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2019
Cet article de diffusion de la recherche historique entend donner quelques pistes pour comprendre le travail au Moyen Âge et le penser par rapport a notre actualite. Au niveau des conceptions du travail, contrairement a ce que l’on pourrait croire, les medievaux ne consideraient pas leur labeur comme une punition infligee a l’humanite pour le peche originel. C’etait plutot une activite valorisee dans la mesure ou les laboratores – ceux et celles qui travaillent – contribuaient au bon ordre de la societe, telle qu’elle etait voulue par Dieu. Les differentes representations iconographiques des travaux soulignent ainsi que ceux-ci etaient empreints d’une dimension religieuse. Des lors, le travail devient tantot un outil de domination aux mains des autorites, tantot un instrument de negociation pour les travailleurs.
Moyen Âge 139, 2024
L es associations de métiers constituent ainsi un élément clé dans l'étude du monde du travail sur les chantiers de l'époque. Le besoin de structurer et règlementer la pratique des métiers s'est manifesté précocement, donnant lieu à une diversité de structures et d'organisations, plus ou moins achevées et règlementées en fonction des régions. Cette diversité se reflète également dans la terminologie utilisée pour désigner ces associations, souvent influencée par la présence ou non d'éléments religieux. En Catalogne, par exemple, ces associations peuvent être appelées indifféremment « associacions menestral », « confraries », « oficis », « arts », « collegis ». En d'autres régions hispanophones de la péninsule, des termes tels que « menester », « mester », « cofradia », « oficio », « arte » sont employés. En France, l'utilisation des termes « jurandes », « charités », « fraternités », « métiers », « guildes », « hanses », et d'autres, varie selon les régions. L'Italie utilise le terme « arti ». Cette diversité linguistique reflète la complexité des structures associatives médiévales. La diversité dans la terminologie souligne également la variété de formes que peuvent revêtir ces associations. Les termes tels que confrérie et métier peuvent être employés de manière interchangeable, créant parfois des confusions, même dans l'esprit des contemporains de l'époque. La confrérie, souvent à caractère religieux, regroupe des artisans autour d'un objectif spécifique. En revanche, les métiers sont des institutions ou associations professionnelles obligatoires, dotées de privilèges et souvent en situation de monopole. Ces métiers élaborent leurs propres règlements, imposant leur pratique à tous ceux qui veulent exercer. Leur objectif principal est la préservation de la tranquillité sociale. La transformation d'une simple confrérie en métier peut intervenir lorsque celle-ci, initialement orientée vers des objectifs religieux, élargit ses membres en acceptant des professionnels non-confrères. Ainsi, elle devient un organisme représentatif des intérêts professionnels.
Médiévales, 2015
, récemment disparu, afirmait que « le travail n'est pas un bon sujet pour le Moyen Âge 1 », c'était à l'évidence, de la part de ce spécialiste, pour mettre en garde contre la dificulté à saisir une réalité médiévale qui n'avait pas de mot pour se dire et non pour dissuader de s'y intéresser 2. De fait, son avertissement n'a pas découragé les médiévistes, loin s'en faut. En un temps de crise économique et de chômage, la question du travail n'a du reste pas manqué d'être investie par l'ensemble des sciences humaines. Les historiens étaient ainsi appelés, en 2001, à apporter leur contribution à l'effort de rélexion commun dans un dossier des Cahiers d'Histoire. Revue d'histoire critique qui titrait « Comment les historiens parlent-ils du travail ? », dans une perspective trans-périodique. Catherine Verna et Philippe Bernardi y répondaient pour les médiévistes dans un article intitulé « Travail et Moyen-Âge : un renouveau historiographique », dans lequel ils dressaient non seulement un bilan, mais indiquaient aussi les pistes alors dégagées par la recherche historique en la matière, et concluaient à une « effervescence 3 ».
