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2010, Tangence
Cet article se propose d’expliciter les stratégies rhétoriques à l’oeuvre dans la correspondance de Henri III, et notamment dans les lettres diplomatiques ou à destinataires multiples, d’ordinaire appelées à une circulation plus importante que les lettres personnelles, de manière à mettre en évidence une dimension, sinon propagandiste, du moins fortement apologétique, par laquelle le roi veille à consolider et à étendre son pouvoir. Henri désamorce les présomptions négatives entretenues à son sujet par la modulation systématique de son ethos, en fonction des circonstances et des personnes concernées. Cette modulation n’est pas aléatoire, machiavélique, ou le fruit d’une conduite désordonnée, mais correspond à l’idée que le souverain se fait de l’éloquence comme instrument de sujétion.
Renaissance and Reformation Renaissance Et Reforme, 2008
It might seem surprising to find, in a royal correspondence dedicated primarily to the task of public administration, elements of informal expression, an obvious informal tone of personal concern, and even numerous signs of friendly consort. Since the royal person remains indistinguishable from his function, he avoids with greater difficulty than others the hierarchical imperatives that determine epistolary exchanges. Even so, the letters addressed by Henry III to his court favourites and to state secretary Villeroy are particular in that they exhibit an exemplary sociability that invites reciprocity within the master-servant relationship. The present article aims to show that this rhetoric of familiarity contributes to an expression of favour which strengthens a privileged mode of communication, which constitutes a real pact of fidelity. Indeed, epistolary correspondence is seen as much more than a simple administrative expedient, or a means of long-distance communication. It is seen rather as a political technique which is useful in serving the mutual interest of the correspondents.
Antiromanisme doctrinal et romanité ecclésiale dans le catholicisme posttridentin (xvie-xxe siècles), 2009
Clément VII, Henri IV devenu roi et converti au catholicisme dut obtenir l'absolution pontificale pour asseoir son pouvoir 2. Pour traiter de cette question, ce travail s'est arrêté sur les récits de ces excommunications contenus dans des recueils d'histoire universelle ou d'histoire de France rédigés par des historiographes du roi ou des gens très proches du pouvoir dans la deuxième moitié du XVI e siècle. Le choix s'est ainsi arrêté sur Bernard de Girard Du Haillan, historiographe royal dans les années 1560, et auteur de plusieurs oeuvres historiques d'ampleur très diverse 3. Il s'est également porté sur les écrits de François de Belleforest, ses Annales ainsi que les compléments ajoutés à l'histoire de Nicole Gilles 4. Il fut lui aussi historiographe du roi dans les années 1570, suite à une carrière d'écrivain de cour en quête de protection et de revenus 5. Pour la décennie 1590, les écrits d'un ligueur lyonnais repenti, Pierre Matthieu, lui aussi historiographe du roi au début du XVII e siècle, offrent le double langage d'un auteur rentré en grâce par l'écriture de l'histoire royale après avoir été luimême dans la dissidence politique et religieuse 6. Les chronologies de Pierre Palma-Cayet, ancien pasteur protestant, converti au catholicisme et fidèle à Henri IV entrent également 2 Voici une chronologie rapide pour préciser les quelques dates élémentaires du temps des guerres de Religion sur lesquelles nous ne reviendrons pas
2024
HAL is a multidisciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d'enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Copyright " Ce que l'apologétique dit ou ne dit pas d'elle-même dans les manuels de son âge d'or (1880-1940) "
L’Apologétique chrétienne. Expressions de la pensée religieuse de l’Antiquité à nos jours, dir. D. Boisson et E. Pinto-Mathieu, Rennes, PUR, 2012
Pascal, on le sait, n'a jamais écrit d'apologie, et ses Pensées elles-mêmes ne sauraient être lues sans reste comme les avatars d'un projet de cette nature. Y sont réunis des fragments hétérogènes appartenant à différentes époques de la vie de leur auteur, engageant des préoccupations fort diverses et attestant pour l'essentiel d'une même tension spirituelle, sans doute, mais non toujours d'un même dessein. En tant que telles, les Pensées forment donc un recueil, non pas une oeuvre, et parler d'une Apologie pascalienne n'a, stricto sensu, guère de sens : car cette Apologie n'existe pas, sinon à l'état d'esquisses, de pistes inégalement explorées, d'indices diversement interprétables et, pour tout dire, de projet évolutif et non stabilisé.
