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2000, Laval théologique et philosophique
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25 pages
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Cet article ambitionne de comprendre la crise écologique dans sa portée métaphysique. Pour ce faire, l'auteur analyse d'abord ce qu'il considère comme l'interprétation métaphysique la plus courante de cette crise, soit la métaphysique de l'esprit, qui trouve sa source dans une lecture simpliste de la pensée de G.W.F. Hegel. Ensuite, il examine les deux principales critiques adressées à cette métaphysique de l'esprit, soit d'une part l'interprétation heideggérienne de l'histoire de l'être et, d'autre part, le panthéisme naturaliste d'inspiration écologiste dont le philosophe allemand Klaus Michael Meyer-Abich est le principal représentant. Enfin, en guise de synthèse, l'auteur élabore sa propre analyse en mettant en lumière le phénomène d'éloignement croissant de la subjectivité et de l'être à l'époque moderne comme la principale source métaphysique de la présente crise écologique. * Cet article est la traduction française d'un chapitre de livre initialement paru en allemand, Praktische Philosophie in der modernen Welt, Munich, Beck, 1995, p. 166-197. Né à Milan en 1960, Vittorio Hösle est un philosophe allemand auteur d'une oeuvre imposante qui porte sur des sujets aussi variés que le darwinisme, les tragédies de Sophocle, l'écologie, les sciences politiques, le cinéma de Woody Allen, le système de Hegel, la pragmatique transcendantale, l'éthique et la métaphysique. Professeur dans de nombreuses institutions,
2010
Introduction Je souhaite defendre la pertinence de la phenomenologie dans le debat contemporain quant a la possibilite d’une clarification et d’une explication naturaliste de la conscience phenomenale. La premiere partie explique comment une theorie des actes mentaux intentionnels en termes d’acte conscient, de contenu representationnel et d’objet intentionnel, qui est inspiree par la phenomenologie husserlienne, conduit a concevoir la conscience phenomenale comme une propriete non intentionnelle et non representationaliste d’evenements mentaux. Cette conception soutient une distinction entre la qualite phenomenale de la conscience et les qualia. Les qualia doivent etre compris comme des proprietes phenomenales de l’objet percu, et peuvent dans ce sens etre expliques comme elements du contenu intentionnel ou representationnel, en ligne avec le representationalisme recent. La seconde partie clarifie la conscience phenomenale, ou le caractere subjectif specifique des processus ment...
A. − Vx, LOG. ,,Qui appartient à quelque chose en tant que sujet d'attributs ou prédicats`` (Lal. 1968). Une chose en latin scolastique, était dite être affirmée d'une autre subjective si on l'en affirmait en tant qu'existant pour son propre compte, et au contraire objective, si on la considérait en tant que présentée à la conscience, en tant que connue (Lal.1968). B. − LINGUISTIQUE 1. Qui, dans la phrase active correspondant au syntagme nominal, serait le sujet du verbe (d'apr. Ling. 1972). Complément, génitif subjectif. Il est sans doute impossible de déterminer précisément, la génération de chacun de ces adjectifs, et d'affirmer positivement s'ils ont été formés d'un nom, en substituant seulement la forme adjective à la forme subjective (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p. 103). 2. Qui a rapport au sujet. Le subjonctif a une valeur subjective quand il contient l'expression d'un jugement que porte sur l'énoncé celui qui la formule (Mar.Lex.1933). C. − DR. Droits subjectifs. Droits ,,dont sont investis les individus en vue de la satisfaction de leurs intérêts`` (Lafon 1963). II. A. − 1. PHILOS. Qui est propre à un sujet déterminé, qui ne vaut que pour lui seul. Synon. individuel, personnel.Caractère subjectif de la connaissance; aspect subjectif de la culture; considérer la vérité comme subjective. On appelle, dans la philosophie allemande, idées subjectives celles qui naissent de la nature de notre intelligence et de ses facultés, et idées objectives toutes celles qui sont excitées par les sensations (Staël, Allemagne, t. 4, 1810, p. 123): Notre tâche consiste donc exactement à traiter du domaine de la sensation sans tenir aucun compte des notions d'« esprit », de « sujet » et de « subjectif », d'« objet » et d'« objectif », de « conscient » et d'« inconscient », de « lois mentales », supposées différentes essentiellement de lois physiques. Ruyer, Esq. philos. struct., 1930, p. 105. ♦ Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. V. objectif B 1 ex. de Comte. − [Chez Comte; p. oppos. aux systèmes métaphys., à la connaissance positive] Synthèse subjective. En confirmant l'impossibilité de toute synthèse purement objective, cette appréciation n'altère aucunement la véritable synthèse subjective, résultée partout d'une ascension assez graduelle vers le type humain (Comte, Catéch. posit., 1852, p. 132). − [P. réf. à l'expr. de Schelling et p. oppos. à sa doctrine qu'il appelle idéalisme objectif] Idéalisme subjectif de Fichte. Système philosophique qui ramène l'existence à l'idée et qui considère le sujet moral comme absolu. L'Allemagne a suivi dans l'échelle continue des idées une progression descendante. 1. L'idéalisme subjectif de Kant et Fichte. L'examen du moi porté à ses dernières limites. 2. La philosophie de la nature, le retour à la réalité. Donc Kant est à un degré déjà assez arriéré (Vigny, Journal poète, 1847, p. 1253).
