Espace Public

Je poursuis ici les réflexions entamées dans « L’État, la Puissance, la Souveraineté… et Nous » et « Fin de l’Histoire ? » Dans ces textes j’avais mis le Nous au centre de l’être politique et à la source de la constitution de l’État, comme lieu d’incarnation de la Souveraineté [être suprême en somme]. Cependant je n’avais fait qu’ébaucher l’examen de ce Nous dans sa consistance ou son essence, sa pertinence. J’ai ressenti la nécessité d’aller plus loin. Stratégiquement je suis parti d’abord de ce qui menace ou vise à détruire le Nous, de façon à peut-être mieux le saisir à partir de sa contradiction. J’ai mis tout cela sous le titre d’Espace Public, notion politique importante dont par exemple Jurgen Habermas s’est beaucoup occupé.

Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation, 2013

Espace public désigne improprement la qualité de ce qui est ouvert (Öffentlichkeit) tant dans les débats que dans les espaces urbains. La recherche en sciences sociales peut se donner pour tâche d'étudier empiriquement les processus d'intéressement et d'enrôlement qui fondent et maintiennent cette ouverture.

Les propositions présentées dans cet article résument les résultats d'une réflexion qui synthétise et formalise des analyses ébauchées récemment en sciences sociales, et surtout en géographi,e autour des relations entre privé et public dans nos sociétés urbaines contemporaines. C'est précisément l'usage croissant du terme de publicisation en complément de celui de privatisation pour analyser les pratiques sociales des espaces qui impose d'asseoir les fondements théoriques de ces processus croisés. En raison de l'ampleur du champ analytique qu'ils embrassent, une nouvelle analyse des espaces de consommation en constitue pour le moment l'application la plus privilégiée parmi d'autres possibles, que nous présentons donc brièvement ici à la suite des propositions.

L'objectif de ce projet est la création d'actions sonores dans l'espace public, de nature contextuelle, dans le but d'inviter les gens à écouter l'environnement, les personnes et eux-mêmes. Cela en interrompant momentanément le quotidien pour nous écouter et essayer de générer une réflexion et un dialogue avec les lieux et les personnes ; pour tenter de retrouver la perception de notre environnement sonore, de sensibiliser, de penser et de remettre en question nos expériences sonores, de différents critères, objectifs et subjectifs, personnels, sociaux, économiques, politiques…

Considéré comme indispensable dans le processus de la construction européenne, l’existence et les caractéristiques d’un espace public européen font l’objet d’un débat qui remonte aux années 1950. Formulé à partir du concept habermassien de Öffentlichkeit (espace public), l’espace public européen est considéré tour à tour comme ayant toujours existé, comme étant en cours de formation ou comme impossible à réaliser. Il se révèle donc un concept mouvant et en proie à un processus de redéfinition permanent.

1988

Cette recherche porte sur l'espace public envisagé sous l'angle sonore. Le rapport comporte deux parties complémentaires. La première partie est constituée de monographies de lieux de type très différents. La seconde partie tente de préciser et de rassembler quelques ...

Philonsorbonne, 2014

Voix et Images, 1991

Espaces privés/espace public par Lucie Robert, Université du Québec à Montréal J'ai toujours cru que l'écriture dramatique était beaucoup plus proche de la poésie que de toute forme de récit. L'importance que prennent, au théâtre, des éléments comme la prosodie, le rythme, les sonorités du verbe, la voix, nous échappent trop souvent, à nous qui nous sommes habitués aux exigences de l'écriture et qui oublions les impératifs de l'oralité. On sera peut-être étonné de constater que cette question de l'oralité, dans ses dimensions rythmique et prosodique, est la première difficulté qui se pose dans la traduction théâtrale, à laquelle les cahiers de théâtre Jeu consacrent le dossier de leur livraison de septembre 1. Les responsables du dossier, Jean-Luc Denis et Pierre Lavoie, ont réuni quelques-uns des traducteurs et traductrices les plus en vue de la scène montréalaise, Louison Danis,

son tableau des pratiques culturelles présentes, fait de la visite de musée un exemple particulièrement significatif du double usage : « N'est-ce pas, écrit-il, le secteur où se pose avec le plus d'acuité la question de la cohabitation d'un public régulier et connaisseur et d'un public occasionnel et profane, autrement dit, celle de la coexistence du rapport cultivé et du rapport spectaculaire à la culture ? » 1 . Le même Olivier Donnat a inauguré le colloque, hier, en affirmant avoir choisi de privilégier les intérêts de la sociologie de la culture. La tâche est donc rude pour l'historien, qui se trouve comme d'emblée disqualifié par le maître d'oeuvre. Toutefois, même si la sociologie s'est construite, du point de vue académique, sur le refus ou le rejet de l'histoire, celle-ci, dans notre société, fait (encore) figure de clé pour la compréhension du présent. C'est du reste la perspective avouée par nombre d'historiens, ainsi Maurice Agulhon qui déclare volontiers ne pouvoir écrire d'histoire, voire s'intéresser à elle, qu'à condition d'y trouver des éléments utiles à la réflexion d'aujourd'hui. Il peut ainsi n'être pas tout à fait inutile, pour les praticiens ici réunis, de réviser quelques-uns des classiques de l'histoire des équipements culturels à la française.

Po&sie

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