François Rouget and Adeline Lionetto, Geneva, Droz, 2023
aspect controversé, cette idée a également fait son chemin dans les études bellayennes. Au début du XX e siècle, Henri Chamard avait estimé que les Poemata ne méritaient pas un examen attentif, notant que, pour les poèmes en français et latin traitant du même sujet, « la rédaction française, presque toujours, a sur l'original latin l'avantage d'être plus riche, plus étoffée en quelque sorte, d'une expression aussi plus personnelle, conséquemment plus savoureuse » 1. Cependant, Chamard admettait paradoxalement, plus loin dans le même paragraphe : « Les Poemata sont une source précieuse pour la vie du poète ». Cette remarque ne peut que laisser le lecteur perplexe car, dans son acception moderne, un des sens de « personnel » est précisément « [ce] qui exprime le caractère particulier, unique d'une personne, [et] appartient en propre à quelqu'un » 2. En 1976, le critique Floyd Gray, en insistant sur « la poétique de l'anonymat » chez le poète, a pris le contre-pied de Chamard. À propos des Regrets, il note que l'utilisation de la comparaison n'ayant pas vocation « à enrichir notre connaissance d'un moi intérieur... », le choix du sonnet reste pour lui « un appel essentiellement collectif » : C'est ainsi qu'il hésite devant tout ce qu'il y a de trop particulier, non seulement dans le portrait qu'il trace de lui-même à Rome et où tous les traits relèvent du général ou de l'exemplaire, mais également sur le plan du langage qui devient de 1
book, 2021
Il volume, pubblicato sul sito del Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese, nella collana "Sidera", n. 4. (http://www.cinquecentofrancese.it/index.php/sidera/513-sidera-n-4-le-cygne-du-bellay-et-l-italie), riunisce gli Atti dei tre convegni organizzati dal Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese, nel quadro del progetto DUBI, che si sono tenuti a Verona nel mese di febbraio 2018 (DUBI I), novembre 2018 (DUBI II) e novembre 2019 (DUBI III). I contributi sono il frutto di approfondite ricerche, portate avanti da specialisti di fama internazionale e da giovani ricercatori, che si focalizzano sullo studio degli importanti rapporti che Joachim Du Bellay, grande poeta francese del XVI secolo, intrattenne con la penisola italiana e, in particolare, con i membri più importanti del panorama religioso, letterario e politico della città di Roma. Nel volume vengono analizzati, dunque, i réseaux, soprattutto romani, del poeta, ma anche la questione dell'italianismo e l'influenza che le opere dei più importanti scrittori italiani esercitano sulla produzione letteraria di Joachim Du Bellay.
Du Bellay, un poète bifrons, 2023
Les Archives départementales du Maine-et-Loire recèlent un véritable trésor pour qui s’intéresse plus particulièrement à Joachim Du Bellay : un fonds privé exceptionnel, constitué au XIXe siècle, rassemblant des ouvrages ayant trait non seulement à l’histoire de l’Anjou, mais aussi aux réalisations des auteurs et artistes qui ont revendiqué dans leurs productions leurs origines angevines. La collection, placée en dépôt auprès des Archives d’Angers, comprend ainsi tout un fonds consacré à Du Bellay, l’auteur angevin par excellence. Ce fonds comprend environ soixante-dix éditions anciennes du poète, recensées en annexe, que nous avons choisi d’étudier sous différents angles. Son étude permet de mettre en lumière les particularités matérielles, idéologiques et intellectuelles de la diffusion des textes de Du Bellay sous l’Ancien Régime et de mesurer l’extrême variété des réceptions de l’œuvre de ce poète qui, tour à tour, peut apparaître comme un véritable philosophe politique, ou comme un sulfureux Arétin à la française, ou encore comme un poète lyrique, au sens que le XVIIIe siècle donnera à cet adjectif, à savoir comme celui qui seul est capable de traduire en vers les subtilités et les secrets de ses émotions et de ses sentiments les plus intimes.
Du Bellay: Actes du Colloque international, 1990
Study of Joachim Du Bellay's translations of Vergil
1 Pour Jean-Louis, qui est un peu pour moi ce que le petit prince est à l'explorateur perdu dans le désert À Alexandre, qui tout au long de cette année m'a soutenu et encouragé ; qui a su trouver les mots comme un baume sur la blessure ; qui a relu ces épreuves et m'a aidé dans l'épreuve, un peu comme le petit prince avec l'explorateur perdu dans le désert. Merci à M. Maulpoix, ans qui ce travail n'eût pas été possible. Merci pour ses précieuses indications et ses conseils ; merci aussi pour sa grande disponibilité et toute sa patience ; merci enfin tout simplement pour sa chaleur humaine.
