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2002, Revue de l'OFCE
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36 pages
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Cet article se livre à un essai de bilan des trois premières années d'exercice de la Banque centrale européenne, désormais unique maîtresse de la politique monétaire au sein de la zone euro. Ce bilan n'échappe pas à une certaine ambivalence : appréciée par rapport à la précarité de l'expansion et à la fugacité des risques d'inflation au sein de la zone, l'action de la BCE paraît contrainte par une cible d'inflation trop basse et par un horizon d'action trop court. Elle n'a pas échappé à un certain suivisme à l'égard des autorités monétaires américaines et des marchés financiers internationaux, lorsque le caractère plus synchrone de l'expansion mondiale, jusqu'en 2000, faisait craindre des risques d'inflation généralisée. Ce faisant, elle n'a pas su adopter un timing contribuant à affermir une expansion européenne encore fragile et n'a pas contré le ralentissement engagé en Europe dès le milieu de l'année 2000. Comparativement au comportement de la FED, apprécié dans des circonstances analogues, la BCE semble cependant plus pêcher par inertie que par excès de prévention-que ce soit face aux risques d'inflation ou de récession. La FED sait être à la fois réactive et graduelle, si on entend par gradualisme la capacité à définir et mettre en oeuvre en temps utile une orientation résolue, progressive et persévérante des taux d'intérêt à court terme. Celle-ci peut au départ surprendre les marchés, mais contribue à infléchir leurs anticipations et agit ainsi sur l'activité, en faisant partager par l'ensemble des acteurs économiques le diagnostic de la banque centrale. Au contraire, l'inertie désigne le retard et la discontinuité dans la prise de décisions monétaires adaptées à l'évolution conjoncturelle. L'inertie de la politique monétaire mise en oeuvre par la BCE participe de l'ensemble des facteurs structurels et institutionnels qui handicapent en Europe la coopération des politiques économiques en direction du plein emploi.
Revue De L Ofce, 2002
Histoire, économie et société, 2011
Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2011-4-page-79.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
L’Eurosystème est une structure unique du droit de l’Union européenne qui rassemble les Banques centrales des États membres ayant adopté l’euro et la Banque centrale européenne. Une étude théorique de l’évolution de l’exercice du pouvoir au sein de l’Union montre l’émergence d’une nouvelle méthode d’intégration : « l’intégration verticale ». Dans un processus dialectique entre cette théorie et la réalité de l’Eurosystème, les traits majeurs de la méthode d’intégration verticale peuvent être testés et ses qualités et défauts principaux dévoilés. La méthode d’intégration verticale conduit à la construction de sous-systèmes composés d’organes nationaux et d’un organe de l’Union. La méthode présente quatre caractéristiques : le sous-système ainsi construit se rattache formellement et fonctionnellement à l’UE, il opère dans un secteur précis qui lui impose les spécificités de son action, il est dit « organisé » (ses composantes sont liées entre elles par des interrelations complexes garantissant l’unité et l’efficacité du système), et il est indépendant des États comme des institutions politiques de l’Union. L’étude de l’Eurosystème, par ce prisme, permet d’élucider la nature de cette construction atypique dont l’action pendant les crises – la crise financière et la crise des dettes souveraines – a été et reste cruciale. Une telle recherche permet aussi d’éclairer sous un angle nouveau les évolutions récentes du système institutionnel de l’Union dans sa globalité.
2014
L’Union bancaire europeenne (UBE) est un produit direct de la crise. Elle vise a prevenir les risques sur les marches financiers et instaure un mecanisme de soutien prive aux banques defaillantes. L’UBE propose une architecture complexe qui necessite quelques explications. Sa creation marque un petit pas vers plus de federalisme. Pour autant, la question de l’integration politique reste soigneusement contournee.
