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La guerre 'totale' détruira-elle "Le jardin aux sentiers qui bifurquent" Yolanda Gampel (Israël) Une fiction en guise d'introduction Dans "Le jardin aux sentiers qui bifurquent", Jorge Luis Borges (2006) évoque une fiction chinoise antique dans laquelle se produisent toutes les bifurcations de l'histoire : « Dans toutes les fictions, chaque fois que diverses possibilités se présentent, l'homme en adopte une et élimine les autres; dans la fiction du presque inextricable Ts'ui Pên, il les adopte toutes simultanément. Il crée ainsi divers avenirs, divers temps qui prolifèrent aussi et bifurquent » (p. 100)… « Dans l'ouvrage de T'sui Pên, tous les dénouements se produisent ; chacun est le point de départ d'autres bifurcations. Parfois, les sentiers de ce labyrinthe convergent » (p. 101)… « Cette trame de temps qui s'approchent, bifurquent, se coupent ou s'ignorent pendant des siècles, embrasse toutes les possibilités. Nous n'existons pas dans la majorité de ces temps; dans quelques-uns vous existez et moi pas; dans d'autres, moi, et pas vous; dans d'autres tous les deux. Dans celui-ci, que m'accorde un hasard favorable, vous êtes arrivé chez moi; dans un autre en traversant le jardin, vous m'avez trouvé mort; dans un autre je dis ces mêmes paroles, mais je suis une erreur, un fantôme» (p. 103). Ces divers univers parallèles ainsi que les effets de miroir qui en découlent engendrent un "délire circulaire" vertigineux, une interrogation sur la relativité du temps et de l'espace que Borges nous fait vivre, où le passé et l'avenir s'embrassent. Contrairement à ce texte où la fluidité d'un devenir infini est présente, la menace atomique et d'autres menaces à laquelle nous sommes confrontés nous met face aux cendres, au néant, pouvant même arriver à effacer la possibilité de cette fluidité de temps, de ces séries infinies de temps divergents, convergents et parallèles sur terre. Cette trame de temps multiples qui se cotoient, bifurquent, se coupent ou s'ignorent pendant des siècles, embrassant toutes les possibilités, ainsi que la possibilité de regarder l'histoire comme une "contingence accumulative", non linéaire, dont parle l'historien Dan Diner(1995, 1998) Après une catastrophe nucléaire ou autre catastrophe politique, pourrait-on retrouver « Le jardin aux sentiers qui bifurquent » ? Est-ce que la « guerre totale » d'anéantissement dont parle Hannah Arendt dans ses travaux sue le système totalitaire et ses suites 1 va effacer la possibilité de tous les chemins qui bifurquent? Elle a montre en quoi une telle guerre menace la pérennité de l'existence humaine sur terre, la possibilité de créer une diversité D'avenirs, de temporalité qui pourtant prolifèrent et bifurquent encore sur terre. Alors, si la destruction advient est-ce que toute trace sera effacée ? Est-ce que tout ne sera plus que cendres ou alors désert (métaphore qu'utilise Hannah Arendt pour qualifier la destruction totalitaire, mais en lui opposant des oasis) 2 ? Les traces de l'anéantissement du XXème siècle et d'autres massacres de l'histoire de longue durée subsistent dans la mémoire individuelle et se conjuguent avec « la prise de conscience des conséquences de la bombe atomique », (K. Jaspers, 1958, Hannah Arendt, 1995), les attaques terroristes, les dangers de catastrophes technologiques économiques aujourd'hui. Un questionnement émerge : « comment peuton vivre par la suite? » Une patiente en analyse pendant les années 1980 en Israël, Madame A. exprime, au cours d'une séance, son inquiétude au sujet de la situation économique et de la sécurité en Israël : « Je me souviens des années cinquante. J'étais un enfant, nous n'avions pas grand chose mais nous étions unis, nous avions de l'espoir; aujourd'hui le futur nous apporte la menace de guerre et de catastrophe ». Elle faisait mention d'un acte criminel dans lequel des Arabes étaient impliqués. « Que va-t-il se passer? Dans mes associations, les Arabes sont liés aux Allemands. Je comprends que c'est une interprétation intériorisée de l'histoire de mes parents qui ont enduré la Shoah. De ce point de vue, je serais pour Gush Emunim (le bloc de la foi, un parti de droite israélien qui croit possible l'établissement d'un Grand Israël), mais ce serait en fonction d'un aspect névrotique qui provient du passé, et nous amène à penser que tout le monde nous persécute et que tout le monde est contre nous. En général, je ne hais pas les Arabes, mais pour les assassins responsables de l'attaque contre l'autobus, j'appliquerais la règle OEil pour oeil, dent pour dent. J'ai grandi avec un père et une
Encyclopédie berbère, 1986
Genre musical, propre au Gourara (région de Timimoun), où il est pratiqué exclusivement par les berbérophones d'origine zénète. 2 Le terme ahellil désigne indifféremment les chants eux-mêmes ou la réunion au cours de laquelle ils sont exécutés. Celle-ci, toujours publique et nocturne, commence rarement avant minuit et se prolonge souvent jusqu'à l'aube. Elle est structurée en trois parties ayant chacune leur répertoire propre : M'serahḥ, Awgrut, Tra. La participation est mixte, du moins en principe, et même, par le passé, c'était une femme qui tenait le rôle de soliste dans l'exécution des chants. On cite encore à Timimoun le nom de Mama Kasou, décédée en 1957, et qui passe pour avoir été la dernière grande chanteuse d'ahellil. Mais la réprobation des docteurs de la foi musulmane pour la mixité fait que la fréquentation féminine va en s'amenuisant, surtout dans les grands centres. Elle est devenue pratiquement nulle à Timimoun, et ne subsiste de façon régulière que dans les qsour les plus isolés.
Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Exil est une peinture pittoresque et enjouée de la tranche de vie estudiantine, sur le campus d’un établissement d’enseignement supérieur et universitaire de la capitale. Cette tranche de vie (Estudiantine) est une histoire tumultueuse des étudiants et des étudiantes qui, pendant leurs moments de détente, se défoulent et s’amusent imperceptiblement à ce que leur jargon appelle les « fiançailles » ou « mariage académique ».
Un treillis est constitué d'éléments barres qui ne travaillent qu'en traction compression. Nous allons utiliser la méthode des éléments finis pour modéliser ces structures. Nous débutons par la présentation de l'élément fini barre, en détaillant le calcul des matrices élémentaires permettant d'exprimer le principe des travaux virtuel sous forme matricielle. Puis nous verrons comment utiliser ces résultats pour modéliser des treillis bidimensionnels
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The Third Millennium: Studies in Early Mesopotamia and Syria in Honor of Walter Sommerfeld and Manfred Krebernik (Cuneiform Monographs 50), pp. 54–120, 2020