Pages de garde, Printemps-été, 2022
Présentation de trois ouvrages aux reliures distinctes tirés des collections de la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales de l'Université de Montréal.
2017
RESUME. Exprimant un message, une image est utilisee comme moyens de communication. Malgre son effet comique, une caricature politique construit indispensablement un discours politique. En 1804 James Gillray a lance un dessin satirique qui denonce Napoleon Bonaparte ainsi que les idees republicaines de la Revolution de 1789 pour sensibiliser le public Britannique par ses regards royalistes contre la France revolutionnaire et napoleonienne. La presente recherche s’insere sur l’etude semiologique de l’image publiee pendant cette periode turbulente et l’analyse s’effectue en appliquant les lectures denotative et connotative sur les signes linguistiques, iconiques et plastiques. Cette analyse a pour but de montrer comment cette caricature communique ses messages et comment l’artiste communique son engagement politique. Les resultats montrent que l’artiste a transmis son message par les parallelismes ainsi que par les oppositions que tous les signes reposent sur l’image. Mots-cles : anal...
in Loris Petris, Cédric Michon (eds.) Le cardinal Jean du Bellay : Diplomatie et Culture dans l’Europe de la Renaissance (Rennes/ Tours, 2013/14) 2014, p.47-63., 2014
A u début de 1546, Jean Du Bellay reçut une lettre inattendue d'un ami anglais, Sir Francis Bryan, gentilhomme de la chambre privée et conseiller d'Henri VIII, plusieurs fois ambassadeur de son maître en France et parfois appelé, non sans ambiguïté, « the vicar of hell » ou « le curé des enfers ». Bryan était un grand bavard et un orateur accompli. Ce n'était peut-être pas un érudit humaniste mais il était assez cultivé et il avait eu l'occasion de fréquenter Du Bellay à plusieurs reprises. Cette lettre, écrite peu après l'échec d'un projet de paix entre les deux pays en décembre 1545, éclaire leurs relations dans le cadre des négociations de paix (toujours exigeantes) face aux projets de l'empereur Charles Quint. En 1528, Du Bellay avait écrit à propos de Bryan et de ses relations avec le cardinal Wolsey, qu'il « est bien à ceste heure de ses grans gouverneurs » et qu'il faudrait que Montmorency « luy [fasse] bonne chiere1 ». Bryan prit part aux entretiens de Du Bellay avec le cardinal Campeggio ; en septembre 1529 il dit à Gilles de La Pommeraye qu'il essaierait de faire de Bryan un « honneste homme » mais qu'il était trop adonné aux mensonges2. La lettre de 1546 révèle qu'ils s'étaient rencontrés à Boulogne en 1544, lorsque Du Bellay lui avait promis de lui envoyer du vin. Bryan se disait certain que « si, comme nous deux, et de la bouche et en toutes aultres choses, sommes d'asses bon accord, noz maitres aussy et leurs affaires s'accorderoyent ». Mais Dieu n'avait pas bien fait en signifiant à ses apôtres « querite et invenietis » sans leur dire où chercher. À Calais tous les deux étaient favorables à la paix ; par conséquent, il fallait agir de la même manière que l'on corrige les notes en musique lors d'un désaccord. « J'ay veu vostre esprit aultrefois inventif ; si voullez diviser, j'aideray3 ».