Aux yeux de l'historien qui raisonne habituellement sur le sens social, culturel et symbolique de la richesse et du travail à l'époque prémoderne, le livre de Thomas Piketty sur le capital au XXI e siècle semble parcouru d'un fil rouge constitué par une réflexion profonde sur la fausse méritocratie caractérisant le système économique contemporain. Ceux, les plus riches, qui se partagent la majorité des profits produits par les sociétés capitalistes au XXI e siècle se présentent et sont présentés au monde comme hautement méritants. Leur richesse, souvent tout à fait fabuleuse, est perçue et représentée au niveau politique, économique, médiatique comme l'aspect comptabilisable d'une dignité, c'est-à-dire d'un mérite exceptionnel découlant de la valeur exceptionnelle de leur travail, de leur compétence et de leur dynamisme. Dans ce cadre, la grande majorité des travailleurs, plus ou moins pauvres, joue le rôle de masse dévalorisée en conséquence de son inaptitude à produire et à comprendre le sens de la richesse capitalisée. Pauvreté, minorité sociale et inégalité civique se manifestent dans cette perspective comme les trois modalités complémentaires d'une indignité, voire d'une incapacité honteuse 1 . On peut se demander si cette équation entre pauvreté et démérite a une histoire. Et l'on peut découvrir que le lien unissant richesse et mérite est très ancien. De fait, cette représentation des travailleurs sans pouvoir comme figures de l'inaptitude, donc pauvres à juste titre, trouve ses racines spécifiques au Moyen Âge et à l'époque moderne, ancrée
Revue d'histoire de l'Amérique française, 1972
Moyen Âge # 89, pp. 38-44, 2012
"L'architecture est la mère de tous les arts. Cette hiérarchie médiévale implique que tous les arts dépendent des constructions. Constructions qui ne peuvent se concevoir sans couleurs. La combinaison de ces deux principes, remontant aux premières réalisations architecturales de l'Histoire, donne naissance à de multiples moyens d'apporter la couleur sur les murs. Les édifices se parent ainsi de bas-reliefs peints, de peintures murales, de peintures sur bois, de tapisseries, de tentures, de mosaïques de tesselles ou d'opus sectile, de vitraux jouant avec la lumière, et, bien évidemment, de fresques. Mosaïques et fresques sont les manifestations les plus célèbres de ce désir de couleur de nos ancêtres. De ces deux modes de décoration, c'est bien la fresque et les peintures murales qui, sur la longueur, connaîtront le plus de succès. Une fresque grandiose. Cette expression est, de nos jours, utilisée fréquemment, en particulier pour commenter un film, ou tout œuvre impressionnante. Dans ce sens, la fresque est devenu synonyme d’œuvre magistrale, épique, parfois longue, évocation de faits remarquables... Pourtant, cette compréhension contemporaine du terme n'a rien à voir avec ce qu'est réellement la fresque. Une fresque peut être petite. Elle peut représenter un sujet anodin. Et surtout, la fresque ne bouge pas. Et pour cause : c'est une peinture murale1. Mais toute peinture murale n'est pas une fresque. Le procédé de la fresque remonte à l'antiquité et a peu varié depuis. Il est basé sur une réaction chimique, l'union d'un enduit, mélange de sable et de chaux éteinte, et de pigments d'origine minérale à l'eau. Le mortier de sable et de chaux se transforme, sous l'action de l'air, en « une croûte insoluble, ou calcin, qui fixe et protège les pigments2 » La fresque relève de la chimie. Et c'est cette chimie qui permet, ou pas, la conservation de ces œuvres, et la préservation de leurs couleurs par delà les siècles. Une ville comme Venise, en raison de la salinité de son air, n'est pas un endroit particulièrement propice à leur conservation. La technique vénitienne diffère de la technique toscane. L'enduit final se nomme pastellone. Granuleux, il permettait une meilleure pénétration de la peinture, parfois même jusqu'à la couche de mortier sous le dessin préparatoire. Cette particularité est certainement liée à l'air salin3. On adopta d'ailleurs bien vite à Venise la peinture sur toile, même pour les grands programmes décoratifs. Quant aux infiltrations d'eau, à la présence de salpêtre dans les murs, les conséquences sur la tenue des œuvres sont catastrophiques. "
Histoire de l'art, 2018
Pour proposer un bilan des travaux consacrés au Moyen Âge depuis la création de la revue Histoire de l'art plusieurs solutions s'offraient à nous. La première consistait à établir la liste des articles parus sur le Moyen Âge pendant ces trente années et à livrer une présentation succincte de chacun d'entre eux. Un tel travail, dont on mesure aisément le caractère lassant et un peu vain, aurait-il permis de mieux comprendre le rôle qu'a tenu la revue dans l'histoire des études médiévales ? Il est permis d'en douter tant une telle entreprise aurait, tout au plus, permis de classifier ces travaux sous différentes thématiques mais certainement pas de commencer à comprendre leur place dans la construction de la discipline et, en retour, d'évaluer le poids des débats animant cette dernière dans les choix scientifiques des auteurs comme dans ceux du comité de rédaction.
Cet article vise à démontrer la nécessité de restructurer le système éducatif dans tous les pays du monde à la suite des profonds changements survenus dans le monde du travail dus au progrès technologique, notamment avec l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les activités de production.
Didier Méhu, Néri de Barros Almeida et Marcelo Cândido da Silva (dir.), Pourquoi étudier le Moyen Age? Les médiévistes face aux usages sociaux du passé, Paris, Presses de la Sorbonne, 2012, p. 215-232.
2011
cours pour entrée à l'Ecole Normale Supérieure study upon working people related with housing, art, trade unions and politic
Le Moyen Age, 2009
Consultancy McKinsey a rapporté que 140 millions de travailleurs pourraient être remplacés par automatisé par la technologie en 2025. L'usine du futur se caractérise par la présentation installation complète de robots et d'un haut degré d'automatisation, en plus d'être bien organisé autour de la technologie, l'ordinateur qui integre, par un logiciel développé spécialement, presque toutes les activités. Dans les usines de l'avenir, le nombre de robots de travail à la place des travailleurs se multiplient chaque année et il y a maintenant des études qui montrent comment certaines professions peuvent disparaître à cause de cela.
