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Traduit du persan par Damien Labadie Abū Yazīd Basṭāmī (ou Bistāmī), mort en 875, est un des plus grands mystiques de l'islam. Originaire de Bāsṭām, dans l'est de l'Iran, il fut célèbre pour ses propos extatiques (šaṭaḥāt) : plongé dans un état d'ivresse et habité par la présence de Dieu (al-Ḥaqq, « le Réel »), Basṭāmī laisse parler le divin par sa bouche. Basṭāmī est ainsi connu pour avoir proféré des propos comme « Gloire à moi ! Combien grande est ma puissance » ou le mot célèbre « Je suis encore plus grand » en écho à l'appel du muezzin qui appelait les fidèles en martelant Allahu 'akbar, « Dieu est très grand ». Le texte ci-dessous, dont je propose une traduction du persan, est tiré du célèbre ouvrage de Farīd al-Dīn ‛Aṭṭār (XII e s.), Le mémorial des saints (Tadkiratu-l'awliyā) 1. Le narrateur relate l'ascension mystique (mi‛rāǧ) de Basṭāmī auprès de Dieu et la vision glorieuse dont il est gratifié. Cette expérience puise sa source dans l'ascension de Mahomet lui-même, qui traversa les sept cieux jusqu'au lotus de la limite puis atteignit les abords du trône divin (cf. Coran 53, 1-18). L'ascension du prophète devint l'archétype du voyage initiatique en islam et l'expérience de Basṭāmī représente l'un des témoignages les plus anciens d'une telle ascension spirituelle de la part d'un mystique musulman. ❊ Ascension du shaykh Bāyazīd, que Dieu sanctifie son esprit puissant ! Rapportons ceci et concluons. Le shaykh dit : Je regardai le Réel 2 avec l'oeil de la certitude après qu'il me fit parvenir, de tous les êtres existants, au degré où l'on peut se passer de toute chose. Il m'illumina de sa lumière, me rendit clair les merveilles de
Ousmane O. Kane (ed. trans.) Erudition islamique en Afrique. Nouvelles Pistes de recherche et contexte mondial (Dakar: CERDIS), 2021
Peu de temps avant 1730, un lettré quitte son Katsina natal situé au Nord du Nigéria actuel pour accomplir le pèlerinage et satisfaire l'injonction éthique de recherche de la connaissance. Il séjourne aux Lieux saints, puis en Egypte où il enseigne en tant qu'invité du cheikh d'une résidence d'étudiants d'Afrique orientale dans la prestigieuse mosquée/séminaire d'al-Azhar. Il meurt dans la maison de ce cheikh en 1741. Le fils de ce cheikh, 'Abd al-Raḥmān al-Jabartī écrira par la suite une des oeuvres les plus célèbres de l'histoire de l'Egypte Ottomane où le nom de l'invité de son père Muḥammad b. Muḥammad al-Kashnāwī al-Sudānī al-Danrankāwī al-Mālikī al-Ashʿarī-« l'imām inégalé », « le vaste océan de savoir (…) et trésor de grâces mystiques » a été immortalisé pour l'éternité. 1 En dépit de ces propos élogieux, al-Kashnāwī n'a reçu que peu, voire point d'attention critique auprès des chercheurs. Ce chapitre s'efforce de combler cette lacune. Il suit deux fils d'analyse distincts mais liés. D'une part, il situe al-Kashnāwī dans le cadre historique et conceptuel plus large du champ de recherche « islam en Afrique » où une logique binaire tend à opposer l'arabe à l'africain et la science occulte aux autres formes de savoir. Ces dualités ont largement défini la manière dont l'auteur et son oeuvre ont été compris. Le chapitre passe ensuite à une lecture attentive du principal ouvrage d'al-Kashnāwī sur les « sciences secrètes», al-Durr al-manẓūm wa khulāṣat al-sirr al-maktūm fī 'ilm al-ṭalāsim wa-'l-nujūm. Lu en juxtaposition aux propres mots d'al-Kashnāwī, les cadres analytiques de l'historiographie montrent leurs limites rapidement, révélant ainsi une toute autre configuration épistémique où les catégories raciales modernes sont inopérantes, où la connaissance était comprise comme un tout organique indivisible et où, de manière cruciale, les disciplines de la connaissance étaient intimement liées aux disciplines du soi et à la vie quotidienne de leurs praticiens.