CMLF 2012 - 3e Congrès mondial de linguistique française (Franck Neveu, Valelia Muni Toke, Peter Blumenthal, Thomas Klingler, Pierluigi Ligas, Sophie Prévost & Sandra Teston-Bonnard, eds), 2012
En attendant Nadeau , 2022
CR de Charles Renouvier, Philosophie critique de la République. Textes réunis et préfacés par Marie-Claude Blais. Gallimard, coll. « Bibliothèque de philosophie », 2022 Jean-Fabien Spitz, La République ? Quelles valeurs ? Essai sur un nouvel intégrisme politique. Gallimard, 368 p., 2022
Le Verger Bouquet XXII, 2022
Du Bellay inscrit son recueil dans une problématique topique, celle qui voit s’affronter la fortune et la vertu, deux entités entre lesquelles se partage la conduite de la vie humaine. Reprenant l’image hésiodique du « pénible sentier qui mène à la vertu », Du Bellay organise le recueil à la façon d’un cheminement moral le conduisant de Rome à Paris, du vice à la vertu, et de la satire des courtisans romains à l’éloge de Marguerite de France. Cette progressive marche vers la vertu qui dessine tout l’enjeu moral du recueil souligne les nombreux liens entretenus par Du Bellay avec Hésiode, historien de l’Âge d’or et poète chargé par les muses d’enseigner la vertu aux rois. Une même mission se fait jour dans la partie encomiastique des Regrets où le poète se consacre à la louange de la vertu auprès des princes, les renvoyant au contre-modèle romain. Notre étude visera ainsi à montrer la façon dont le poète des Regrets, éprouvé par la fortune mais rendu victorieux par la vertu, se fait le digne héritier d’Hésiode, se présentant comme conseiller du prince et œuvrant à la recouvrance d’un Âge d’or. Une dernière partie de cette étude montrera aussi en quoi ce programme vertueux des Regrets s’inscrit pleinement dans les aspirations propres au cercle de Jean de Morel, parmi lesquelles s’impose tout particulièrement celle de l’idéal érasmien du vir bonus dicendi peritus alors préconisé par Michel de L’Hospital.
Dans l'ancien béguinage du quartier du Vidame, pas très loin de la Somme près de la Hotoie, des arts et industries de la mécanique Strock et des tissus Fernand Delruy résument plus de cent ans de vie au rythme des ateliers. Un savoir-faire qui raconte l'histoire de la ville d'Amiens.
Revue Voix amplifiées, 2022
La vulnérabilité est un concept polysémique, défini selon une multitude d’approches. Elle est parfois sociologique, et parfois ontologique. On l’associe soit à la fragilité ou à l’ouverture, à l’agentivité ou à la passivité. D’autres amènent le concept d’autonomie pour nuancer cette dichotomie. Dans le cadre de ma thèse de maîtrise, j’ai réalisé une étude de cas au sujet de l’expérience de réussite en stage de formation à l’enseignement de deux étudiantes originaires d’Afrique subsaharienne nouvellement arrivées au Canada. Bien qu’elles aient réussi leur stage, l’élément le plus saillant des données a été leur vulnérabilité dans le cadre du stage. Ainsi, cet article constitue une recension des écrits permettant de dessiner les contours d’un cadre d’analyse pour ma thèse.
Compte-rendu de l'ouvrage de NERZIC, Jean-Yves, Duguay-Trouin, armateur malouin, corsaire brestois, Milon-la-Chapelle, Éditions H&D, 2012, 560 p.
Exercices de rhétorique, 2023
Étudier la présence, les modes d'apparition et le fonctionnement du compliment dans les textes du XVI e siècle n'est pas sans poser quelque difficulté. Cela tient avant tout au fait que le mot compliment lui-même n'est pas attesté en français avant le début du XVII e siècle, pas même à titre d'italianisme : le mot est en effet hérité de l'italien complimento, attesté quant à lui dès la deuxième moitié du XVI e siècle. Il est donc nécessaire de partir d'une définition moderne du compliment pour tenter de circonscrire la présence et la pratique de celui-ci au XVI e siècle. On retiendra donc, dans cette étude, les traits les plus caractéristiques du compliment, en rappelant d'abord que ce mot peut présenter diverses significations, selon le contexte dans lequel il est employé. Par exemple, dans le dictionnaire Le Robert 1 , le compliment désigne le plus souvent, en contexte conversationnel, les « paroles louangeuses qu'on adresse à quelqu'un pour le féliciter » (sens 1). Dans certains milieux sociaux, il peut aussi, plus généralement, renvoyer à un rituel de politesse, notamment dans le cadre des salutations ou des visites de courtoisie (sens 2 : « paroles de politesse. Vous lui ferez mes compliments »). Enfin, dans un contexte plus littéraire ou du moins plus rhétorique, il peut désigner un « petit discours adressé à quelqu'un pour lui faire honneur » (sens 3). Si les travaux récents sur le compliment s'intéressent plus particulièrement au sens 1, dans le cadre des analyses conversationnelles, le sens 2 pourra également nous éclairer. Il inscrit en effet le compliment dans un rituel social et contribue en ce sens à rendre compte de son fonctionnement dans les relations mondaines ou curiales. Parmi les traits définitoires du compliment tels que les établissent notamment Catherine Kerbrat-Orecchioni et Véronique Traverso, on retiendra qu'il s'agit d'une évaluation positive (1) possédant généralement une valeur illocutoire assertive (2), portant sur une qualité ou sur une propriété de l'allocutaire ou, éventuellement, d'une personne plus ou moins étroitement liée à celui-ci (3) 2. On peut ajouter qu'en contexte conversationnel, le compliment se caractérise également par sa brièveté, ce qui permet notamment de le distinguer de l'éloge, souvent plus long et plus codifié, surtout dans le Le compliment courtisan dans Les Regrets de Du Bellay Exercices de rhétorique, 20 | 2023 Le langage courtisan constitue l'une des destinations privilégiées du compliment. Alors que ce type d'énoncé, dans ses expressions courantes, met habituellement en jeu une relation « horizontale » entre deux interlocuteurs familiers l'un à l'autre, Catherine Kerbrat-Orecchioni considère le compliment courtisan comme la Le compliment courtisan dans Les Regrets de Du Bellay Exercices de rhétorique, 20 | 2023 J'aime la liberté, et languis en service, Je n'aime point la cour, et me faut courtiser, Je n'aime la feintise, et me faut déguiser, J'aime simplicité, et n'apprends que malice 10 .