2024
De la parure aux chantiers de construction des cathédrales, les métaux, vils ou précieux, sont partout dans les villes de la fin du Moyen Âge. Le cœur des cités occidentales est peuplé de professionnels qui forgent, fondent, vendent, revendent ou recyclent les produits de la métallurgie. Cet ouvrage rassemble plus de vingt contributions prononcées lors d’un colloque international tenu à Paris en 2019 en hommage au Professeur Paul Benoit et à ses travaux sur la métallurgie médiévale. Faisant écho à une table ronde coorganisée par ce dernier en 1984, cette rencontre avait pour objectif de dresser un état des lieux, trente-cinq ans après, dans une perspective interdisciplinaire. Ce volume explore les liens entre la ville et le travail du métal. Quel est le rôle des acteurs urbains dans l’extraction et la circulation des ressources, métalliques ou combustibles ? Qui sont les artisans du métal et comment travaillent-ils ? Comment s’intègrent-ils aux chantiers qui animent les villes ? Se dévoilent ainsi les travailleurs du fer et du cuivre, plombiers, fabricants de menues chosettes en étain, monnayeurs, canonniers et horlogers au travers d’un large espace en France et en Europe et jusqu’à la ville de Damas. Par des approches variées, ce volume interroge la diversité des activités métallurgiques, leurs productions et leurs techniques, au moyen de données issues de l’archéologie, des textes, ou encore de l’archéologie expérimentale.
43e Rencontres Internationales d’Archéologie et d’Histoire de Nice Côte d’Azur, organisées par le laboratoire CEPAM Acteurs techniques, acteurs sociaux : des vestiges matériels à l’organisation sociale du travail, de la Préhistoire à nos jours, Nice 11-13 octobre 2023.
2015
Distribution électronique Cairn.info pour Comité d'histoire de la sécurité sociale. © Comité d'histoire de la sécurité sociale. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Médiévalisme/Modernité du Moyen Âge. Edited by Vincent Ferré. , 2010
2010
© 1998-2015 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF) 1/9 21/12/2010 Ouvriers L'édition imprimée de cet article comporte des images. Commandez le DHS chez notre éditeur.
Les notes de conférence d’une présentation donnée sous l’égide de Salon Patrimoine et Chemins, et de l’Association Archéologique Entremont. À l'occasion de la réédition sous forme électronique d'ouvrages historiques sur la ville de Salon, nous survolerons le moyen-âge en général, en tentant d'illustrer les apports de cette période souvent mal appréciée, et nous examinerons plus en détail ce qui caractérisait la vie de nos prédécesseurs salonais, particulièrement au travers des statuts promulgués en 1293.
Cahiers de recherches médiévales, 2009
Ce document a été généré automatiquement le 19 avril 2019. © Cahiers de recherches médiévales et humanistes brought to you by CORE View metadata, citation and similar papers at core.ac.uk provided by OpenEdition Des poisons au Moyen Âge Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 17 | 2009 10 Il sert aussi d'élément explicatif aux disgrâces. Dans sa relecture de l'affaire Jacques Coeur, amorcée par la charge d'empoisonnement commis contre Agnès Sorel, dont les restes ont récemment parlé (du mercure mais pas de crime), P. Prétou entend montrer la Des poisons au Moyen Âge Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 17 | 2009
Isabelle Brian (dir.), Le lieu et le moment : mélanges en l'honneur d'Alain Cabantous, Paris, Publications de la Sorbonne, 2015, p. 337-351 , 2015
Cabantous, Paris, Publications de la Sorbonne, 2015 L'histoire de la santé au travail est un chantier en plein renouvellement. Les nombreuses études qui se sont multipliées ces dernières années ont reconstitué le lent et chaotique cheminement vers la reconnaissance de maladies professionnelles 2 . Le sujet ne naît pas au XIXe siècle : si l'étude de la physiologie du travail constitue un des centres d'intérêts de l'Académie des Sciences dès sa fondation, l'étude des dangers de certains processus de travail pour les ouvriers se développe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Par contre, peu d'attention savante est alors prêtée au travail de nuit. C'est à travers le labeur nocturne des enfants que les premières dénonciations, à la fin du XVIII e siècle, annoncent les premières lois 3 : le factory Act anglais de 1833 avant la loi Guizot de mars 1841 définissent à la fois la nuit (de 20h30 à 5h30 en Grande-Bretagne ou de 21h à 5h du matin en France) et l'âge des enfants en dessous duquel le travail nocturne est interdit (16 ou 13 ans). Peu importe ici que ces lois aient été peu, voire pas appliquées. Elles démontrent néanmoins la prise de conscience et la construction des catégories (enfant, nuit) dont l'association devient juridiquement interdite. Sont-elles la conséquence du développement du travail de nuit grâce à l'éclairage artificiel et le silence préalable est-il lié à son inexistence ? C'est ce qui a longtemps été répété, par exemple dans le tome 3 de l'Histoire générale du travail :
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