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Histoire de la justice, vol. 28, no. 1, 2018, pp. 111-122. , 2018
Communication présentée au colloque "La justice et l'oubli" organisé par l'AFHJ, Paris, 19 novembre 2015. Entre oubli et mémoire, principalement référés à la vérité judiciaire, il pourrait y avoir une place intermédiaire, pour quelque chose d’autre : le silence, c’est-à-dire une forme dynamique d’oubli, une phase où le mutisme peut faire espérer la parole. Il en résulte un temps possible pour la négociation, car ici le silence n’est pas abstention. Tout au contraire, il marque, notamment pour la victime, un accroissement de ses capacités d’action (agency). Le propos aborde la question avec une approche anthropologique, c’est-à-dire fonctionnelle et non exclusivement centrée sur le débat judiciaire. L’ensemble des mécanismes de traitement de conflit sont interrogés, en incluant tous les processus regroupés sous le terme de justice transitionnelle. Ainsi peuvent être réintroduits dans l’analyse, outre l’état, les individus et la demande sociale, ce qui permet d’inverser, en quelque sorte, la perspective habituelle des juristes focalisée sur le droit. Trois formes de silence sont plus particulièrement mises en lumière : les silences d’obreption, de renonciation et de puissance
2018
Entre oubli et memoire, principalement referes a la verite judiciaire, il pourrait y avoir une place intermediaire, pour quelque chose d'autre : le silence, c'est-a-dire une forme dynamique d'oubli, une phase ou le mutisme peut faire esperer la parole. Il en resulte un temps possible pour la negociation, car ici le silence n'est pas abstention. Tout au contraire, il marque, notamment pour la victime, un accroissement de ses capacites d'action (agency). Le propos aborde la question avec une approche anthropologique, c'est-a-dire fonctionnelle et non exclusivement centree sur le debat judiciaire. L'ensemble des mecanismes de traitement de conflit sont interroges, en incluant tous les processus regroupes sous le terme de justice transitionnelle. Ainsi peuvent etre reintroduits dans l'analyse, outre l'etat, les individus et la demande sociale, ce qui permet d'inverser, en quelque sorte, la perspective habituelle des juristes focalisee sur le droit...
Nicolas Richard. Figures de la mémoire et économies du silence dans le Chaco. Luc Capdevila, Frédérique Langue. Entre mémoire collective et histoire officielle. L'Histoire du temps présent en Amérique latine, Presses Universitaires de Rennes, pp. 179 - 197, 2009, Histoire. <halshs-00948018>
Les Études du CERI, Amérique latine. L’Année politique 2023, 2024
Andréanne Brunet-Bélanger est doctorante en science politique à l'université de Montréal et coordonnatrice de la chaire de recherche du Canada Participation et Citoyenneté(s). Andrés Chiriboga est professeur à Sciences Po et associé à l'Observatoire de la polarisation des marchés (AxPo).
Cette recherche doctorale aborde le travail de sept organisations de mémoire et de droits humains de Santiago, au Chili, et les luttes dans lesquelles elles sont engagées. Le passé et sa représentation dans l'espace public sont une source de conflit depuis la fin du régime Pinochet. D'allure spectrale, ces sujets réapparaissent dans le présent sous plusieurs formes alors que les organisations de mémoire et de droits humains entrent en lutte relativement aux sens et à l'importance que doit prendre ce passé, de même qu’à la légitimité devant être accordée aux acteurs mobilisant ce passé dans l'arène publique. Or, ces luttes et conflits se produisent dans des dynamiques sociopolitiques particulières et engagent une multitude d'acteurs ayant des représentations différenciées du passé. Cet état de fait appelle à une reformulation de la conceptualisation du rôle des acteurs collectifs afin de mettre en exergue ces différences dans la manière de représenter le passé, certes, mais également dans les stratégies analogues et opposées de le faire. Cette thèse entreprend, de manière diachronique, la reconstruction des principaux débats s'étant produits autour des questions de l'impunité, de la vérité et de la mémoire. Couvrant la période de 1998 à 2018, elle débute avec la détention d'Augusto Pinochet à Londres et se termine avec la fin du second mandat de la première femme présidente, Michelle Bachelet. Les sept organisations étudiées vont de regroupements de familles et de survivants à des sites de mémoire et de conscience. Par le biais des discours produits par ces organisations, j'examine des périodes historiques particulières en me concentrant sur des moments forts de ces conjonctures afin de mettre en évidence les luttes de sens et les conflits de légitimité relatifs à ces époques. De manière concrète, une attention particulière est portée à l'analyse des principaux sujets de contentieux, la façon dont les acteurs se mobilisent, leurs objectifs et comment le passé est évoqué dans l'espace public. L'une des fins de cette thèse est de mettre en exergue la relation conflictuelle entre les organisations et les administrations post-dictature. Cette dimension permet ainsi de comprendre le malaise des représentations politiques transparaissant en filigrane des interventions publiques des porteurs de mémoire. À partir d'un cadre théorique original fondé à la fois dans la sociologie de la mémoire, la sociologie des mouvements sociaux et l'analyse de discours, cette thèse qualitative met à profit un corpus de documents diversifié, notamment des journaux nationaux, des déclarations publiques, de même que des textes provenant de la plate-forme web des organisations étudiées. Ces documents sont examinés et analysés afin de mettre en évidence les représentations et les dynamiques qui les soulignent. S'inspirant de la méthode employée par Passy et Giugni (2005 : 903), ce travail étudie le corpus de documents recueillis afin de faire la lumière sur « qui intervient (les acteurs), comment (les répertoires d'action) et dans quel but (contenu des revendications) » (Passy & Giugni, 2005: 903). Cette technique permet de retracer les acteurs, leur répertoire d'action, leurs représentations du passé, la terminologie qu'ils utilisent et les traces de leurs interactions avec les autres organisations ou représentations opposées du passé. Summary This doctoral research addresses the work of seven organizations of memory and human rights in Santiago, Chile, and the struggles in