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2011, La vie des idées
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La publication d’un ensemble de textes de Norbert Elias témoigne du dialogue que le sociologue allemand n’a cessé d’entretenir avec la psychanalyse. Face à la thèse du « malaise dans la civilisation », Elias s’attache à la dimension affective des valeurs pour penser les relations entre culture et personnalité. Sa thèse néglige cependant l’économie morale prônée par l’anthropologie.
Le concept de psychisme étudié dans cet article, vient de la psychanalyse freudienne qui a tenté de trouver une détermination aux conduites humaines relationnelles et en particulier à leurs aspects pathologiques. Le psychisme, tout en intégrant le fonctionnement cognitif, y associe des aspects neurobiologiques (pulsionnels) et des influences sociales. C'est donc une entité complexe qui n'est pas homogène et, de ce fait, difficile à cerner. Pour citer cet article : JUIGNET Patrick. Le psychisme humain. Philosophie, science et société [en ligne]. 2015. https://philosci ences.com/Pss/philosophie-et-psychopathologie/psychopathologie-psychiatrie-psychanalyse/148-psychisme Plan de l'article : 1. Comment aborder le psychisme ? 2. Une définition du psychisme 3. Présentation d'un modèle 4. Le modèle et de son utilisation 5. La personnalité humaine Texte intégral : 1/ Comment aborder le psychisme ? Si la clinique en psychopathologie permet d'établir des faits, la théorie cherche à en donner une explication rationnelle. Cette explication, dans le champ de la psychopathologie et de la psychanalyse, se synthétise en un modèle que l'on appelle généralement la "structure psychique". Ce modèle théorique, cette structure, correspondent-elles à quelque chose en l'homme ? Il y a deux réponses possibles à cette question. Soit l'on ne s'en préoccupe pas-et l'on prend alors une posture épistémologique dite "instrumentaliste". Soit on suppose qu'il y correspond quelque chose-et l'on prend une posture dite "réaliste". Il n'est pas facile de choisir entre les deux réponses. Voyons pourquoi. La première réponse instrumentaliste est parfaitement acceptable sur le plan épistémologique. Le modèle du psychisme explique tant bien que mal les faits cliniques, et rien n'oblige à lui donner une existence réelle. Cependant, cette réponse est insatisfaisante. Elle laisse en suspens la question de savoir ce qui génère les conduites et symptômes, et il est difficile de soutenir que « rien » puisse produire des faits constatables. Quant à la deuxième réponse, réaliste, elle impose de définir la nature de l'entité supposée exister, et on tombe alors sur une difficulté majeure : elle est très difficile à définir.
Version légèrement révisée d’une conférence prononcée le 21 avril 2017 à l’UQÀM, lors d’une rencontre du Collectif Société.
Cahiers de Psychologie Politique, 2013
Il s'agit de situer le discours actuel hostile à la psychanalyse dans le contexte du « lien social » contemporain pour entrevoir comment il s'en prend non seulement au savoir de la psychanalyse, mais au-delà, au réel du sujet et de son symptôme. Pourquoi l'époque est-elle devenue sourde à la psychanalyse, quelles sont les théories qu'elle lui oppose ? A condition d'échapper à leur suggestion (leur formatage), les impasses de ces théories contiennent, désignent, le réel sur lequel la psychanalyse pourrait se renouveler : en cause la jouissance, le symptôme dans ce qu'il recèle de solution déniée par la modernité... Seule une position éthique est susceptible d'opter pour le désir (le sujet qui fait fond sur son symptôme) contre le service des biens appelé de toute part… La bataille n'est pas perdue. Elle n'est pas pour autant gagnée. The aim of this article is to situate the hostility of the current discourse expressed towards psychoanalysis in the context of contemporary "social link" so as to foresee how this discourse is not only attacking the psychoanalytic knowledge, but also, beyond that, the Real of the subject and his symptom. Why has time become deaf to psychoanalysis? What are the theories defended? Provided that we escape from suggestion (their conditionning) these theories impose, we can consider their impasses contain or designate the Real on which psychoanalysis could renew itself: in question jouissance, the symptom and its dimension as a solution denied by modernity… Only an ethical position is likely to opt for desire (the subject whose symptom serves as his foundation) against the service of goods called from all sides… The battle is not lost but it is far from being won.
Les sciences ont favorisé deux pas de leur discipline-mère qu'est la philosophie. Un pas en retrait, vers une ambition plus modeste que celle de ses commencements, et un pas vers une réalisation plus lucide de son propre sens. Si le développement des savoirs objectifs a abandonné la philosophie à un certain isolement, il lui a aussi laissé la garantie de ne pas s'égarer dans des interrogations qui ne sont pas les siennes. C'est ce double mouvement historique qui est analysé dans cet article.
