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2021, Perec: l'oeuvre monde. Cahiers G.Perec, n°14
Autour du monde : L'aventure des éditions Arthus Bertrand (1797-1860) Dans la première moitié du XIX e siècle, en un temps marqué par de profonds bouleversements sociaux et politiques, une maison d'édition parisienne a rapidement établi sa notoriété en investissant le répertoire du livre de voyage tout en le renouvelant en profondeur, mobilisant savants et artistes, et sollicitant les dernières techniques de reproduction de l'image. Elle avait entrevu tout l'enjeu que représentait la divulgation des grandes campagnes d'exploration maritimes et géographiques, pourvoyeuses à la fois de science, d'ambitions commerciales et politiques, et de rêve. L'essentiel de la production de la maison Arthus Bertrand est à mettre au crédit de trois générations d'hommes du livre. Du fondateur Claude Arthus Bertrand (1769-1840), désigné comme « libraire » selon la terminologie de l'Ancien Régime, à son petit-fils qui porte le même prénom mais qui est qualifié d' « éditeur », s'étend une période marquée par la succession des régimes politiques. Fondée sous le Directoire, affermie sous le Premier Empire, l'entreprise traverse les deux Restaurations et la Monarchie de Juillet, et poursuit son activité sous la Deuxième République et le Second Empire. Plusieurs paramètres expliquent son succès : une exigence de l'éditeur d'abord, tant sur le contenu que sur la forme de sa production ; un opportunisme professionnel qui va le rapprocher des institutions (le Ministère de la Marine, la Société de Géographie) ; une capacité à profiter des progrès techniques et industriels ; une habileté à pressentir les évolutions du goût et des préoccupations de son temps, et à accompagner la curiosité des lecteurs pour la géographie des mondes lointains, dans une Europe qui découvre progressivement l'importance de la question coloniale. connaître l'actualité des explorations, suivre les préparatifs des nouvelles expéditions, examiner les cartes et les relevés rapportés par les dessinateurs, voire préempter un récit ou un projet de publication. Dès lors, peu d'expéditions commanditées par le gouvernement échapperont aux éditions Arthus Bertrand. Mais l'éditeur de la rue Hautefeuille s'intéresse aussi aux voyages anciens : il publie ainsi en 1831 le voyage de Lapérouse 5 , dont la disparition dramatique et mystérieuse en 1788 hantait les esprits, et avait donné lieu à plusieurs expéditions de recherche. En 1831, l'édition donnée par Arthus Bertrand est justement l'occasion de faire le point sur les recherches les plus récentes ; elle signale la découverte des restes du naufrage de 1788, faite à Vanikoro, au nord du Vanuatu, en 1826-1827 par le capitaine marchand Peter Dillon. Les grands livres de voyages supervisés par Arthus Bertrand ont plusieurs caractéristiques qui expliquent leur séduction : ils offrent une vision large des mondes explorés, moeurs et costumes, territoires cartographiés et paysages gravés, armes et visages, faune et flore, archéologie. Ils réunissent en général, en plusieurs volumes, trois entités : des textes, des planches gravées souvent en couleur, et des séries de documents (tableaux d'observations astronomiques ou météorologiques, relevés géologiques…). Par exemple, le Voyage en Abyssinie, exécuté entre 1839 et 1843 par une commission scientifique pilotée par le lieutenant de vaisseau Théophile Lefebvre, donne lieu à huit volumes, imprimés entre 1845 et 1851, qui composent eux-mêmes une complexe et complète géographie de papier : Itinéraire, Météorologie, Ethnologie et linguistique, Archéologie, Botanique, Zoologie… Ainsi se trouvent alliés l'art et la science, le rêve et la statistique. Les Arthus Bertrand ne sont pas imprimeurs mais éditeurs : ils conçoivent, orchestrent, supervisent, recrutent auteurs et artistes, mais n'impriment pas euxmêmes les cahiers de textes ou les feuillets de planches ou de cartes. Ainsi ont-ils 5 Voyage de Lapérouse, rédigé d'après ses manuscrits originaux, suivi d'un appendice renfermant tout ce que l'on a découvert depuis le naufrage jusqu'à nos jours et enrichi de notes par M. de Lesseps, Paris, Arthus Bertrand, 1831.
