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1996
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C'est en examinant les relations specifiques qu'ils construisent avec l'environnement sensible que nous proposons d'aborder les objets construits et plus particulierement ici les banlieues. En montrant quelques facettes de l'environnement sonore des banlieues, nous recherchons des pistes de reflexion et d'action a partir d'un composant important mais souvent ignore des ambiances urbaines. Nous nous demandons notamment comment se fabrique le milieu sonore en banlieue, quels modes d'experience sensible impliquent la peripherie urbaine et en quoi l'espace public y est mis en question. La requalification de l'environnement sonore peut suivre plusieurs axes d'action qui concernent a la fois la dimension sensible et esthetique au paysage sonore et la dimension de contact social inherente au son.
La dynamique spatiale est une dialectique de changement social lorsqu'elle atteint l'imaginaire des sociétés et met en cause les formes dans lesquelles elles se représentent leur stabilité. "Le changement social est d'abord et au premier chef dans l'imaginaire" 1 La réduction transforme l'espace d'entourage en espace d'objets ; elle introduit la réitération et la pluralité là où il y avait unicité et totalité ; la distance et l'accessibilité à des configurations là où il y avait enveloppement et appartenance à des figures ; la réduction est passage du visible à l'intelligible ; un changement de la vie sociale présuppose une transformation de l'imaginaire, de ce que l'on imagine et non seulement de ce qui se voit, du réel qui se donne à la perception. S'accouplant à des formes d'expansion et de réduction spatiale, un mouvement de pulsations sociales, d'extériorisation et d'intériorisation de la mémoire et de l'espoir collectif, transforme ce que l'on imagine résider dans le réel qui est le nôtre. Voyages et pèlerinages, découvertes et conquêtes, colonisation rurale et extension urbaine, s'accomplissent comme rétrécissement progressif du monde de l'inconnu autant que comme allongement des parcours possibles de notre commerce avec autrui. 2 Plus la perte de maîtrise du réel par la perception est directe et plus la croissance de l'information fragmentée et médiate est grande, plus les représentations unificatrices et globales sont renvoyées dans l'imaginaire. L'imaginaire est appelé non seulement à peupler de figures du désir l'étendue et ses intervalles, espacés par expansion, mais aussi à trouver une pertinence à ces figures, quitte à modifier l'ordre de leur occurrence en ajoutant, déplaçant ou supprimant des dimensions et des découpages du réel dans leur image. L'imagination pour ce faire porte réflexivement sur son propre processus comme saisie d'un réel qui toujours peu ou prou s'échappe parce que répondant aux espaces de définition de l'altérité. L'impact social de l'imaginaire est déjà dessiné dans l'acte même d'imaginer. , du monument au document ; c'est un procès où le grand se fait petit pour être plus aisément saisi et mis en image en mémoire. L'expansion, elle n'est pas strictement l'inverse de la réduction ; si la seconde fait disparaître le superflu et ne retient que les traits directeurs, la première n'apporte pas de détails supplémentaires ; affirmant les marques élémentaires, elle étend une même détermination spatiale dans un horizon plus large, laissant béantes et sans pertinence des dimensions entières du réel. Ce que l'on imagine assimile les déterminations du réel à des règles, des "archétypes" 3 1 R. Ledrut, La révolution cachée, Casterman, Paris, 1979. ; l'imagination trouve ainsi sa liberté en jouant avec des "modèles de longue durée" qui, pénètrent le vécu, déterminent la perception de la réalité et la vision du monde. L'imagination est dès lors tant jeu d'écarts, grâce auquel nous nous distancions des réalités présentes, que jeu de reflets, par le moyen duquel nous mettons en scène nos activités.
1997
On croyait la notion de paysage attachee au monde visuel. Or voici que depuis une vingtaine d'annees des techniciens, des musicologues ou des specialistes de differentes disciplines se mettent a parler de "paysage sonore". En un double sens. - Celui de la representation : un "paysage sonore", ce sera alors tout simplement une sequence enregistree qui, a la maniere d'un tableau en peinture, represente un paysage. - Celui de la realite sensible et immediate : par analogie avec les definitions classiques du paysage visuel ("une partie de pays que la nature presente a un observateur"), le "paysage sonore" pourrait alors etre defini comme "une sequence de temps que la nature presente a l'oreille d'un auditeur". Une question se pose alors immediatement : la notion de paysage sonore n'est-elle pas totalement subjective ?
Espaces et sociétés, 2003
Métrophonie est une maquette de simulation du paysage sonore habité par les véhicules électriques et hybrides de demain. L’arrivée des véhicules Hybrides et Electriques constitue une opportunité unique dans l’histoire du paysage sonore pour améliorer la qualité de vie de centaines de millions de personnes dans le monde. Il s’agit donc de ne pas la manquer, c’est-à-dire de faire les bons choix. Ces choix engagent notre responsabilité. Ça se joue maintenant. 1) Réfléchir, concevoir et développer les nouveaux sons des véhicules. Un travail qui concerne avant tout les constructeurs mais également les designers sonores, et pas seulement chez des constructeurs. 2) Prévoir les effets sonores possibles à l’échelle du paysage sonore des villes et des campagnes, pour l’expérience auditive, humaine et animale, notamment par des programmes de simulation. J’ai profité de l’occasion qu’offrait le développement de maquettes interactives du Projet de recherche Topophonie à l’ENSCi-Les Ateliers, pou...
