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L’erreur fondamentale d’attribution dans la classe de langue

2009, Recherche et pratiques pédagogiques en langues de spécialité

Abstract

L'erreur fondamentale d'attribution dans la classe de langue Mots-clés : communication interculturelle, malentendu, incidents critiques, expérience interculturelle; compétence interculturelle, analyse linguistique, classe de langue étrangère Résumé : Dans la classe de langue étrangère, les étudiants apprennent les conventions d'usage de la langue-cible (L2) et passent des tests dans les domaines suivants : lexique, phonétique, grammaire, stylistique, composition, etc. Mais dans la situation de communication authentique et interculturelle, tout le monde fait des erreurs qui résultent de deux ou plusieurs jeux de conventions superposées et utilisées simultanément. Les tâches des co-participants s'avèrent difficiles car il faut, en même temps, d'une part, communiquer en utilisant des expressions (non-, para-) linguistiques adéquates, compréhensibles pour l'autre et, d'autre part, interpréter des signes, tout en sachant que l'interlocuteur peut se baser sur des conventions qui peuvent être communes ou « déviantes ». Dans cette contribution, l'auteur veut élaborer des catégories linguistiques et interactionnelles importantes pour maîtriser des situations interculturelles non enseignées dans la classe de langue. L'accent sera mis sur la tendance observée à interpréter les conventions non congruentes comme l'expression d'un état psychologique de l'autre. Dans ces cas d'erreur fondamentale d'attribution, les coparticipants négligent la dimension linguistique en attribuant toute expression inattendue à un « fait » psychologique individuel, situationnel ou culturel.

Key takeaways

  • Ce qui me semble être important avant tout, c'est de bien faire apparaître la différence entre deux approches relatives à la communication interculturelle, celle qui est dite « contrastive » et celle que je qualifie d'« interactionniste » (cf.
  • Dans la recherche sur les facteurs constituant une compétence interculturelle, on constate cette tendance générale, voire stratégie inconsciente, à réduire les points critiques de l'interaction à des différences de mentalité sans prendre en considération les causes linguistiques à l'origine du problème.
  • Dans la classe de langue, il est donc nécessaire d'enseigner l'aptitude à observer les différents contextes d'utilisation d'actes de parole, leurs formes et leurs fonctions (en tenant compte des séquences ou des segmentations spécifiques à L1 ou L2).
  • En fait, ce qui est mis à jour dans les situations interculturelles, ce sont donc les effets des différences sur l'interprétation mutuelle dans une situation donnée.
  • Je fournis ici à titre provisoire, en marge des compétences à fondement psychologique, un récapitulatif de ce que recouvrent pour moi des compétences interculturelles en étroite relation avec des compétences propre en langues étrangères :