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Des milieux de vie à l'écosystème urbain

2004, Ecologie & politique

Abstract

On observe un renouve a u de l'intérêt pour le vivant en ville. Renouveau: depuis le 1 9 e siècle au moins, on considère la ville comme un système hors nature et les citadins comme dépourvus de corps. Renouveau également si l'on prend en compte la faible place du vivant dans les politiques urbaines. De telles interrogations sont à lier à celles concernant le « b i o p o l i t i q u e [ 1 ] »: à l'heure où l'on naturalise l'humain et humanise l'animal, on peut imaginer l'importance d'une réflexion sur les traitements faits aux vivants en ville. L'ampleur du sujet est telle qu'on se contentera ici d'en illustrer quelques aspects. Aspects extraits d'une observation attentive de l'animal, mais aussi du végétal sans lequel aucune vie animale n'est concevable. Cela n'exclut pas l'humain bien entendu: urbain soucieux des dimensions écologiques de la qualité de vie ou collectifs attentifs aux questions de santé publique en relation aux problèmes d'environnement. Cependant, il s'agit surtout de la place d'organismes susceptibles de reproduction non contrôlée et d'envahir les espaces de la ville. Pourtant, ces organismes, désirés parfois quand ils sont dans l'enceinte du logement, sont jugés indispensables à la vie urbaine. Ils sont jugés d'autant plus indispensables que nombreux sont désormais les associations, collectifs ou même individus, pour lesquels ils sont devenus essentiels. Se protéger soi-même, c'est protéger la vie autour de soi. Ce que montrent de nombreuses enquêtes conduites dans le cadre urbain [2]. Que ce mouvement émane d'associations, d'individus ou soit lié au développement des politiques environnementales et des sensibilités écologiques, on constate que, progressivement, facilitant la présence de l'animal domestique ou encourageant la biodiversité urbaine et la nature sauvage en ville, les politiques urbaines prennent de plus