2007
Resume Comment rendre compte sur le plan theorique des rapports entre le corps et la subjectivite ? Bien que le corps soit constamment convoque dans la pratique clinique, il represente pourtant un objet theorique complexe. Dans l'article, sont distinguees et explorees trois perspectives de travaux sur le corps (le « corps represente », le « corps senti » et le « corps affecte »), toutes referees au champ de la psychopathologie. L'auteur cherche plus precisement a mettre en evidence leurs differences et leurs incidences sur une theorisation de la subjectivite.
Commençons par une métaphore, qui nous fera prendre de la hauteur.... Imaginez que vous êtes à la montagne, il neige. Devant vous, un gros rocher. Il neige sur ce gros rocher. Du revers de votre moufle, vous balayez la fine couche de neige qui commence à s'accumuler. Ces petits flocons légers vous semblent si inconsistants, si aléatoires, qu'en face d'eux le rocher de dur granit s'impose comme la solidité même, immuable. Autour de vous, vous observez que le rocher n'est pas isolé, il y en a des centaines qui barrent la vallée. Vous êtes sur une moraine, l'endroit où un ancien glacier a fondu et déposé tout ce qu'il avait charrié en son sein. Alors vous réalisez que la fine et fragile pellicule de neige que vous venez d'écarter n'aura aucune influence sur le destin du rocher dans le temps où vous observerez sa chute et peutêtre même dans le temps de toute votre vie : immédiatement et localement, le flocon ne peut que buter sur la dureté du rocher. Mais vous savez qu'à une autre échelle, d'espace et de temps, l'amoncellement des flocons de neige devenant un jour ou l'autre glace puis eau de ruissellement, aura eu la puissance de découper puis de déplacer la roche, et même de sculpter le paysage de la montagne. Vous vous souvenez en effet avoir marché sur un glacier : vous avez observé la lente transformation de la neige en névé, puis du névé en glace. Imperceptiblement le rapport s'inversait : la neige qui épousait le relief du rocher se transformait en une structure rigide capable de rayer, raboter, lisser, modeler la paroi rocheuse le long de son trajet. Là où le glacier s'est retiré, vous avez pu lire des lignes, des traits, parfois même comme des lettres gravées, témoins de ce bord de frottement entre la glace et le rocher. À voir se former de profondes crevasses, vous avez deviné que sous le glacier la roche à cet endroit-là faisait obstacle, ou cassure. À voir certaines variations de couleurs ou d'épaisseur de la glace, vous avez également reconnu comme des traces d'événements plus anciens : un enneigement particulièrement abondant, un orage violent, l'effondrement d'une paroi. Le mélange entre glace et débris de roche sous vos pieds devenait si intime que vous n'en perceviez pas bien les bords. Et puis vous avez suivi en imagination le trajet lent, imperceptible, mais inexorable de la glace vers son point de fonte. Que suggère notre métaphore ? Le lecteur, pour qu'on puisse parler d'une métaphore réussie, doit en avoir eu l'intuition : la relation entre vie psychique et fonctionnement neurobiologique cérébral est comparable à la relation entre la neige et le rocher. Quoi de plus voltigeant, léger, aléatoire, que les mots dont nous sommes entourés depuis la naissance et même avant ? Quoi de plus fugitif que les pensées qui nous traversent l'esprit ? De toute cette parlotte il ne reste souvent rien de marquant : rien en tout cas qui soit susceptible de déterminer localement une modification mesurable de la poussée développementale, aussi solide et rigide dans sa programmation génétique que l'érection de la montagne. «Words, words, words» disait Hamlet. Cependant, nous savons que l'immersion dans le bain de langage, qui est le propre du petit de l'homme, va aboutir au cours des toutes premières années de sa vie, à la construction d'une structure psychique venant à recouvrir les fondements organiques innés de la vie mentale, eux-mêmes encore en train de terminer la maturation cérébrale. Certes, le roc biologique va influencer profondément le cours d'une vie, son vieillissement inexorable, et même sa fin programmée. Mais