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Le thème de mon étude est de mettre le lecteur en contact avec des penseurs contemporains juifs et non-juifs qui ont essayé de se confronter au non-sens de cet événement sans précédent que fut la shoa. Il s'agit de philosophes, de pasteurs, de rabbins . Après une période de silence d'une quinzaine d'années, ils ont osé affronter cet événement . D'un côté les Juifs Richard. L. Rubenstein, Ignace Maybaum, E. Fackenheim, Hans Jonas irving Grennberg de l'autre les chrétiens notamment les membres de l'Eglise confessante... Ce sont leurs réflexions qui sont exposés dans cette étude.
Revue d'Histoire de la Shoah
III.2 / LES PENSEURS DU COLLOQUE DES INTELLECTUELS JUIFS DE LANGUE FRANÇAISE de l'histoire 2. » La pensée d'André Neher qui s'échafaude au lendemain de la Libération prenait ainsi totalement en compte ces deux événements qui marquèrent les Juifs au mitan du XX e siècle : la Shoah et la renaissance de l'État d'Israël. « De la souffrance à travers la sanctification et le martyre, le Juif sort grandi. Oui, non seulement de la révolte du ghetto de Varsovie et de l'instauration de l'État d'Israël, mais d'Auschwitz aussi, nous sommes sortis grandis. Auschwitz aussi, c'est une exaltation », confiait André Neher. Cet intellectuel qui consacra les vingt années post-bellum à contribuer à la reconstruction de ce que les nazis et leurs alliés avaient tenté de détruire : Israël-son peuple et son identité-s'engagea dans une réflexion sur l'échec de la modernité incarnée par Auschwitz. L'incrédule Wladimir Rabinovitch dit Rabi, fidèle des premiers CIJLF avec lesquels il finit pourtant par rompre, écrivit en septembre 1945 dans la revue Esprit pour laquelle il collaborait depuis longtemps : Nous avons été réintégrés dans notre condition d'hommes libres. Nous avons recommencé à être des citoyens français. Nous avons repris notre activité professionnelle, du moins ceux qui l'ont pu. Mais ce que nous ne disons pas, c'est cette obsession constante, cette lancinante blessure secrète, derrière chacun de nos propos. Non, jamais plus nous ne serons comme les autres. Nous ne pouvons pas oublier. Nous n'oublierons jamais. Nous avons été « la balayure du monde » 3. Et Rabi d'ajouter : Contre nous chacun avait licence. Et c'est cela, mes amis, qui nous sépare de vous dans la liberté retrouvée, comme nous avons été séparés de vous sous l'Occupation. Nous sommes, désormais, des SÉPARÉS. Et nous sommes aussi les martyrs, c'est-à-dire les témoins de l'abjection humaine 4. Des survivants en ont tiré la conclusion selon laquelle s'imposait le « Plus jamais ça ! », notamment parce qu'il existait un lieu « quelque part sur la terre [pour] retrouver toutes nos prérogatives de peuple » ainsi que le formula l'immortel Alain Finkielkraut dont on sait peu qu'il a participé dès
Sélections bibliographiques, 2018
Cette sélection bibliographique est un compte rendu du numéro 23 de la revue Oasis. Fondazione Internazionale Oasis (dir.) (2016), Le Coran et ses gardiens, Marsilio Editori spa. Ce numéro a pour objectif de faire un état des lieux du rapport des musulmans au Coran. Grâce à l’apport d’auteurs issus de diverses disciplines -, anthropologues, juristes, historiens, islamologues, etc. -, le dossier met en évidence la pluralité des approches en termes d’exégèse coranique en l’inscrivant dans une perspective historique et en donnant des clés pour en comprendre la complexité tout en proposant des pistes pour une lecture contemporaine adaptée. Auteure : Naïma El'Makrini.
