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La tarification des produits est l'un des aspects les plus complexes et importants de l'assurance. Si les primes sont trop basses, la compagnie peut se retrouver rapidement décapitalisée. Si elles sont trop élevées, l'assureur ne sera pas compétitif. Si les micro-assureurs ne sont pas capables de déterminer correctement le prix de leurs produits, ils risquent d'exiger un prix inadéquat sans même en être conscients.
La première expérience démocratique en Chine (1908-1914) : Tradition chinoise et pratiques des élites locales Xiaohong Xiao-Planes Le 24 janvier 1901, quelques mois après la défaite du mouvement xénophobe des Boxeurs et l'entrée dans Pékin du corps expéditionnaire des « Huit nations », le trône finit par décider, depuis son refuge de Xi'an loin à l'Ouest, d'entreprendre les réformes institutionnelles qu'avaient préconisées des générations de réformateurs. L'ère des « Nouvelles politiques » (xinzheng) s'ouvrit donc, et celles-ci allaient se déployer rapidement dans le 0 0 1 F domaine adminis tratif, judiciaire, éducatif, économique et militaire. Cinq ans plus tard, un édit impérial du 1 er septembre 1906 proclama l'adhésion de la Cour au principe de la monarchie constitutionnelle. Il se concrétisa par la publication, pendant l'été 1908, d'un 0 0 1 F « Plan de constitu tion impériale » (qinding xianfa dagang) et d'un « Programme préparatoire de neuf ans au régime constitutionnel ». Celui-ci prévoyait l'organisation d'une série d'élections pour mettre en place des assemblées provinciales, des conseils locaux, et enfin un parlement national, qui conduirait à la formation d'un cabinet de responsabilité. Pareille perspective d'ouverture du pouvoir suscita d'emblée la mobilisation effervescente des nouvelles élites urbaines. Il ne s'agissait plus de la gentry xénophobe et conservatrice du 19 e siècle — de cette élite sociale dont le statut reposait sur la possession de titres académiques acquis dans le cadre du système traditionnel des examens —, mais d'un nouveau type de notables et de jeunes activistes qui s'investissaient dans le commerce et l'industrie, le journalisme, l'édition, l'enseignement moderne, la gestion urbaine, les activités associatives et politiques 1 0 0 1 F. En collaboration avec certains fonctionnaires réfor mateurs, ils s'efforçaient d'élargir la brèche en faveur des libertés nouvelles, de gagner du terrain à travers les acquis institutionnels, de façonner l'opinion publique, d'entraîner les milieux qui formaient leur assise sociale dans le combat pour la cause du régime constitutionnel. Quelque deux millions d'électeurs se mobilisèrent pour les premiers scrutins provinciaux de 1909. Inaugurées à l'automne de cette année, vingt-et-une assemblées provinciales (ziyiju) — seul le Xinjiang n'en possédait pas encore — entrèrent en scène politiquement et firent aussitôt entendre leur voix à l'échelle nationale. Dans les deux années suivantes un millier de conseils municipaux (cheng zizhi gongsuo) allaient se constituer dans 60% des villes chinoises de l'époque. Dans la continuité de ce développement, la nouvelle République, proclamée le 1 er janvier 1912, permit à quelque quarante millions d'électeurs de participer à des scrutins locaux, provinciaux et nationaux entre 1912 et 1913. Les assemblées ainsi élues allaient dominer la vie politique du pays jusqu'au début de 1914, date à laquelle le coup d'État du président de la République Yuan Shikai mit un terme à cette première expérience démocratique chinoise. 1 Cette nouvelle élite est couramment désignée par l'appellation combinée « notables et marchands », ou « notables-marchands » (shenshang).
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