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2004, Revue d'histoire de l'Amérique française
L es relations entre théologie et sciences sociales ont connu diverses périodes et on peut observer une certaine évolution pendulaire entre des positions tantôt fusionnelles et tantôt polémiques 1. Ainsi, à la fin du xix e siècle, la sociologie de la religion, au moins en France, « s'était coulée dans le mouvement laïque », comme le rappelait François-A. Isambert 2. Aussi, en 1954, lors de la constitution du Groupe de sociologie des religions et du lancement, la même année, des Archives de sociologie des religions, Joachim Wach plaidait « pour qu'à l'affectation d'un coefficient antireligieux ne succède pas une annexion de la sociologie religieuse par les confessions chrétiennes 3 ». La situation française n'est toutefois pas représentative du climat général qu'on pourrait résumer, de manière trop schématique certes, dans les lignes suivantes : après la période euphorique qui suivit le concile Vatican II qui avait fait appel à des sociologues et qui avait encouragé l'usage de la La rencontre de la théologie et des sciences sociales au Québec gilles routhier Faculté de théologie Université Laval 1. Même s'il y a d'indéniables différences, on peut observer des parallèles entre la rencontre entre la théologie et les sciences sociales et celle de la philosophie et des sciences sociales au Québec. Voir Louise Marcil-Lacoste, « Le regard de l'autre : la philosophie et l'émergence des sciences sociales », dans Continuité et rupture. Les sciences sociales au Québec (Montréal, Presses de l'Université du Québec, 1984), 435-454. 2. F.-A. Isambert, « Quarante ans déjà… », Archives de sciences sociales des religions, 93 (1996) : 20. 3. Ibid.,18.
Laval théologique et philosophique, 2000
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Nous publions ici la 2 ème partie de l'article de N. Tabbara paru dans notre numéro 10/09 de Novembre 2010, sous le titre : "Chrétiens et musulmans du Proche-Orient arabe : quelle rencontre ?". Plusieurs lecteurs nous ont partagé leur intérêt pour ce texte dont ils attendaient, non sans impatience, la suite. Nous remercions Mme Tabbara de ce très beau texte. On trouvera en appendice, quelques réactions, musulmanes ou autres, à l'attentat commis contre les chrétiens d'Égypte.
Recherches de Science Religieuse, 2009
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J'avais un grand intérêt à connaitre le Québec. Je savais que là-bas on avait vécu une expérience religieuse collective de dimension pratiquement nationale. L'ultracatholique Québec a abandonné massivement le catholicisme, ou la religion en parlant de manière plus générique, d'une façon si intense et si rapide qu'elle ne s'est pas produite dans aucune autre région de la planète. Je suis né dans la catholique Espagne, voisine de la "Fille aînée de l'Eglise", la catholique France, dont l'influence religieuse se remarquait au temps de mon enfance (la congrégation religieuse qui dirigeait mon collège, La Salle, provenait de l'Eglise de France et fonctionnait en partie avec le regard fixé sur elle.) En connaissant et étudiant à présent la tradition religieuse du Québec, je remarquais un sentiment intérieur de sympathie, une espèce d'harmonie génétique-spirituelle avec les formes religieuses et spirituelles de ce peuple du Québec, différent culturellement, mais frère et même jumeau dans le dévouement à la foi catholique. Je me sentais profondément identifié avec le Québec. Je fus cependant pris au dépourvu en constatant effectivement et affectivement ce que je savais déjà informativement. Cette société soeur, à laquelle m'unissaient des liens et des harmonies spirituelles si profondes, formée d'hommes et de femmes dont je ne pouvais mettre en doute la bonté et les bons sentiments, me surprenait à présent avec la négation et l'oubli du catholicisme. Un gouvernement aconfessionnel, laïc, scrupuleusement laïc. Une société sans références religieuses. Un gouvernement radicalement séparé de l'Eglise. Une éducation non religieuse, entièrement passée aux mains des laïcs. Une immense quantité de temples-les superbes temples québécois, édifices libres, de style traditionnel, en pierre le plus souvent, avec des portiques, des tours, des rosaces, des vitraux-, sans usage religieux, reconvertis en musées, salles publiques, restaurants, grands magasins, ou station de pompiers… J'étais dans des temples reconvertis, et je me remémorai en imagination l'image de ces édifices en ébullition religieuse de confréries, de fraternité, de célébrations, d'actes de dévotion, d'organisations caritatives, pieuses, éducatives, récréatives… Je sentis vivantes toutes ces images des photographies de l'abondante bibliothèque historique qui témoigne de la vie religieuse de cette puissante société catholique de la première moitié du 20ème siècle. Je fus dans un collège où l'on m'assura que les garçons et les filles qui le fréquentent aujourd'hui restent muets quand on leur demande qui est cette figure de Marie couronnée par Pie XII en consacrant au monde son Coeur Immaculé (et quand on leur explique ils répondent : "la vierge ? quelle vierge ? vierge ? et pourquoi vierge ?".) La Notre Dame omniprésente dans la toponymie de tout le Québec est déjà une inconnue pour les enfants et adolescents québécois de leurs collèges, incapables de reconnaitre même son icône. J'ai connu des religieux(ses) du Québec, membres d'une vie religieuse très forte il y a 50 ans, qui "exportait" des missionnaires sous toutes les latitudes du monde, qui avaient des "provinces" de plus d'un millier de religieux(ses)… et qui aujourd'hui sont moins de 200, maintenant