Communication, 2012
L'étude attentive de la rhétorique des lettres pontificales, malgré leur langage en apparence convenu, révèle selon quels procédés le Siège apostolique justifiait ses prises de position dans le domaine politique ou judiciaire. Cette analyse se fonde sur les registres des lettres d'Innocent III, en grande partie conservés et qui constituent une mine d'informations pour l'analyse du langage politique et de l'éthique du pouvoir.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022
Les Carnets du CFEETK-https://cfeetk.hypotheses.org/350-26/09/2022 « Compléments aux textes de la paroi sud des Annales de Thoutmosis III à Karnak (II) : le texte inscrit au revers sud de l'avancée périptère » Par Luc GABOLDE et Marc GABOLDE
La Lettre du Collège de France, 2009
Dans le cadre des rapports entre la papauté et la monarchie française, la question de l'excommunication fut un vecteur d'écrits antiromains dont les histoires de France écrites au XVI e siècle surent se saisir tant dans leur appréhension de l'histoire ancienne que de l'histoire immédiate. En effet, sur cette question, les contemporains de la deuxième moitié du XVI e siècle présentent l'originalité d'être passés d'une approche théorique à une approche pratique, d'une conception historique et lointaine de l'excommunication, à une expérience immédiate d'un souverain excommunié au temps des troubles de Religion 1. Cette expérience même de la sanction pontificale pose le problème d'un discours alors généré dans un récit historique qui l'avait préalablement intégré et qui devait alors le réactualiser. L'excommunication appartient à l'histoire des rois de France de longue date, et deux événements apparaissent comme des points de cristallisation autour desquels il était de rigueur, chez les historiographes du XVI e siècle, de s'appesantir assez longuement. Le premier de ces événements est la destitution de Chilpéric par décision pontificale, destitution qui permit son remplacement par Pépin le Bref. Les papes Zacharie et Etienne II usèrent de la caution romaine et de la sanction spirituelle pour envoyer le dernier mérovingien dans un monastère et permettre au premier carolingien de régner. Il ne s'agissait pas à proprement parler d'une excommunication, mais pour la première fois, le pape déliait les sujets français de l'obéissance à leur souverain légitime. Le deuxième événement concerne l'excommunication de Philippe Le Bel par le pape Boniface VIII autour des années 1300. Avec en arrière-plan les questions de la Régale, des droits demandés par le roi à son clergé, de l'autoritarisme pontifical et des conflits de faction dans l'Italie du temps, le roi de France fut mis au ban de l'Eglise, ses sujets déliés de leur devoir d'obéissance et le pays offert au premier conquérant, en l'occurrence l'empereur. C'est à cette occasion en France que fut approfondi le débat sur le pouvoir temporel du pape. Les cas pratiques, ceux que connurent les auteurs mobilisés pour cette étude, concernent le temps des guerres de Religion. La première excommunication fut prononcée par Pie IV à l'encontre de Jeanne d'Albret reine de Navarre en 1564. Elle n'eut pas de conséquence directe puisque le roi de France et les autres princes firent front commun, mais elle montra que l'arme pontificale pouvait à nouveau se tourner contre un souverain. Par la suite, Sixte Quint excommunia Henri de Navarre en 1585, quand il devint le seul prétendant au trône de France. Ce même Sixte Quint lança un monitoire d'excommunication contre Henri III en raison de ses accointances avec le Navarrais et de l'assassinat des chefs ligueurs en décembre 1588, monitoire que l'assassinat du roi ne permit pas de réaliser. Enfin, sous Grégoire XIV et sous 1 Alan Tallon, Conscience nationale et sentiment religieux en France au XVI e siècle, Paris, PUF, 2002, p. 140.