Psychothérapies, 2010
Distribution électronique Cairn.info pour Médecine & Hygiène. © Médecine & Hygiène. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
La lettre de l'enfance et de l'adolescence, 2005
The Conversation, 2024
Maître de conférences en histoire romaine, Université d'Angers De la crise durable du secteur psychiatrique aux faits divers criminels qui, régulièrement, mettent en cause des individus privés de volonté, la maladie mentale fait débat. La question des meilleures manières dont la société peut y faire face, dans sa complexité et sa diversité, est assurément obscurcie par des préjugés romantiques sur la « folie » (sur son rapport au génie, sur sa relativité culturelle…).
Psychologie clinique, 2022
À plusieurs reprises, Jean Oury est revenu sur une expression qu’il tirait de sa fréquentation des textes phénoménologiques : être dans le paysage de l’autre, ou être dans le même paysage. Se faire le lieu d’adresse de l’autre, c’est se situer dans son discours, dans son paysage, dans sa réalité. À partir de là, l’auteur de cet article s’attache à développer la dimension spatiale du transfert liée à l’habitation langagière (Lacan) et propose de comprendre ce paysage du transfert comme l’articulation borroméenne de trois dimensions : l’appropriation de l’espace témoigne des enjeux moïques (Imaginaires) liés aux phénomènes de territorialisation voilant le Réel de l’espace (I/R); l’investissement (Besetzung) de l’espace repose sur la capacité à repérer des discontinuités (Symbolique) et à les articuler entre elles au-delà de leur valences narcissiques (S/I); et enfin la production de l’espace repose sur une part opaque, perdue, a-topique (Réel) autour de laquelle se structure l’espace symbolique (R/S). Le paysage transférentiel noue ces trois dimensions. C’est en cela que la pratique analytique est au sens strict une écologie : à la fois faite de discours à partir de l’habitat langagier (oïkos, maison, habitat - logos : discours) mais aussi devoir éthique de mesurer les effets de son acte dans le paysage dans lequel l’analyste est inclus.
Revue Francaise De Psychanalyse, 2017
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. * Psychanalyste, membre de l'Association lacanienne internationale ; philosophe et historien des sciences, directeur de recherches au CNRS (Institut Marcel Mauss/EHESS).
Objectifs. – L’Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique, thèse de médecine soutenue en 1943 par Georges Canguilhem (1904–1995), est certainement le texte français d’épistémologie de la médecine le plus connu. L’auteur, alors jeune philosophe, étudiant en médecine et résistant, y défend l’autodétermination du vivant, capable de juger de ce qui est normal ou pathologique, catégories dont se saisissent ensuite la médecine et la physiologie ; ainsi qu’une conception de la clinique ajustée à la rencontre singulière. Son argumentation s’appuie largement sur les thèses de psychiatres mais exclut pourtant la psychopathologie de son champ d’application. C’est à ce paradoxe, peu étudié jusqu’ici,que nous tâchons de répondre dans cet article. Méthode. – Nous avons étudié de manière approfondie les textes portant sur la psychologie et le soin psychique dans les archives de G.Canguilhem, ses œuvres complètes, récemment publiées, et les travaux universitaires menés actuellement. Résultat. – Nous proposons de revenir aux deux problèmes qui initient l’Essai : « celui des rapports entre sciences et techniques, celui des normes et du normal ». À ce dernier, Canguilhem répond en proposant le concept de normativité vitale qui s’inscrit dans la continuité de travaux précédents consacrés à la psychologie, présentés lors de cours donnés au lycée dans les années trente et dans un Traité de psychologie, demeuré inédit, qui déjà promouvaient un sujet capable de valoriser, de s’engager, et par-là de se soustraire au déterminisme de son environnement et de son organisme. Concernant les rapports entre science et technique, qu’il commence à conceptualiser à la toute fin des années trente, il propose dans l’Essai un trajet inverse à celui du positivisme, partant de la clinique vers la science qui en retour l’éclaire ; or, la psychologie scientifique ne saurait jouer un rôle équivalent à la physiologie dans le soin psychique. Canguilhem considère en effet la revendication d’objectivité de la psychologie incompatible avec le respect de la subjectivité, que défend au contraire sa psychologie réflexive. Nous étudions pour finir les textes de Canguilhem évoquant la psychothérapie ainsi que ceux mentionnant la psychopharmacologie. Discussion. – Nous discutons les conséquences cliniques de l’impossibilité pour la psychologie scientifique de jouer pour la psychothérapie un rôle analogue à celui de physiologie en médecine. Conclusion. – La conception du soin psychique qu’ébauche Canguilhem consiste essentiellement en une défense de la dignité humaine, fondée sur une théorie philosophique et non scientifique de l’individu.
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Revue du MAUSS, 2011
L'Information psychiatrique, 2021
Revue du MAUSS, 2011
Annuel de l'APF, 2011
Cahiers d’histoire, vol. xxvii, nº 2 (hiver 2008), p. 63-73.
Nouvelle revue de psychosociologie, 2015
Revue de Synthèse, 2016
Revue d'éthique et de théologie morale, 2011
Anthropologie et Sociétés, 2013
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1996