which they are engaged. The past and its representation in the public space have been a source of conflict since the end of the Pinochet regime. Spectral-like, these matters reappear in the present in many forms as organizations of memory and human rights struggle over the meaning and importance of the past, as well as the legitimacy that must be granted to actors mobilizing this past in the public arena. However, these struggles and conflicts occur in particular socio-political dynamics and engage a multitude of actors with different representations of the past. This state of affairs calls for a reformulation of the conceptualization of the role of collective actors in order to highlight these differences in the way of representing the past, certainly, but also in the analogous and opposite strategies of doing so. This thesis undertakes, diachronically, the reconstruction of the main debates that have arisen around the themes of impunity, truth and memory. Covering the period from 1998 to 2018, it begins with the detention of Augusto Pinochet in London and concludes with the end of the second term of the first woman president, Michelle Bachelet. The seven organizations studied range from family groups and survivors to sites of memory and consciousness. Through the discourses produced by these organizations, I examine particular historical periods by focusing on strong moments of these conjunctures in order to highlight the struggles of meaning and the conflicts of legitimacy relating to these times. In concrete terms, particular attention is paid to the analysis of the main themes of litigation, the way in which the actors are mobilized, their objectives and how the past is evoked in the public space. One of the purposes of this thesis is to highlight the conflictual relationship between organizations and post-dictatorship administrations. This dimension thus makes it possible to understand the uneasiness of the political representations that appear in the background of the public interventions of the porteurs de mémoire. Based on an original theoretical framework based at the same time in the sociology of memory, the sociology of social movements and the analysis of speeches, this qualitative thesis draws on a diverse body of documents, notably national newspapers, statements as well as texts from the web platforms of the organizations studied. These documents are examined and analyzed in order to highlight the representations and dynamics that underline them. Inspired by the method used by Passy and Giugni (2005: 903), this work studies the body of documents collected in order to shed light on "who intervenes (the actors), how (the repertoires of action) and in which purpose (content of the claims) "(Passy & Giugni, 2005: 903). This technique makes it possible to trace the actors, their repertoire of actions, their representations of the past, the terminology they use and the traces of their interactions with other organizations or opposing representations of the past.
in Cahiers de l'Urmis n° 7, juin p. 33-51 Cet article revient sur l'affaire Pinchet (1998-2001) en Ile-de-France, particulièrement sur ses effets dans les phénomènes de rémémoration et de transmission d'une mémoire traumatique, en raison de la violence politique. Il s'intéresse à des familles d'exilés chiliens (parents et enfants) ainsi qu'aux collectifs formels et informels (re)constitués en exil et à leurs déclinaisons générationnelles.
Françoise Bombard, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence
Technical and rhetorical devices used by Giraudoux to indicate silence vary during its dramatic production. Silences have to do with relationships of the characters, both emotionally and dialogal, and are sometimes loaded the unspoken or unspeakable. By their relationship to the word and to the game, they are at the heart of a dramaturgy that oscillates between mimesis and rupture. And certain silences are like the limit assigned to the power of words in a theater yet claimed as literary.
Séminaire 2018 : 4e séance.
The Ethics Forum/Les ateliers de l'éthique, 2019
Le Chili et la Colombie ont vécu des processus de sortie de violence bien différents : au Chili, sortie négociée par les élites d’une dictature marquée par la terreur d’État contre une population revendiquant la démocratie; en Colombie, sortie graduelle d’un conflit armé aux multiples acteurs et paix fragmentée dans l’une des démocraties les plus stables, sur le plan formel, d’Amérique latine. Un trait commun émerge pourtant dans les processus de construction de mémoire de ces deux pays : la présence de mouvements mobilisés autour de la mémoire – notamment des groupes d’étudiants, d’afro-descendants, d’autochtones et de paysans, de femmes, c’est-à-dire que ces mouvements dépassent le cercle des victimes directes. Ces mobilisations « populaires » pour la mémoire semblent se situer ailleurs que sur le plan institutionnel puisque les deux pays présentent des contextes presque opposés, le Chili ayant adopté des politiques renforçant l’amnistie pour les crimes passés et de timides mesures commémoratives 20 ans après la fin de la dictature, tandis que la Colombie, en plein coeur du conflit, a plutôt adopté de nombreuses lois permettant une présence officielle de la mémoire, notamment par la création du Centre national de la mémoire historique. Dans une perspective de politique comparée, ces contextes institutionnels si distincts posent la question des causes communes des fortes mobilisations pour la mémoire issues « d’en bas » : des entretiens de participants des deux pays montrent que ces mouvements portent un rôle politique de la mémoire et un imaginaire de la souffrance partagée face aux violences d’État, situant les violations passées des droits humains dans un continuum avec la violence structurelle et coloniale criminalisant encore les mouvements sociaux en démocratie.
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La Lettre de l’OCIM, Nº 200, mars-avril 2022, pp. 45-46., 2022
Cultures & conflits, 1997
Discours de résistance au Chili de Pinochet, Paris : L'Harmattan, 2018
2015
Les Cahiers de FRAMESPA, 2018
Revue Émulations, 2013
Études Ricoeuriennes / Ricoeur Studies, 2014
Compàs d’amalgama, [en línia], 2021, Núm. 3, p. 26-31
Studi Francesi, 2014
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Mines Nantes, 2015
Cahiers des Amériques Latines, 2011
Langue française, 2019