L'analyse que je présente ici est un segment d'une recherche plus vaste sur les rapports entre la négation, la banalisation, et la sacralisation : trois différentes façons d'utiliser la mémoire de la Shoa en fonction d'ultérieurs objectifs idéologiques ou pratiques. Ces objectifs peuvent être plus ou moins déclarés, plus ou moins conscients, et souvent conflictuels entre eux, mais je pense que -au-delà des intentions des auteurs -ces trois pratiques entretiennent des rapports de solidarité mutuelle, capables de déclencher des mécanismes d'autoconfirmation. Trois pièces d'un même puzzle, trois dispositifs rhétoriques qui activent des présupposés et des synapses communes, en les renforçant par la répétition, jusqu'à la restructuration d'une portion politiquement sensible de l'Encyclopédie. Pendant une phase précédente à cette recherche, consacrée à l'étude des dispositifs banalisants qui aplatissent la mémoire de la Shoah sur des schémas narratifs stéréotypés, je me suis demandée si un principe de banalisation n'est pas contenu précisément dans ce qui semble être son contraire spéculaire : la sacralisation de la Shoa de la part de ceux qui, partant de l'ampleur indéniable de cet événement, lui attribuent une grandeur mystique obscure qui le rendrait "uniquement unique" (et donc incomparable) par rapport au flux de l'histoire humaine. Je me suis donc interrogée sur les effets potentiellement banalisants de telles positions lesquelles -certainement au-delà les intentions de ceux qui les soutiennent -risquent justement d'encourager ces phénomènes de «concurrence des victimes» (voir Chaumont 2000) et d'utilisation politique de la mémoire auxquels elles s'opposent vigoureusement 1 . Les rapports entre banalisation et sacralisation se manifestent lorsque, à tort ou à raison, quelqu'un est accusé de simplifier et de plier la mémoire de la Shoa pour servir ses propres fins (et donc de la banaliser). Cas typique : pour insulter quelqu'un, on le définit de fasciste ou on le compare à Hitler. Parfois, l'accusation de banalisation est basée pas seulement et non pas tant sur des objections d'ordre 1 L'étymologie semble encourager cette hypothèse : dans les sociétés feudales, la bannalité était le droit du seigneur d'imposer à ses sujets l'utilisation de ses moulins et presses en exigeant le paiement d'un impôt, ce qui implique au sens originaire du terme les concepts de contrainte et d'imposition. À la suite de l'affaiblissement du système feudal, le mot banal assume le sens de communal, c'est-à-dire de « ce qui appartient ou est concédé à l'usage de tous les habitants d'une commune ». L'idée de monopole disparait et s'approche au sens plus familier pour nous de « coutumier, conforme à l'usage établi ». Cette fouille étymologique pourrait apparaitre comme un exercice stérile, si ce n'est que les débats actuels sur la banalisation de la Shoa font réapparaitre, même avec inadvertance, l'acceptation feudale du terme dans la mesure où on reprochera au banalisateur présumé de monopoliser la mémoire de la Shoa (considérée comme patrimoine culturel commun) ou -inversement-de ne pas respecter le monopole que les autres exercent sur elle. Vues sous cet angle, les récentes controverses sur la politique de la mémoire (qui en détient le contrôle, et dans quels buts ? Quelles associations, institutions, musées, organismes gouvernementaux, ou autres, ont-ils droit de parler au nom des victimes des camps et de proposer/imposer une certaine reconstruction de l'histoire du génocide au détriment d'autres possibles) semblent répondre aux mécanismes peu différents de ceux qui obéissaient aux rivalités antiques relatives à la bannalité.
FONDATION AUSCHWITZ
Si la Première Guerre mondiale a donné lieu au témoignage de masse, la Shoah a produit un corpus de narrations pour lequel il n’existe pas de bibliographie exhaustive. Les textes de faux témoins discutés dans ce travail s’inscrivent dans le contexte de l’histoire du témoignage et, en particulier, dans l’évolution de la mémoire de la Shoah. Les faux survivants sont des témoins d’un traumatisme qui a pénétré dans le discours social après que le procès Eichmann ait inauguré l’ère du témoin assurant aux victimes un rôle de premier plan sur l’arène publique. L’origine et la circulation de ces textes sont sans doute liées à l’émergence d’une nouvelle attitude à l’égard de la Shoah et à la demande, soulevée par plusieurs parties, d’identification avec les victimes des camps. La disparition, après la découverte d’une vérité différente de celle que les faux témoins racontent est, en revanche, déterminée par la pression du négationnisme qui, encore aujourd’hui, empêche aux spécialistes de la Shoah d’évaluer l’efficacité d’un témoignage simulé par identification à la tragédie juive, reposant, au contraire, les vieilles questions de l’authenticité.