The synclinal of Gada Jennabia is located in Mechraa Ben Abbou basin (Rehamna-Morocco). An intense upper Visean basic magmatic activity recorded in the basin by sills of gabbros, dolerites and basalts. The lithological study, through four geological cross sections shows a diversification facies, represented by deterial, carbonate and pelagic sediments. Petrographical observations of these magmatic rocks indicate fairly constant mineralogical composition (plagioclase and strongly altered ferromagnesian minerals such as clinopyroxène). Observed textures are equigranular for the gabbros, intersertale ophitic and subophitic for the dolerite and microlithic porphyritic vacuolar for the basaltes. A pronounced hydrothermal alteration of some facies is attested by the presence of calcite, chlorite, séricite and iron oxides. These magmatic events were comparable in four outcrops. They are interbedded in the sedimentary and metamorphic series and are mineralogically the equivalent of magmatic rocks identified in central Morocco and the Jebilets massive.
Arabica, 2010
L'édition du Muqtafī de Birzālī, qui couvre les années 665/1267 à la fin de 720/1320, semblait impossible. Un seul manuscrit a longtemps été connu. Il est conservé à Istanbul à la bibliothèque Topkapı Seray 2 , mais il est en grande partie illisible car l'encre a noirci et brûlé le papier en de nombreux endroits et des mots entiers se sont détachés. Le défi a été relevé par un éditeur de qualité, 'Umar ʿAbd al-Salām al-Tadmurī, qui a, nous le supposons, su profiter des progrès techniques de la science pour déchiffrer ce qui paraissait complètement noirci. Cette édition est d'autant plus précieuse qu'al-Birzālī, qui vit de 665/1267 à 738/1238, est le témoin direct de la vie intellectuelle florissante pendant les règnes des sultans mamelouks al-Malik al-Ẓ āhir Baybars et al-Malik al-Nāṣ ir b. Qalāwūn. Transmetteur du savoir et professeur dans les madrasas de Damas, il a joué un rôle de premier plan dans la société savante de son temps 3. Tous les auteurs contemporains le citent, beaucoup l'ont rencontré, assisté à ses cours et reçu licence de transmettre son enseignement. Birzālī et ses contemporains Au VII e /XIII e siècle à Damas, les historiens et biographes dont certains, comme Birzālī, étaient d'abord traditionnistes 4-élèves du grand al-Mizzī
Études rurales, 2005
Surmont er l' int if âda d' al-Aqsâ. Ent raide sociale et client élisme en Palest ine par Maj di AL-MALKI | Edit ions de l' EHESS | Ét udes r ur al es 2005/ 1-2-N° 173-174
2019
Traduction, introduite et annotée, d’Ibn Taymiyya, « al-Jawāb al-ṣaḥīḥ », édition BIN NĀṢIR, AL-‘ASKAR, & AL-ḤAMDĀN, t. VI, p. 165-182, concernant l’ascension du Prophète et réfutant les mises en doute de sa réalité émanant des « philosopheurs ».
Jeu Revue De Theâtre, 2001
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Essai d'analyse de la vision islamique du Barzakh et du sommeil des âme, qui correspond à la phase entre la mort et la résurrection.
Cet article reconstruit l'image de la montagne et de ces habitants dans l'imaginaire littéraire arabe médiéval en se fondant sur trois types de textes littéraires. Il s'agit, en premier lieu, de récits de voyages, comme la Riḥla d'Ibn Ǧubayr (m. 614/1217), la Riḥla d'Ibn Baṭṭūṭa (m. 770/1369) et de dictionnaires géographiques, comme le Aṯār al-bilād wa-aḫbār al ʿibād d'al-Qazwīnī (m. 681/1283). La troisième catégorie, plus hybride, comprend des traités d'amour et d'autres ouvrages généraux d'adab.