2003
L'expose relate dans ce qui suit a ete structure en deux temps : le premier, en echo a la presentation d'Alain Lefebvre, repose la question d'une definition formelle de la notion d'espace public ; le second, en reponse aux questions ecrites et orales des etudiants doctorants, aborde celle de l'"indefinition" de la notion d'ambiance urbaine. Entre les deux, s'ouvre un monde ou les methodes des sciences sociales et celles de la conception urbaine ne peuvent plus eviter de se rencontrer.
2014
Il est admis que des enjeux energetiques et ecologiques aujourd'hui cruciaux imposent une remise en cause globale de la structuration urbaine, ainsi qu'une redefinition de la notion meme de projet urbain. En passant de l'environnement construit a l'espace habite, le projet architectural et urbain evolue vers une instrumentation plus anthropocentree, apte a definir des lieux publics adaptes aux flux de deplacements pietons et a la richesse des paysages percus par la construction d'une typologie appropriee des espaces ouverts. Typologie qui ne renvoie pas a une forme, une morphologie signifiante, mais a un phenomene, un complexe de formes et de vecus associes. C'est en ce sens que la modelisation des interactions entre intentions du projet et ressentis par les individus est primordiale pour permettre de comprendre les relations entre ce qui est manipule par les concepteurs et les phenomenes vecus par les habitants. Dans ce but, la recherche exploratoire « AMBIO...
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2013
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
Contexture sensible de la ville Sitôt que l'on approche la ville à partir de ses ambiances, la notion de contexte ne manque pas de refaire surface. Il ne s'agit pas seulement de faire valoir l'hétérogénéité de l'environnement urbain, de réaffirmer le caractère situé de la perception ou de préférer une échelle d'analyse à une autre. Le problème consiste plutôt à penser la contexture sensible de la ville afin d'en saisir ses dynamiques. Comment rendre compte des variations et permanences sensibles d'un espace public ? En quoi les ambiances urbaines procèdent-elles d'une création continue ? De quelle manière les pratiques sociales participent-elles à la sensibilisation de la ville ? De telles questions visent à rendre compte de la manière dont une ambiance sonore se forme et se déforme, à comprendre en quoi et comment le sensible fait contexte. Un double argument est à la base de ce questionnement : d'une part, les ambiances urbaines ne sont jamais données une fois pour toutes mais toujours en devenir, en cours de production ; d'autre part, elles ne peuvent être dissociées de l'activité située des citadins. Bref, l'hypothèse qui sera défendue ici est que la notion d'ambiance permet de penser la détermination mutuelle de l'environnement construit et des pratiques sociales. Remarquons tout d'abord que les ambiances urbaines ne peuvent être réduites à un simple décor qui encadrerait l'activité des citadins. Si tel était le cas, la perception in situ ne s'actualiserait que sur le mode d'une contemplation désengagée, fondée sur une mise en retrait du sujet vis-à-vis de son environnement immédiat. Tout se passerait comme si l'usager pouvait se soustraire du lieu et s'en affranchir. Or, précisément, en conférant à l'espace des qualités et des propriétés particulières, les ambiances mobilisent le corps du passant et le mettent en prise avec le site. Comme nous le verrons par la suite, elles convoquent des façons de se déplacer, de s'exprimer et de percevoir qui relèvent de plein droit des conduites en public. Loin d'être de simples épiphénomènes de l'action pratique, les ambiances contextualisent les activités et investissent les situations au niveau sensori-moteur. Autrement dit, l'environnement urbain n'est pas définissable comme un contenant neutre et homogène dans lequel s'inscriraient des pratiques, il relève au contraire d'un milieu écologique hétérogène
2010
Que peut-on appeler « écologie sonore » ? Comment peut-elle promouvoir la qualité sonore d'une ville ? Accroître la "publicité sonore" d'un espace ? Voire façonner l'identité sonore d'un territoire ? En quoi de telles notions permettent-elles d'aborder la question du bruit en des termes autres que ceux de la nuisance, contre laquelle il faudrait se protéger d'un côté, de la musicalité à laquelle il faudrait former l'oreille de l'autre ? Ce texte propose une traversée de travaux de recherches ou de projets développés depuis 20 ans dans des contextes différents. Loin de fixer une définition unique et arrêtée de ce que devrait être une écologie sonore de l'espace urbain, il propose six entrées contrastées pour en cerner le champ et en connoter le sens : un enjeu épistémologique, un objet de recherche, un modèle théorique et un modèle pragmatique, des notions et des projets. Enjeu Ecologie sonore 1 Du son dans la ville aux sons de la ville Premier point. L'enjeu épistémologique. A l'analyse objective du son dans la ville, l'approche écologique doit ajouter l'analyse relationnelle des sons de la ville. Autrement dit, au traitement de la donnée acoustique, singulière et isolée dans un espace urbain considéré comme isotrope, elle ajoute la compréhension du sens paradoxal, complexe et interscalaire des sons multiples et enchevêtrés de la ville. Ce que déclinent les trois arguments suivants.
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Géographie et cultures
Le développement durable à découvert
2. AMBROSINO C., GUILLON V., 2014, « Scènes et milieux de la créativité métropolitaine. Arts numériques, technoscience et culture du libre à Lyon », Communication au colloque Scènes et territoires : questions de valeur, Angers, Nantes et St-Nazaire, les 11, 12 et 13 juin 2014
VertigO, 2011
Revue internationale de géomatique
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Agôn. Revue des arts de la scène