2019
Face à l'éternel retour de l'antisémitisme européen, il importe de faire un pas de plus vers la reconnaissance du peuple juif. La mémoire de la Shoah fut un moment important dans ce processus, mais il témoigne aujourd'hui de signes d'érosion. Il importe d'une part de mieux reconnaître la judéité, dans son pluralisme et son historicité, sans aucune réduction essentialiste; et d'autre part, d'inscrire la "part des Juifs"dans l'histoire de la philosophie occidentale, et dans l'histoire de sa démocratie.
French Forum
En septembre 2014, Gallimard publie un premier roman, L'Oubli, célébré dans la presse par le Prix Noble de Littérature Gustave-Marie Le Clézio. La narratrice, âgée de vingt-trois ans, déclare dès l'incipit : « Extermination des juifs. Je ne vais pas entrer dans les détails. Ils nous les ont rabâchés jusqu'à l'écoeurement, vous imposent des horreurs telles que Nuit et brouillard en infusant votre esprit d'une misérable culpabilité. Je le dis sans honte : je veux oublier, anéantir cette infâme Shoah dans ma mémoire et l'extraire comme une tumeur de mon cerveau. Je veux que le gouffre de l'Histoire l'ensevelisse à jamais » i. L'image du cancer, de la prolifération mortifère des cellules de mémoire, dicte le désir vital de l'oubli. Le roman déplore la saturation de l'espace mental par une histoire qui n'en finit pas, un ressassement qui serait peu propice à quelque résurgence que ce soit, puisque rien ne semble avoir été « enseveli », au moins depuis Nuit et brouillard (1955). Pourtant, le titre du colloque « Oubli/Résurgence » signifie une tension contraire, la répétition d'un processus d'apparition, d'abord contrarié par un enfouissement auquel succède, dans un temps second, un re-surgissement. C'est cette tension signifiée par la barre oblique entre les deux mots que je voudrais analyser, en rappelant brièvement l'évolution du discours sur les conditions de possibilité de la présence en art de la Shoah, du refoulement à « l'ère du témoin ».
DP: Vous avez constaté pendant notre séminaire au CAHS (Center for Advanced Holocaust Studies) 1 que les études sur la Shoah et sur Vichy sont devenues trop "judéo-centriques" . Est-ce que vous pourriez expliquer ce que vous voulez dire par cela? HR: Le terme "judéo-centrique" qui nous a été reproché à l'époque, désignait une tendance, toujours actuelle, d'envisager l'histoire de Vichy à la lumière exclusive de l'antisémitisme. On peut écrire l'histoire du Troisième Reich en mettant cette question au centre de l'analyse, mais pas celle de Vichy. Ce qui implique d'évaluer la place de l'antisémitisme dans la politique du régime, dans les réactions de l'opinion à l'époque. Que Vichy ait été antisémite, cela va de soi, mais il a été bien d'autres choses aussi. Par ailleurs, notre regard actuel sur l'importance de la Shoah a changé depuis soixante ans. 2 DP: C'est très important comme distinction. Comme vous avez souligné aussi pendant notre séminaire au CAHS, c'était plutôt une question de considérer le problème de réfugiés en Europe, de nouveaux réfugiés en France et de protéger la France de la guerre. Et bien sûr, Philippe Pétain a été considéré par certains partisans comme "bouclier" qui a protégé la France à cette époque-là.