Revue de l'OFCE, 2002
La création de l'Union monétaire européenne confère une dimension expérimentale à l'acquisition de la crédibilité par une banque centrale et à sa mise à l'épreuve. Les modèles théoriques qui fondent la notion de crédibilité réduisent la configuration institutionnelle à un schéma très simple et l'évaluation collective de cette crédibilité est réduite à l'opinion moyenne des marchés financiers. Aussi, nous procédons à quelques variations sur un thème de Barro et Gordon (1983). Alors que dans ce modèle, les salariés fixent le salaire nominal avant que l'inflation soit effective, ici, les marchés financiers fixent le taux d'intérêt de long terme de telle façon qu'il égalise l'offre et la demande agrégée de biens. Pour être crédible, la banque centrale devra viser une inflation très faible pendant une longue période afin de faire converger les anticipations des marchés vers un niveau bas d'inflation. Si on projette ces raisonnements sur l'expérience européenne, on peut craindre qu'ils ne confortent l'idée d'un penchant restrictif de la BCE. Ce modèle est éclairant à un second titre : il peut engendrer des équilibres multiples, sources de problèmes de coordination entre agents pour définir un équilibre qui fasse l'objet d'un accord commun. Pour échapper à ces problèmes, la cohérence temporelle de l'action de la BCE, c'est-à-dire une articulation harmonieuse des objectifs et règles de long terme avec une action conjoncturelle adaptée aux circonstances, nécessite la coopération
2019
La crise financière de 2008-2009 ainsi que celle de la dette en 2012, ont durablement frappé les économies européennes. A la suite de ces chocs financier la nécessité d’un renforcement de la régulation bancaire au sein de l’Union européenne a été mise en exergue par les Etats membres. L’impact de ces crises a été accentué par l’interaction et l’interconnexion des différents établissements financiers dans une économie mondialisée. Afin de rassurer les marchés financiers et les consommateurs dans le système financier et bancaire européen mais aussi afin de préserver la stabilité financière, l’Union européenne s’est progressivement dotée d’une véritable structure de surveillance micro-prudentielle et macro-prudentielle.
2012
L'épineux problème d'interaction négative entre la crise de la dette souveraine et la crise bancaire au niveau national empêche une transmission efficace des effets de la politique monétaire unique et menace l'existence même de la zone euro. En réponse à la crise de l'euro et après avoir essayé des mesures de rigueur budgétaire et de stabilisation financière, les dirigeants européens ont décidé de créer une union bancaire. Les caractéristiques de cette nouvelle union ne sont pas entièrement définies et sa construction pourrait être semée d'embûches.
Revue De L Ofce, 2002
La création de l'Union monétaire européenne confère une dimension expérimentale à l'acquisition de la crédibilité par une banque centrale et à sa mise à l'épreuve. Les modèles théoriques qui fondent la notion de crédibilité réduisent la configuration institutionnelle à un schéma très simple et l'évaluation collective de cette crédibilité est réduite à l'opinion moyenne des marchés financiers. Aussi, nous procédons à quelques variations sur un thème de Barro et Gordon (1983). Alors que dans ce modèle, les salariés fixent le salaire nominal avant que l'inflation soit effective, ici, les marchés financiers fixent le taux d'intérêt de long terme de telle façon qu'il égalise l'offre et la demande agrégée de biens. Pour être crédible, la banque centrale devra viser une inflation très faible pendant une longue période afin de faire converger les anticipations des marchés vers un niveau bas d'inflation. Si on projette ces raisonnements sur l'expérience européenne, on peut craindre qu'ils ne confortent l'idée d'un penchant restrictif de la BCE. Ce modèle est éclairant à un second titre : il peut engendrer des équilibres multiples, sources de problèmes de coordination entre agents pour définir un équilibre qui fasse l'objet d'un accord commun. Pour échapper à ces problèmes, la cohérence temporelle de l'action de la BCE, c'est-à-dire une articulation harmonieuse des objectifs et règles de long terme avec une action conjoncturelle adaptée aux circonstances, nécessite la coopération
Revue de l'OFCE, 2014
Après avoir brièvement rappelé les avancées et surtout les limites du projet d'Union bancaire européenne, tel qu'il vient d'être accepté par les diverses parties prenantes, cet article cherche à décrire et à évaluer les réformes susceptibles de compléter le nouvel accord. Deux types de propositions sont évoqués : soit on renforce la régulation bancaire en engageant une réforme structurelle du secteur (une séparation des activités) et en définissant une politique macroprudentielle cohérente au niveau de l'Union, soit on s'efforce de réduire la part de l'intermédiation dans le financement de l'économie européenne en accroissant l'importance des marchés, au risque de heurter les fondements des systèmes économiques et sociaux d'Europe continentale.
2004
Depuis 2001, la politique monétaire semble avoir été plus accommodante aux Etats-Unis que dans la zone euro. L'assouplissement monétaire de la Réserve Fédérale (Fed) a atteint 550 points de base sur la période 2001-2003 et s'est concentré sur 2001. La détente monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE) a été plus limitée (275 points de base sur la même période), et plus graduelle.
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Revue internationale de droit économique, 2017
Multitudes, 2016
in F. Balaguer Calléjon - S. Pinon – A. Viala, Le Droit constitutionnel Européen à l’épreuve de la crise économique et démocratique de l’Europe, 2015
Contretemps, 2018
Revue de l'OFCE, 2007
Terrains de Luttes, 2013
Les Possibles-No. 22 Hiver, 2020
Revue économique, 2006
Research Papers in Law - Cahiers juridiques, 2015
Revue d'économie financière, 2014
Revue d'économie financière
SPIRE (Sciences Po), 2011
Echoes De La Banque Mondiale, 2006