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Désamour et désarroi dans la littérature contemporaine

2015

Abstract

Cette étude traite de l’excès de liberté et de la quête ardente du bien-être individuel dans la société contemporaine. Ces possibilités modernes aboutiraient à des difficultés dans le couple qui ne parviendrait plus à trouver le juste milieu, et à s’engager dans une relation d’amour durable. Deux romans de l’extrême contemporain ont été retenus pour l’analyse de notre problématique qui s’intitule «Désamour et désarroi dans la littérature contemporaine » : La Jouissance (Florian Zeller, 2012) et Faire l’amour (Jean-Philippe Toussaint, 2002). Ces oeuvres proposent une interprétation que nous jugeons éclairante sur les étapes de l'amour, de ses débuts jusqu'à son épuisement présenté comme inévitable. Nous avons tenté de répondre aux interrogations suivantes : Comment naît le désamour? Quel est le lien entre la sexualité et le sentiment amoureux ? De quelle sexualité est-il question au XXIe siècle ? Quand et pourquoi survient le désamour dans un couple ? Le désamour, serait une fatalité des moeurs contemporaines ? Comment le couple moderne fait-il face à l’individualisme exacerbé et à la promotion de soi en figure de l’entrepreneur ?

Key takeaways

  • Hierdie vrae word gestel in die lig van ʼn aantal werke wat handel oor die liefde in die 21ste eeu, onder andere, Le Choc amoureux (1999) deur Francesco Alberoni, Les révolutions de l'amour (2014) deur Blandine Pénicaud et Vincent Vidal-Naquet, L'Intime-L'Extime (2002) deur Aline Mura-Brunel en Franc Schuerewegen en La sagesse de l'amour (1984) Les personnages de Toussaint sont quant à eux légèrement plus âgés, ayant presque la quarantaine, c'est du moins ce que nous apprenons du narrateur qui dit : « […] j'allais avoir quarante ans dans quelques mois […] Le réalisme conclut à la reproduction exacte, complète, sincère, du milieu social de l'époque où l'on vit […].
  • À proprement parler, l'érotisme est le goût plus ou moins marqué pour les plaisirs de la chair (Trésor de la langue française 1980 : 87 à 88) et est pour Georges Bataille « […] l'approbation de la vie jusque dans la mort […] Somme toute, le sens premier de la jouissance traduit l'idée de possession (Mura-Brunel et Schuerewegen 2002 : 5) et implique avoir tous les droits sur l'objet possédé.
  • Il pouvait sentir, à travers la cloison de velours, le mouvement de son propre sexe, et cela lui donna l'impression de la tenir véritablement.
  • Il est clair que le désamour est devenu la « nouvelle » tendance à suivre.
  • De manière générale une conversation est un « échange entre plusieurs personnes » 12 avec des chevauchements de mots et de brefs moments de silence durant lequel l'autre locuteur s'engage à poursuivre l'échange, Toussaint et Zeller expliquent que […] il doit veiller à ne pas faussement entrevoir dans chaque silence, dans chaque sourire, une pièce à conviction qui le condamnerait (82).