FMS, 2020
Sadia AGSOUS -avril 2020 Centre de Recherche français à Jérusalem Contexte, corpus et méthodologie « La Shoah dans l'espace culturel arabe » est un projet de recherche financé par la Fondation pour la mémoire de la Shoah (FMS) et porté par le Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ). Il examine un corpus littéraire et artistique propre à l'espace culturel arabe en lien exclusif avec la Shoah. Il est également accompagné d'une étude de la représentation des Juifs, qui furent nombreux dans plusieurs pays arabes avant 1948, dans ce même espace ainsi que du positionnement des intellectuels arabes en rapport à l'antisémitisme dans une période qui implique l'affaire Dreyfus et les vagues antisémites en Europe des années 1930-1940.
Nous ne parlerons pas dans cette conférence des accès de colère communs à toute personne humaine confrontée à une injustice grave. Nous allons nous situer sur un plan plus profond et plus spécifique. Beaucoup de musulmans abhorrent la violence et se réfèrent à des versets tels que « Quiconque tue un être humain non convaincu de meurtre ou de sédition sur la terre est considéré comme meurtrier de l’humanité tout entière » (Coran 5, 32), ils se réfèrent peut-on dire à un socle philosophique commun à tous (appelé parfois loi naturelle). Cependant, on trouve dans le Coran d’autres versets, notamment dans la sourate 61 : « Allah aime [selon le verbe utilisé par les chrétiens] ceux qui vont jusqu’à tuer (qâtala) sur son chemin (c’est-à-dire pour Lui) » (Coran 61, 4). En plus de ce verset, certaines traditions musulmanes donnent au combat armé une dimension encore plus motivante, puisqu’il s’agit de participer au combat contre l’Antichrist, appelé le Messie borgne, l’Imposteur. Son élimination étant le préalable nécessaire à l’instauration mondiale du règne de Dieu. Ce verset 61, 4, associé à de nombreux Hadiths à portée eschatologique, ouvre la voie à toutes sortes de violences, et, soyons honnêtes, à toutes sortes de manipulations par l’Occident. L’islam arabe a été exalté contre les Turcs ; les Talibans ont été soutenus contre l’union soviétique, etc. Un monde idéal ou même simplement meilleur peut-il sortir de ces manipulations ? Pour les vrais amis de la justice et de la paix, il y a un devoir moral de réflexion, et il faut oser aider les musulmans à interroger rationnellement leur croyance afin de les préserver de telles manipulations.
Revue d'histoire de la Shoah, 2023
Distribution électronique Cairn.info pour Mémorial de la Shoah. Distribution électronique Cairn.info pour Mémorial de la Shoah. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2023-2-page-351.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. NOTES DE LECTURE / COMPTES-RENDUS DEUX HISTORIENS CATHOLIQUES FACE À LA SHOAH Philippe CHENAUX La fin de l'antijudaïsme chrétien. L'Église catholique et les Juifs de la Révolution française au concile Vatican II
Juifs et chrétiens à travers l'histoire, entre conflits et filiations, Br. Bethouart et P.-Y. Kirschleger, dir., XIXe Université d'été du Carrefour d'Histoire Religieuse, Lyon, 10-13 juillet 2010, Les Cahiers du Littoral-2-n° 10, p. 383-393
Quelle est la réalité actuelle du dialogue entre juifs et chrétiens du point de vue d'une théologienne catholique? Les plans religieux et politiques sont souvent imbriqués, et la perspective historique ne peut pas non plus être négligée dans les dialogues en cours. Ne prendre que l'un des aspects fausse le regard et trahit la nature même des dialogues. Dans ces ensembles, il faudrait encore tenir compte des refus du dialogue, des recherches encore embryonnaires et des divergences selon les confessions chrétiennes et les courants juifs. La matière est considérable. Les prises de parole officielles ne disent pas tout des relations entre catholiques et juifs mais elles sont représentatives. Elles sont comme une succession de photographies instantanées mais qui n'auraient pas pu être prises sans le patient travail de dialogue entre juifs et chrétiens mené au XX e siècle. Elles engagent le dialogue à se poursuivre, peut-être avec cette question : à quelles conditions les relations entre juifs et chrétiens peuvent-elles se vivre en fidélité avec leur vocation respective ? Mon hypothèse serait que tout se joue à la conjonction des plans historique, politique et théologique. Si les conditions du dialogue sont effectivement réunies (point 1), quelles sont les attentes majeures en suspens (point 2), dans cette articulation significative des domaines ?