Traduction commentée d'un texte de 'Abū 'Ali al-Muḥassin al-Tanūḫī Traduit de l'arabe par Damien Labadie L'écrivain arabe al-Tanūḫ ī vécut au X e siècle de notre ère. Il fut notamment secrétaire (kātib) au sein de l'administration bouyide de Baghdad. Ses oeuvres mettent très souvent en scène des personnages sauvés par l'action d'une faveur divine (karāma), comme pour ce soufi dont le récit est traduit ci-dessous. Le texte est extrait du ____________ Damien Labadie
2022
L'article est une tentative d'analyse d'une qṣeḍa souvent chanté dans le cadre du malḥûn. Cet art constitue non seulement un patrimoine immatériel mais un champ fécond pour l'analyse. Nous essayerons donc de rendre compte de ses caractéristiques qui se voient dans la structure profonde que dans la structure de surface.
Actes du 13e colloque maghrébin sur l’histoire des mathématiques arabes, Tunis 2018
Présentation du magnifique manuscrit A-MSS-10081 [ff. 180b-228b].de la Bibliothèque nationale de Tunis (Fonds Ahmadî). Illustré d’images multicolores, ce traité de magie est attribué à un auteur portant le nom d’al-Khwârizmî. A notre connaissance, il n'existe qu'une seule copie connue de ce traité. Nous invitons les spécialistes à l'étudier et à le replacer dans son contexte.
Études finno-ougriennes
[…] en partant sur la voie de ses ancêtres, Kutonja ne savait pas que quelques années plus tard des journées lumineuses arriveraient non seulement pour les Mansis, mais pour tous les peuples de Sibérie. Les Mansis ont attendu leur héroslibérateur, mais il n'est pas venu des berges de la Ksenta sous forme d'un musicien, mais sous la forme de millions de prolétaires russes suivant le drapeau invincible du
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 2019
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée 146(2-2019) | 2020 Cimetières et tombes dans les mondes musulmans La 17 e nuit d'at-Tawḥīdī Réfutation d'une hérésie menaçante, les Épîtres des Frères en Pureté At-Tawḥīdī's 17th Night : Refutation of a Threatening Heresy, i.e. the Epistles of the Brethren in Purity Guillaume de Vaulx d'Arcy
2019
Ce legs précieux, qui nous est parvenu de loin, fait la fierté des Amazighes. Sa résistance aux aléas du temps et aux multiples soubresauts auxquels étaient exposés les descendants de Dihya démontre de sa malléabilité et de la complexité de ses péripéties. De peur qu’il ne s’évanouisse dans les méandres les plus sombres de l’oubli, les aèdes ces historiens de l’oralité volatile et les griots ces grands prêcheurs de la sapience et de la vertu des temps immémoriaux amazighessculptent le Verbe, interpellent les sens et rusent esthétiquement avec l’existence pour en démêler la complexité et ce à travers le prisme de leur propre conscience.
Annales d'Ethiopie, 2013
[Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale], 2016
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Études avestiques et mazdéennes 6 , Lecture sceptique et aventureuse de la Gâthâ uštauuaitī, collection Persika, Paris, 2019
Lecture commentée de la seconde Gâthâ (Y43-46)
2011
2011, « La première mystique musulmane a-t-elle eu des liens avec les mystiques syriaques ? », Les mystiques syriaques, Etudes syriaques 8, Volume édité par Alain Desreumaux, Geuthner, pp. 189-235.
Une lecture de la sourate Al-Mâ'ida » Michel Cuypers, Le Festin. Une lecture de la sourate Al-Mâ'ida. Rhétorique sémitique 3, Lethielleux, Paris 2007, 453 p. (préface de Mohammed Ali Amir-Moezzi, de l'École pratique des hautes études). Cet ouvrage a été salué comme un événement, en particulier par Abdelwahab Meddeb dans son émission « Cultures d'islam » sur France Culture le 27 mai 2007. Il écrit en effet, dans la présentation de son émission :
Dragos Calma (ed.), Reading Proclus and the Book of Causes Volume 2: Translations and Acculturations, Brill, 2020
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