aitia, 2022
Cet article cherche à esquisser le portrait de Musonius à travers les citations qu’en fait Épictète au livre III des Entretiens, tout en s’interrogeant sur les possibles ruptures et continuités de l’enseignement du maître chez le disciple, au sein de ce même livre, qui offre des réflexions d’Épictète sur deux notions-clés chez Musonius : le pothos, désir nostalgique de l’objet absent, et le mariage. Si Épictète témoigne d’un profond respect pour l’enseignement du maître, dont il distingue les enjeux éthiques et thérapeutiques, il apparaît qu’il ne l’a pas suivi dans sa valorisation de la vie conjugale.
Calliope et Mnémosyne. Mélanges offerts à Gilbert Schrenck, Classiques Garnier, Paris, , 2017
Outre l’ « accoustrement » quotidien à Paris et ses modes, Le Registre-Journal de Pierre de L’Estoile s’intéresse aux robes et autres pièces d’habillement sous Henri III. Il révèle que le vêtement joue un rôle participant du tissu-même de l’histoire, exprimant la volonté de pouvoir du souverain autant qu’il cristallise les critiques contre les exagérations des parvenus, des Mignons, des Pénitents et de la Ligue. Caricaturistes et pamphlétaires se déchaînent contre eux, leur associant le roi.
Bernard POUDERON, 2005
Annali di Storia Dell esegesi 22, 2005, p. 371-395
La lettre gréco-latine, un genre littéraire ?, Jean Schneider (éd.), Lyon, MOM, « Série littéraire et philosophique », vol. 19, 2014
Si on ne rencontre pas à proprement parler de théorie de la lettre chez Fronton, l’épistolier fournit de manière diffuse dans sa correspondance des informations sur ses conceptions en la matière. Ce qu’il dit de la lettre d’information révèle un souci de l’autre, les sentiments d’amitié jouant un rôle essentiel. Il établit un historique de la lettre de recommandation en rappelant un code, qu’il enfreint d’ailleurs, selon lequel ce type de lettre repose sur une amicitia. Il émet un jugement littéraire sur les lettres de Marc et de Verus et reconnaît en Cicéron un maître sans égal. Parmi les lettres officielles, il s’intéresse tout particulièrement aux lettres impériales comme expression de l’autorité et mode de gouvernement ; ainsi qu’à la correspondance entre le co-empereur Verus et le Sénat à propos des opérations militaires d’Orient. Il évoque aussi les usages concernant la longueur ou la fréquence de la correspondance, développant le paradoxe que leur rareté peut être un témoignage d’affection et d’égard pour quelqu’un de fort occupé. Il s’attache aussi aux difficultés qu’il peut y avoir à écrire des lettres : douleur physique, douleur morale, diplomatie sociale, excès de joie… Il souligne que la correspondance ne peut remplacer une rencontre véritable ; et, lui, dont la postérité n’a conservé que quelques lettres et seulement d’infimes bribes de discours, montre ses réticences à l’égard de l’épistolaire.