Published in Jean Baumgarten et Julien Darmon, Aux origines du judaïsme, LLL-Actes Sud, 2012
2013
Parler des représentations récentes de la Shoah, même en se limitant qu'aux productions artistiques et littéraires venues de pays et régions francophones, constitue un énorme défi : chaque jour paraissent ou sont annoncés de nouveaux films, récits et même témoignages ayant trait aux camps nazis et, plus précisément, à la persécution et l'extermination des juifs d'Europe 1 . Ainsi Claude Lanzmann présentaitil récemment un « nouveau » film au festival de Cannes 2013. Intitulé Le dernier des injustes, titre en forme de clin d'oeil au Dernier des Justes d'André Schwarz-Bart, le film est constitué de rush d'entrevues écartées du montage final de Shoah 2 . À l'âge de 87 ans, Lanzmann retourne encore une fois vers les nombreuses images et les entretiens troublants avec des témoins réalisés durant les années 1970 et qu'il n'avait pas pu incorporer dans son vaste reportage (pour toutes sortes de raison, dont la première tient sans aucun doute à l'aspect déjà monumental de Shoah). Un sentiment d'urgence est palpable chez ceux et celles qui ont été contemporains de la Catastrophe, comme en font également foi la parution de nombreux nouveaux témoignages de survivants et la poursuite de projets d'enregistrement de témoignages de déportés et d'enfants cachés menés par des groupes comme la Shoah Foundation.
" Dans les années 1980, des cercles d’opposants au régime du SED ont remis en cause la légitimité de la RDA en tant qu’État «antifasciste». Souhaitant revenir sur la question de la culpabilité (est-)allemande vis-à-vis de la Shoah, ils ont exigé une confrontation publique sur l’Histoire. Après la Révolution pacifique de l’automne 1989, le premier parlement est-allemand démocratiquement élu a reconnu les crimes allemands de la Seconde Guerre mondiale. En geste de réparation, il a accordé l’asile aux Juifs de l’Union soviétique. 200.000 personnes ont répondu jusqu’à aujourd’hui à cette invitation."
Hommes & migrations, 2015
Cahiers d'études romanes
Seront examinés, ici, de manière contrastive, quelques récits espagnols, juridiques ou polémiques, mettant en scène le passé et le futur juifs. Mémoires de leur passé biblique et postbiblique, mais aussi vaticinations sur leur futur dans la Parousie. Cela, à une période sensible « Moyen Âge et Modernité » où les juifs sont présents, d'une manière ou d'une autre, dans cette société confessionnelle. On lira ces récits chrétiens comme autant d'argumentations au service d'un enjeu politique : le rapport que la société hispanique entend établir avec ses minorités juive ou judéo-converse. Enfin, on pourra, à partir de là, interroger l'essence politico-religieuse de ces discours sur l'Autre. Resumen: Se examinarán, de forma contrastiva, algunos relatos españoles, jurídicos o polémicos, que tratan del pasado y del futuro judío. Memorias de su pasado bíblico y post-bíblico, pero también futuro de la Parusía. Y esto en una época sensible « Medievo y Modernidad » durante la cual los judíos están presentes, de una forma u otra, en esta sociedad confesional. Se tomarán estos relatos cristianos por lo que son : una argumentación al servicio de una cuestión política. La de la relación que la sociedad hispánica pretende establecer con sus minorías judía o conversa. En fin, el examen de dichas argumentaciones permitirá cuestionar la relación al Otro que delinea este orden social político-religioso. Seront examinés, ici, de manière contrastive, quelques récits juridiques ou polémiques du Moyen Âge et de la Modernité espagnols mettant en scène le passé et le futur juifs. Ces deux temporalités ne seront guère, le lieu de l'objectivité. On chercherait, en effet, vainement, dans le maniement qu'en font les discours à l'étude, un effort pour décrire ou prédire rationnellement
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