ce que nous pouvons observer de nous-mêmes et de nos partenaires humains, c'est cette surface plus souple, marquée par les effets du langage, la trace de l'histoire ancienne ou récente, et par l'influence, le plus souvent indémontrable localement, mais tout à fait certaine globalement, de l'atmosphère calme ou tempétueuse au sein de laquelle une vie psychique s'est cristallisée. Mais, au fait, pourquoi commencer un article concernant les autismes par une métaphore ? Le lecteur particulièrement attentif aura déjà noté que la métaphore, l'action de transporter ailleurs, ailleurs que dans le sens habituel des mots employés, pour que les mots fassent image et que cette liaison crée un sens nouveau, est précisément une forme de pensée que les personnes autistes ont du mal à utiliser. Nous verrons que l'action de transporter ailleurs pour articuler les images et les mots prendra, dans notre propos, un double sens, à la fois concret et abstrait, neuronal et structural. pourrait s'agir d'aires auditives ou tactiles. En « b »: la zone du sillon temporal supérieur, En « c » : la zone du lobule pariétal inférieur, En « d » : la zone préfrontale au pied de l'aire frontale ascendante, En « e » : l'aire motrice primaire elle-même comme effecteur du mouvement.
Revue Ouvertures, 2019
Cet article propose une réflexion clinique sur le malaise de la subjectivité humaine dans le discours médical courant et scientifique. Pourtant, la subjectivité humaine est là, bien vivante, dans l’expression quotidienne des maux du quotidien, de la difficulté de vivre, du mal-être existentiel et de la quête de chacun à être humain. Redonner une place à la dimension du sujet parlant et à son désir singulier- qui ne se réduit pas à un besoin à combler- pourrait-il permettre de mieux traiter la souffrance existentielle, celle qui est partout supposée, mais nulle part parlée ? This article proposes a clinical reflection on the malaise of human subjectivity in current medical and scientific discourse. Yet, human subjectivity is alive and vivid, in the day to day expression of daily life’s evils, the difficulty of living, the existential malaise and in the quest of everyone to be human. Restore a place to the dimension of the speaking subject and to his singular desire – which cannot be reduced to a need to be filled: could it allow to better treat existential suffering, everywhere assumed, but nowhere spoken
Existe-t-il une bonne parole et une mauvaise parole en termes phénoménologiques ? À l'occasion de précédents travaux, j'ai abordé la question du rapport entre le dire et le dit dans la philosophie d'Emmanuel Levinas. L'éthique qu'il développe décrit une approche du langage dans le déploiement de la présence. L'humain, tout en s'ouvrant à l'éthique, permet au sens d'émerger dans le monde, porté par un pré-langage, une sorte de langue originaire par laquelle je me mets au service de l'autre.
En 1938, Marcel Mauss posait les jalons d'une réflexion en termes de sujet ou de personne, les deux termes étant équivalents alors pour lui, de leur validité dans toutes les civilisations et de leur histoire en Europe occidentale. Un peu plus de trente ans plus tard, et pour répondre aux questionnements de Mauss 1 , une quarantaine d'anthropologues français et étrangers, se réunissaient à l'occasion du colloque : « La notion de personne en Afrique noire » (1971). Est-ce qu'un même concept peut permettre de comparer des organisations sociales extrêmement différentes ? De son côté, Claude Lévi-Strauss apporta de l'eau au moulin de ces débats en organisant un séminaire interdisciplinaire au collège de France (1974)(1975) 2 sur la notion d'identité au cours duquel plusieurs chercheurs comme Françoise Héritier ou Françoise Zonabend reprennent la définition de la personne en fonction de l'organisation sociale du groupe étudié. Afin de pouvoir comparer ces conceptions de la personne dans les différentes cultures, les ethnologues réunis dans l'une ou l'autre circonstance ont cherché à définir ce qu'est une personne, de quoi elle est composée, décrivant ainsi des « modèles de personnes » (P. Smith, 1993 3 ) société par société.