Le tour du monde en 472 jours , 2024
Le Tessinois Emilio Balli (1855-1934) a eu la chance, les moyens et l’esprit d’aventure de faire un tour du monde dans les années 1878-1879. Commencé dans le cadre d’un des premiers projets de croisière tout compris proposé par la Société des Voyages d’Études Autour du Monde, basée à Paris, le voyage organisé s’est brusquement terminé à Panama, laissant les passagers en rade. Grâce aux diplomates, commerçants et missionnaires européens de tous les pays, Emilio et son ami Alfred Bertrand ont pu poursuivre leur voyage par leurs propres moyens et achever ainsi le tour du monde. Au cours de son voyage de 472 jours, Emilio écrivit des centaines de lettres à ses frères restés en Suisse. Il collectionna des plantes et des coquillages, acheta des curiosités et des photographies, au point de remplir des dizaines de caisses qu’il envoyait chez lui à chaque étape. Les lettres et une grande partie de sa vaste collection ont été préservées et sont aujourd’hui conservées dans différents musées et dans les archives privées de la famille Balli. Les recherches publiées pour la première fois dans ce volume s’appuient sur ce matériel extraordinaire pour mettre en lumière le voyageur, l’un des premiers véritables globetrotters, et le contexte historique et social qui lui a permis d’entreprendre le voyage et d’en tirer profit à son retour. Le livre accompagne ainsi l’ouverture du Tessin au monde à la fin du XIXe siècle et raconte la transformation du monde en une attraction touristique.
1999
Afin de comprendre le role de ce court poeme japonais dans la recherche litteraire de R. Barthes, l'A. montre comment la pratique du haiku lui semble constituer le fil directeur qui, de maniere tantot plus visible, tantot plus cachee, rattacherait Incidents a Vita Nova.
2006
Je souhaiterais d’abord limiter le propos annonce par le titre de ma communication : non pas « d’Eratosthene a Ptolemee », mais : « Eratosthene et Ptolemee ». En effet, d’Eratosthene a Ptolemee cela fait pres de cinq siecles et beaucoup de monde… (Apollonios de Perge, Philon de Byzance, Crates, Hipparque, Geminos, Vitruve, Agrippa, Nicomaque, Cleomene… pour citer les principaux noms). Je me bornerai a dire quelques mots, en realite, d’Eratosthene, d’Hipparque et de Ptolemee…
La jeunesse francophone. Dialogue des langues et …
La collection Etudes françaises propose des contributions scientifiques dans les domaines de la linguistique, littérature, civilisation française et francophone. La collection réunit une diversité de productions scientifiques (études, ouvrages collectifs, présentation de projets de recherche, thèses de doctorat, anthologies, actes de colloques scientifiques, etc.).
Transversalités, n° 149, 2019
Cet article vise à décrire l’opération conceptuelle par laquelle Karl Barth assume une ambiguïté dans l’histoire philosophique du concept d’expérience pour en faire le centre de sa conception de la foi. Cela implique d’identifier le rôle du concept d’expérience dans la pensée du théologien suisse, mais aussi d’en appréhender les sources philosophiques. Ce travail conduit à réévaluer certaines appréciations trop unilatérales sur la théologie de Barth, qui n’est pas uniquement critique vis-à-vis de l’expérience religieuse. Ressort ainsi la profonde originalité et liberté de la pensée barthienne de l’expérience, en dialogue profond et constant cependant avec la tradition philosophique, et non sans enseignements pour elle.