Réseaux, 2013
à paraître dans un numéro de la revue Réseaux Résumé : Cet article vise à démonter que la disponibilité récente de données numériques permet de revisiter la théorie sociale de Gabriel Tarde (1843-1904) qui se passe totalement de notions telles que l'individu ou la société. Notre analyse repose sur l'idée que, tant qu'il était impossible, difficile ou simplement fastidieux d'amasser et de consulter des quantités d'informations liées à des sujets précis, il était logique de traiter les données relatives aux liens sociaux en définissant deux niveaux : un pour l'élément individuel, l'autre pour l'agrégat collectif. Mais dès que l'on suit les individus par le biais de leurs relations (ce que l'on fait généralement dans le cas des profils) il serait plus avantageux de naviguer à travers les fichiers de données sans distinguer le niveau de l'élément individuel de celui de la structure collective. On peut alors accorder une certaine crédibilité à l'étrange notion de « monades » de Tarde. Nous affirmons que c'est justement ce mode de navigation, rendu possible par l'accès aux bases de données numériques, qui permet de modifier la théorie sociologique. Au sens strict du terme, nous ne devrions plus parler de phénomènes collectifs par opposition à des phénomènes individuels, mais seulement d'autant de façons différentes de collecter des phénomènes.
Renaissance and Reformation
Some French humanist poets betray a keen awareness of the intrinsic fragility that affects the cultural dynamics of the Renaissance. Marot and Du Bellay express its inchoate nature, even when addressing the King. While celebrating the times they live in, they rarely greet the renewal as an ongoing event. Qualifiers and other linguistic structures make it a virtual reality in their verse. To explain this paradox, this article will first examine the temporal and moral ambivalence affecting humanist poets’ relation to Antiquity. The analysis will then turn to conditional and negative turns of phrase that can be interpreted as oblique warnings to the Prince (“If you do not… then be careful”). Despite the obvious expectation of a budding renaissance, hopes that a French Virgil will emerge are fraught with doubt and virtual wording. Finally, the reluctance toward the epic reveals issues that displace the end of the Renaissance, and perhaps pave the way, if not for a true political renaiss...
« De la pérennité des petites phrases (Laozi et Confucius) ». Cahiers de la villa Kerylos n°31, actes du colloque : « Les petites phrases : puissance de la brièveté dans les littératures d’Orient et d’Occident », Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2020, p.245-256.
Essai sur le propos bref dans la pensée chinoise (Confucius et Lao-tseu)
2017
Individual and space are the twoelementsthatwewill question throughthisreflection. Space as a melting pot of opinion, of the norm and of course of power and the individual as actor. It is a matter of determining how the place acts on an individual and how itcanmodifyit and adaptit to itsownneeds. The encounter of thesetwoelements, one fixed and the other mobile, gives place to a communication thatcreates in a geographicallocalized and physical place a completelydifferent social and symbolicspace. Résumé : Individu et espace sont les deux éléments que nous allons questionner à travers cette réflexion. L'espace comme creuset de l'opinion, de la norme et bien évidemment de pouvoir et l'individu comme acteur. Il s'agit de déterminer comment le lieu agit sur un sujet et comment celui-ci peut le modifier et l'adapter à ses propres besoins.La rencontre de ces deux éléments, l'un fixe et l'autre mobile, donne place à une communication qui crée dans un lieu géographique, localisé et physique, un tout autre espace, social et symbolique.
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