Revue des Questions Scientifiques, vol.193, n°1-2, 2022
Le succès de librairie de l’ouvrage de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies interroge la communauté chrétienne soucieuse d’évangélisation et les esprits soucieux d’instaurer un dialogue entre les sciences de la nature et les sources de la culture traditionnelle, au premier plan desquelles se trouve la religion. Respectant le projet apologétique des auteurs, cet exposé analyse leur argumentation : quel est le fondement de leur démarche ? La présentation des résultats reconnaît-elle la spécificité de l’approche scientifique ? La référence aux sources citées est-elle conforme à l’intention de leurs auteurs, tant en cosmologie (G. Lemaître) qu’en logique (K. Gödel) ? Les notions abordées sont-elles bien situées dans la tradition théologique (le miracle, la création…) ? Ces analyses donnent des exigences de méthode pour un dialogue entre science moderne et tradition chrétienne. * * * The bestseller by Michel-Yves Bolloré and Olivier Bonnassies raises certain questions for the Christian community taking an interest in evangelisation, as well as those enquiring minds eager to establish a dialogue between the natural sciences and origins of traditional culture, wherein religion is to be found at the forefront. While remaining faithful to the apologetic agenda of the authors, this report serves to analyse their reasoning: what is their approach based on? Do the results presented adhere to the requirements of scientific method? When they refer to cited sources do they uphold the intended meaning of their authors, as much in cosmology (G. Lemaître) as in logic (K. Gödel)? Are the ideas they broach sufficiently rooted in theological tradition (miracles, creation, etc.)? Such assessments serve to provide the methodological requirements for a meaningful dialogue between modern science and Christian tradition.
La sagesse et la folie de Dieu, dir. H.-C. Askani et C. Chalamet, 2017
Rives méditerranéennes, 2004
SOUVENT présenté à la Renaissance comme une nécessité pour le gouvernement du Prince, le secret n'est pas seulement quelque chose que l'on cache à autrui mais un artifice, un instrument visible du pouvoir, sur lequel le roi et son entourage s'appuient pour provoquer le doute, pour faire réagir le parti adverse. Faire croire à l'existence du secret peut être aussi un instrument, un artifice, une feinte destinée à déstabiliser les interlocuteurs ou les adversaires. Le secret est parfois l'objet d'une complexe mise en scène s'appuyant sur des attitudes, des gestes et des paroles dont le seul objet est de simuler l'existence d'un secret qui n'existe peut-être pas. C'est ce que l'on peut appeler en reprenant un mot de la Renaissance, la « parformance » du secret. Dans les lignes qui vont suivre, des aspects de cette culture du secret et de la dissimulation au temps des troubles de la Ligue seront évoqués, tout comme certaines « practiques », techniques et stratégies destinées à conserver ou découvrir le secret1. Le propos s'attachera au concret des comportements politiques et des paroles. Comment dans l'attitude, dans la posture, maintient-on le secret ? Comment empêche-ton la divulgation ou comment la provoquet-on ? De la dissimulation au temps d'Henri III Du difficile maintien du secret dans le jeu politique Une divulgation aux effets incontrôlables 2 Les « practiques » du secret au temps de Henri III Rives méditerranéennes, 17 | 2004 Les « practiques » du secret au temps de Henri III Rives méditerranéennes, 17 | 2004
Philippe Gagnon (dir.),Claude Tresmontant, métaphysicien de l’inachevé (1925-1997). Actes de la journée d’étude du 2 février 2019, Paris, L'Harmattan, Cahier Disputatio 7, p. 49-76, 2022
J'étais curieux de voir comment Brunor traiterait la question du hasard en cosmologie. J'y trouvais une culture philosophique très bien vulgarisée autour d'une mise en scène ludique très agréable. Mais je dois confesser que je n'y trouvais aucune trace d'Intelligent Design, au moins selon sa configura-Réseau Blaise Pascal, Sciences, Culture et Foi, <http://sciences-foi-rbp.org/> 1 (consulté le 30/04/2021).
“Nul n’est heureux comme un vrai chrétien”. La défense du christianisme dans le catholicisme français de l’âge apologétique (XVIIIe-XXIe siècle).Sylvio Hermann de FRANCESCHI et Sylvain MILBACH (dir.), 2022
2 textes du magistère romain susceptibles d'éclairer notre question 6. La cartographie disparate des théologiens Puisqu'il revient à la théologie fondamentale, en l'une de ses fonctions, d'analyser de façon critique la nature, la méthode et les branches du savoir théologique, prenons à témoin trois artisans réputés de cette discipline dans les années 1960, pour voir comment ils ont compris la place, les enjeux et la pertinence de l'apologétique dans sa relation à la théologie fondamentale. Trois auteurs, trois manières différentes de voir les choses.
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