Depuis quelques années, l'étude des « émotions » est devenu un nouveau domaine d'investigation dans le contexte des recherches in ternationales. Les progrès énormes réalisés dans les domaines des neurosciences et de la cognition, les développements parallèles en psychologie, en parole et en prosodie, en musicologie, et la perspective des applications commerciales qui ne cessent de se diversifier, expliquent ce foisonnement extraordinaire des recherches (Caelen-Haumont, à paraître 2005). Pour notre part, l'étude de la subjectivité en prosodie entamée depuis l'origine de cette recherche nous permet de concevoir le domaine de l'affectivité, non pas comme le champ exclusif des « émotions », mais comme un champ diversifié, celui des états affectifs. En effet, au côté du champ des émotions et des attitudes bien recensé par la littérature, un état nous semble important en prosodie, sinon prioritaire, à savoir celui de l'émotion que nous appelons l'émotion ordinaire. C'est à cet état affectif particulier qu'est consacré cet article, et nous l'envisagerons dans le domaine de la parole et du chant spontanés. Dans le domaine de la parole affective, et en dehors de la pathologie, il semble bien en effet que l'on puisse distinguer trois états subjectifs différents, à savoir ceux propres à « l'émotionracine », aux « émotions typées », et aux « attitudes ». Selon Caelen-Haumont et Bel 2000, l'émotion-racine est « l'émotion ordinaire », c'est-à-dire l'émotion à la source de l'individu, qui en dehors d'émotions spécifiques telles la joie, colère etc., instancie dans l'instant, souvent à son insu, la personne avec ses croyances, ses motivations, ses impulsions, ses inclinations et ses répulsions. Cet état subjectif, toujours présent, se manifeste spontanément dans le discours ou la conversation pour peu que la personne s'investisse dans sa performance. Il est en relation avec le contenu des échanges, se mobilisant et se démobilisant tour à tour, pour se manifester à nouveau de manière tout aussi transitoire. C'est le sentiment intérieur qui s'exprime, et s'il a le champ libre, il s'exprime en relief, au premier plan. Cet état est référencé au singulier, ce qui montre son caractère général liée à la subjectivité perçue comme l'élément fondamental de la personne. Il semble que ce soit essentiellement dans la parole que se manifeste cette émotion-racine. Les émotions typées caractérisent des états bien connus de tout individu, expérimentés soit par le truchement de la parole, ou en dehors d'elle. Une émotion violente ou causée par surprise peut en effet bloquer momentanément l'expression verbale, de même qu'un interdit social par exemple peut réprimer son expression affective. On recense les émotions d'extraversion, telles que par exemple l'excitation, l'admiration, la joie, etc., et les émotions d'introversion, telles que la tristesse, l'ennui, la timidité, etc.. Les attitudes constituent un autre état affectif. La première tentative de définition du terme a été proposée par Couper-Kuhlen 1986 qui oppose ainsi l'émotion comme état du locuteur, à l'attitude comme type de comportement.
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Recherches en psychanalyse, 2010
Hacettepe Universitesi Egitim Fakultesi Dergisi-hacettepe University Journal of Education, 2007
Recherches en didactique des langues et des cultures
Sociologie du Travail, 2000
Meta: Research in Hermeneutics, Phenomenology, and Practical Philosophy, 2016
Métaphysique 1: Domuni, 2024
Nouvelles pratiques sociales, 2005
مجلة العلوم الإنسانية
"Nouvelles questions féministes" (2004). repris dans "A côté du genre, sexe et philosophie de l'égalité", (2010), PUF-Quadrige 2022, p 439-454., 2022
Informatique et Sciences Humaines. Texte imprimé : acte du Séminaire ..., Aix, France, 1984 / Louis Bourrelly, Alain Guenoche. 239 pages., 1985