devenus vieillards, malades et sans relève jeune en vue. Je fus dans la Maison Mère des Religieuses de la Providence, autrefois haut lieu de services sociaux et religieux pour la cité de Montréal, mais qu' aujourd'hui elle est une regroupement des communautés religieuses de différents instituts, cohabitant tous dans un même édifice de 15 pièces pour mieux faire face aux frais des soins de santé gériâtrique. Je ne pouvais cesser de demander à des Québécois natifs qui passaient à ma portée: que s'est-il passé au Québec? Qu'est devenue la Révolution Tranquille ? Comment les Québécois ont-ils vécu cet abandon du christianisme ? Est-ce que ce fut réellement un "abandon"? Est-ce qu'ils ne se sentent plus chrétiens maintenant ? Je voulais savoir l'explication, les raisons, le vécu qu'avait expérimenté cette société quand elle décida de s'autotransformer de façon si radicale. Un mélange de curiosité passionnée, de sympathie profonde, d'intérêt propre, un pressentiment de coïncidence… se pressaient dans mes questions. Pendant les jours que j'avais à ma disposition, je me convertis en lecteur assidu-de jusqu'à huit heures par jour-, de la Grande Bibliothèque et de la bibliothèque de l'Université McGill. Je cherchai sur ces innombrables étagères tout livre ou document qui parlerait de la Révolution Tranquille. Je cherchai surtout la position des théologiens canadiens, et québécois en particulier. Ce fut une surprise terrible,-incrédulité, déception-, de ne pas trouver de réponse des théologiens à mes questions. Pratiquement il n'existe pas de bibliographie sur la RT à partir de l'aspect religieux. La RT est considérée avant tout comme un phénomène culturel et politique, historique et sociologique : l'évolution d'une société qui prend conscience d'elle-même, et de sa dépendance radicale de la religion et de l'Eglise, et qui décide tranquillement de se transformer, de se doter d'un nouveau contrat social : séculier, démocratique, laïc, pluriel… Tout ce processus est
de l'article Dans la théorie contemporaine de l'évolution, trois sens classiques de la notion de hasard interviennent : la notion ordinaire de chance, la notion probabiliste de l'aléatoire, et la notion épistémologique de contingence relativement à un système théorique. Ces trois notions suffisent à définir le statut du hasard aux principaux niveaux du processus évolutif où l'on invoque communément des effets fortuits : mutations, dérive génétique, révolutions génétiques, changements écologiques, macroévolution. On se demande enfin si les divers sens du hasard rencontrés dans cette étude peuvent être ramenés à l'unité, et s'ils renvoient à un hasard subjectif (ou « épistémique ») ou à un hasard objectif. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/] Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Études françaises, 1983
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1986
Guy Rocher & al, Continuites et ruptures, (Montreal : Presses de l'Universite de Montreal, 1984) .
Rabaska: Revue d'ethnologie de l'Amérique française, 2008
Thème, 2017
Le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) du Canada, et son Appels à l’action, ont porter à l’attention des théologiennes et théologiens la responsabilité éthique et théologique des églises et la théologie aux peuples autochtones, non seulement au Canada, mais aussi dans l’ensemble du continent et au-delà. Selon la CVR, la réconciliation exige la prise de responsabilité pour le passé et pour un nouveau départ basé sur le respect mutuel et une nouvelle relation décolonisée. Inspiré par le cadre analytique des penseurs décoloniaux, cet article soulève quelques questions à la théologie et aux églises et plaide en faveur de re-imaginer la relation avec les peuples autochtones. Une théologie en dialogue avec les mouvements de la résurgence des peuples autochtones et leur littérature, l’article soutient, pourrait ouvrir de nouvelles possibilités pour l’émergence d’une théologie décolonial qui contribuerait à la transformation des églises et leurs relations avec l...
Classiques des sciences sociales., 2004
Revue d'histoire de l'Amérique française, 2004
La foi chrétienne et la science : Rencontre et harmonie Windel , 2021
Nancy R. Pearcey et Charles B. Thaxton démontrent que plusieurs convictions chrétiennes sont responsables de l’avènement de la science moderne. Ils partent avec l’idée que la science est l’étude de la nature, et la possibilité de la science dépend de l’attitude avec laquelle on approche la nature. Loin d’être un manuel de science, la Bible nous donne des pistes pouvant nous guider dans notre quête de vérité. Dans ce cas, il n’existe aucune contradiction entre la science et la Bible (la théologie).
Cap Aux Diamants La Revue D Histoire Du Quebec, 2013
2016
Zeitschrift für Religionskunde Revue de didactique des sciences des religions www.zfrk-rdsr.ch •
Théologiques, 2020
L’article présente la personne humaine dans la pensée et dans la pastorale de Jean-Marc Ela comme le cœur du dialogue entre sciences humaines/sociales et théologie, et fait apparaître l’ecclésiologie et la théologie de la libération de J.-M. Ela comme les deux lieux par excellence de ce dialogue. En portant une attention lucide aux problèmes de la libération des opprimés, Ela s’oblige à repenser la manière de faire la théologie en Afrique. À bien des égards son épistémologie que nous estimons être en adéquation avec notre temps fait de lui un modèle de théologien africain.
Revue d'éthique et de théologie morale, 2010
Nouvelles pratiques sociales, 1990
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Laval théologique et philosophique, 1995
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