Les fameux voyages d’Ibn Battûta sur les frontières de l’œkoumène musulman au XIVe siècle ont généralement fait l’objet de tentatives d’identifications toponymiques qui ont abouti soit à valider son récit soit au contraire à relever ses incohérences. La relecture critique de trois itinéraires, vers la Chine, l’Afrique orientale et le Mali, révèle leur cohérence dans l’économie générale de la Rihla et la géographie mentale de l’auteur. Les bricolages du voyageur prennent sens dans le programme du géographe.
2010
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Éditions Trahir, 2012
Édition complète d'un livre de Robert. Avec cet ouvrage, Robert Hébert poursuit, radicalise et termine à la fois l’exploration sur le terrain de ce qu’il appelait — dans les dernières pages de Mobiles du discours philosophique (Hurtubise hmh, 1978) — le « voyage sémantique » et une « vision artisanale » du travail de la pensée. Divers thèmes sont abordés : le droit historique à l’aventure, le tympan des époques, Heidegger germanique, trouver l’Amérique en philosophie, pour une histoire inouïe de la neige, traces acadiennes, murs qui signalent, reliques catho-identitaires, une amitié collégiale… Ces thèmes s’ajoutent à une vingtaine d’autres déjà exposés dans L’homme habite aussi les franges (Liber, 2003) et Novation. Philosophie artisanale (Liber, 2004). Aujourd’hui l’auteur prend aussi congé de sa motivation propre « après un combat long et obstiné pour avoir seulement le droit... de créer des valeurs nouvelles » (Nietzsche). Il aura donc tenté d’introduire l’éducation collégiale, la géographie et l’histoire atlantiques, l’expérience même de l’écriture dans les champs clôturés de l’hyper-grégarisme académique : honni soit qui rien n’y pense.
En cette année du centenaire de Roland Barthes, il n'est peut-être pas inutile de réfléchir à nouveaux frais sur la célèbre lecture de Voltaire que proposa le grand critique. Cette interprétation a exercé une influence déterminante sur la réception de l'écrivain dans la deuxième moitié du xx e siècle, tant dans le monde académique que dans le grand public cultivé, à la mesure du prestige de son auteur. L'étude, parue également parmi les Essais critiques de 1958 1 , a servi de préface à plusieurs éditions des Romans et contes de Voltaire, au Cercle du bibliophile dès 1957 2 . Surtout, elle ouvrit longtemps l'une des éditions les plus répandues de Voltaire, ses Romans et contes dans la populaire collection « Folio », aux éditions Gallimard 3 . D'une tonalité dépréciative, le texte a joué, pour de nombreux lecteurs, le rôle de porte d'entrée dans l'un des rares fragments de l'oeuvre voltairienne qui ait survécu à la postérité 4 , et semble caractéristique d'une forme d'oubli actif, quelques décennies durant, de l'esprit satirique fondateur des libertés de pensée et d'expression.
2017
Genèse et évolution de la missiologie de George Lindbeck Une épistémologie non-fondationnelle Les Écritures absorbent le Monde Une Église sectaire, œcuménique et diaconale
Italies, 2014
LE VOYAGE EN ORBITE DE SISYPHE CANCROREGINA DE LANDOLFI La letteratura […] non può avere la funzione di acquaio delle angosce, vere o false ; le quali se mai […] hanno da essere perfettamente dominate prima di passare sulla pagina. E, per dirla in breve, noi ci ostiniamo a credere, magari a ritroso degli anni e dei fatti, che la letteratura sia una cosa seria. 1 Si l'angoisse est le sentiment dominant à la lecture des oeuvres de Landolfi, il n'en reste pas moins qu'il n'entend ni se vautrer complaisamment dans des eaux vaseuses ni entraîner gratuitement son lecteur dans des méandres obscurs. Son intention est au contraire de saisir l'angoisse pour tenter de la dominer et d'en faire le socle de son périple littéraire. La littérature n'est pas un simple défouloir mais une quête acharnée, un travail constant, un voyage dans l'imaginaire et les images, une lutte avec soi-même et les mots.
En 1970 Roland Barthes publie « l’Empire des signes », en 1973, Akira Mizubayashi, jeune boursier japonais, est admis au Centre d’études pédagogiques de Montpellier, et s’inscrit au séminaire de Jacques Proust. Ils sont séparés par une génération et toute la distance entre début et accomplissement. Barthes est professeur au Collège de France, écrivain célèbre, le jeune Mizubayashi est en quête d’une voie. « Une langue venue d’ailleurs » date de 2012, après la mort de Barthes. S’il est intéressant de faire une lecture croisée c’est qu’elle permet de suivre des tracés insoupçonnés, un labyrinthe où les chemins s’évitent plus qu’ils ne se croisent, de faire jaillir une signification plus profonde, qu’une comparaison directe entre le disciple japonais et ses maîtres français n’aurait pu obtenir. Justement parce qu’il n’y a pas eu « d’échanges » entre les deux personnes.
Carnets, 2019
Revue électronique d'études françaises de l'APEF Deuxième série-15 | 2019 Jules Verne et les pouvoirs de l'imagination Un carrefour des Voyages extraordinaires La pièce Voyage à travers l'impossible (1882)
Nunc. Revue poétique, 39, juin 2016, p. 46-52.
R elire Bonhoeffer Relire aujourd'hui Bonhoeffer a un effet paradoxal : d'un côté, on peut éprouver un certain décalage, de l'autre on constate une grande contemporanéité. Du côté du décalage, il y a bien entendu le contexte socio-politique dans lequel se situe Bonhoeffer. Comme on sait, la presque totalité de son oeuvre -oeuvre qui a été brutalement interrompue, laissée en partie à l'état de fragments -s'inscrit dans le cadre d'un combat sans faille contre le nazisme. L'écriture a été précipitée par les événements et le tragique d'une époque. Ce n'est pas qu'il s'agisse simplement d'un travail dans l'urgence, même s'il a aussi un caractère circonstanciel, car Bonhoeffer témoigne au contraire d'une distance intérieure au coeur de l'action. Son écriture -on le verra -n'est pas seulement soumise à la conjoncture des événements. Elle est également un effort constant pour réinterpréter ce qui traverse les siècles et forme le kérygme chrétien. Mais à ce moment précis de l'histoire, dans une conscience vive de la situation, Bonhoeffer donne à sa propre pensée la forme d'une épreuve. Il en fait une exigence qui engage toute l'existence, radicalement, en un point où le « oui » et le « non » doivent être sans partage. Ce n'est pas ce que Bonhoeffer avait pu prévoir pour lui ; ce n'était pas davantage l'orientation théologique première qu'il avait donnée à sa pensée, d'abord plus spéculative, plus classiquement académique. Seulement la rencontre d'un réel a produit un effet de contrainte et de décision, manifestant ainsi que la pensée n'est pas un déploiement spontané ou naturel, mais le résultat d'une effraction, et même d'une brisure, qui oblige à s'exposer à ce qui est arrivé. En ce sens, Kierkegaard disait qu'il faut toujours s'efforcer de faire de la pensée la maison où on demeure 1 . Bonhoeffer a fait de cette exigence son propre lieu.
Séminaire doctoral Image des lieux : dispositifs esthétiques et enjeux politiques Mardi 17 Mars 2015 Introduction : Le cinéma de Terrence Malick comme lieu-chevêtre Tout au long de sa filmographie [qui, rappelons-le, se compose de La Balade sauvage (Badlands -1973), Les Moissons du ciel (Days of Heaven -1978), La Ligne rouge (The Thin Red Line -1998), Le Nouveau Monde (Le Nouveau Monde -2005), The Tree of Life (2011), À la Merveille (To the Wonder -2012)]
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